vendredi 20 avril 2018

HISTOIRE D'AMITIE

Jaune comme un cœur de jonquille qui s'éveille au printemps
Bleu comme une jacinthe qui nous offre son parfum envoûtant
Orangée comme les lithiums qui déroulent leurs grappes fleuries
Ocrée, jaune citron comme les giroflées en des boutons exquis
Contrastent avec les narcisses au cœur mandarine nimbé de nacre 
On nous annoncerait presque du beau temps, entre deux éclaircies
Le ciel a revêtu son habit de rose et on attend les millepertuis...

L'amitié : c'est comme au printemps... à la fois doux et charmant.
Éphémère et délicate, elle s'épanouit par tous les temps.
L'amitié : toute en tendresse et en émois
S'accompagne de "Comment ça va?"
En été : le chaud soleil aoûtien 
Brûle de ses longs doigts.   
La végétation a besoin
De tous nos soins.
Des seaux d'eau...
hydratez-moi
Nous Dira
L'amitié
A gorge
Déployée 
ET Nouée.
L'automne arriva...
Elle frémit aux premiers frimas
S'enveloppe, s'arc-boute, éternue et larmoie
Elle revêt la houppelande et rabat sa capuche
Elle a tant souffert de la sécheresse en été 
Mais craint et redoute trop d'humidité 
Mais après la pluie : c'est le beau temps
De quoi mordre la vie à pleines dents
Un froid sec, un froid mordant?
De la neige et du vent?
Le retour au printemps
Des rires et des chants
L'important : C'est d'aimer
et d'avoir des sentiments.

Claudine
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Ils se connaissaient depuis très longtemps. Du même quartier, ils avaient fréquenté la même école primaire mais l’un étant plus âgé que l’autre, ils s’étaient surtout retrouvés dans les moments de loisirs, sur la plage pour courir comme des fous dans le vent qui venait de l’océan, grimper entre les rochers et explorer des grottes que la mer recouvrait souvent à marée montante. Parfois ils se perdaient dans le brouillard qui montait de l’océan.
Plus tard, adolescents, ils avaient parcouru les dunes à la recherche de pierres phosphorescentes, de cristaux de roche, d’éclats de  jade ou d’opale qu’ils allaient monnayer à leur retour au boutiquier des minéraux ou à quelque étranger de passage attiré pour leurs trouvailles. Ils découvraient ensemble et ressentaient la même attraction pour la nature et l’archéologie dont ils aimaient croquer les contours et reproduire les images.
Jeunes adultes et joyeux lurons, avec les mêmes copains, ils partaient en virée pour quelques escapades ou, en fin de journée, fréquentaient les bars. Devant un verre de bière, ils passaient alors de longues heures de discussion avec toute la bande, jamais  pressés de rentrer à la maison. Mais tous le disaient bien : « Cassien et Marcelin sont inséparables. » Plus que des copains en goguette, ils étaient devenus de véritables amis, chacun sachant pouvoir compter sur l’autre en cas de besoin ou de peine. Point n’était nécessaire de parler, ils se comprenaient d’un signe ; ils se devinaient et se soutenaient, s’encourageant mutuellement. C’est ensemble qu’ils avaient partagé leurs joies et leurs chagrins d’enfants, ensemble ils avaient suivi les cours de  l’université. La différence d’âge et d’année d’études ne les avaient pas éloignés  l’un de l’autre.
Un jour Cassien tomba amoureux et se maria. Son travail le conduisit à des lieues de sa ville natale.   Marcelin quant à lui, très absorbé par les affaires, resta célibataire et les deux amis ne se virent plus que de temps en temps, entrecoupés de quelques appels. Cassien revenait parfois pour quelques jours et c’est avec le même plaisir qu’ils tombaient dans les bras l’un de l’autre puis de nouveau, ils se séparaient. Même si, apparemment,  les liens se distendaient, chacun savait qu’il pourrait compter sur l’autre.
Bien des années passèrent. Aussi quelle fut la joie de Marcelin quand, en fin de carrière, Cassien lui apprit sa mutation. Il  réintégrait enfin sa ville. Malgré son peu de temps libre,  Marcelin s’ingénia à  dénicher dans leur vieux quartier, la petite maison dont il devinait le plaisir qu’en ressentirait  son ami de toujours.  Et ce fut alors de longues soirées retrouvées où autour d’un bon diner, chacun évoquait à son tour, les blagues de potache du bon vieux temps, donnant des nouvelles de l’un ou de l’autre de la bande, déplorant  les disparus et ceux partis vers d’autres horizons. Souvent ils se remémoraient les travers de tel professeur ou camarade, les imitant, rappelant leurs surnoms, se racontant à nouveau  ces épisodes drôles ou parfois dramatiques qui les avaient marqués. Rajeunis par ces souvenirs, ils  se mettaient à pouffer de rire comme de jeunes enfants et ressentaient cette complicité qui ne les avait jamais quittés.  

