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Chère
Sophie,
La
dernière fois que nous nous sommes vues, ce ne fût pas glorieux. Et je n’en
suis pas fière…
J’ai
voulu défendre mon idée, me suis obstinée à penser que c’était la bonne, que
j’avais forcément raison et toi tort.
La nuit
porte conseil, dit-on. C’est sans doute vrai. Depuis, j’ai longuement réfléchi
à notre petite altercation et me suis dit que c’était trop bête de s’être
quittées ainsi, fâchées, mettant du coup une belle amitié en péril. De plus,
finalement, je n’avais pas raison. J’ai tout simplement refusé de l’admettre.
Péché d’orgueil ? Je ne saurais dire. Aujourd’hui, je reconnais mes torts,
je suis navrée et je voudrais par cette lettre te présenter mes excuses pour
mon comportement.
À
l’avenir, je vais essayer de temporiser, d’être plus à l’écoute des idées des
autres, j’éviterai peut-être ainsi une nouvelle querelle.
Je tenais
à te le faire savoir, j’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur et pour ma
part, je suis prête à reprendre notre belle amitié là où nous l’avons laissée.
J’espère vivement que tu le souhaites aussi. Oublions, je t’en prie, cet
incident, et pardonnes-moi mon stupide entêtement.
Je
n’attends qu’un signe de toi. Je sais pouvoir compter sur ta compréhension.
Sache que je me réjouis déjà à l’idée de te revoir. Je t’embrasse d’avance et
te dis à bientôt.
Paulette
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J’ai bien reçu ta lettre de réconciliation, trente ans que
j’attendais un geste de repentir de ta part. Je n’y croyais plus vraiment mais
j’espérais au fond de moi que tu reconnaisses le mal et les préjudices moraux
que nous avons vécus avec ma famille.
C’est dur d’être salis, accusés de mensonges par intérêt
alors que notre délit était de t’aimer. Toutes ces années perdues qui m’ont
fait perdre la santé. Même si je me sens soulagée par tes regrets, ma vie est
fichue, je n’oublierai jamais ta méchanceté ni ta lâcheté.
Si j’accepte de te rencontrer afin de constater l’intensité
de tes remords, selon ta sincérité, je verrai si je dois te pardonner !
Mais actuellement c’est au-dessus de mes forces. Peut-être le temps et ton
comportement constaté au fil des jours, me feront changer d’avis.
Quoi dire de plus ? Tu ne pourras jamais redevenir mon
ami, même si nous avons été complices un quart de siècle avec des souvenirs
communs. Tu as démoli une belle amitié que je croyais invincible.
Réfléchis bien avant de me recontacter !
Mireille
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S'il
fallait concilier et se réconcilier avec son corps malade, je lui écrirais afin
de m'accorder un répit, quand sur ma cheville qui a doublé de volume, je
m'escrime encore à tenir debout et à avancer coûte que coûte.
A mon corps moyennement souffrant en rapport avec celui d'autres personnes, je dirais qu'il faut savoir se réconcilier avec soi-même avant d'en vouloir aux autres et de les jalouser, eux qui peuvent encore sauter de joie quand l'envie les en prend !
Alors s'il fallait m'envoyer une lettre, je la tournerais peut-être ainsi :
A mon pauvre corps malmené par les années, ô combien tu as pu donner, sans compter ni les heures ni les efforts, ni les pas vers chacun et finalement jamais vers toi. Je te suis redevable certes de tous mes malheurs, car si j'avais pu écouter tes signes avant-coureurs de fatigue et de douleur mes jambes n'en seraient pas à se traîner comme des âmes en peine dans les couloirs des âmes perdues. Sereinement menée par une tête si cabocharde qu'elle mériterait tous les sobriquets de "têtue et entêtée", elle qui ne s'arrête jamais de penser. Alors si je pouvais te donner un conseil et si toutefois, tu pouvais l'accepter, je te dirais de prendre des vacances, un bon repos bien mérité et de ne t'occuper que de tes pieds ! Et s'il fallait t'en donner justement un bon coup là où je n'oserais même pas indiquer l'endroit, je te le donnerais de bon cœur et même avec sévérité, sachant que c'est vraiment pour ton bien cette fois ! Une belle rossée n'a jamais fait de mal à personne, même si de nos jours la fessée est interdite et que tout coup perdu ou donné sciemment est considéré comme une maltraitance ! Mais cette fois-ci, c'est toi qui dois être masochiste, car vraiment tu exagères. Il ne faut t'en prendre qu'à toi-même. Tu t'imagines vraiment que tu as encore tes vingt ans ? Mais quelle naïveté ! Franchement, tu n'as pas froid aux yeux de te dandiner ainsi aux quatre vents, en claudiquant au petit matin. Tu t'imagines être à l'aise dans tes chaussures de marche ô combien confortables, mais tu as oublié une chose : c'est que l'âge ne te fait pas de cadeaux. Comment peux-tu être encore frondeur et opposant à n'en faire qu'à tes pieds ? De quoi se faire du mauvais sang ! D'autres diront qu'il ne faut pas se mettre la rate au court-bouillon...expression Sarthoise, du Berry ! Oui en effet, tu devrais lever le pied et marcher le pied léger dans cette belle campagne qui te revigorerait les poumons et pulserait de la belle hémoglobine dans tes veines fatiguées. Installée à la terrasse d'un café de plain-pied, devant un bon café, tu dégusterais des fraises et des framboises, sans ride d'expression boudeuse sous un ciel bleu et un doux soleil en matinée. Tu t'exercerais ainsi à faire de l'exercice, accompagnée ou non d'autres personnes dans le même cas que toi : s'étant oubliées durant toutes ces années. Enfin tu sourirais à la vie et tu ouvrirais les yeux pour t'apercevoir de tout ce temps perdu et enfin retrouvé et pourrais penser à toi et rien qu'à toi dans un bain de Jouvence en balnéothérapie, sous les mains d'une esthéticienne qui te remettrait les idées en place !
