Nous sommes en Afrique,
probablement chez les Bantous, au mode de vie ancestral, pratiquant l'élevage
traditionnel de bovidés, nécessaires pour le lait, le cuir, la viande. Hommes
et bêtes se déplacent sur de grands espaces : ici la terre est aussi désertique
que le ciel, les arbres sont aussi desséchés que les cornes des animaux. Ces
bêtes sont maigres, celle qui conduit le troupeau porte au cou une corde, une
clarine, ses cornes sont ornementées de pompons. Les bêtes sont convoyées par
deux hommes, un adolescent et un garçonnet nu : l'existence est rude tout au long
de la piste poussiéreuse : il est vital de trouver de la nourriture et un point
d'eau.
M.-C.
Non : ce n’est pas un auroch en descendance directe du Zèbu, ni Watussi, encore moins Nagpuri. L’Agigar est une vache blanche d’Ethiopie et du Soudan du Sud en Afrique de l’Est. Les Ethiopiens sont des éleveurs de vaches laitières. Elles sont peu productives : 4 à 5 litres par jour. Rien à voir avec les 30 litres journaliers de la Holstein. Même leur viande, leurs cornes et leur peau peut être utilisées à des fins utilitaires : alimentaires, vestimentaires, artisanales et comme objet de commerce au quotidien ou à l’occasion de fêtes traditionnelles et lors de grands évènements. Mais la plupart du temps, ce sont des bêtes de somme qui remplacent la charrue et aident dans les travaux des champs pour extirper les racines des arbres morts d’un sol desséché dû au manque de ce précieux carburant naturel : l’eau.
Cl.
Non : ce n’est pas un auroch en descendance directe du Zèbu, ni Watussi, encore moins Nagpuri. L’Agigar est une vache blanche d’Ethiopie et du Soudan du Sud en Afrique de l’Est. Les Ethiopiens sont des éleveurs de vaches laitières. Elles sont peu productives : 4 à 5 litres par jour. Rien à voir avec les 30 litres journaliers de la Holstein. Même leur viande, leurs cornes et leur peau peut être utilisées à des fins utilitaires : alimentaires, vestimentaires, artisanales et comme objet de commerce au quotidien ou à l’occasion de fêtes traditionnelles et lors de grands évènements. Mais la plupart du temps, ce sont des bêtes de somme qui remplacent la charrue et aident dans les travaux des champs pour extirper les racines des arbres morts d’un sol desséché dû au manque de ce précieux carburant naturel : l’eau.
Cl.
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Après
une longue marche, ces deux anciens se sont assis tranquillement dans le champ,
chacun derrière son rouleau de paille. Se protégeant du soleil brûlant,
casquette ou béret sur la tête, s’appuyant sur leur canne, ils devisent
joyeusement, s’écoutant tour à tour, se rappelant les bons souvenirs d’antan .Dans
l’entêtante odeur des blés fraîchement coupés, ils respirent la joie de vivre
au grand air et la sérénité tandis qu’au-dessus, grimpées sur les ballots,
jambes pendantes, ces dames en font autant….
Vie simple et heureuse. Un bon moment partagé !
M.-T.
Que dire de ces charmants papis bien français ou italiens : qui sait ? Ils
s’accordent un repos parfait adossés à des bottes de foin roulés en boule par
la moissonneuse batteuse. Ne manque que le saucisson, la baguette de pain et la
bouteille de vin.
Cl.
En Amérique latine, deux paysans à la tenue soignée, munis d'une canne, sont assis à l'ombre de deux immenses rouleaux de foin, récoltés par leurs soins : ils ont l'âge de la retraite, mais quelle retraite et quel avenir dans un pays où les paysans sont expropriés, chassés par les promoteurs et les divers requins de la finance, pour une bouchée de pain ? On voit les pieds d'une femme, juchée sur un rouleau : sa place est à la maison, non à l'extérieur : que va-t-elle devenir si l'exploitation agricole disparaît ? Les deux hommes sont préoccupés.
M.-C.
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La
marche des éléphants,
A
travers la plaine, marchent les éléphants
En
une file indienne, de leur long pas pesant
Ils
avancent tranquilles, derrière le
dominant
Car
ils le savent bien depuis la nuit des
temps
Lui
seul les conduira vers la source de vie.
Le
point d’eau,
Où
ils se désaltèrent, se lavent
Et
prennent du repos.
La
plaine est immense et le troupeau, sans
fin,
Image
des humains qui suivent leur chemin,
Dans
la paix ou la guerre
Pour
la possession des lacs, des rivières,
Voire
des puits
car
sans eau,
Point
de vie !
M.-T.
Mais où va donc cette
longue et lente procession d’éléphants ? Conduisent-ils leur aïeul vers sa
dernière demeure, le cimetière des éléphants ? Sont-ils tous à la
recherche d’eau pour étancher leur soif ? S’agit-il d’une famille entière
au sens élargi ? Ils ont apparemment tous leurs défenses, mais je n’arrive
pas à reconnaître grâce à leurs oreilles si ce sont des éléphants d’Afrique ou
bien d’Asie.
F.
En Afrique, dans une
région semi désertique du sud du Sahara, à la queue leu leu, une horde
d'éléphants, parcourant la savane, va boire. L'herbe est rare, pas d'arbres en vue,
pas de pluie annoncée, ils avancent sous un ciel moutonneux, sur une terre
aride ; l'avancée du désert, les safaris menacent leur survie, les éprouvent
cruellement.
M.-C.
Éléphants d’Asie, éléphants d’Afrique : même combat. Ce
grand pachyderme vivant en hardes et en bandes bien organisées possède un sens
de la famille bien ordonné. Avec sa trompe sonore et ses pattes alertes mais
silencieuses, elle est menée par un patriarche à la mémoire sans faille vers un point d’eau où, sous un arbre,
mangues, argans, fruits rares et précieux complèteront leur alimentation faite
principalement de végétation. Malheureusement malgré les efforts des brigades
répressives anti-malveillance, au prix d’innombrables veilles et battues à
travers la savane, le braconnage et la vente de ce précieux or blanc à prix
d’or -l’ivoire - a toujours lieu. Ses commanditaires sont de riches mafieux
asiatiques qui utilisent les défenses et la corne des derniers rhinocéros gris,
le dernier mâle blanc ayant disparu, pour les médecines traditionnelles et
comme aphrodisiaque pour des hommes se voulant virils et performants qu’importe
le temps qui passe inexorablement.
Cl.
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Deux ouvriers, s'activant
dans une zone dangereuse, enfoncent un trépan dans le cadre de l'exploitation
pétrolière, à marée basse, au Vénézuela ou au Brésil : en effet les fonds
sous-marins recèlent les plus grandes richesses pétrolifères du monde.
L'équipement des deux hommes est incomplet et peu étanche : ni masque, ni
combinaison intégrale. Ils sont englués par le pétrole brut, mazoutés comme les
mouettes lors des naufrages des pétroliers. Les vagues de la mer ne vont pas
laver cette pollution mais la faune et la flore marines seront détruites. L'odeur
se dégageant de la masse visqueuse est irrespirable. À l'arrière-plan le ciel
se couvre, l'orage menace ; dans les lointains on voit un incendie ou les
torchères d'un derrick déjà installé.
Ces hommes inconnus des
magnats du pétrole, sont seuls face à leur destin : celui du premier rang a un
regard las dubitatif, ses mains expriment l'impuissance.
M.-C.
Je trouve très étrange
l’atmosphère que dégage cette photo. Deux hommes au milieu de nulle part émergeant d’une mare de pétrole. Que veut dire le
premier homme avec ses deux mains ouvertes ? Est-ce un puits de forage qui
vient d’atteindre la nappe de pétrole en giclant sur eux, les recouvrant de la
tête aux pieds d’un liquide noire et graisseux ?
F.
Que dire des extracteurs de pétrole semblables à des
automates sortis tout droit des placettes de Barcelone en Espagne. Ils
détruisent et réduisent la mer du Nord,
près du Groenland, du Nord Canadien en un espace mortifère où le noir
domine en une couche d’hydrocarbure flottant sur les flots ? Nous mangeons
chaque jour des poissons nourris aux pétrochimiques. L’homme est à la recherche incessante de nouvelles sources
d’énergie et est capable pour ceci de massacrer son propre environnement en
polluant les mers et les océans. Les énergies primaires n’ont pas terminé de
faire parler d’elles et nous assisterons encore et encore à des naufrages de pétroliers,
comme l’Amoco Cadiz éventré qui a déversé ses milliers de tonnes de pétrole
dans la mer, sa faune, sa flore, ses récifs et ses rivages qui avaient déjà
tant souffert.
Cl.
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D'où sont originaires ces
quatre petites filles brunes, d'un pays d'Amérique du sud peut-être. Pour tout
vêtement elles ne portent qu'une sorte de paréo à la taille et on devine
qu'elles mènent une vie des plus rudimentaires. Pour ma part, je suggérerais
donc l'Amazonie.
Que font-elles ainsi toutes les
quatre, à genoux sur le sol. Un sol qui semble être la terrasse en bois d'une
habitation bâtie en hauteur, si l'on en juge à la hauteur des arbres qu'on
aperçoit en contrebas.
Assises l'une derrière l'autre
elles se coiffent mutuellement, par nécessité ou par jeu, ça on ne le sait pas.
Ce qui me frappe, c'est le sérieux de leur visage et même de toute leur
attitude, à cet âge on s'attendrait plutôt à voir un enfant jouer et rire.
Les coiffures en cours
d'élaboration ne sont pas toutes les
mêmes, l'une semble commencer une tresse tandis que l'autre relève les cheveux
de sa voisine au-dessus de sa tête, la troisième n'a pas encore décidé ce
qu’elle va faire.des cheveux de celle qui la précède
Personne n'étant devant la
première fillette, elle est bien entendu sans ouvrage et, songeuse, elle semble
nous regarder, peut-être fixe t-elle celui qui immortalise cet instant. Et la
quatrième et dernière de la file, qui donc va prendre soin de ses cheveux ?
Mais en y regardant de plus
près, on s'aperçoit que cette enfant est déjà coiffée, ses cheveux sur les
côtés ont été ramenés en arrière où ils sont fixés, sans doute pour éviter
qu'ils ne la gênent en retombant sur son visage, les autres sont laissés libres
sur son dos.
C'est peut-être une scène
habituelle pour des enfants de cet âge dans ce pays, mais au final, cela nous
donne un cliché plutôt triste à regarder, il manque la joie de vivre qu'on
voudrait y trouver.
P.
Silence…Silence….ai-je envie de chuchoter…l’enfant
dort…l’enfant ne fait plus dodo.
Et ce conte pour enfant hante mes méninges et m’insufflant
ce repos de l’âme et cette sérénité que seules la nature et la beauté du
spectacle de quatre petits êtres humains peuvent susciter. Juchés en haut de leur cabane sur pilotis, sur un plancher
de bois, loin des prédateurs à deux, quatre et autres nombreuses pattes, de
jeunes enfants à la queue leu leu, se tressent
mutuellement sans stress inutile. Il règne une tranquillité sereine dans leurs
yeux bridés. Sous leur peau dorée, ces
jolies frimousses s’entraident et marquent ô combien des liens de solidarité
dans la communauté. L’Indonésie et sa forêt nous tendent les bras si nous
préservons sa forêt, sa faune, sa flore, ses temples, ses traditions, ses croyances
et ses bouddhas. Peut-être est-ce là-bas que le livre de la Jungle a été
créé ?
Cl.
En Amérique latine, non
loin de la forêt amazonienne, quatre fillettes sont accroupies sur un pont de
bois, drapées dans un simple tissu noué à la taille. Trois d'entre elles
portent un collier artisanal. Après avoir procédé à la toilette dans le cours
d'eau, installées en file indienne, elles procèdent à l'épouillage, avec
beaucoup de soin, de naturel et d'attention, sans risquer de moquerie ou de
mise en quarantaine. C'est un beau moment de fraternité, d'échange de bons procédés.
