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Accroupie derrière le
mur crépi de la maison, Pierrette taille sans s'apitoyer
la base de son aubépine en évitant les épines et en profitant du
ciel limpide. Des papillons volent de fleur en fleur tandis
qu'autour d'elle, pies et pigeons sans picage picorent
le riz pilaf qu'elle leur a jeté pour ne pas le gaspiller. Une pitance
qu'ils semblent apprécier et qui tombe à-pic pour ces pique-assiettes
qui s’empiffrent sans pitié, devant les piafs qui les
regardent dépités. Tant pis, ces derniers trouveront bien
quelques épis de blé à picoter dans un champ qu'ils iront piller.
Le temps passe, Pierrette transpire,
le soleil lui brûle l'épiderme, son cœur palpite et une aspirine
serait la bienvenue, il serait dommage de finir cette journée à l'hôpital.
Mais aujourd'hui Pierrette est inspirée, elle refuse de capituler,
il est capital pour elle de terminer son ouvrage.
C'est alors que surgit Pia,
sa copine intrépide et cupide, atteinte de myopie, Cupidon
n'est pas prêt de frapper chez elle. Vu l'heure, Pierrette pense aller chez l'épicier
afin de préparer un repas qui, sans être
insipide, devra néanmoins être pauvre en lipides, ainsi que
l'exige cette chipie qui vit dans la crainte de devoir un jour passer
une coloscopie.
A moins d'aller chez Picard
se dit soudain Pierrette, elle aurait alors le choix entre une pizza ou
des scampis pimentés pour elle-même, et cuire du poisson épicé
en papillote accompagné de champignons ou d'épinards pour
l'impitoyable Pia. Sans lui demander son opinion, en boisson elle
lui proposera un pichet d'eau, pour elle ce sera plutôt du Pineau.
Voilà un menu qui ne lui fera pas dilapider son salaire du mois,
Pierrette opine du chef et retient donc cette idée pour laquelle il n'y
a pas lieu de pinailler.
Le chapitre jardinage
est clos, il lui reste l'épisode du repas à supporter, la pilule
est dure avaler. Pourtant Pierrette sent qu'elle s'assoupirait
volontiers, elle a hâte d'être à ce soir et de se coucher dans sa chemise en pilou.
Paulette
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Rapides comme
des pirates,
droits comme des picadors, piaillant prêts à piller un galion nommé Picador.
Sans s’apitoyer sur la mine dépitée des pigeons dont ils viennent d’aspirer
sans picole excessive le pinard en pintes répétitives.Piloter ainsi un vaisseau aurait du piment si la picrate n’avait pas tournée au vinaigre.
En une belle pirouette,
les voici en vue de la Picardie pittoresque. Leur chef Pilou descendant d’une famille Picarde se livrant depuis des décennies
à des pillages en règle sans expier pour autant ses piètres et pitoyables rapines sort souvent le pistolet
et les pistoles.
Aucun répit !
Impitoyable ! Pire que tout : la situation empire. Inutile de pinailler. La tempête se lève. Semblables à d’énormes aspirateurs : des vagues ont bien
failli aspirer en une aspiration la frégate. Ce n’est pas du pipo. Paimpol et ses paimpolaises sont
encore loin. L’aspirant capitaine
Pitter picolo, pitre à ses
heures : à la pilosité et à la
férocité impitoyable piquant comme du piment pilé tel un pit-bull est natif de Pittsburg. : retient sa respiration et transpire à grosses gouttes. La situation
est empirique. Comme une tour de Pise : l’embarcation pas plus
grosse qu’une pirogue tangue, pivote. Pas le moment de conspirer l’équipage récupéré du Pygmalion : dernier vaisseau pris
d’assaut compile ses dernières
chances avec concupiscence de sortir
vivant de ce voyage. Leurs guenilles sont en piteux état zébrés par les éclairs. Même s’ils ne peuvent pas se piffer,
plutôt que de passer au pilori
pour désaffection, habituellement bavards comme des pies : aucune pitrerie…ni
pitance à l’horizon. Quelques pignons de pain, des épis de blé, des pommes de pins trouvés dans des pinèdes norvégiennes…Ils en picorent à foison : rouges comme
des pivoines aux pistils dorés. Les pistaches, la soupe au pistou
du pays du pithiviers seront pour
plus tard. Epique : quand les pieds piétinent enfin la terre ferme.
Claudine
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Pierre Piquemal
enseignait dans un pensionnat à St Pierre de Piroscopie. Il décorait sa classe
pilote avec des posters de pommes d’api, de piranhas, wapitis, okapis,
tulipiers, pourpiers, ^pivoines, topinambours, piverts, pythons, piafs, pirates
échappés aux pieuvres, pyramides pillées, lépidoptères, piérides du chou, pigeons
voyageurs, champignons, et ses non moindres pyrogravures du Palais Pitti.
Quand ses
protégés aussi stupides que déités se rendaient au piquet en soupirant, tant
pis pour eux, ils devaient rédiger une description ordonnée des images exposées
dans cette vaste pièce, le tout dans un style épistolaire parfait : style
lapidaire exclu. Les copies s’entassaient sur le bureau, sans répit. Cette méthode
empirique valait un empire, une vraie pépite.
Pierre,
ancien aspirant pilotin, puis pigiste, venait de Picardie, amateur de pisciculture,
d’apiculture, de piano, de piccolo, il passait ses vacances au pied de la dune
du Pilat. Ce maître était friand de soupières de riz pilaf, de pissaladière, de
saupiquet pimenté de pili pili et de salpicon d’épinards, arrosés d’un pichet
de picrate : quelle piquette ! avec pour finir, le pithiviers et le
pousse rapière capiteux, bonheur des papilles.
