Voici les mots que l'on doit impérativement retrouver dans votre texte : Asticot
- Se souvenir – Auberge – Matelot – Rocher – Patient - Marteau-piqueur –
Boulimie –Régurgiter – Constellation - À rebours – Microscopique – Sérénité –
Cadre – Enjoliver - oreiller
........................................................
Marius,
qui jamais n’enjoliva ses exploits, se
souvenait des nuits passées, avec en guise d’oreiller des bouquets d’algues,
sous la constellation de la Grande Ourse, auberge céleste, couronnée d’une casserole
renversée. L’étoile du Berger le gardait, la lune offrait à cet humain microscopique,
son opalescente mer de la sérénité, loin des marteau-piqueurs et des boulimiques
qui régurgitaient en pleine rue leur trop-plein. Ancien matelot, il parcourut
longtemps le cadre magique des calanques de Cassis, aux rochers escarpés, muni
d’une provision d’asticots, il allait pêcher pour se nourrir et aussi vendre le
surplus sur la Canebière quand l’astre du jour, ayant quitté le zénith, enclenchait
sa course à rebours. Marius était patient : il avait fiat une ample
provision de poissons de roche, particulièrement recherchés par un aubergiste
du Vieux Port, pour l’incontournable bouillabaisse marseillaise.
Marie-Christine
...................................................
Un
matelot en permission se tient debout
sur un rocher surplombant la rivière. Patient, il attend. De temps à
autre, il relève sa canne. Au bout du fil alors, on peut apercevoir, se balançant un microscopique asticot. Les prises sont
rares et ce n’est pas le menu fretin obtenu qui calmera sa boulimie mais plutôt
le plantureux diner qu’il va prendre à l’auberge voisine. Sa façade s’enjolive de 4 moulins qui tournent dans
le vent. Soudain, la sérénité de ce cadre idyllique est perturbée par le bruit
d’un marteau piqueur qui creuse la chaussée. Une canalisation s’est rompue et
l’eau régurgite en glouglou tout en dévalant la pente. Il range son matériel et
regarde sa montre. Il se souvient alors qu’il doit rentrer à la base. Le compte
à rebours est commencé. Diner et repartir d’un pas alerte pour, à la nuit
tombée éclairée de mille constellations, dormir d’un bon sommeil, la tête sur l’oreiller.
Marie-Thérèse
.................................................
Je me souviens d'une auberge
où je séjournais, et surtout d'un matelot
qui y passa la nuit avant de reprendre la mer. La mer était son cadre de vie habituel en dehors duquel
il se sentait perdu, c'était pratiquement le seul horizon qu’il connaissait.
Quand il se trouvait à terre, il était tout sauf patient, à chaque nuit passée hors de son bateau, pour lui le compte à rebours commençait.
Voguer jour et nuit, pouvoir
contempler les constellations qui
lui servaient de ciel de lit, voilà ce qui pour lui était la meilleure
définition de la sérénité. Ce
n'est pas chercher à enjoliver la
chose, que de dire que pour lui chaque étoile microscopique était un guide l'aidant à éviter le moindre rocher qui se serait égaré en mer.
Hélas ! Pour le moment il était
à terre, avec moi pour seule compagnie dans cette petite auberge. Pour lui qui
avait une réelle boulimie du
grand large, la nuit serait longue, même avec le plus doux et le plus moelleux
des oreillers. Pourrait-il
seulement dormir, et si oui, se réveiller avant la reprise des marteaux-piqueurs occupés sur le
chantier du port...Je me mis à penser à sa vie en mer, aux grands espaces qui
l'entouraient et je me surpris à l'envier de jouir d'une telle liberté. En
regardant partout autour de moi, je ne voyais qu'un monde qui grouillait et me
faisait penser à des asticots se
rassasiant d'une proie facile, tout ceci me donnait envie de régurgiter.
Aussi, afin d'échapper à ce
triste spectacle, très vite je pris la décision de ne plus regarder que la mer
et son horizon lointain.
Paulette
.....................................................
.....................................................
La tête posée sur l’oreiller,
il se souvenait de l’époque ou il était matelot. L’auberge où il avait pris
pension n’était pas à proprement parler le cadre de vie idéal. Une
constellation de points microscopiques enjolivaient les draps de jute grise
mais il s’y sentait en sérénité. Le plus violent des marteaux-piqueurs n’arriverait
pas à attaquer le rocher sur lequel elle était posée. Il se rappelait des
traversées effroyables au cours desquelles le capitaine qui n’était pas patient
le prenait toujours à rebours comme s’il était sa tête de turc. Il se souvenait
de ce compagnon atteint de boulimie qui régurgitait des asticots encore vivants
et nous dégouttait d’avaler quoi que ce soit. Ecœuré, il décida de couper court
à ces images et se tourna pour s’endormir.
Fabienne
.....................................................
.....................................................
Dans une
auberge de la Baie des Trépassés, trois matelots se souvenaient, sans les
enjoliver, des épreuves subies par leurs aïeux au cours des rudes tempêtes. Plusieurs
avaient échappé de justesse au naufrage, aux abords des rochers impitoyables,
par des nuits d’encre, sans constellations no phares même microscopiques. De nombreuses
aquarelles dans leur cadre de bois noir en témoignent. Quand ils étaient
déroutés sur la haute mer, des provisions avariées où pullulaient des asticots,
étaient leur seule subsistance, tandis que sur la terre ferme, des nanties
atteintes de boulimie régurgitaient un festin : la vie se déroule à
rebours. Sur le
trottoir opposé, des ouvriers actionnent un marteau-piqueur assourdissant :
c’en est trop, on n’est pas tous patients : il est temps de lever l’ancre,
de songer à plus de sérénité sur l’oreiller.
Marie-Christine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire