UNE JOURNÉE INOUBLIABLE

Le 14 juillet 2016, nous étions des milliers de gens à regarder les feux d’artifice. C’était magique ! Les oh fusaient en un seul cœur. Je retrouvais la même féerie, le même bonheur que depuis mes premières années même si, au fil du temps, les personnes avec lesquelles je partageais ces moments de joie n’étaient plus les mêmes. Je gardais une douceur qui m’envahissait le cœur en me rappelant leur doux souvenir, retrouvant l’espace d’un instant, ces moments privilégiés. Certains étaient encore de ce monde mais loin de moi.

Le cœur joyeux de ces  minutes magiques, je me tournais vers d’autres occupations lorsque j’entendis l’horreur de cette soirée. Ce camion meurtrier à Nice qui venait de semer la peur et la mort. C’était terrible, inattendu ! Tous ces gens remplis de joie, remplis de fleurs et de lumière puis Paf ! Une grande main noire comme une magistrale griffe venait tout effacer en semant la mort et la haine. Nous étions tous sous le choc. Nous avions tous de la famille en vacances dans ce département. Il fallait attendre pour être rassurés.

Cruelle fête de la Nation 2016 !

Comment vivrons-nous la prochaine en 2017. Retrouverons-nous un peu de notre enfance ? Aurons-nous les mêmes joies qu’avant ?

Ce 14 juillet, inoubliable souvenir de peine et de chagrin, pourra-t-il effacer 70 années de joies ?

Ce serait comme renier tous ces Noëls passés dans la joie au fil des années.

On ne peut que souhaiter que de telles atrocités cessent à jamais.

Mireille

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Il y a 3 ou 4 ans je suis partie avec Manon et une de ses amies une semaine à la Guadeloupe à l’entrée de l’hiver. Au cours de ce voyage inoubliable une journée m’a particulièrement marquée, celle où nous avons fait du scooter des mers. Nous sommes parties tôt le matin pour rejoindre la plage d’embarquement car la circulation est très difficile aux abords de Pointe à Pitre. La journée s’annonçait belle, le ciel était dégagé et nous étions impatientes de vivre cette aventure. Une fois sur place, les gilets de sauvetage enfilés nous eûmes tous quelques explications de conduite du scooter ainsi que la façon de remonter à bord si jamais nous tombions à l’eau, puis nous fûmes réparties par deux, Manon  avec son amie et je me trouvais seule, alors un des deux moniteurs me prit derrière lui. Nous voilà partis dans de grands éclats de rire. Les scooters semblaient voler au dessus de l’eau, le moniteur faisait des allées retour entre les scooters et je m’accrochais à lui comme une moule à son rocher car il prenait des virages serrés et faisait des accélérations comme s’il voulait me faire tomber à l’eau. Le vent était chaud et les éclaboussures d’eau de mer également. Le paysage était superbe, nous passâmes d’abord devant la marina de Pointe à Pitre où étaient ancrés d’immenses bateaux, voiliers et catamaran qui venaient de faire la course du rhum.
Puis nous avons suivi dans la mangrove  la rivière qui sépare Basse terre de Haute terre pour enfin nous diriger vers le large. Le ciel était bleu sans aucun nuage, la mer turquoise à perte de vue et la température idéale. Le midi nous nous sommes arrêtés près d’une sorte de cabane sur pilotis dans laquelle les tables et bancs étaient aussi montés sur pilotis. Sur place un cuisinier et sa petite fille nous attendaient et avaient préparé du poisson cuit au barbecue sur pilotis et de la glace au coco comme ils savent si bien la faire là-bas. Imaginez vous en pleine mer avec personne aux alentours, manger les pieds dans l’eau avec de petits bancs de poissons passant entre vos jambes ; le rêve ! Après un bain de mer nous reprîmes ensuite  les scooters, certains changeant de conducteur, pour poursuivre notre route vers de petits ilots puis il fallût faire demi-tour pour rentrer, chacun avait maintenant son scooter bien en main. Moi toujours assise derrière un moniteur. Les scooters à la queue-leu-leu dessinaient de grands arcs de cercle ou des virages très serrés, je décollais de mon siège en éclatant de rire. Je n’ai pas vu le temps passé, l’ambiance entre tous était très conviviale. Nous arrivâmes la nuit était presque tombée, les journées sont courtes là-bas. Un dernier bain de mer  et un petit verre de planteur pour clôturer la journée. C’était vraiment une journée inoubliable !

