La paresse c’est goûter le moment présent
de ne rien faire, c’est aussi une forme de procrastination. Rester allongé sur
son canapé en sachant qu’il y a des taches
à accomplir mais ne pas avoir envie de les faire. Apprécier le fait de
rester encore à la plage pour profiter des derniers rayons du soleil alors
qu’il faudrait rentrer pour préparer le dîner. Déguster la dernière goutte de
café après un excellent repas sans voir la table à débarrasser et la vaisselle
à faire. On parle souvent de la paresse des adolescents qui n’ont pas le goût
de l’effort ou du travail. Ils ne sont pas les seuls, seulement dans cette vie
pressée il faut toujours faire quelque chose. Les adultes s’accordent beaucoup
moins le droit à la paresse car il ne faut jamais perdre de temps, il y a
toujours quelque chose à faire. La paresse c’est aussi le droit de rêver même
quelques minutes seulement. C’est s’accorder un moment de vide même si le vide
ne fait pas partie depuis longtemps de notre mode de vie et qu’il fait peur. Il
faut toujours s’activer. La paresse a du bon
surtout quand elle est dosée, n’y a-t-il pas quelque chose de très
agréable à rester enfouie sous la couette un peu de temps encore avant de se
lever ?
Fabienne
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Aïe ! Aïe ! La
paresse ! Comment représenter la paresse ? Quelle image ? Mais
oui, bien sûr, il est dans la nature de charmantes petites bêtes, de petits
animaux devrais-je dire, emblème de la paresse. Aïe ! Non il ne fait pas
mal malgré ses deux ou trois griffes acérées pas plus que son cousin l’unau.
Mais Aï est son nom. Il est selon les scientifiques, fort paisible et pourquoi
ne le serait-il pas lui qui passe ses journées et ses nuits à dormir tout en
haut de son arbre, ou pour le moins quatorze heures minimum en vingt- quatre
heures !
A regarder les photos de
cette étrange créature, je
l’apparenterai facilement à un ourson pour son poil abondant et échevelé qui lui permet de se camoufler sur sa branche mais si vous apercevez sa toute petite tête, alors je pencherai plutôt pour un petit singe comme il abonde dans les forêts subtropicales où il vit, mais de leur agilité, point ! Car l’aï, ne se déplace que très, très lentement, la tête en bas en s’accrochant avec ses griffes, sa position préférée. Il peut aussi rester, ainsi suspendu pendant des heures, de ses yeux à demi-fermé, regardant le monde à l’envers et ne se redressant que pour s’asseoir sur sa branche et se reposer un peu. La vie est si harassante ! Pourquoi aller plus loin et se fatiguer quand il peut rester là, prenant le temps de se nourrir des feuilles qui sont à sa portée. Etirer un peu le bras, et avec ses griffes les diriger tranquillement vers sa bouche afin de les croquer et de les savourer tel un régal, surtout sans précipitation, cela pourrait nuire à sa digestion ! Son plus gros effort ? Descendre progressivement et prudemment, une fois par semaine pour faire ses besoins au pied de son arbre et ensuite remonter pour se reposer d’un tel exploit. Cet effort colossal le fatigue à tel point qu’il en perd un tiers de son poids, vrai régime amaigrissant pour un paresseux !
l’apparenterai facilement à un ourson pour son poil abondant et échevelé qui lui permet de se camoufler sur sa branche mais si vous apercevez sa toute petite tête, alors je pencherai plutôt pour un petit singe comme il abonde dans les forêts subtropicales où il vit, mais de leur agilité, point ! Car l’aï, ne se déplace que très, très lentement, la tête en bas en s’accrochant avec ses griffes, sa position préférée. Il peut aussi rester, ainsi suspendu pendant des heures, de ses yeux à demi-fermé, regardant le monde à l’envers et ne se redressant que pour s’asseoir sur sa branche et se reposer un peu. La vie est si harassante ! Pourquoi aller plus loin et se fatiguer quand il peut rester là, prenant le temps de se nourrir des feuilles qui sont à sa portée. Etirer un peu le bras, et avec ses griffes les diriger tranquillement vers sa bouche afin de les croquer et de les savourer tel un régal, surtout sans précipitation, cela pourrait nuire à sa digestion ! Son plus gros effort ? Descendre progressivement et prudemment, une fois par semaine pour faire ses besoins au pied de son arbre et ensuite remonter pour se reposer d’un tel exploit. Cet effort colossal le fatigue à tel point qu’il en perd un tiers de son poids, vrai régime amaigrissant pour un paresseux !
Alors, à son image,
après avoir couru et s’être agité pour rattraper un temps qui ne nous attend
jamais, pourquoi à son image, ne pas s’installer tranquillement dans une chaise
longue ou un hamac et « farnienter », autrement dit, ne rien
faire, fermer les yeux sous un tiède rayon de soleil et rêver, en somme
s’adonner à la paresse. N’est-ce pas aussi une véritable occupation qui
demande du temps et de la réflexion ?
Marie-Thérèse
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Parce qu'il n'est pas si simple de se laisser vivre,
Admirons ceux qui parviennent à le faire.
Résignons-nous à être différent,
Et continuons courageusement notre besogne.
Sans doute serons-nous ensuite satisfaits du devoir accompli,
Soucieux que nous sommes de respecter notre style de vie,
Et n'essayons pas de vouloir être autrement.
Paulette
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Les sept péché capitaux - Jérôme Bosch |
La paresse escortée de l’orgueil,
l’avarice, l’impureté, l’envie, la gourmandise et la colère, figure au nombre
des sept péchés capitaux ; de ce fait, elle ouvre la voie à la damnation,
nous vouant à brûler éternellement en Enfer. Auparavant, le parcours terrestre
sera un chemin de croix, couronné d’épines.
Au quotidien, en milieu
scolaire, les inappétants en tous genres sont légion et la liste des bras
cassés serait longue, surtout lorsqu’il s’agit de rendre service à un voisin dont
on abuse de la générosité. Certains indices sont révélateurs : « Je sais,
c’est nul, je n’ai pas compris la question, qu’il se débrouille, je n’ai pas le
temps, je n’ai pas envie, à quoi ça sert, je ne sais pas ». On ne prend
pas ses responsabilités, on ne devient pas autonome. Lors de l’épreuve du
brevet des collèges, une candidate, à la vue du sujet de Sciences humaines, s’est
exclamée : « Il faut faire ça ?! »
Une ancienne collègue d’espagnol
nous racontait, à ses moments perdus, l’anecdote savoureuses des ânes de
Montmorency : au 19ème siècle, dans cette paisible localité,
quelques étudiants, mettaient à profit l’école buissonnière pour promener leurs
belles à dos d’âne, tandis que les étudiants laborieux allaient passer les examens
à leur place. Depuis les contrôles d’identité sont plus rigoureux et les ânes
ne sont plus le moyen de locomotion le plus branché pour véhiculer les belles. En
province, le jour du marché, ouvert à tous publics, on pouvait voir déambuler
en plein foirail aux bestiaux, le cancre hebdomadaire, souvent le même, coiffé
du bonnet d’âne. Les paysans le dévisageaient et reconnaissaient même parfois
le fils d’un notable local.
Actuellement, certains élèves
oublient leurs affaires à l’école, se dispensant ainsi de faire leurs devoirs à
la maison, ils omettent de marquer leur travail sur leur agenda. Depuis quelques
années, il suffit de consulter le cahier de textes électronique, mais là
encore, l’ordinateur est en panne ou le code d’accès perdu ou égaré. Certains parents
ne s’émeuvent guère de ces manquements, mettant ces dysfonctionnements sur le
compte de l’absence prolongé, inadmissible, du corps enseignant.
Une élève qui ne faisait
jamais un devoir, arrivait en cours avec dix minutes de retard, rangeait ses
affaires quinze minutes avant la sonnerie, jurait sur la tête de ses parents qu’elle
faisait son travail mais que les souris grignotaient tout. Sa mère qui avait du
mal à joindre les deux bouts, lui posa des conditions, le jour de sa majorité,
en vue de gagner sa vie dans les meilleurs délais.
La paresse ne développant pas
la curiosité intellectuelle, limite les horizons, ferme bien des portes.
Le frère d’une camarade ne
voulait pas aller au collège : se mère devait le lever, le laver, l’habiller
jusqu’à l’âge de quatorze ans ; il n’avait aucune ambition
professionnelles mais devint papa à dix-neuf ans : allez savoir pourquoi.
Un père peu argenté, voulut
pousser vers la vie active son fils qui avait passé le plus clair de son temps
à s’échapper de l’école deux fois par jour. Mal lui en prit, car le rejeton
retardait son réveil de trois heures et menaça de se sectionner le doigt plutôt
que de travailler sur un chantier. Il déménagea tout en descendant l’escalier de
l’échelle sociale.
La paresse génère l’ennui,
elle est une porte ouverte à l’oisiveté, aux addictions, à la dévalorisation, à
la perte d’estime de soi.
La procrastination entraîne
un engourdissement, un ralentissement : la dégringolade est plus rapide
que l’ascension. Il est plus facile de recevoir des services que de les rendre,
quand la fierté personnelle met son drapeau en berne. La paresse n’est pas
enviable.
Marie-Christine
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Passer toute une journée son temps à ne rien faire,
Arrêter toute activité physique ou cérébrale,
Reste pour certains un des
moments les plus agréables.
Et qu'importe le
travail qui s'accumule et attend,
Savourer ces moments trop rares pour les adeptes,
Sans craindre un quelconque reproche,
Est et sera toujours un privilège à revendiquer.
Pouvoir se laisser aller à rêvasser,
Avoir la tête dans les nuages,
Remettre à demain ce qui pourrait contrarier,
Est ce qui caractérise l'inactivité.
Savoir rester ainsi dans l'oisiveté,
Suppose un tempérament insouciant.
Être différent n'est pas un défaut.
Paulette
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