Alors que pensez-vous de pouvoir vous réconcilier avec votre propre corps et permettre de conjuguer au présent ainsi le bien-être de votre corps et de votre esprit ?
A mon corps moyennement souffrant en rapport avec celui d'autres personnes, je dirais qu'il faut savoir se réconcilier avec soi-même avant d'en vouloir aux autres et de les jalouser, eux qui peuvent encore sauter de joie quand l'envie les en prend !
Alors s'il fallait m'envoyer une lettre, je la tournerais peut-être ainsi :
A mon pauvre corps malmené par les années, ô combien tu as pu donner, sans compter ni les heures ni les efforts, ni les pas vers chacun et finalement jamais vers toi. Je te suis redevable certes de tous mes malheurs, car si j'avais pu écouter tes signes avant-coureurs de fatigue et de douleur mes jambes n'en seraient pas à se traîner comme des âmes en peine dans les couloirs des âmes perdues. Sereinement menée par une tête si cabocharde qu'elle mériterait tous les sobriquets de "têtue et entêtée", elle qui ne s'arrête jamais de penser. Alors si je pouvais te donner un conseil et si toutefois, tu pouvais l'accepter, je te dirais de prendre des vacances, un bon repos bien mérité et de ne t'occuper que de tes pieds ! Et s'il fallait t'en donner justement un bon coup là où je n'oserais même pas indiquer l'endroit, je te le donnerais de bon cœur et même avec sévérité, sachant que c'est vraiment pour ton bien cette fois ! Une belle rossée n'a jamais fait de mal à personne, même si de nos jours la fessée est interdite et que tout coup perdu ou donné sciemment est considéré comme une maltraitance ! Mais cette fois-ci, c'est toi qui dois être masochiste, car vraiment tu exagères. Il ne faut t'en prendre qu'à toi-même. Tu t'imagines vraiment que tu as encore tes vingt ans ? Mais quelle naïveté ! Franchement, tu n'as pas froid aux yeux de te dandiner ainsi aux quatre vents, en claudiquant au petit matin. Tu t'imagines être à l'aise dans tes chaussures de marche ô combien confortables, mais tu as oublié une chose : c'est que l'âge ne te fait pas de cadeaux. Comment peux-tu être encore frondeur et opposant à n'en faire qu'à tes pieds ? De quoi se faire du mauvais sang ! D'autres diront qu'il ne faut pas se mettre la rate au court-bouillon...expression Sarthoise, du Berry ! Oui en effet, tu devrais lever le pied et marcher le pied léger dans cette belle campagne qui te revigorerait les poumons et pulserait de la belle hémoglobine dans tes veines fatiguées. Installée à la terrasse d'un café de plain-pied, devant un bon café, tu dégusterais des fraises et des framboises, sans ride d'expression boudeuse sous un ciel bleu et un doux soleil en matinée. Tu t'exercerais ainsi à faire de l'exercice, accompagnée ou non d'autres personnes dans le même cas que toi : s'étant oubliées durant toutes ces années. Enfin tu sourirais à la vie et tu ouvrirais les yeux pour t'apercevoir de tout ce temps perdu et enfin retrouvé et pourrais penser à toi et rien qu'à toi dans un bain de Jouvence en balnéothérapie, sous les mains d'une esthéticienne qui te remettrait les idées en place !
Alors que pensez-vous de pouvoir vous réconcilier avec votre propre corps et permettre de conjuguer au présent ainsi le bien-être de votre corps et de votre esprit ?
Claudine
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Bonjour Madame le
Professeur,
Suite
à notre entretien, aussi constructif
qu'intéressant, j'ai beaucoup réfléchi, d'autant plus que des
parents sont allés se plaindre auprès de Monsieur le Principal,
de mon comportement parfois inadapté et préjudiciable pour le groupe.
De ce fait,
je m'engage à ne plus maltraiter verbalement certains de mes
camarades, à ne plus leur faire des grimaces effrayantes ou des
gestes déplacés.
J'essaierai de
moins recopier leurs devoirs et de fournir un travail personnel qui
me permettra de progresser par mes propres mérites et efforts réguliers.
Je vais
présenter, Madame, individuellement mes excuses à mes camarades,
pour mon inconduite, et en votre présence.
Je
compte donner satisfaction à ma famille ainsi qu'au corps
professoral pour éviter les désagréments des sanctions,
améliorer mes notes, afin d'aborder sereinement l'avenir.
Je vous
prie, Madame le Professeur, d'accepter mes respectueux et
sincères sentiments.
Barnabé
Marie
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Madeleine,
Vous vous
êtes sentie visée personnellement par quelques mots brefs, dits trop rapidement
dans un contexte pourtant général et, sans doute, sans que j’en aie moi-même
mesurée leur impact sur les participants. Je suis parfois très impulsive !
A la
sortie de la réunion, je vous ai vu partir, distante et froide, vis-à-vis de
moi. Sur le coup, je n’ai pas bien compris et je croyais à un coup de fatigue.
Mais il n’en était rien. Depuis plusieurs semaines, j’ai bien vu que vous m’évitiez, changeant au
besoin de trottoir alors que nous commencions à mieux nous connaître.
Ne
comprenant pas votre brusque changement d’attitude, je m’en suis ouverte à
Véronique que vous connaissez bien. Elle
m’a gentiment informée que je vous avais ulcérée en évoquant, en des termes
maladroits, des situations de personnes en difficulté.
Vous m’en
voulez, dites-vous, et vous me reprochez d’avoir dévoilé des secrets
personnels. A aucun moment, je n’ai voulu
mortifier quelqu’un. Je faisais seulement le constat d’une situation
fréquente dans la société et j’ignorais qu’elle fût, de quelque façon que ce
soit, de près ou de loin, la vôtre. Vous m’en voyiez franchement désolée et
sachez bien que si j’avais un tant soit peu soupçonné l’émotion et la colère
que mes mots ont suscitées en vous, je me serai abstenue.
D’ailleurs
pourquoi aurai-je voulu vous blesser ? Pour quel motif ? Je n’ai aucun grief ni contre vous personnellement,
pas plus qu’envers les autres participants. Et même si un sujet avait donné
lieu à quelques controverses, je suis de
nature trop paisible pour chercher le conflit, préférant la tolérance à
l’acrimonie.
Je suis
persuadée que Véronique saura vous convaincre que, de ma part, ce ne fut qu’une
maladresse involontaire due à mon ignorance de faits, très antérieurs à mon
arrivée dans l’Association. Je pense que vous voudrez bien me pardonner et vous promets
d’être plus circonspecte une prochaine fois.
Afin de
sceller notre réconciliation, je vous propose de venir avec Véronique, prendre
un café à l’Escale, jeudi prochain vers
deux heures, après que vous ayez déposé vos enfants à l’école. Nous pourrons
ainsi passer un moment agréable ensemble.
A bientôt
de nous revoir, j’espère !
Marie-Thérèse
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Cher ami,
C’est
avec émotion que ce vocable « ami » me vient sous la plume, en
souvenir des liens étroits de camaraderie tissés jadis entre nous deux, dès le
lycée
Les vives
altercations acrimonieuses qui ont débouché sur notre rupture, découlaient
d’événements que nous ne maîtrisions ni l’un ni l’autre. Tu as opté pour un
camp et moi pour le camp adverse, ce qui nous a convertis en ennemis haineux.
C’est là
un passé révolu que le sort des armes a tranché. Il serait vain de s’y
attarder, laissant mijoter des rancœurs corrosives. Il faut savoir tourner la
page.
Notre
ancienne amitié recouvrée est prometteuse d’une meilleure qualité de vie pour
l’un et pour l’autre. Comme naguère, au terme de rencontres sportives qui nous
opposaient, serrons-nous la main… et passons au vestiaire.
Emmanuel
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