Fabienne 

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Henriette qui enseignait les lettres, intégrait tous les ans en cinquième un élève de classe UPI (unité pédagogique d’intégration), renommée plus tard Ulis.

Non seulement Tom était autiste, mais il présentait également des traumatismes et troubles associés.

La gangue de béton armé du mutisme murait cet adolescent, le privant d’accéder au monde de la communication.

L’équipe pédagogique le sollicitait avec une bienveillance persévérance.

Henriette, tributaire des transports en commun, arrivait sur son lieu de travail à six heures cinquante : elle croisait régulièrement dans la cour Tom, que sa mère déposait aux aurores, travaillant fort loin.

Tandis que l’enseignante lui adressait salutations et encouragements, ce matin-là, l’adolescent âgé de quatorze ans émit quelques sons qui se bousculaient : Tom était sur la voie du langage, hésitant d’abord. Au fil des mois, il prit possession de ses moyens, certes limités, mais indéniables.

Des larmes d’émotion et de bonheur jaillirent spontanément des yeux d’Henriette.

Ce fut une journée extraordinaire : le soleil brillait haut dans le ciel.

Marie-Christine
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C’était en 1964 et j’étais arrivée depuis quelques mois seulement au Pérou quand un événement assez exceptionnel eut lieu. Un chef d’État mais pas des moindres, était attendu. Lima allait recevoir le Général de Gaulle en personne. Il avait entrepris un long voyage à travers l’Amérique latine pour porter à ce continent, l’image de la France, persuadé que l’avenir du monde se jouait dans ce continent.

Depuis plusieurs jours déjà les préparatifs vont bon train pour accueillir le président français avec éclat et faste. Toute la ville est en ébullition et même pourrais-je dire, le pays entier. En ce mois de septembre, la présence et la personnalité de ce personnage historique marque d’un sceau très particulier sa rencontre avec le peuple péruvien en fête. Pour sceller les liens qui unissent nos deux pas, De Gaulle a décidé d’y consacrer trois jours, trois jours de liesse !

Vendredi 24 : le ciel vibre du bruit des avions de la Force Aérienne Péruvienne accompagnant la Caravelle française. Dès son atterrissage, devant les militaires en bon ordre sur la piste, le président Belaunde, l’accueille bras ouverts, lui disant son admiration pour le soldat, l’homme d’État, et le leader dont l’influence est reconnue mondialement. Il conclut son bref discours par ces mots : « Le Pérou qui aime  la France, vous souhaite la bienvenue ». Charles de Gaulle lui répond quelques mots en espagnol puis il l’embrasse sur les deux joues, sous les applaudissements de la foule. Les deux présidents prennent alors place dans une voiture découverte que les hussards de Junin en grand uniforme escortent à cheval. Le cortège se dirige vers la place San Martin et la place d’Armes. Les habitants massés tout le long du chemin s’agglutinent et l’acclament à tout rompre, jetant des montagnes de confettis sur son passage. Le général leur répond par des signes de la main sous les vivats qui éclatent de toutes parts.

Enfin les deux présidents arrivent sur la place d’Armes où j’ai eu bien du mal à me frayer un passage pour me placer devant le Palais du Gouverneur, coincée contre l’un des lampadaires. Les militaires encadrent la voiture et le service d’ordre est impressionnant. Je suis un peu loin mais si je ne peux apercevoir la figure de Belaunde, je distingue parfaitement le visage de De gaulle sous son képi car il domine, au moins d’une tête, la plupart des spectateurs.  Pas plus qu’eux, je ne verrai ce qui se passe à l’intérieur. Par contre, la cérémonie terminée, De Gaulle se dirige à pied vers le « Palacio Municipal » situé à quelques pas de là. Malgré les gardes du corps, il n’hésite pas à serrer les mains et même à prendre un enfant dans ses bras et à l’embrasser. La foule hurle sa joie et bien sûr, je fais comme eux. L’enthousiasme est débordant et communicatif. À nouveau, il disparaît avec le maire à l’intérieur de l’édifice mais quelques instants plus tard, De Gaulle apparaît au balcon et salue l’assistance en espagnol. « Peruanos !... Francia saluda al Peru aqui en Lima », cette capitale célèbre depuis que l’Amérique apparut sur la scène mondiale. Lima la belle, Lima la moderne. À ces mots, la foule applaudit, les cris redoublent et résonnent les vivats. « Viva Francia, Viva De Gaulle ».

