Ecrivez un texte contenant obligatoirement les 18 mots suivants :
Escargot – Ventilateur - Obéir - Méditation – HLM - Communiante – Épuiser – Brume – Dé à coudre – Science-Fiction - Débroussailler – Mystérieux – Vin de Loire – Grand’mère – Bijou – siffler – à tout jamais – Panorama
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Un petit escargot, que sa grand-mère appelait « bijou »,
sifflait du vin de Loire dans un dé à
coudre devant un panorama
inoubliable à tout jamais. Devant
lui, une communiante, plongée en
pleine méditation, apparaissait dans
la brume, elle semblait épuisée. Elle avait passé la matinée à débroussailler le terrain
jouxtant son HLM. Près d’eux
s’agitait un ventilateur paraissant
comme obéir à un mystérieux chef d’orchestre. Le tout
formait un vrai spectacle de science-fiction !
Fabienne
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Albéric, le
petit nain, n’avait pas vraiment les pieds sur terre mais il vivait dans le
monde mystérieux du futur, autrement
dit, dans celui de la science-fiction.
De son HLM modulable qui n’obéissait pas aux lois de la
gravitation, il s’envolait dans un ciel de plomb. D’un tir de son canon
miniature, dessiné sur un bijou de
sa grand’mère, il déchirait la brume. Manœuvrant un ventilateur
en guise de guidon, il découvrait alors un ample panorama de vignes où la procession des communiantes en pleine méditation, formaient au sol, comme un immense escargot. Sur une autre parcelle, des
bûcherons, martiens peut-être, avec leur salopette verte, s’épuisaient à débroussailler avec des faucilles électroniques un flanc de
coteau. De son dé à coudre, il jeta sur eux, les quelques gouttes d’un vin de Loire qu’il avait sifflé la veille. Et le paysage
disparut à tout jamais.
Marie-Thérèse
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Dans le salon de son HLM, Pascal s'apprête à se
livrer à la méditation ; sa semaine de travail l'a épuisé,
il recherche donc un bon moyen de se détendre.
Il s'est assis confortablement et ses yeux fixent un court
instant une photo posée sur le buffet face à lui, celle de sa fille en communiante.
Il laisse ensuite son regard glisser vers la fenêtre située juste à côté et
constate que le panorama devant lui est encore noyé par la brume du
matin. Ce temps le laisse songeur, ce n'est certes pas encore le moment de
ressortir le ventilateur se dit-il.
Il se concentre d'avantage et obéit à son corps qui
se relâche doucement. Son esprit est très loin à présent et vagabonde au gré
d'images furtives qui surgissent. Ainsi Pascal voit-il apparaître celle de sa grand-mère,
le col de son chemisier orné d'un mystérieux bijou qu'il ne lui
connaissait pas. Elle tient à la main un verre contenant un vin qui lui semble
léger, sans doute un vin de Loire. Mais alors se dit-il, si elle déguste
un rafraîchissement, que fait-elle avec le doigt coiffé d'un dé à coudre
? Pascal retrouve ses esprits et ces différentes visions saugrenues lui
laissent à penser qu'il nageait en plein roman de science-fiction, on
dirait que le but a été atteint aujourd'hui, son esprit s'était bel et bien
égaré.
C'est le moment que Pascal choisit pour mettre un terme à
cette séance, il délaisse à tout jamais ces apparitions. Son corps et
son esprit sont à présent reposés, il est temps pour lui de retrouver son ami
Sylvain. Celui-ci vient de faire l'acquisition d'une petite maison et Pascal
lui a promis de l'aider à débroussailler le terrain.
Il s'en va donc, l'idée de passer du temps avec son ami le
réjouit, et chemin faisant, il se met à siffler joyeusement. Il
marche d'un bon pas et soudain devant son pied, il aperçoit un escargot se
traînant péniblement pour atteindre l'herbe du bas côté. Le gastéropode peut
s'estimer heureux, Pascal étant de bonne humeur, pour cette fois il sera
épargné.
