dimanche 28 juin 2015

LE SON "IL"

Ecrire un texte avec le maximum de mots contenant le son "il"
............................................

En avril

En avril ne te découvriras pas d’un fil
Suivre l’utile conseil te sera facile :
Glisse alors sur tes épaules ton gilet de style
Et, d’un battement de cils, file vers la ville…

Là tout n’est que files d’automobiles, civils,
Que maints vigiles s’emploient à rendre dociles
Toutes sortes de guildes s’offrent aux futurs clients
Ainsi qu’aux filous habiles à s’y promener…

Illusion, rêve et violence se mêlent dans les films
Tandis que défilent, mécontents, avec « sonos »,
Grills, barils, cafés pris d’assaut, nouent des idylles

Le soir tombe vite en ce début de printemps
Comme il est bon alors de retrouver son île
Tranquille ! Glisse-toi dans le silence de la nuit.

Françoise
..................................................................
Sur le Nil

Une felouque gracile vogue sur le Nil...  On est en avril, saison déjà chaude ici, et des enfants la suivent au fil de l'eau. Ils sont très jeunes mais nagent déjà bien, nul besoin pour eux d'un gilet. Mais ne risquent-ils pas de rencontrer un vilain crocodile... En tout cas, ils ne laissent pas filtrer leur peur et espèrent à la fin de la journée avoir reçu des touristes embarqués sur cette fragile embarcation, quelques piles de pièces qu'il ne s'agira pas de dilapider.
C'est qu'ils sont bien habiles à ce jeu et la compilation de chansonnettes bien françaises qu'ils entonnent, fait lever plus d'un sourcil aux silhouettes serrées sur le bateau. Ces enfants seraient-ils bilingues...
Mais le pilote du voilier, tel un vigile au système pileux  bien développé, essaie de faire filer tout ce beau monde, il s'agit de laisser les touristes tranquilles. En vain... un petit îlot sylvestre leur permet de se défiler un moment avant de reprendre leur filature, en silence cette fois. S’ils ont changé  de style, l'air est toujours aussi filou.

lundi 22 juin 2015

DEUX JOUEURS D’ÉCHECS AU JARDIN DU LUXEMBOURG

Ecrire à partir de ce que cette photo vous inspire


Echecs à deux ou réussite en solitaire ! Convivialité ou passion voire rivalité ! Que de sentiments divers suscitent le jeu. Il est inhérent à l’homme et commence très tôt. C’est l’apprentissage de la vie et de la cohabitation en société. Que de plaisirs, il peut apporter quand il se termine par un succès, parfois sur soi-même comme dans la réussite d’un puzzle mais aussi sur les autres dans tous les  jeux dits de société tels le Monopoly  ou les Echecs.
En regardant cette photo en noir et blanc, je suis un peu attendrie de voir ces deux hommes déjà âgés, concentrés sur le damier comme des jeunes écoliers s’appliquant sur leurs premières pages d’écriture. Ils polissent leur stratégie pour mieux damner le pion à leur  vis-à-vis. Sans doute sont-ils des familiers de ce coin et viennent-il régulièrement y jouer ?  Confortablement assis, ils sont seuls au monde, sourds à tout bruit environnant, ne voyant que l’échiquier, ignorant la beauté des arbres et des fleurs qui, sans nul doute, les entourent dans ce jardin du Luxembourg. Et pourtant malgré la rusticité de ce matériel, ce damier incrusté dans la table de ciment, surmonté des différentes pièces dégage une certaine idée de la beauté. Pourquoi me fait-il penser aux colonnes de Buren  où le noir renvoie au blanc pour mieux mettre en valeur chaque couleur ?  Mais aussi à la marelle où, à cloche-pied, l’enfant se déplace d’une case dans l’autre, tel le chemin de la vie !

dimanche 21 juin 2015

samedi 13 juin 2015

RECONCILIATION

Ecrire une lettre de réconciliation
......................................................................
Chère Sophie,

La dernière fois que nous nous sommes vues, ce ne fût pas glorieux. Et je n’en suis pas fière…
J’ai voulu défendre mon idée, me suis obstinée à penser que c’était la bonne, que j’avais forcément raison et toi tort.
La nuit porte conseil, dit-on. C’est sans doute vrai. Depuis, j’ai longuement réfléchi à notre petite altercation et me suis dit que c’était trop bête de s’être quittées ainsi, fâchées, mettant du coup une belle amitié en péril. De plus, finalement, je n’avais pas raison. J’ai tout simplement refusé de l’admettre. Péché d’orgueil ? Je ne saurais dire. Aujourd’hui, je reconnais mes torts, je suis navrée et je voudrais par cette lettre te présenter mes excuses pour mon comportement.
À l’avenir, je vais essayer de temporiser, d’être plus à l’écoute des idées des autres, j’éviterai peut-être ainsi une nouvelle querelle.
Je tenais à te le faire savoir, j’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur et pour ma part, je suis prête à reprendre notre belle amitié là où nous l’avons laissée. J’espère vivement que tu le souhaites aussi. Oublions, je t’en prie, cet incident, et pardonnes-moi mon stupide entêtement.
Je n’attends qu’un signe de toi. Je sais pouvoir compter sur ta compréhension. Sache que je me réjouis déjà à l’idée de te revoir. Je t’embrasse d’avance et te dis à bientôt.