Et ainsi se poursuivent les manifestations. Le dimanche, le Général accompagné de sa femme va dans une des plus vieilles églises de Lima pour écouter la messe et de là, se rendent au Collège Franco-Péruvien où est réunie la communauté française. Au centre de la cour, entourée de cordes se dresse une estrade dominée par une grande croix de Lorraine. J’ai la chance d’être là tout près, contre la rambarde. Le président et sa femme y montent. En voyant la croix, Charles de Gaulle est très ému et nous dit : « Pouvons-nous chanter la Marseillaise ? » Et immédiatement l’assemblée l’entonne. C’est quelque chose de très émouvant et de très différent que de chanter son hymne national en pays étranger. Cela remue et laisse un souvenir inoubliable.

Marie-Thérèse

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Nous sommes en Juin, c'est l'été, le temps des premières vacances. Nous avons trouvé un séjour dans nos prix, la réservation est donc faite, nous partirons deux semaines en Corse, une île qu'on rêvait de découvrir.

Le jour du départ arrive, nous voici donc en taxi, en route pour l'aéroport. Malheureusement le départ se fait de Roissy et en chemin je me dis que finalement, proportionnellement aux kilomètres parcourus, nous mettrons plus de temps pour parvenir à l'aéroport que pour arriver à destination. Je ne croyais pas si bien dire...

A l'aéroport nous allons faire enregistrer nos bagages afin d'être débarrassés de nos encombrantes valises. Nous flânons ensuite, je m'arrête pour regarder les journaux et magazines, je fais l'acquisition d'un peu de lecture et nous prenons ensuite un café pour faire passer le temps. L'heure tourne et tranquillement, nous nous rendons enfin en salle d'embarquement où notre avion est signalé à l'heure. Mais l'heure annoncée passe, aucune information et pas d'avion. Enfin les indications changent sur le panneau, il nous faut attendre une heure de plus. Ce n'est pas très agréable mais c'est la première fois que nous avons un contretemps, ce genre de choses peut arriver, nous nous montrons donc compréhensifs.

Le temps passe et toujours pas d'avion en provenance d'Ajaccio. Le panneau se met à jour régulièrement, l'heure est reculée tout aussi régulièrement. Certains passagers commencent à s'impatienter, exigent des explications. En soirée, enfin on nous annonce que l'avion est en panne à Ajaccio, le départ est reporté au lendemain matin ! Nous voici donc hébergés par la compagnie aérienne à l'hôtel juste à côté, un repas nous est servi, une chambre nous est attribuée pour la nuit. Alors que nous quittons la salle du restaurant après notre repas, nous voyons une pancarte bien en vue informant les passagers que le départ se fera à 3h le matin. Que faire, sinon se reposer dans notre chambre.

Avec un départ si matinal, je ne peux fermer l'œil, je ne tiens pas à  laisser passer l'heure. On se  déshabille afin de préserver au maximum nos vêtements, les valises ayant été conservées, nous n'avons pas de rechange. Mon mari se couche et s'endort, je veille en lisant, allongée à ses côtés. A l'heure voulue, on se douche et nous retournons à l'aéroport qui est désert à cette heure, tout semble encore fermé, à l'arrêt. Nous ne voyons d'ailleurs pas notre avion indiqué. Doucement les passagers arrivent un à un, l'attente recommence. Cette fois la colère monte chez certains d'entre eux. Deux jeunes femmes à nos côtés nous informent qu'un autre avion a été affrété pour notre transport, elles se disent rassurées de ne pas voyager dans un avion ayant eu une telle panne et qui est donc toujours immobilisé à  Ajaccio.

L'avion arrive enfin, nous embarquons, nous voici partis. En arrivant à Ajaccio, nous croisons plusieurs des personnes qui devaient être dans l'avion du retour que nous attendions. Elles nous disent avoir passé la nuit dans l'aéroport, elles n'ont pas eu la chance d'être hébergées comme nous. Mais nous voici enfin arrivés en Corse, notre première journée de vacances s'est donc passée à Roissy, en région parisienne....

Bien entendu, à notre retour nous avons été indemnisés pour ce retard. Les vacances ont été ponctuées de quelques incidents. Parmi ceux-ci, les indications fournies par  l'hôtel concernant les horaires de car pour se rendre à Ajaccio. Nous voulions y passer une journée et le jour choisi, à notre descente de car je demande confirmation de l'heure du retour au chauffeur. Et là j'apprends que le dernier retour s'effectue un peu avant midi, juste le temps de faire quelques emplettes, pas de retour l'après-midi contrairement à ce qui était indiqué à l'hôtel, nous l'avons encore échappé belle !