Marie-Thérèse
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L'amitié, c'est comme l'amour : ça ne tient qu'à un fil. Elle se tisse comme une toile d'araignée et se renforce d'année en année, résiste aux bourrasques et aux courants d'air vicié. Elle reflète toute la beauté de la terre à travers les gouttes de rosée. Celles qui réverbèrent l'arc en ciel et sont toutes irisées. Elles s'animent et se posent telles des éclats de diamants et de petites pépites d'or déposées au hasard de coups de vent. L’amitié défend  son territoire comme une mère, ses enfants. L'amitié, c'est sacré. Rompre ses vœux et la tromper, c'est la sacrifier. Bénie des dieux, elle prospère et s'épanouit. Elle miroite de tous les feux de la gloire jusqu'à ce que la mort nous sépare. Elle nous donne. Elle nous remplit de joie. Elle nous nourrit. On grandit à son contact. On mûrit. On s’extasie. On est en confiance. On évacue la défiance. On s'inquiète d'autrui. On dit merci à la vie. On n'est plus seul. On est deux. Voir plus, si on le veut. On le peut. L'amitié nous remplit de sa quiétude, de ses espoirs, de ses désirs, de ses pudeurs, de ses clameurs, de ses frissons, de ses peurs. Peur un jour de la perdre, de la voir s'éloigner au bout d'un chemin sinueux. Angoisse de la vie qui nous échappe et nous oblige à vivre au jour le jour, jour après jour. L'amitié est sentiment, affliction, des fois désagrément mais le plus souvent : affection. Elle nous accompagne tout au long de notre labeur, vers un au-delà, vers je ne sais où, je ne sais pas. Elle reste dans notre cœur aussi longtemps que nous lui en laissons la place pour sa dernière demeure.   

L'amitié c'est quoi?
C'est ne pas juger, même si on marche de guingois…
Un échange de regards et de pensées complices.
Des mots choisis : bienveillants et surtout très lisses...
De la détermination au fil des jours et des années.
Tout un ensemble de gentillesse et de convivialité...  
Des attentions, des gestes contenus et réfléchis...
Une attitude franche et affranchie.

Une réalité de tous les jours basée sur le respect.
Un rien de pluralité et de réciprocité.
Un bien vivre ensemble et de la concertation.
Un savoir se comporter et de la communication.

Une petite pointe d'humour et de sucre sans excès.
Une vision du monde similaire sur le beau et le laid.
Un regard tourné dans la même direction
et en commun accord : de belles prises de décision.

De petits rajouts de poivre, de piment et de moutarde
Mais sans jamais monter au nez...
Ni faire éternuer...
De quoi donner de la couleur à nos vies
Les rendre écarlates et cramoisies.

Aimer s'informer et posséder une belle ouverture d'esprit 
Minimiser les peines et surtout les ennuis...
Savoir connaître ses limites et se contenter de peu
Savoir reconnaître sa chance et le bonheur à deux.
Pouvoir encore donner même si l’on n’a rien
Ne rien attendre d'autrui et savoir recevoir : c'est si bien.

Se contenter de ce que l'autre peut apporter...
On dit souvent qu'il nous reste que nos yeux pour pleurer
OFFRIR SON CŒUR en partage
L'argent souvent nous départage...
Alors autant offrir de son vivant
Le meilleur de soi-même à ses proches, ses enfants...

Faire le plein de bonne humeur, de rires en héritage 
Aimer son prochain quel que soit son âge...
Pratiquer l'autocritique, une douce dérision 
S'amuser encore et toujours de certaines situations.
Rester jeune et enjoué(e)
Qu'il pleuve, qu'il neige, malgré les giboulées...
La vie, je sais, n'est pas un long fleuve tranquille
Et il peut y avoir des lendemains difficiles.


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