brièvement - lessiver - acupuncteur - confortable - loterie - solitude - jalouser - lointain - pastel - printemps - granit - méticuleux - vandalisme - parking - autruche - retirer - benêt - cour
................................................
C’était un confortable jour de printemps,
sa voiture était à lessiver car il
était très méticuleux. Il comblait ce
moment de solitude en feuilletant brièvement le journal ; actes de vandalisme dans l’enclos des autruches au zoo, monsieur X jalousait sa femme et son amant aussi
avait-il envoyé les deux ad patres, un benêt
avait voulu retirer tous les
billets de loterie pour être sur de
gagner le gros lot. Vraiment sans intérêt ce journal qu’il déposa dans la
poubelle de la cour. Le bruit lointain des rouleaux s’était ralenti puis arrêtés. Il se dirigea
vers le parking attenant et vit sa
voiture encore toute luisante d’eau. Le pastel
des portes sur un fond granit
rendait rudement bien, c’était d’un chic ! On ne pouvait pas se tromper
quand il passait en ville ; tiens voilà l’acupuncteur !
Fabienne
.............................................................
L’acupuncteur exécute une savante
cabriole à travers le parking désert
et vient plaquer ses pieds sur le mur de granit
de son logis. Est-ce le printemps qui le tourneboule ? Mais non, tandis que
son ombre se projette, son ami Jérôme, méticuleux,
dessine les contours de son profil. A-t-il
donc aussi perdu la tête ou commet-il un
acte de vandalisme ? Non, non, bien sûr. Ni l’un ni l’autre ne sont assez benêts pour se laisser aller à des
enfantillages. Ils réalisent seulement
et sur commande, une composition de street-art pour la grande fête du village.
Cette
année, elle n’aura pas lieu dans la cour
de la mairie mais bien, sur ce vaste parking, plus lointain. Il faut donc le décorer. Et notre acupuncteur qui n’est
pas à court d’idées, suggère plus d’un personnage. Pas plus vite dit, qu’il se contorsionne, prend
la pose, plus ou moins confortable pour en susciter le tracé et Jérôme de le croquer brièvement. Il fignolera le tout plus tard. Et c’est un défilé de
gymnastes en pleine action qui animent
le mur.
C’est
alors qu’apparait Maurice. Il les jalouse un peu, lui qui vit reclus dans
sa solitude car le maire ne lui a
pas permis d’exercer ses talents. Il est vrai que son home au style anglais, aux
murs couleur pastel, se prête moins à cette fantaisie. C’est la loterie ! Alors, Il a fait l’autruche après la décision finale mais
là, il vient les regarder tout en riant sous cape, pensant qu’après la fête, il
faudra lessiver le mur à grands
coups de jet d’eau et de brosse pour retirer
la peinture.
Marie-Thérèse
......................................................
Son travail achevé, il examina avec soin son véhicule en
stationnement sur le parking. C'est qu'il était très méticuleux
et c'est donc soulagé qu'il constata qu'aucun acte de vandalisme
n'avait été perpétré.
Il était acupuncteur de
métier et se sentait lessivé après sa dure journée, il lui tardait de regagner son domicile où il
pourrait enfin se détendre, bien
installé dans son confortable fauteuil. Mais pour l'heure il
était au volant et fort heureusement il n'avait que peu de distance à
parcourir. Après quelques kilomètres, sa
maison se profila dans le lointain et c'est donc très vite qu'il
parcourut la distance qui le séparait de la cour marquant l'entrée du
bâtiment.
Sur le seuil, il jeta brièvement un dernier regard aux
alentours avant de refermer sa porte et se retrouva bien vite dans son
habituelle solitude. Il retira la veste de couleur pastel qu'il
avait choisi de porter ce matin, un beau soleil brillait généreusement
en ce début de printemps.
Devant lui, sur la table au
lourd plateau de granit, gisait un billet de loterie. Quel benêt
se dit-il, comment croire un seul instant faire fortune à ce jeu. Inutile pour
lui de faire l'autruche, ce n'est que par son travail qu'il s'en
sortirait, inutile de perdre son temps et son argent à jalouser les plus chanceux.
Paulette
.......................................................
En ce
jour de printemps, Désiré gara son
véhicule sur le parking privé de l’acupuncteur, au fond de la cour. Dans la salle d’attente, il s’assit
dans un fauteuil confortable, où il
put admirer une collection de pastels
réalisés avec un soin méticuleux :
l’un d’eux représentait une autruche
rose assise sur une balancelle aux couleurs arc-en-ciel. Le praticien, solide
comme un long bloc de granit lui
narra tout du long de lointains souvenirs
de leurs études secondaires, tout en lui
retirant avec une habileté d’escamoteur les aiguilles. À la fin de la
séance, Désiré songea brièvement à
sa solitude actuelle et en eut un
pincement au cœur. Il quitta, complètement lessivé,
le cabinet du praticien. Mais quel benêt
d’avoir confié le montant du gain à la loterie
à son entourage : il avait été jalousé
et sa demeure victime de vandalisme.