 Paulette

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C’est un petit coin de paradis terrestre, au ras du trottoir, avec ses inventaires à la Prévert et ses personnages hauts en couleurs, malgré la grisaille ambiante.

En une vingtaine d’années, Martha a fait, en tout bien tout honneur, de nombreuses connaissances aux Puces.

Récemment, elle a retrouvé un couple charmant, Dédé et Yvette, qu’elle n’avait pas revus depuis une dizaine d’années. Tout à la joie des retrouvailles, ils ont évoqué des souvenirs, les connaissances communes, parfois disparues.

Bonheur de constater qu’Yvette survit à une grave maladie…

On se quitte, en se souhaitant très sincèrement une bonne année.

C’est un grand moment, tellement inespéré, chargé d’émotion et de joie.

Marie-Christine
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Le soleil brille sur ma vie et resplendit à travers l’auburn de ma chevelure ondulée. Il se reflète dans ma pupille noisette et fait ressortir mes taches de rousseur. Un sourire béat illumine une petite moue boudeuse qui a finalement disparue à l’annonce de la bonne nouvelle : Enfin ! Nous partons au parc de Bagatelle. Un miracle. Nous montons tous dans la voiture : ma mère devant comme il se doit. Une vraie expédition pour elle qui ne quitte ni sa maison, ni ses chiens. Un dernier aboiement et nous voilà loin. Nous roulons vers le bois de Boulogne et ses rhododendrons, ses allées fleuries et ses « Léons ». Nous jouons aux écolières en vacances. Nous nous hasardons au hasard des chemins sableux dans un microcosme inconnu et dépaysant. Nous en oublions pour un temps notre quotidien et nos tourments entre ciel bleu et flagrances fleuries et parfumées. Et c’est là que je te retrouve toi par qui je suis née. Je te revois : toi petite femme perdue dans ce monceau de fleurettes et de verdure comme Châteaubriant à Combourg « de l’herbe jusqu’aux genoux » et des rêves plein la tête. Courrions-nous dans cette solitude ? Enfin ! Tu t’autorises à respirer de tout ton saoul et à te laisser aller comme une petite que tu fus à qui on aurait offert un bonbon.

Le bonheur est un apprentissage qu’il s’agit d’apprivoiser et de s’approprier. Ce fut un moment et une journée inoubliable à jamais gravée dans ma mémoire.

Claudine
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Dans ma vie, j’ai connu bien des journées inoubliables. Celle dont je vais vous parler remonte à plus de trente ans et seule la curiosité m’avait conduite place de la République ce 10 mai 1981. Oui, en ce soir du 10 mai, j’étais à Bastille. J’étais, que dis-je ? Nous étions ! Nous étions des milliers. À chanter, à crier : « On a gagné ! », depuis les grands-parents jusqu’aux petites filles. Le peuple était debout. Une marée immense. Une force tranquille. En elle était l’espoir. Dans les yeux, ce sourire ! Ah ! C’était beau à voir ! Une libération après tant d’espérance. Qui donc a travaillé cette pâte qui monte ? Combien il a fallu de patience et de temps, pour sortir de la peur ce grand peuple qui compte ?! Toujours recommencer, année après année, redonner l’énergie à ceux qui étaient las. Avancer lentement, regagner pas à pas, ceux qu’on avait conquis par la lutte obstinée. Oui, l’homme tout à coup redevient premier. Les bouches redisaient des paroles de vie. Une fleur rose en ce soir refleurit, exhalant le parfum déjà de l’unité. L’orage qui craquait illuminait la fête. Il n’était pas besoin de feux d’artifice, la nature explosait, il n’était jusqu’au ciel qui ne savourât point cette belle conquête. Oui, depuis si longtemps, les travailleurs en lutte attendaient ces instants de solidarité. Les étrangers aussi qui n’avaient pas voté riaient de voir enfin poindre au loin leur but. Souviens-toi, compagnon, et garde en ta mémoire ce soir du mois de mai. Ce mois chargé d’histoire nous appelle à lutter. Rien n’est jamais acquis. Mais  nous saurons répondre à la question : « Pour qui ? »

Christiane