Paulette
........................................................................
J’ai bien reçu ta lettre de réconciliation, trente ans que j’attendais un geste de repentir de ta part. Je n’y croyais plus vraiment mais j’espérais au fond de moi que tu reconnaisses le mal et les préjudices moraux que nous avons vécus avec ma famille.
C’est dur d’être salis, accusés de mensonges par intérêt alors que notre délit était de t’aimer. Toutes ces années perdues qui m’ont fait perdre la santé. Même si je me sens soulagée par tes regrets, ma vie est fichue, je n’oublierai jamais ta méchanceté ni ta lâcheté.
Si j’accepte de te rencontrer afin de constater l’intensité de tes remords, selon ta sincérité, je verrai si je dois te pardonner ! Mais actuellement c’est au-dessus de mes forces. Peut-être le temps et ton comportement constaté au fil des jours, me feront changer d’avis.
Quoi dire de plus ? Tu ne pourras jamais redevenir mon ami, même si nous avons été complices un quart de siècle avec des souvenirs communs. Tu as démoli une belle amitié que je croyais invincible. 
Réfléchis bien avant de me recontacter !

Mireille 
............................................................................
S'il fallait concilier et se réconcilier avec son corps malade, je lui écrirais afin de m'accorder un répit, quand sur ma cheville qui a doublé de volume, je m'escrime encore à tenir debout et à avancer coûte que coûte.
A mon corps moyennement souffrant en rapport avec celui d'autres personnes, je dirais qu'il faut savoir se réconcilier avec soi-même avant d'en vouloir aux autres et de les jalouser, eux qui peuvent encore sauter de joie quand l'envie les en prend !
Alors s'il fallait m'envoyer une lettre, je la tournerais peut-être ainsi :

dimanche 7 juin 2015

INCIPIT 2


Ecrire un texte dont la première phrase sera : Après le chahut de la cour de récréation, nous étions retournés en classe et tentions de nous concentrer sur un exercice d’arithmétique quand le proviseur entra, accompagné d'un nouvel élève...
.........................................................

Après le chahut de la cour de récréation, nous étions retournés en classe et tentions de nous concentrer sur un exercice d’arithmétique quand le proviseur entra, accompagné d'un nouvel élève, ce qui eut pour effet immédiat de nous déconnecter de l’arithmétique et de scruter le nouveau venu.
Diverses réflexions viennent se bousculer dans mon esprit. En voici un échantillon :
Joue-t-il bien au football, au point de renforcer notre équipe lors des matchs à venir ou bien s’avérera-t-il, au contraire, un poids mort ? Deviendra-t-il le nouveau chouchou du prof ?
Lors des examens va-t-il se placer dans le peloton de tête ou dans celui de queue ?
Mais ces divagations ont un terme et il faut se replonger illico dans les maths. Peu après sans aucune logique discernable et en toute spontanéité, de solides liens de camaraderie, voire d’amitié, se tisseront entre nous, devenant l’un pour l’autre des copains, dans l’univers extra-scolaire, notamment chez les scouts ou plus précisément, vu l’âge, chez les louveteaux.

Emmanuel
..................................................................
Après le chahut de la cour de récréation, nous étions retournés en classe et tentions de nous concentrer sur un exercice d’arithmétique quand le proviseur entra, accompagné d’une nouvelle élève d’une huitaine d’années. Elle n’avait pas de blouse comme le règlement l’imposait mais était vêtue d’un pantalon avec un pull un peu grand.
On nous la présenta sous le prénom de : Violetta. Elle était parmi nous le temps que le cirque qui s’était installé sur la petite place de notre ville, achève ses représentations et reparte vers d’autres horizons.

vendredi 5 juin 2015

SÉRAPHINE, UNE PEINTRE HABITEE

Après avoir visionné le film Séraphine, sur la vie de Séraphine de Senlis, écrire un acrostiche sur le prénom de cette peintre
.....................................................................

Solitaire et esseulée, émouvante et parfois mélancolique
Enracinée profondément dans sa bourgade bucolique
Rasant les murs et sillonnant la campagne et ses cours d’eau
Accompagnant ses gestes d’un chant céleste et dévot
Prompte à trouver les tanins pour ses onguents et diluants
Harassée, hagarde, hébétée, dans son lit immaculé
Inimaginable le sort qui lui est réservé à  l’hospice
Naturellement belle au bois dormant dans son dénuement
Emergeant malgré l’indifférence et la moquerie

Claudine
..................................................................................

Son père était manouvrier
Elle fut bergère, puis domestique à Senlis
Rude période de guerre, labeur mais extase !
Autodidacte, elle s’inspire d’images pieuses
Peints de naïfs bouquets lumineux
Hauts en couleurs paradisiaques
Internée pour psychose chronique
Nul n’adoucit son calvaire
Elle meurt de faim à soixante-dix-huit ans

Marie
............................................................................
Solitaire mais travaillant chez les gens de ta ville,
Emue par la beauté de la nature,
Rabrouée par tes maitres, tu savais pourtant
A tes moments de repos ou la nuit,
Peindre des fleurs aux couleurs éclatantes,
Habillant leurs coroles de leurs tiges ou de feuilles
Inspirée, tu le fus pour réjouir nos yeux
Non pas de ton vivant, mais bien plus tard, hélas !
Et tes toiles resplendissent comme les étoiles aux cieux.

Marie-Thérèse
.............................................................................