Craintive, la fillette placée en tête, cherche instinctivement son pouce : elle
se sent dévisagée par l'objectif du photographe ; l'appréhension et la fierté
se lisent dans son regard. Les autres petites se concentrent sur leur tâche,
yeux baissés ; la dernière a un geste consolateur, mais personne ne s'occupe
d'elle, sauf si elle change de place pour chasser les éventuels parasites.
Nous sommes loin de la
civilisation occidentale où règne le chacun pour soi, avec des moyens
financiers pour combattre les poux. Ces enfants sont éduquées à l'hygiène
capillaire, avec les moyens du bord, belles petites des favelas de Rio de
Janeiro ou d'ailleurs, sans afficher des mines dégoûtées ni lancer des regards
réprobateurs.
M.-C.
Tremblez peuplades d’Amazonie !
L’aigle noir de la Tyrannie
Plane au dessus des visages
blêmes
Et effrayés. Soucieux jusqu’à la lie…
De vos chevelures noires et brillantes
De vos yeux en amandes, bridés à l’infini
Survivra cet amour, cette tendresse,
Cette liberté que vos
grands chefs de tribus
Ont su instiller : l’envie d’avoir envie.
Et dans nos veines, tout ‘au long de ces années
O pleure ma sœur, pleure mon frère de sang…
Pleure ma peine de
vous voir disparaître à jamais
J’en appelle et j’implore Sting et tous ceux qui militent
Contre les climato-sceptiques
La xénophobie et le racisme
Afin de réunir leurs forces de dissuasion,
Pour préserver notre planète
Et observer le respect de la différence.
Afin de distiller un peu d’amour, de retenue
De tolérance dans les propos et promesses tenues
D’un petit dictateur fraîchement élu
A la tête d’un immense pays aux origines diversifiées
Qui comprend notre poumon vert
Qui régule encore actuellement le climat…
Mais qui chaque jour s’en va en fumée,
Démantelé, arraché, écartelé, scié, tronçonné…
Réduit en cendres ou encore coupé
Allant à vau-l’eau le long de l’Amazone
Via les ports et les affluents
Pour se transformer en planches,
En appartements, en bien immeubles,
En caisses, en meubles…
Je prie chaque jour
Et je verse une larme
que j’espère salvatrice
Vers cette forêt qui s’avère protectrice
Transformée un peu plus chaque année
En terres cultivables de la taille de la Belgique.
J’envoie mes pensées empruntes d’espoir
Se voulant
bienfaitrices
A cette faune, cette flore et ses habitants
Des indiens autochtones assurément
Qui ont voté contre la politique en vigueur
Et qui seront très certainement expatriés
De leur milieu originaire et primaire
Et au pire voués à la mort, exterminés.
Et au pire voués à la mort, exterminés.
Cl.
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Une natte brillante et bien ordonnée coule le long du dos
musclé d’une femme accroupie. Originaire d’Inde, du
Bangladesh ou du Sri-lankais : elle s’active à trier des grains de blé,
puis les étale afin d’en faciliter le séchage sous le chaud soleil de la saison sèche. Elle ornera bientôt sa chevelure de nouvelles fleurs
fraîches qui jetteront des rayons lumineux
sur son sari à l’épaule droite
découverte afin d’attirer les regards et les attentions de son époux.
Cl.
Elle s'active dans une
coopérative agricole au pied d'une montagne de légumineuses, peut-être des
lentilles qu'elle trie imperturbablement pour remplir des corbeilles en matière
végétale. À sa droite, on distingue une autre corbeille, mais on ne voit pas
l'employée : l'important est le rendement, pour un travail rémunéré au
lance-pierre. La travailleuse drapée dans sa dignité est partiellement vue de
dos : elle fait partie des "invisibles ".
M.-C.
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