samedi 2 février 2013

PAR MA FENÊTRE : TROIS PIES ET TROIS CORBEAUX


Un matin que j’étais morose, trois pies et trois corbeaux m’ont fait voir la vie en rose.
Ce matin-là, au lever du jour, je prenais mon petit déjeuner face à la fenêtre derrière laquelle se dressaient deux grands arbres sombres qui tendaient vers le ciel d’azur leurs longs bras dénudés.
Mon regard se porta sur des formes qui s’agitaient autour d’un nid. Très vite, je reconnus de sinistres corbeaux, vifs et brillants, qui sautillaient. De l’arbre d’à côté, arrivèrent trois pies et deux s’approchèrent du nid et se mêlèrent aux corbeaux. Les six oiseaux effectuaient des allers et retours d’un arbre à l’autre et le nid n’était jamais délaissé. Que cachait ce profond nid ? des objets brillants déposés par les pies ? de la nourriture en commun ?… Nul ne le saura jamais.
Deux corbeaux finirent par s’envoler accompagnés d’une pie. Sur le bord du nid, postés comme des gardes un grand corbeau noir et deux pies veillaient.
Cette étrange vision du matin me mit en train. Je me préparais pour prendre le train afin d’effectuer mon train-train quotidien, avec entrain et la joie qui m’étreignait à la vue de ce spectacle puis des ballons qui derrière la vitre du train s’élevaient sur les bords du Rhin.

Mireille

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