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En avril
En avril
ne te découvriras pas d’un fil
Suivre
l’utile conseil te sera facile :
Glisse
alors sur tes épaules ton gilet de style
Et, d’un
battement de cils, file vers la ville…
Là tout
n’est que files d’automobiles, civils,
Que
maints vigiles s’emploient à rendre dociles
Toutes
sortes de guildes s’offrent aux futurs clients
Ainsi
qu’aux filous habiles à s’y promener…
Illusion,
rêve et violence se mêlent dans les films
Tandis
que défilent, mécontents, avec « sonos »,
Grills,
barils, cafés pris d’assaut, nouent des idylles
Le soir
tombe vite en ce début de printemps
Comme il
est bon alors de retrouver son île
Tranquille !
Glisse-toi dans le silence de la nuit.
Françoise
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Sur le Nil
Une felouque gracile vogue sur le Nil... On est en avril, saison déjà chaude ici, et des enfants la suivent au fil de l'eau. Ils sont très jeunes mais nagent déjà bien, nul besoin pour eux
d'un gilet. Mais ne risquent-ils
pas de rencontrer un vilain
crocodile... En tout cas, ils ne
laissent pas filtrer leur peur
et espèrent à la fin de la journée avoir reçu des touristes embarqués sur cette
fragile embarcation, quelques piles de pièces qu'il ne s'agira pas de
dilapider.
C'est qu'ils sont bien habiles à ce jeu et la compilation de chansonnettes bien
françaises qu'ils entonnent, fait lever plus d'un sourcil aux silhouettes
serrées sur le bateau. Ces enfants seraient-ils bilingues...
Mais le pilote du voilier, tel un vigile au système pileux bien développé, essaie de faire filer tout ce beau monde, il s'agit de
laisser les touristes tranquilles.
En vain... un petit îlot sylvestre leur permet de se défiler un moment avant de reprendre leur filature, en silence cette fois. S’ils ont changé de style,
l'air est toujours aussi filou.
Ils se tiennent d'abord immobiles, s'accrochant agilement au bateau, essayant de se
fondre au milieu de ce paysage
digne d'une illustration.
Le plus grand sort de sa poche un paquet,
de forme plus ou moins cylindrique.
Le voilà qui expose en équilibre
précaire des trésors à vendre à ces gens qui lui semblent des millionnaires. Inutile de parler, les regards sont
attirés, le film habituel se
joue.
La promenade finie, chacun est content, les
enfants hilares regagnent leur village, les touristes rentrent docilement à leur point d'attache,
admiratifs de cette civilisation,
et plus riches d'une babiole achetée. Au loin sans la ville, on aperçoit le campanile
d'une église dont les cloches se mettent à sonner.
Vite, un peu de fraîcheur, on va se
désaltérer au bar, assis sur un fauteuil en simili cuir, à proximité du ventilateur.
Ce séjour fini, l'un repartira voir ses
terrils, l'autre comptera ses kilos et décidera qu'il est temps de se
mettre au grill.
Et l'an prochain, on prendra la direction du
Chili, pour d'autres aventures
peut-être similaires.
Paulette
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À la manière de Desnos
L’arbre
Yggdrasil au Brésil (le brazil, arbre à
écorce tinctoriale rouge foncé a donné son nom au pays)
Ça n’existe
pas, ça n’existe pas !
Une ville
sans automobile,
Un grill
sur un ventilateur,
Ça n’existe
pas, ça n’existe pas !
Un goupil
illustrant l’Iliade,
Virgile lisant
les Illuminations
Ça n’existe
pas, ça n’existe pas !
Au fil du babil
En avril,
à Villeneuve, Émile ne se découvre pas d’un fil. Il pose son bilboquet, enfile
un gilet de coutil, dans le courtil de son domicile, sous le regard hilare des
dentelières fébriles. Il va voir un film où des nuages filent et s’effilochent
au fil du temps tandis que sur les tuiles de la ville, le vilain grésil profile
sa silhouette et largue ses projectiles.
Gilles,
dans son village, cuisine à l’huile un baril de filets de pilchards avec du riz
pilaf au pili-pili, tandis que le crocodile aux yeux de béryl fait mille tours
de l’île : il poursuit son idylle, dans la baie d’Illigan, aux
Philippines.
Marie-Christine
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Dans un
film dédié aux édiles de l’île de Sicile, le prénommé Achille milite, avec
fébrilité mais sans illusion, en vue de faciliter l’asile en ville d’une file
de civils dociles mis en péril par des militaires imbéciles en vigilance
habiles à lancer sans sourciller des missiles par-dessus une compilation de
fils de fer barbelés.