Marie-Christine
.....................................................
Ce benêt de benoît s’était mis sur son
trente et un et avait revêtu son gilet bleu pastel. Méticuleux de
nature, il avait aussi mis un pantalon tout neuf de couleur claire car c’était
le printemps. Il était persuadé d’avoir gagné à la loterie et de pouvoir dès l’ouverture
des magasins retirer une belle
somme. Il ne pensait s’asseoir que très brièvement
sur la borne de granit devant la
maison de l’acupuncteur juste à côté
du parking du centre commercial. Mais
l’attente se prolongeait et ce n’était
pas très confortable. Il se
leva et fit quelques pas vers la cour de l’école. Rompant sa solitude, il entama la conversation
avec Les femmes de ménage qui avaient lessivé et sorti au grand jour tout
le matériel y compris l’autruche
empaillée qui ornait la classe de sciences, trophée que les villages voisins
lui jalousaient. La pauvre,
avait-elle autant voyagé et venu d’un pays lointain
pour finir ainsi figée à tout jamais. Pas
même la possibilité de battre des ailes ou de s’élancer vers de grands
espaces ! N’était-ce pas une forme de vandalisme
que de l’avoir contrainte à cet immobilisme ?
........................................................
Trouver un
bon acupuncteur au printemps assez méticuleux pour désensibiliser contre les allergies relève de la loterie. Ne pas jalouser ses congénères n’ayant aucun problème de santé. Lessiver brièvement et se débarrasser des a prioris. Faire face à sa solitude. Ne pas enfouir sa tête dans
le sable comme une autruche. Savoir se
retirer sur la pointe des pieds si
on trouve le spécialiste trop benêt…
Passer la cour intérieure au muret
de granit pastel ayant souffert de vandalisme… Retrouver le parking pas si lointain et trouver la situation confortable.
Claudine
..............................................
Cette
année, l’hiver a donné l’impression aux Bretons d’avoir pris ses aises en
s’étalant sur pratiquement 6 mois ! Aussi ce premier mercredi de printemps est-il tant attendu. Mars
finissant voit s’ébrouer petits et grands sous un soleil éclatant qu’encadrent
encore quelque sombres nuées. Les ménagères ont déjà commencé pour rendre les
maisons plus agréables et confortables
à lessiver les vitres, les sols, pendant
qu’au pied de la cité, sur le parking,
les enfants jouent et les adolescents font exploser des pétards et mettent le
feu aux poubelles : le vandalisme ordinaire
des « quartiers ». Dans la cour
garçons et filles s’interpellent et se disputent parfois, pendant que le benêt, dans sa solitude imposée, jalouse
ses persécuteurs. Non loin, dans un secteur plus commerçant, se succèdent le
boulanger, le tailleur méticuleux,
le plumassier qui travaille les plumes d’autruche,
le pharmacien, le boucher, le bar-tabac où l’on joue à la loterie et un acupuncteur
qui s’est installé récemment. Ma visite me mène vers l’ancien village et la mer
et jette brièvement un coup d’œil à
l’horizon depuis le haut des falaises. Les cieux pastel roulent encore des nuages anthracite au ras des arènes de granit. Dans le lointain, les flots d’une crête d’écume, ourlent la vaste baie, et
pour saluer le retour du printemps, la mer s’est retirée cet après-midi.
Françoise
...........................................................
L’acupuncteur n’était pas un tatoueur
même si Tristan rêvait d’une autruche s’élançant
sur sa juvénile poitrine. Il s’apprêtait déjà à retirer gilet et chemise pour être plus confortable mais il dut se rendre à l’évidence. Il s’était trompé
de porte. Il avait été abusé par le mur qui conservait depuis longtemps les traces d’un vandalisme passé. Or, il avait été récemment lessivé. Il avait retrouvé
sa couleur d’antan et ses tons pastel.
Quel benêt il faisait ! Roger
le renvoya à sa solitude. Il marchait regardant dans le lointain
sans prêter plus d’attention que cela. il conseilla à Tristan de prendre garde en
traversant le parking car une statue
de granit venait d’y être déposée,
pas pour longtemps, certes, et même pour
très brièvement. Il le voyait si
distrait qu’il voulait le mettre en garde. Et il fit bien car quand Tristan arriva
à la porte, il vit le restaurateur, peu méticuleux de sa personne, qui, de sa cour, se tordait le cou pour
inspecter la pierre. Comment Roger l’acupuncteur avait-il pu acquérir un tel objet ? Il le jalousait fortement et le soupçonnait d’avoir gagné à la loterie. Tristan n’en avait cure et ne pensait qu’au printemps qui lui souriait et à l’autruche
que bientôt il porterait.
Marie-Thérèse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire