Un matin
que j’étais morose, trois pies et trois corbeaux m’ont fait voir la vie en
rose.
Ce matin-là,
au lever du jour, je prenais mon petit déjeuner face à la fenêtre derrière
laquelle se dressaient deux grands arbres sombres qui tendaient vers le ciel d’azur
leurs longs bras dénudés.
Mon regard
se porta sur des formes qui s’agitaient autour d’un nid. Très vite, je reconnus
de sinistres corbeaux, vifs et brillants, qui sautillaient. De l’arbre d’à
côté, arrivèrent trois pies et deux s’approchèrent du nid et se mêlèrent aux
corbeaux. Les six oiseaux effectuaient des allers et retours d’un arbre à l’autre
et le nid n’était jamais délaissé. Que cachait ce profond nid ? des objets
brillants déposés par les pies ? de la nourriture en commun ?… Nul ne
le saura jamais.
Deux corbeaux
finirent par s’envoler accompagnés d’une pie. Sur le bord du nid, postés comme
des gardes un grand corbeau noir et deux pies veillaient.
Cette
étrange vision du matin me mit en train. Je me préparais pour prendre le train
afin d’effectuer mon train-train quotidien, avec entrain et la joie qui m’étreignait
à la vue de ce spectacle puis des ballons qui derrière la vitre du train s’élevaient
sur les bords du Rhin.
Mireille
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