Émilie
native d’Ille-et-Vilaine et idylle d’Achille, de crainte d’être vilainement
vilipendée, se tient, en silence e en battant des cils, avec une compilation de
tracts, sur le fil du rasoir d’un baril de poudre cylindrique revêtu d’un filet
de pêche.
Emmanuel
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Un vaudeville
Mylène se
fait les cils et s’épile les sourcils mais Gildas l’appelle. Hilare, un coton
hydrophile à la main, elle jubile :
« - Est-il illicite de se pomponner ? - Vite, nous partons
illico ! lui dit-il. Vois la silhouette virile de Cyril, au gilet
rouge !» Il filtre l’huile dans l’automobile familiale et vérifie les
cylindres. Gilles, de profil, dans son pantalon de coutil, empile des barils,
quelques kilos de provisions dans des filets, et dans une toile de nylon, un
kilt, objet futile, peut-être inutile.
A côté de
Cécile, Sylvie, docile, se faufile avec un vieil illustré sur l’Iliade et
l’Odyssée. Encore illettrée, elle regarde les illustrations. D’ailleurs, le
texte est difficile, illisible, des syllabes manquent. Fébrile, Ilda serre contre
son nombril, son petit Ilan, encore fragile. Habile, Sylvestre lui refile son
jouet.
«- Tiens
ton crocodile brésilien !
-
Non,
chilien ! réplique Gilles ».
Le visage
du petit s’illumine. Son babil tranquillise sa mère !
Ils
s’exilent d’Illies, leur village, près de Gilbert, leur cousin vers le Pilat où
peut-être y a-t-il des fossiles tels des nautiles ?
L’automobile
n’est plus immobile. Elle file, file. Comme dans un film, défilent, asiles
illusoires, les corons, le fournil de Mathilde, le chenil du vigile puis le
fenil d’Achille, le filou un peu vil et enfin son vilain terril. Tilt !
Tilt ! Cyril pile ! Des volatiles se sont faufilés au milieu de la
rue au péril de leur vie.
A
Abbeville, un coup de grésil. Sylvie pleure. «Silence, ne sois pas
imbécile ! C’est avril. Le soleil revient !» crie Gilles
Après
Mondeville, arrêt au Mesnil-Simon. Mylène sort son gracile chinchilla. Pour
lui, un peu d’eau, des brins de persil, du basilic et des graines de mil dans
une sébile modelée dans du sil. Gildas prend son livre où il compile les noms
de fleurs : anthyllide, achillée aux mille feuilles, amaryllis, épilobe,
silène, aphyllante et le plus connu,
philodendron. Avec son stylo, à l’encre indélébile, il dessine pour Sylvie, le
pistil et les sépales du grémil pourpre-bleu. «- Du millepertuis !
s’écrie Gilles.
- Pas d’illusion, la pause n’est pas
illimitée ! annonce Cyril.
- Le
Pilat, ce n’est pas Tilsitt ou Babylone ni même Bilbao, c’est plus facile,
renâcle Gilles, indocile.
- Ne
sois pas puéril, sois un peu plus civil, je ne suis pas un missile. Il est
utile de partir maintenant.»
Il voit Cécile qui rêve à son
île. « Ne philosophe pas ! Viens !»
Tous se
mobilisent et remontent dans l’automobile.
Ils
filent. Régions sylvestres ou villes défilent. « Qu’il fait chaud !
Je suis sur un grill ! se plaint Ilda. Mets le ventilateur,
Gildas !» Ne te fais pas de bile ! lui répond-il. Un subtil parfum
d’ilang-ilang se répand, les tranquillisant. Bientôt se profile au style
typique, une clôture en bois, à l’énorme illustration. C’est le toril de
l’illustre Virgile. Quelques kilomètres encore, les voilà arrivés. Gilbert,
civil, sort et, déjà Emile, agile, dépile les barils.
Marie-Thérèse
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Sur la
côte de l’île d’Ouessant, au large de la Bretagne, dans un petit village habitent
Nils et Cécile…
Leur petite
villa est joliment retapée et décorée. Très habiles de leurs mains, ils ont
illuminé de bonheur leur havre silencieux pour vivre leur idylle. Cela n’a pas
été facile au début pour eux. Les difficultés de l’isolement et l’hostilité des
villageois face à l’arrivée d’ »étrangers » illégitimes ne les ont
pas aidés.