Paulette
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Au pays de la vallée et du Vin de
Loire : Les grands-mères savent
cuisiner les escargots farcis
accompagnés d'un verre et non d'un dé à
coudre de muscadet, de Saumur-rois et ou de vin de Touraine...Le Bon louis
a du siéger en bonne place sur la table de Bizet qui ne vivait pas en HLM mais dans une demeure surmontant
les brumes de ce fleuve aux rives
inondables. Il bénéficiait d'un magnifique
panorama de sa loggia l'amenant à la méditation
et à la création de son œuvre : Carmen. Derrière les vitres : il a dû épuiser ses dernières forces et
ressources face à l'indifférence caractérisée d'une femme non aimante et du
manque de reconnaissance d'un public inconquis. Leurs critiques réprobatrices
consistaient à siffler un travail de
toute beauté. Ensuite : Les critiques acerbes mêlées d'incompréhension et
d’intolérance ont portées leurs fruits. Dénigrement, campagne de diffamation
faisaient leur travail de sape... Bizet a failli sombrer dans l'oubli à tout jamais. Carmen est pourtant un
vrai bijou actuellement. un opéra
adulé et reconnu par tous. Mais à l'époque : l'auteur compositeur bousculait
les principes et les mœurs : précurseur d'une œuvre au final mystérieuse, sulfureuse et inconcevable
pour ses contemporains mélomanes néanmoins non visionnaire. Nous pourrions
éventuellement comparer cette avancée à l'épopée d'un roman de science fiction.
Un questionnement orienté. Fallait-il débroussailler
la version originale au risque de lui ôter toute sa portée dramatique?
Fallait-il obéir aux critères et concepts de l'époque pour se noyer dans la
ronde du conventionnalisme? Bizet à choisi de ne pas s'y conformé et de ne pas obéir aux instances qui le conspuaient.
Son œuvre continue de se jouer dans les salles les plus fringantes de la Scala
de Milan jusque dans les églises où des communiantes viennent donner leurs vœux. Nul besoin alors de ventilateur, ni de sels pour ranimer
les âmes sensibles souffrant de pudibonderie.
Claudine
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Denise, au volant de sa 2CV, au ventilateur en baisse de régime, se rendait en province, le
jour-même de l’opération escargot
des chauffeurs routiers.
Ce fut donc par cette journée caniculaire qu'elle se
gara devant le HLM où résidait sa grand-mère Marceline. Denise ne lui
avait pas toujours obéi, du temps où
elle lui ordonnait de débroussailler
les haies envahissant le potager de sa maisonnette, sur le plateau du Larzac,
non loin de Sainte Eulalie de Cernon au panorama
grandiose
L'adolescente d'alors préférait se plonger dans la
lecture des romans mystérieux de science-fiction, tout en écoutant siffler les merles et autres passereaux.
L'aïeule lui narra par le menu ses souvenirs de
jeunesse, sa photo de communiante
trônait sur le présentoir du salon : Marceline avait reçu pour ce grand jour,
un nécessaire de couture, avec un dé à
coudre en ivoire, une chaîne et une médaille en or, bijoux de prix. Cette évocation plongea Marceline dans une méditation qui s'enfonçait dans la brume des temps révolus.
Après quelques jours de vacances, ayant épuisé tous les sujets, anciens et
actuels, Denise repartit vers la banlieue parisienne, à bord de sa torpédo,
emportant quelques bouteilles de vin de
Loire et en gravant à tout jamais ces moments exceptionnels passés auprès de
son aïeule.
Dans la brume du matin, un cantonnier obéissant aux ordres, s’en fut débroussailler un layon de forêt qui
jouxtait un magnifique panorama.
Cette tâche l’épuisait et ce n’était
pas pour lui de la science-fiction
mais bien la réalité. Sur le chemin du retour, il ramassa quelques escargots puis rentra dans son H.L.M. Une photo de communiante en pleine méditation trônait sur une étagère de
la salle. Sa robe s’ornait d’un mystérieux
bijou. Il plongea à l’intérieur du
buffet pour prendre un bon vin de Loire qu’il
déboucha mais n’en siffla que la
valeur de quelques dés à coudre en
présence de sa grand’mère qui se rafraichissait
près du ventilateur. Il alluma la télévision et tomba sur le film
: « A tout jamais, Cendrillon ».
Marie-Thérèse
Marie-Thérèse
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