Jaune comme un cœur
de jonquille qui s'éveille au printemps
Bleu comme une
jacinthe qui nous offre son parfum envoûtant
Orangée comme les
lithiums qui déroulent leurs grappes fleuries
Ocrée, jaune citron
comme les giroflées en des boutons exquis
Contrastent avec
les narcisses au cœur mandarine nimbé de nacre
On nous annoncerait
presque du beau temps, entre deux éclaircies
Le ciel a revêtu
son habit de rose et on attend les millepertuis...
L'amitié : c'est
comme au printemps... à la fois doux et charmant.
Éphémère et
délicate, elle s'épanouit par tous les temps.
L'amitié : toute en
tendresse et en émois
S'accompagne de
"Comment ça va?"
En été : le chaud
soleil aoûtien
Brûle de ses longs
doigts.
La végétation a
besoin
De tous nos soins.
Des seaux d'eau...
hydratez-moi
Nous Dira
L'amitié
A gorge
Déployée
ET Nouée.
L'automne arriva...
Elle frémit aux
premiers frimas
S'enveloppe,
s'arc-boute, éternue et larmoie
Elle revêt la
houppelande et rabat sa capuche
Elle a
tant souffert de la sécheresse en été
Mais craint et
redoute trop d'humidité
Mais après la pluie
: c'est le beau temps
De quoi mordre la
vie à pleines dents
Un froid sec, un
froid mordant?
De la neige et du
vent?
Le retour au
printemps
Des rires et des
chants
L'important
: C'est d'aimer
et d'avoir des
sentiments.
Claudine
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Ils se
connaissaient depuis très longtemps. Du même quartier, ils avaient fréquenté la
même école primaire mais l’un étant plus âgé que l’autre, ils s’étaient surtout
retrouvés dans les moments de loisirs, sur la plage pour courir comme des fous
dans le vent qui venait de l’océan, grimper entre les rochers et explorer des
grottes que la mer recouvrait souvent à marée montante. Parfois ils se
perdaient dans le brouillard qui montait de l’océan.
Plus
tard, adolescents, ils avaient parcouru les dunes à la recherche de pierres
phosphorescentes, de cristaux de roche, d’éclats de jade ou d’opale qu’ils allaient monnayer à
leur retour au boutiquier des minéraux ou à quelque étranger de passage attiré
pour leurs trouvailles. Ils découvraient ensemble et ressentaient la même
attraction pour la nature et l’archéologie dont ils aimaient croquer les
contours et reproduire les images.
Jeunes
adultes et joyeux lurons, avec les mêmes copains, ils partaient en virée pour
quelques escapades ou, en fin de journée, fréquentaient les bars. Devant un
verre de bière, ils passaient alors de longues heures de discussion avec toute
la bande, jamais pressés de rentrer à la
maison. Mais tous le disaient bien : « Cassien et Marcelin sont inséparables. »
Plus que des copains en goguette, ils étaient devenus de véritables amis,
chacun sachant pouvoir compter sur l’autre en cas de besoin ou de peine. Point
n’était nécessaire de parler, ils se comprenaient d’un signe ; ils se
devinaient et se soutenaient, s’encourageant mutuellement. C’est ensemble
qu’ils avaient partagé leurs joies et leurs chagrins d’enfants, ensemble ils
avaient suivi les cours de l’université.
La différence d’âge et d’année d’études ne les avaient pas éloignés l’un de l’autre.
Un jour
Cassien tomba amoureux et se maria. Son travail le conduisit à des lieues de sa
ville natale. Marcelin quant à lui, très
absorbé par les affaires, resta célibataire et les deux amis ne se virent plus
que de temps en temps, entrecoupés de quelques appels. Cassien revenait parfois
pour quelques jours et c’est avec le même plaisir qu’ils tombaient dans les
bras l’un de l’autre puis de nouveau, ils se séparaient. Même si, apparemment, les liens se distendaient, chacun savait qu’il
pourrait compter sur l’autre.
Bien des
années passèrent. Aussi quelle fut la joie de Marcelin quand, en fin de
carrière, Cassien lui apprit sa mutation. Il réintégrait enfin sa ville. Malgré son peu de
temps libre, Marcelin s’ingénia à dénicher dans leur vieux quartier, la petite
maison dont il devinait le plaisir qu’en ressentirait son ami de toujours. Et ce fut alors de longues soirées retrouvées
où autour d’un bon diner, chacun évoquait à son tour, les blagues de potache du
bon vieux temps, donnant des nouvelles de l’un ou de l’autre de la bande,
déplorant les disparus et ceux partis
vers d’autres horizons. Souvent ils se remémoraient les travers de tel
professeur ou camarade, les imitant, rappelant leurs surnoms, se racontant à
nouveau ces épisodes drôles ou parfois
dramatiques qui les avaient marqués. Rajeunis par ces souvenirs, ils se mettaient à pouffer de rire comme de jeunes
enfants et ressentaient cette complicité qui ne les avait jamais quittés.
Marie-Thérèse
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L'amitié, c'est
comme l'amour : ça ne tient qu'à un fil. Elle se tisse comme une toile d'araignée
et se renforce d'année en année, résiste aux bourrasques et aux courants d'air
vicié. Elle reflète toute la beauté de la terre à travers les gouttes de rosée.
Celles qui réverbèrent l'arc en ciel et sont toutes irisées. Elles s'animent et
se posent telles des éclats de diamants et de petites pépites
d'or déposées au hasard de coups de vent. L’amitié défend son
territoire comme une mère, ses enfants. L'amitié, c'est sacré. Rompre ses vœux
et la tromper, c'est la sacrifier. Bénie des dieux, elle prospère et
s'épanouit. Elle miroite de tous les feux de la gloire jusqu'à ce que la mort
nous sépare. Elle nous donne. Elle nous remplit de joie. Elle nous nourrit. On
grandit à son contact. On mûrit. On s’extasie. On est en confiance. On évacue
la défiance. On s'inquiète d'autrui. On dit merci à la vie. On n'est plus seul.
On est deux. Voir plus, si on le veut. On le peut. L'amitié nous remplit de sa
quiétude, de ses espoirs, de ses désirs, de ses pudeurs, de ses clameurs, de
ses frissons, de ses peurs. Peur un jour de la perdre, de la voir s'éloigner au
bout d'un chemin sinueux. Angoisse de la vie qui nous échappe et nous oblige à
vivre au jour le jour, jour après jour. L'amitié est sentiment, affliction, des
fois désagrément mais le plus souvent : affection. Elle nous accompagne tout au
long de notre labeur, vers un au-delà, vers je ne sais où, je ne sais pas. Elle
reste dans notre cœur aussi longtemps que nous lui en laissons la place pour sa
dernière demeure.
L'amitié c'est quoi?
C'est ne pas juger, même si on marche de
guingois…
Un échange de regards et de pensées
complices.
Des mots choisis : bienveillants et
surtout très lisses...
De la détermination au fil des
jours et des années.
Tout un ensemble de gentillesse et de
convivialité...
Des attentions, des gestes contenus et
réfléchis...
Une attitude franche et affranchie.
Une réalité de tous les jours basée sur
le respect.
Un rien de pluralité et de réciprocité.
Un bien vivre ensemble et de la
concertation.
Un savoir se comporter et de la
communication.
Une petite pointe d'humour et de sucre
sans excès.
Une vision du monde similaire sur le
beau et le laid.
Un regard tourné dans la même direction
et en commun accord : de belles prises
de décision.
De petits rajouts de
poivre, de piment et de moutarde
Mais sans jamais monter au nez...
Ni faire éternuer...
De quoi donner de la couleur à nos vies
Les rendre écarlates et cramoisies.
Aimer s'informer et posséder une belle
ouverture d'esprit
Minimiser les peines et surtout les
ennuis...
Savoir connaître ses limites et se
contenter de peu
Savoir reconnaître sa chance et le
bonheur à deux.
Pouvoir encore donner même si l’on n’a
rien
Ne rien attendre d'autrui et savoir
recevoir : c'est si bien.
Se contenter de ce que l'autre peut
apporter...
On dit souvent qu'il nous reste
que nos yeux pour pleurer
OFFRIR SON CŒUR en partage
L'argent souvent nous départage...
Alors autant offrir de son vivant
Le meilleur de soi-même à ses proches,
ses enfants...
Faire le plein de bonne humeur, de
rires en héritage
Aimer son prochain quel que soit son
âge...
Pratiquer l'autocritique, une douce
dérision
S'amuser encore et toujours de certaines
situations.
Rester jeune et enjoué(e)
Qu'il pleuve, qu'il neige, malgré les
giboulées...
La vie, je sais, n'est pas un long
fleuve tranquille
Et il peut y avoir des lendemains difficiles.
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