Désormais,
les tuiles rouges brillent sur le toit et le coq en fer forgé, petit volatile,
est la vigie illusoire de leur port d’attache. Les rideaux aux fenêtres sont en
textile blanc et les volets d’un bleu éclatant complètent le tableau idyllique.
De belles et fragiles fleurs donnent de subtiles tâches de couleur ou quelques
petits reptiles courent sur les pierres empilées du muret. Une pancarte,
effacée par le temps et devenue illisible, bat au vent léger. Depuis, le temps
est passé, ils ont été enfin acceptés et certains îliens, dépassant l’imbécilité
du rejet, sont devenus leurs amis.
Valérie
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Il s’appelle Gilles, Gilou pour les
intimes. Il est un peu filou.
Il revient d’un long voyage pour son
travail qu’il avait accepté pour l’amour filial qu’il portait à son père qui ne
pouvait effectuer ce déplacement et payer un million d’euros.
Il laissa au logis, sa femme, son fils et sa fille pour ce
job au cœur des eaux chaudes dans ces
iles magnifiques dont il devait filmer et filtrer les meilleures prises de
vues.
Il devait illustrer l’œuvre de son père
écrivain qui commentait la végétation et le monde animal de ces terres
lointaines.
Aujourd’hui, le voici de retour parmi les
siens.
Qu’il fait bon se promener sur la
presqu’ile de Gien, filant le parfait amour ! Les fleurs illuminent le
paysage par leurs couleurs chatoyantes. Elles tendent leur pistil aux abeilles
qui butinent. Un oiseau vole, un fil imaginaire à la patte, qui le renvoie vers
son nid, pour porter à manger à ses petits. Au sol, une file de fourmis avance
disciplinée telle une armée. L’agile araignée file sa toile sur un fond de ciel
étoilé.
Mireille
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Mireille
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Jibril, un îlotier, vigile, chauffeur-livreur à ses heures dans son milieu professionnel. A l'heure
actuelle, il pilote une automobile utilitaire
dans laquelle il a trouvé asile illico-presto dès le mois d'avril. Jeune homme sensible, aux traits aquilins,
il possède néanmoins un
profil viril. Il sait fait preuve d'une réelle amabilité et d'un sens civil innocemment provocateur. Fort habile au volant, il file. Il essaye de se garer dans des
espaces en double-files au péril de sa vie, en bravant tous les
dangers. Il serpente entre mobylettes
et bicyclettes, cycles et cyclistes qui ce jour fourmillent. Pas si facile de tomber dans le mille. Il doit se monter un film !? Un remake de Taxi Driver ? Un vrai vaudeville ! Il se
maintient néanmoins en file indienne
en attendant qu'un automobiliste
se défile face son opportunisme
et son opiniâtreté. Il le prendrait presqu’en filature et sait filtrer toutes
les informations indispensables pour occuper les places vacantes, car il n'y en
a pas des mille et des cent. Filerait-il un mauvais coton, il a
néanmoins du fil à retordre avec la conduite en ville, il risque de
se mettre la rate au court-bouillon. Serait-il d'une nature bilieuse
? En attendant il ne veut pas passer pour un débile ou quelqu’un qui n’a pas découvert le fil à couper le beurre. Sachant que ses manœuvres peuvent être filmées,
s’étant bien illustré sur la voie publique pour ses incivilités risquant l’immobilisation
de son véhicule...
Il salue de loin non
sans sourciller, ni ciller, et encore moins en distillant
ses effets de style, mais en
gardant néanmoins une certaine civilité : Mathilde et Clotilde et Odile.
Le spectacle les émoustille ! Elles sont hilares. O les vilaines.
Elles ont trouvé le bon filon ! Que
de conciliabules. Au fil des jours, le jeune est sur le grill ! Le mobile de
ces infractions : elles le trouvent puéril et souvent indocile. Elles estiment
qu'il "s'éparpille" et serait l'illustration du manque de bon sens et de l’illogisme personnifié,
voir de l'entêtement ! Cela
donnerait libre cours à des commentaires qui pourraient paraître stériles
portant sur son manque d’expérience, ou encore ses prises de responsabilités
intempestives…il ne dominerait pas l’amplitude de sa tâche…Et pourtant il se
sent responsable des tâches lui étant attribuées...Il a la volonté de vouloir conclure
et assumer… Alors vas-t-on vers les hostilités
ou mieux vers la réconciliation
? Va-t-il pouvoir réhabiliter son
profil ? Il peut se montrer volubile, puis
silencieux et s’enfermer dans le silence de sa tour d’ivoire ! Défendre
ses idées, comme concilier avec autrui…Serait-il versatile ou instable ou
manquerait-il de confiance en lui ?