Ses pupilles
venaient de loin : de Pierrefitte, Pierrefonds, Pignerol, Pibrac, Pigalle,
des Alpilles et même du Pirée et de l’Epire.
En classe,
le maître ronronnait et tournait comme une toupie, à en avoir la pépie :
il fallait grappiller les connaissances, se forger des opinions sans gaspiller
son temps, tout en surveillant la germination des légumineuses dans les
récipients en Pyrex, posés sous le tableau. Cas épineux : vient le jour de
l’inspection. Quel guêpier ! Le fonctionnaire venait de la capitale par le
rapide. Pierre troqua ses piteux habits de pilou rapiécés contre la queue de
pie et le nœud papillon.
Le désopilant
élève Pépino Fillipini n’irait pas au pilori en clopinant ; monsieur
Pierrick Turlupinat, aux cheveux sépia fit son entrée. Le cours fut limpide :
on eût entendu un pizzicato. Comme les élèves ne pipaient mot, l’inspecteur
désigna le pignouf de service, le sempiternel pipelet aux airs de conspirateur :
Pierrot Toupinat, faisait le pitre, tapi derrière le pupitre, expert en
pichenettes : le potache, en dépit des apparences, connaissait sur le bout des doigts Robert le Pieux, les
pics pyrénéens, les oies du Capitole, le roman picaresque, pi = 3.1416 et les
pictogrammes. Le maître
pilotait sans cesse ses champions : Pierrette Pitache et Pepito Piganiol
furent intarissables sur Pie VII, le capitalisme, l’élevage de carpillons et le
général Pichegru. L’inspecteur opinait du chef devant tant de pittoresque
érudition. Il pirouetta, portant le pionnier pédagogique au pinacle. Ce grand
fonctionnaire pouvait partir respirer le bon air des vacances, aux tropiques et
aux Philippines, au pied du Pinatubo.
Marie-Christine
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A Lempire en Picardie, les
oiseaux piaillent et piaulent, les piérides volent sur les choux, le jour. La
nuit, les pipistrelles s’envolent des pignons. Plutôt hippie, Pierre, le pileux,
atteint de myopie, n’a pas de piscine. Dans sa maison en pisé bien crépie avec
du pigment ocre, il a accroché sur des pitons, des photos de Pompidou, d’une pirogue
sur papyrus et d’un Picasso. Il a mis un tapis sur le sol et une tapisserie au
mur. Pas de piqûres pour cet apiculteur mais des palpitations et des picotements
quand, faute de perspicacité, il n’a pas senti le piège. Sous de mauvais auspices,
ce jour-là, il s’était assoupi contre un pylône. Des pillards impitoyables et
impies, malgré les piquets, les aubépines et autres épineux peu propices à une
intrusion, l’ont pillé et ont déguerpi, aussi rapides que des torpilles, le
laissant sans picaillon, ni piastre, ni roupie, pire que des pickpockets !
Une vraie rapine ! Épique ! Mais ce n’était pas une utopie ! Une
pilule dure à avaler. Tant-pis ! Il n’a pas pimé pour autant ni ne s’est apitoyé
sur son sort. Un gros soupir, quelques aspirines comme antipyrétique, unique thérapie et sans pinailler, il est devenu à ses heures,
dépileur à la pisciculture. C’est un pis-aller car il a encore quelques lapines
dans des clapiers qui clapissent à son approche. Pas un empire mais une survie.
Les pigeons, quant à eux, picorent sous
le hangar les épis que le lampiste a empilés en pyramide. Il va sur la place
car le chapiteau Pirandello est là. Picolo, le pisan, à la figure poupine, grand
comme un pygmée, n’est pas un pignouf ni un picador ni même un pirate ;
C’est un pitre, typique, au pyjama en pilou, piqué de pivoines et de papillons.
Comme une toupie sur son pivot, il tourne autour du pilier, sur une seule jambe
et d’une pirouette, se redresse puis, copie le cheval qui piaffe, respirant
fortement enfin il aspire l’air et l’expire bruyamment, comme s’il pilotait une
alpine trépidante avant que, flapi, il ne s’accroupisse et se tapisse sous une pile
de serpillières. Attentif, près de son papi, Pierrick, ne pipe mot. C’est alors
que sur la piste, arrive Pepito, le pianiste,
avec son sempiternel piano à bretelle. Son képi de capitaine coiffe une pittoresque
tenue pyrénéenne couleur sépia. Il apporte aussi un pichet en pyrex rempli de
génépi pour picoler et calmer sa pépie dans un moment de répit. Picolo d’une pichenette
lui envoie sur le pif, une tête piriforme
qui dégoupillée, éclate et crépite : des graines, des pignes et des
étincelles tombent à pic. « Youpi ! » crie le public
Leur numéro terminé,
leurs papilles aiguisées, ils pique-niquent sous la pinède, derrière le tipi de
Pierre. Avec son opinel, Picolo coupe la pissaladière, puis s’empiffre de riz pilaf
et de pibales épicées de pili-pili, ce piment, encore piquant quand il passe dans
le pylore. Et capital pour lui : une douce pitaya mais Pepito préfère un
bol de tapioca, des scampi avec la piperade de Saupiquet et des champignons.
Sulpice, le vieux tripier, fume sa pipe et opine du chef quand, sur ses genoux,
Pierrette, une vraie papivore, cite des animaux : le pivert de nos bois, le vampire, le piranha et le python
des tropiques, l’okapi et le wapiti…
Marie-Thérèse
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