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Il fait beau aujourd'hui, Boris décide donc
d'élaborer un plan pour occuper au mieux sa journée. Laborieusement
il parvient à ébaucher un programme et s'en va de ce pas débaucher
son ami Thibault pour l'accompagner. Il est si content de lui et de son
idée qu'il se met à danser la bossa-nova !
Bientôt informé, Thibault ne dit pas non, il prend son bonnet
et les voilà partis à travers bocages et bosquets. Un corbeau de
toute beauté prend son envol depuis le parc arboré, plus loin
deux canards barbotent dans une mare, un baudet broute dans son
coin de prairie, la nature embaume.
Tout est si paisible autour d'eux, qu'une bouffée de bonheur envahit
soudains les deux comparses.
Mais le temps passe et la faim les tenaillant, ils avisent
une auberge où la table semble bonne, ils s'y arrêtent. Dès l'entrée le
patron leur sert son boniment avec un sourire accueillant. Le bonhomme
est bosseur, son laboratoire est en effervescence, partout des bocaux
garnissent les étagères. En cuisine son
fils s'affaire, on le sent déjà prêt à reprendre le flambeau.
L'auberge est un vieux bâtiment, le sol est tout bosselé,
dans un coin un escabeau peine à garder un bon équilibre. La cheminée où
gisent des restes de bois carbonisé est devenue charbonneuse au
fil des années et le cabot du patron s'y réfugie. Les rideaux aux
fenêtres sont propres et coquets mais ils ont fait leur temps, ils ne sont pas
loin de tomber en lambeaux.
Il y a beaucoup de monde attablé dans la salle mais
Boris leur trouve un endroit où s'installer. On leur apporte la carte où sont
proposés turbot, baudroie, bolets et carbonnades.
Pour la boisson, le patron leur recommande un beaujolais nouveau, il
faut croire qu'il est inutile de le laisser se bonifier. Il ne leur
reste plus qu'à arrêter leur choix pour le menu et en attendant ils commandent
deux bolées, avant d'aller se laver les mains au lavabo.
Une fois le repas terminé, les deux amis reconnaissent
que la nourriture était tout sauf abominable,
c'est donc une adresse à retenir, on pourra y revenir et même y prendre un abonnement
pour l'année.
Paulette
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Près du boqueteau
de Beauvoir sur Niort, un cabot boxer aboyait après d’abominables corbeaux là
où paissaient les bœufs et le baudet de Boris,
sabotier venu de Dabo. Ex-Boquillon, au
pied bot et au bonnet rivé sur sa caboche, il arborait sur sa veste un flambeau
fiché sur deux boggies, symbole du voyageur qu’il avait été, de Bologne à Bogota puis de Cambo-les Bains aux Baux de
Provence. Comme Beaufils, le sculpteur, et non Botticelli, le peintre, il reboquait et rembobinait sans
cesse pour réparer la bôme d’un caboteur qui, cabossé, avait capoté après avoir,
non pas ramé comme d’Aboville, mais caboté sur la côte. Puis Boris, rabota comme un robot, une paire de sabots fixés par
une bogue sur une autre bobine logée sous une parabole. Sous son toit vivait Baucis, sa bonne épouse qu’il avait embobinée
avant de se marier, à Beauvais avec des fariboles et un verre de Dubonnet,
subjuguée par sa beauté. Bonnetière de son état, elle cousait sur une barboteuse un gentil bonobo tout en cuisinant
à la Bocuse, une carbonade ou une carbonara, détail à corroborer s’il n’est subodoré.
Soudain
dans le laboratoire voisin, et ce n’est pas un bobard d’un bonimenteur, un incident
survint. Boniface, un laborantin Bogotanais, du pays de Bolivar, abonné aux
bêtises après avoir fumé sa malboro, élabora
des borates servant en botanique. Il mit
le cabochon sur le bocal de carbone et versa par mégarde du bore dans le bock. C’est alors qu’après quelques
borborygmes, un mélange explosa. Il barbota dans le liquide répandu et, bonus, le bec d’ébonite tel un bolide, s’envola sur
un petit nabot aux bottines rouges, cadeau d’un beauceron, le lobotomisant et lui
quittant aussi sa gibbosité car sa bosse se bossela. Comme sur un mur de rebot,
le bec heurta le bottin et alla crever la baudruche pleine de bauques mélées de
gobos bottelés sur laquelle bossait Deborah de La Bocca,
sa collaboratrice en herboristerie. Elle perdit ses bottes et chuta sans beaucoup de bobos. Elle se mit
du baume et elle s’esbaudit en voyant le
débonnaire bolivien avec sa tenue tombée en lambeau. Devant ce beau spectacle, Salambô,
un collaborateur gabonais bossu arma
tout un tohu-bohu en se mettant à danser, non un mambo ni un boléro mais une bossa
nova.
Marie-Thérèse
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Boniface,
un bonobo féru de botanique et de beaux-arts, voulait quitter son site bocager
pour faire de beaux voyages. Ce fut laborieux : les prix étaient
inabordables. Bosser, élaborer un bon plan, voilà le b.a-ba, aussi simple que
ba be bi bo bu, lui assena le boa qui, à sa vue, éructa des borborygmes et un
bof qui le firent bondir. Après avoir embarqué, essuyé tohu-bohu des marées
déchaînées, pêché maintes bonites, baudroies et beaucoup de barbeaux pour se
sustenter pendant la traversée, le bonobo arrive pays de ses prétendus descendants : les humains.
Il se
retrouve dans un jardin arboré aux essences rares : un arboretum luxuriant
qu’il traverse comme un bolide. Il hait la solitude, ne croisant qu’un bedeau
en pays beauceron, plaine survolée par des corbeaux criards. Après maintes
péripéties, arrivé dans un quartier populeux de la capitale, coiffé d’un
bonnet, dressé sur ses guiboles, affublé d’une barboteuse couleur d’aurore
boréale et d’un boléro pourpre, il bonimente les badauds sur leur belle bobine,
barbotant subrepticement des portefeuilles tandis que les bonneteurs, avides de
bonus bonifient leurs avoirs au bonneteau, dans le quartier de Bobino, pour
améliorer la vie de bohème.
Il a beau
s’évertuer, tout le lasse, préférant la bamboche et la bossa-nova avec une
bonne amie, une beauté, échappée, au petit bonheur la chance, d’un zoo mal
gardé. Le réveil est parfois pénible, le bicarbonate n’est pas à son goût, la
bobologie non plu ; il préfère une bonbonne de liqueur. En quittant
Beaurepaire, il retrouve un bobo, le richissime Boris, qui abhorre l’ellébore
et les bolets de Bordeaux. Ce bobo assez bonasse, auquel il sauva la vie
autrefois, à Bora-Bora, le récompense largement. Oubliés les
beaux-arts, le Bauhaus, les jardins de Boboli, les accents baudelairiens, la
cure prévue à Barbotan : ils quittent Beaurepaire. Les voilà en partance
pour la Bolivie, l’échelle de Beaufort étant au beau fixe : bonne route !
Quel bol de bon air !
Marie-Christine
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Le beauceron de mon beau-père embaume le chien
mouillé. Shampoings et baumes bonifient
sa toison. Le maître : un vieux-beau au sourire crispé sans doute
biotoxé pour mieux booster son sexe Apple ne le rend pas débonnaire pour
autant. C’est un bobo des beaux quartiers pas franchement beau avec un regard de bovin comme
son chien. Il a beau se parfumer, j’ai envie de lui crier : « beauté divine,
quand je te vois, je me débine »…Il a quelque chose de « Bo derek ».
Vous connaissez ? Une actrice d’une soixantaine d’année qui ne se bonifie
plus. Une silhouette, un body sous les aurores boréales d’un temps révolu. Mais
maintenant bof bof. La beauté ne se mange pas en salade direz-vous…Et de
vieillir : ce n’est pas beau-beau. Mais je préfère citer Ronsard et son
poème
Vu que tu es plus blanche que le
lis,
Qui t’a rougi ta lèvre vermeillette
D’un si beau teint ? Qui est-ce qui t’a mis
Sur ton beau sein cette couleur rougette ?
Qui t’a rougi ta lèvre vermeillette
D’un si beau teint ? Qui est-ce qui t’a mis
Sur ton beau sein cette couleur rougette ?
Qui t’a noirci les arcs de tes
sourcils ?
Qui t’a bruni tes beaux yeux, ma maîtresse ?
Ô grand beauté remplie de soucis,
Ô grand beauté pleine de grand liesse !
Qui t’a bruni tes beaux yeux, ma maîtresse ?
Ô grand beauté remplie de soucis,
Ô grand beauté pleine de grand liesse !
Ô douce, belle, honnête cruauté,
Qui doucement me contraint de te suivre,
Ô fière, ingrate, et fâcheuse beauté,
Avecque toi je veux mourir et vivre.
Qui doucement me contraint de te suivre,
Ô fière, ingrate, et fâcheuse beauté,
Avecque toi je veux mourir et vivre.
Claudine
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Franck était au milieu du salon entrain de jouer du bilboquet. Il s’ennuyait, sa mère triait des papiers et Françoise qu’il appelait bobonne était juchée sur l’escabeau et faisait les poussières des meubles en bois. Combien de fois avait-il rêvé de déboulonner l’escabeau…. « Bon » dit-il « je vais aller me promener ». « N’oubliez pas votre boisson lui dit Françoise, et soyez à l’heure pour votre leçon de hautbois ». Il se rendit dans le cabinet pris la bouteille, la déboucha et en versa dans le bol, après avoir rebouché la bouteille il jeta le contenu du bol dans le lavabo. «C ‘est bon ». Il enfila ses bottines en faisant attention à bien tirer celle de son pied bot car sinon un bourrelet le blessait au niveau de la cheville. Puis il boutonna sa veste et parti en boitant. Il dévala cahincaha le sentier boueux qui menait au bois dans lequel il s’enfonça. Il tourna plusieurs fois avant d’arriver au bosquet où se trouvait sa cabane, il était persuadé que même avec une boussole on ne pourrait la retrouver. Il y grimpa aisément à l’arbre et là souffla. Il sorti de sa poche le rabot qu’il avait subtilisé dans la boite à outils. Ainsi il raboterait les parties piquantes de son plancher. Il s’était déjà plusieurs fois fait des bobos. Il était fier de lui et de sa construction. Pour se récompenser il sorti la boite de gâteaux de sa cachette mais il ne restait dedans que des bonbons. Il fouilla dans sa poche mais ne trouva pas sa bourse, il l’avait laissée dans sa chambre. Il se contenta de se délecter des bonbons tout en admirant son ouvrage...
Fabienne
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Franck était au milieu du salon entrain de jouer du bilboquet. Il s’ennuyait, sa mère triait des papiers et Françoise qu’il appelait bobonne était juchée sur l’escabeau et faisait les poussières des meubles en bois. Combien de fois avait-il rêvé de déboulonner l’escabeau…. « Bon » dit-il « je vais aller me promener ». « N’oubliez pas votre boisson lui dit Françoise, et soyez à l’heure pour votre leçon de hautbois ». Il se rendit dans le cabinet pris la bouteille, la déboucha et en versa dans le bol, après avoir rebouché la bouteille il jeta le contenu du bol dans le lavabo. «C ‘est bon ». Il enfila ses bottines en faisant attention à bien tirer celle de son pied bot car sinon un bourrelet le blessait au niveau de la cheville. Puis il boutonna sa veste et parti en boitant. Il dévala cahincaha le sentier boueux qui menait au bois dans lequel il s’enfonça. Il tourna plusieurs fois avant d’arriver au bosquet où se trouvait sa cabane, il était persuadé que même avec une boussole on ne pourrait la retrouver. Il y grimpa aisément à l’arbre et là souffla. Il sorti de sa poche le rabot qu’il avait subtilisé dans la boite à outils. Ainsi il raboterait les parties piquantes de son plancher. Il s’était déjà plusieurs fois fait des bobos. Il était fier de lui et de sa construction. Pour se récompenser il sorti la boite de gâteaux de sa cachette mais il ne restait dedans que des bonbons. Il fouilla dans sa poche mais ne trouva pas sa bourse, il l’avait laissée dans sa chambre. Il se contenta de se délecter des bonbons tout en admirant son ouvrage...
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Les beaux jours sont
revenus. Le beau ciel bleu nous invite aux diabolo- menthe avec nos bobines
couvertes de bobs.
L’hôtel du Beau Séjour
nous accueille avec ses bouquets de fleurs.
Les bobos échangent
leurs bobards pour faire les frimeurs exhibant leurs beaux atours mais
leurs baratins ne font naître que des
rires forcés de ces êtres bourrés de complexes de supériorité.Il faut ouvrir les
vestons avant que les boutons ne sautent
aux yeux de cette beauté qui passe nonchalamment. Elle vient de mettre du baume sur le bobo du genou de son petit
beau-frère. Son père est bottier et il traine son pied-bot depuis des années,
boulevard Beaumarchais où les habitants viennent régulièrement lui acheter des
bottes et des boutons de bottines dont le cuir vient de Bolivie. Ce matériel
sert aussi à la confection des bodies, très prisés par divers clients, même
Bozo, le clown en porte.
Mireille
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Oui, ce
petit chimpanzé qui vole d’une branche à l’autre dans cette forêt équatoriale
des bords du fleuve Congo, c’est bien un bonobo… il ne manque ni de beauté ni d’audace.
M’a-t-il vue ? La façon cabotine dont il m’observe du coin de l’œil lui
donne un petit air effronté à la Gavroche. Mais voilà que d’un bond, il se
retrouve au milieu de ses congénères à faire le bonimenteur…
Bonobo,
tu n’as vraiment rien d’un bobo parisien ; s’il t’arrivait d’échouer dans
ce pays, même cabossé par la vie, tu relèverais encore ta caboche, arborant le
flambeau de la liberté : d’un bond, t entrerais dans les serres tropicales
du jardin des Plantes, un petit bonus et tu y passerais la nuit, au petit matin
tu rejoindrais tes cousins parisiens à l’autre bout du jardin après être passé
près du baudet solitaire et si triste. Tu prendrais vite ta décision : la
première péniche venue descendant la Seine sera la bonne, tu te glisseras au
fond de la cale, te faisant ainsi aussi petit qu’un ballon de baudruche
dégonflé. Le voyage du retour sera long mais l’océan te reconduira au pays d’où
tu viens, en remontant le fleuve Congo bordé de beaux massifs forestiers… Là,
tu n’auras qu’à bondir hors de la cale ; le baume au cœur tu retrouveras
la vie libre de ton enfance, auprès de tes congénères bonobos.
Françoise
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