Le
gel fend les pierres Les
fleurs des tilleuls
La
vérité nue grelotte En
juin ploient sous l’averse
Au
vent fou hurleur L’infusion est prête
L’orage s’abat Flic, flac, plic, plac, ploc
Pour
la toilette des trottoirs La
pluie à gouttes pressées
Déluge
estival Gâte les souliers
Dans
la nuit profonde Le jet d’eau
s’écoule
Le
colvert jaillit du lac Sa rhapsodie cristalline
La
lune se noie L’enfant
bat des mains
Buée,
neige et glace Dans
ses gerbes d’eau
C’est
l’eau dans tous ses états La
grande roue du moulin
Au
fil de l’année Emporte
le temps
Au
fond du jardin L’étoile
de mer
Un
lapin en neige se dresse Pour
boire de l’eau salée
Puis
fond au soleil Est
tombée des nues
La
fée hygiène Ornant
la gouttière
Sous
la douche tiède Pendeloques
de cristal
Se
revêt de propreté Gouttes
au soleil
Sourire
des roses Le
ciel fou d’avril
Nues
dans leur bain de rosée Rince
sans fin ses nuages
Un
bourdon vrombit Déversant
l’averse
Le
livide pétale Tirs
lourds de grésil
Pleure
au fil de l’eau Du
ciel gris d’acier tendu
Le
meurtre des deux roses Giboulées
de mars
Les
deux perce-neige L’eau
a disparu
Sur
l’épais sucre glace Champs
de ruines, haillons de vie
Grelottent
tout bas L’eau
se raréfie
Marie-Christine
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