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Pascal et Julien étaient unis
comme les deux doigts de la main et c'est donc d'un commun accord qu'ils
décidèrent de partir ensemble en vacances, main dans la main en quelque
sorte. Entre eux le courant passait bien,
jamais ils n'avaient dû en venir aux mains, heureusement car jeux
de mains, jeux de vilains.
Pascal devait travailler tard
en cette veille de départ, Julien proposa donc de lui donner un coup de main
au niveau des bagages, il n'avait certes pas un poil dans la main,
surtout quand il s'agissait des vacances. Bien au contraire, sans avoir eu
besoin d'un vote à main levée il s'était proposé spontanément, bien décidé à mettre la main à la pâte pour
faire aboutir leur projet.
Après avoir pris son courage
à deux mains, il allait donc rassembler les affaires de son ami qui avec
lui était tombé entre de bonnes mains. C'était le moment de lui prouver
son efficacité, il ne s'agissait donc pas d'avoir deux mains gauches.
Après avoir fait des pieds
et des mains, il réussit à mettre la main sur le sac de voyage, il
avait eu la main heureuse. Cela n'avait pas été une mince affaire mais il
avait gagné haut la main, il aurait bien mérité d'être applaudi des
deux mains, personne n'avait eu besoin de lui prêter main forte.
Une fois le bagage terminé, le
désordre régnait dans la pièce mais Julien s'en lavait les mains, il
était seul et ne risquait pas d'être pris la main dans le sac. Quand
bien même on viendrait lui faire des reproches, il les balaierait d'un
revers de main, il estimait avoir accompli sa tâche de main de maître.
Avec cette expérience il s'était bien fait la main, il pensait que Pascal pourrait y prendre goût, il en aurait donné sa main
à couper. Mais attention quand même à ne pas abuser, quand il le fallait Julien pouvait avoir une main de fer dans un gant de velours.
Après avoir ainsi prêté main
forte à son ami, Julien entreprit
d'arroser les plantes dans la pièce. Il n'avait pas spécialement la main
verte mais plutôt la main sur le cœur. Il se dit que sans avoir
la main lourde, un peu d'eau ne pouvait pas leur faire de mal pendant leur
absence. Mais impossible de leur parler comme on le recommande, Julien était peu bavard, sa spécialité était
plutôt de parler avec les mains.
C'est ainsi qu'après avoir tendu
la main à Pascal pour ses préparatifs, Julien alla lui rendre ses clés en main propre, sa mission était achevée.
Paulette
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Il faut bien que je me
prenne par la main car le travail ne se fera pas tout seul. Je m’installe donc
à mon ordinateur que j’ai eu en seconde main et me frotte les mains comme pour
trouver l’inspiration. Et voilà que j’ai les mains vides comme la tête d’ailleurs.
Bon ce n’est pas pour quatre lignes que l’on va me passer la main dans le dos.
Je trouverai bien un texte tout fait sur l’ordinateur mais je n’ai pas envie
que Laurence me prenne la main dans le sac. Il y a des fois ou j’ai la main
heureuse mais là j’ai plutôt besoin d’un bon coup de main. Je mettrai ma main
au feu que Paulette et Marie-Thérèse ne vont pas y aller de main morte, elles
vont faire main basse sur les expressions nous tourner un texte de main de
maître et moi je suis là les mains vides avec un petit texte fait main. Avoir une main de fer dans un gant de velours,
déposer une main courante, être entre de bonnes mains, en venir aux mains, je
jure la main sur le cœur que je suis au maximum de mes possibilités, que je
souhaite vivement mettre la main à la pâte, mais mon cerveau est vide et ce
petit texte que je viens de produire ne mérite en aucun cas qu’on l’applaudisse
des deux mains. Je demande à passer la main car je n’ai pas la main heureuse
aujourd’hui.
Fabienne
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Adèle a acquis ce magasin, non pas de première main mais à un ancien qui passait
la main et a ouvert son atelier. Ce n’est pas une petite main. Elle ne fait pas dans la dentelle ni même dans la
couture mais d’un tour de main,
elle vous trousse de merveilleux petits personnages. C’est une vraie main de maitre qui a un excellent tour de main. Certaines la jalousent sans pour autant en venir aux mains, car jeux de mains, jeux de vilains. Elles l’accusent d’avoir la main du diable, elles ne les bat pas moins, haut la main. Gauchère, certes, mais pas un poil dans la main, elle s’empresse, dès le matin. Elle prend l’ouvrage à pleines mains et met la main à la pâte pour façonner et ciseler. Parfois, elle a besoin d’un coup de main. Alors un simple appel, elle a Romain, sous la main. Elle fabrique ainsi une série de petits automates montés à la main. Regardez ! le voleur qui lève les mains en l’air devant le policier qui crie : «Haut les mains », le facteur qui remet en main propre un colis à la mercière, la bonne dame qui, le cœur sur la main, met la main à la poche et verse une obole au mendiant qui lui tend la main, le couple d’amoureux qui s’en va la main dans la main ou le jeune homme qui demande la main de l’élue de son cœur. A quatre mains, sa production avance et elle ne compte plus sur les doigts de la main, le nombre de ces petits bonhommes.
elle vous trousse de merveilleux petits personnages. C’est une vraie main de maitre qui a un excellent tour de main. Certaines la jalousent sans pour autant en venir aux mains, car jeux de mains, jeux de vilains. Elles l’accusent d’avoir la main du diable, elles ne les bat pas moins, haut la main. Gauchère, certes, mais pas un poil dans la main, elle s’empresse, dès le matin. Elle prend l’ouvrage à pleines mains et met la main à la pâte pour façonner et ciseler. Parfois, elle a besoin d’un coup de main. Alors un simple appel, elle a Romain, sous la main. Elle fabrique ainsi une série de petits automates montés à la main. Regardez ! le voleur qui lève les mains en l’air devant le policier qui crie : «Haut les mains », le facteur qui remet en main propre un colis à la mercière, la bonne dame qui, le cœur sur la main, met la main à la poche et verse une obole au mendiant qui lui tend la main, le couple d’amoureux qui s’en va la main dans la main ou le jeune homme qui demande la main de l’élue de son cœur. A quatre mains, sa production avance et elle ne compte plus sur les doigts de la main, le nombre de ces petits bonhommes.
Pendant ce temps, Romain passe devant la mairie et voit le
secrétaire, M. Germain, penché sur son sous-main
puis il aperçoit les enfants dans l’école. Il reconnait Jacques qui dessine
à main levée. Pierre en sous-main, porte la main 30sur son bras et le pince fortement.
Il n’y va pas de main morte aussi
Jacques pousse-t-il un cri et d’un revers de main, fait tomber ses crayons. Le maitre au visage souriant mais pourtant
sévère - une main de fer dans un gant de
velours -se retourne le regard inquisiteur. Cependant Pierre, innocent aux mains pleines, s’en
lave les mains et plonge dans son cahier. Romain en mettrait sa main à couper : Si Pierre n’est pas pris la main dans le sac, c’est
Jacques qui sera puni à moins qu’un ami ne lui prête main-forte. Mais les parents peuvent être tranquilles. Les
enfants sont entre de bonnes
mains.
Plus loin, il croise la fleuriste. Vrai qu’elle a la main verte avec toutes ses
compositions florales !! Et devant l’arrêt de bus, les voyageurs font des pieds et des mains pour monter dans le véhicule
bondé à cette heure. Au café du coin, Marcel est déjà là, les cartes en main pour jouer une bonne
partie avec Robert, son compère, qui ne tardera pas à avoir la main. Entre eux,
pas de tricherie ! Ils ont les mains propres, pas même de dessous de main contre l’équipe
adverse.
Maintenant, Romain traverse le parc. Dans le kiosque, des jeunes, la main sur le cœur, répètent l’hymne
national. Quelques spectateurs attendris applaudissent
des deux mains tandis que Monsieur Firmin, se tenant à la main-courante, monte la côte.
Romain arrive enfin et serre la main d’Adèle avant de prendre en main le travail qui lui échoit.
Marie-Thérèse
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Devant le
groupe scolaire de Maindite, madame Maindor et monsieur Fairmain échangent un
matinal salut en se serrant la main, il est vrai que Fabien avait bien failli
demander la main de Béatrice, mais la main du destin en avait décidé autrement.
En traversant la cour ils virent les CP, faisant des pieds et des mains pour
jouer à la marelle tandis que les CM1 étaient sur le point d’en venir aux mains
pour un portable tombé entre de mauvaises mains et que les CE2 faisaient
circuler des images, de main en main. Sous le tilleul, un CE1 inconsolable, dépossédé
de toutes ses billes, se retrouvait les mains vides. Devant le sanitaire, Benjamin,
les deux mains en l’air, jouait au gendarme et au voleur avec Bastien à l’autre
bout de la cour, les experts du eu de main jeu de vilain et autres inepties avaient
ostensiblement deux mains gauches pour renvoyer le ballon égaré, il leur fallait
prêter main forte avant d’aller se mettre sur les rangs à la sonnerie qui
brisait d’un revers de main tous ces rêves de victoires qui eussent été
remportées haut la main. Les maîtres gagnent leurs classes, bien en main, car
ils ont une main de fer dans un gant de velours. Les élèves sont entre de
bonnes mains. Il leur faut mettre la main à l’ouvrage et lever la main d’autant
plus que certains font des pieds et des mains pour obtenir un excellent bulletin.
Lors des études dirigées, Béatrice, de main de maître et toujours le cœur sur
la main, donne un coup de main aux élèves en difficulté. Pendant ce temps, à la
maison, la maman de Théo met la dernière main à un ouvrage de couture :
elle était, il est vrai, petite main, puis première main : adepte du tout
fait main, elle n’a jamais perdu la main. Elle avait aussi la main verte, les
envieux lui disaient la main heureuse. De surcroit, fin cordon bleu, elle
mettait toujours la main à la pâte. Quant
à son papa, Bertrand, un pigiste hors pair, il mettait la dernière main à un
article qu’il devait rendre en mains propres au destinataire : il n’y va
pas de main morte pour fustiger un indélicat qui pratiquait la politique de la
main tendue pour faire main basse sur la caisse noir ; cependant, il
gardait ses distances et n’a jamais eu les mains liées. Ne pas se salir les
mains, ne jamais passer la main dans le dos d’autrui, telle était sa devise,
afin de garder la main en toutes circonstances.
Marie-Christine
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