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Solitaire
et esseulée, émouvante et parfois mélancolique
Enracinée
profondément dans sa bourgade bucolique
Rasant
les murs et sillonnant la campagne et ses cours d’eau
Accompagnant
ses gestes d’un chant céleste et dévot
Prompte
à trouver les tanins pour ses onguents et diluants
Harassée,
hagarde, hébétée, dans son lit immaculé
Inimaginable
le sort qui lui est réservé à l’hospice
Naturellement
belle au bois dormant dans son dénuement
Emergeant
malgré l’indifférence et la moquerie
Claudine
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Son père était manouvrier
Elle fut bergère, puis domestique à Senlis
Rude période de guerre, labeur mais extase !
Autodidacte, elle s’inspire d’images pieuses
Peints de naïfs bouquets lumineux
Hauts en couleurs paradisiaques
Internée pour psychose chronique
Nul n’adoucit son calvaire
Elle meurt de faim à soixante-dix-huit ans
Marie
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Solitaire
mais travaillant chez les gens de ta ville,
Emue
par la beauté de la nature,
Rabrouée
par tes maitres, tu savais pourtant
A tes moments de repos ou la nuit,
Peindre
des fleurs aux couleurs éclatantes,
Habillant leurs coroles de leurs tiges ou de
feuilles
Inspirée, tu le fus pour réjouir nos yeux
Non
pas de ton vivant, mais bien plus tard, hélas !
Et
tes toiles resplendissent comme les étoiles aux cieux.
Marie-Thérèse
Seule dans la vie dés l'enfance,
Elle devient domestique chez les
sœurs.
Religion et mysticisme dans
l'allégeance
Au bout de la nuit, elle peint avec
bonheur
Par la voix de la Sainte qui lui en
donne l'ordre.
Habitée par sa passion, elle crée des
œuvres
Inspirées par la nature, les champs
de fleurs sauvages.
Née pauvre, sans éducation, femme de
ménage
En hôpital psychiatrie, la vie se
finit pour la Dame étrange....
Valérie
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Sur
le chemin qui la mène à son labeur
Elle
regarde avec admiration la nature qui l’entoure
Réfléchissant
au sujet de sa prochaine peinture
Avec
des idées qui germent déjà dans son esprit
Pour
elle la nuit sera encore bien occupée
Harmoniser
les couleurs dont elle seule a le secret
Imaginer
comment reproduire ces arbres qu’elle affectionne
Nécessitent
un effort pour essayer d’approcher la perfection
Et
ainsi naîtra un nouveau tableau qui rejoindra les autres
Paulette
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Séraphine,
nom prédestiné, pour celle qui brûle
En ses nuits, inspirée d’une pressante pulsion.
Réaliser des fleurs comme nul ne les créa,
Amassées,
étalées, en bouquets ou en
tapisserie
Peindre sans cesse jusqu’au bout de tes forces
Hantée par tes visions et ton amour de la nature.
Ignorée des foules et même méprisée,
Ne se fier qu’à toi pour produire tes
œuvres
Et pour la postérité, quel superbe
cadeau !
Marie-Thérèse
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Salvatrice
cette indépendance ? Sauvageonne la soubrette
Encadré
et bien stimulé, son art s’affine et demeure avec le temps
Rationnant
ses besoins de chauffe et de nourriture, dans sa chambrette
Accablée
toute sa vie sous les lourdes tâches au fil des ans
Prouesse
de pouvoir sortir de l’obscurité avec courage et témérité
Horreur
de finir ainsi dans le pire des abandons : mortifiée
Incommensurable
sa dévotion à la Sainte Vierge
Nettement
tournée vers les objets de culte
En complet
extase ave sa peinture : son but
Claudine
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Servante à Senlis, toute au long de ta vie
En lavant les draps, en frottant les
parquets,
Rusée, fière et comptant tes économies
A la boutique du village
Pour courir
acheter blanc ou couleurs.
Humant
l’air des champs et des fleurs,
Inspirée,
tu t’es lancé un défi
Ne
pas renoncer malgré les difficultés
Et
peindre des toiles illuminées comme des tapisseries.
Marie-Thérèse
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