Ses grands yeux bruns pétillent. Des fois un peu filous : ils vous titillent… Des
fois limpides ou rêveurs, voire illuminés de lumière et de bonheur, d’autres
fois ils perdent le fil de
ses pensées...et deviennent illisibles.
Néanmoins, on sent que ce garçon est
fragile. On sent qu’il oscille…Hésitant
entre le trop plein et la manque d’assurance… Il peut ânonner, voir se répéter,
chercher ses mots et ses syllabes, ou encore prononcer de longue phrases, en
faire des kilos comme on dit ou perdre ses moyens.
Il peut être à des mille de là, aux abonnés absents ! Et à des mille d'où on
l'attend !
D’ailleurs, qu’il agisse avec illogisme selon
certaine, que son écriture soit illisible ou lisible pour d’autres, il n’est
pas illettré pour autant.
En attendant, elles
lui donnent du fil à retordre. Difficile et pas idyllique comme situation ! D’ailleurs,
Il peut se montrer très habile dans
ses apprentissages et ses
facultés d'appréhender les situations selon ses propres valeurs. Déroutant
même !
Mais qu'importe qu'il soit sur le fil du
rasoir...il ne va pas laisser
couler des larmes de crocodile pour
des remarques qui lui semble imbéciles.
Ce serait sénile de
tomber dans leurs filets
! Elles se font des illusions sur
lui. Tranquillement, il vit sa vie.
Pacifiste, il ne serait pas hostile à la conciliation!!!
Et quand il a une illumination : Il peut se
montrer très habile dans ses
apprentissages.
Il possède la faculté d'appréhender les
situations selon ses propres valeurs. Déroutant même, quand cela le
titille ! Cela donnerait libre cours à des commentaires qui pourraient
sembler stériles portant sur son manque d’expérience, ou encore ses prises de responsabilités
intempestives…il ne dominerait pas l’amplitude de sa tâche…Et pourtant il se
sent responsable des tâches lui étant attribuées...Il a la volonté de vouloir
s’y atteler sans se démobiliser en bon citoyen civilisé entre quelques
battements de ses grands cils et
des froncements de sourcils subtils,.
Sans se défiler,
dors et déjà, sa fine silhouette saisit
alors agilement barils et ustensiles fragiles, empilés dans son coffre, attachés d’un filin, qu’il
livre à domicile d’une façon mercantile, lors d'une tournée en ville, ces Messieurs retraités : Gilles et son kilt, styliste, Basil et son incivilité : un vieux fossile, archéologue-paléontologue, Bill : ancien pilote, Nils son copilote dans
le même cockpit de pilotage et Adil pilote de formule 1 qui sont de
nature paisible et
tranquille. Jibril conciliant sait se montrer disponible quand il le désire. Il sait aussi bien jeter ses filets en parfait goupil.
Et afin de se détendre, dans son petit village, qui
pour la petite histoire à accueilli Anquetil lors du passage du tout de France,
il ne donne pas dans la subtilité ! Loin d’être invisible, Sa longue et
haute silhouette se profile sur un quad aux grosses roues cylindriques. Il se
doit d’entretenir son physique et son moral en faisant ses preuves en tant que
motard très agile dans ses espadrilles. Loin d’être immobile, Il effectue des
figures psychédéliques illimitées en envoyant des vapeurs d’essences très volatiles
sur les villageois et les villageoises se retournant sur son passage. A la
limite de l’illicite ! Se prendrait-il pour « l’homme à la
moto » qui part comme un projectile, voir un missile ? Toujours
est-il que son gilet effiloché de cuir souillé de tâches d’argile et d’huile pratiquement
indélébile, grouille de bacilles et brille au soleil. Il le nettoiera ensuite au
grésil quand il rentrera à son domicile, dans un village qui pour la petite
histoire a accueilli Anquetil lors du passage du tour de France, se trouvant
bien au-delà des bidonvilles-décharges publiques formant une presqu’ile presque
illimitée longeant le littoral, un peu comme au Brésil ou à Brazzaville. Pour
tous, l’odeur est difficilement supportable. C’est pour cela qu’il s’est passé
un deal ! Il milite activement dans un mouvement écologique anti
pollution, très mobilisé, afin que les gens dit civilisés cesse d’empiler leurs
encombrants dans des endroits inhabilités.
Claudine
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