Echecs
à deux ou réussite en solitaire ! Convivialité ou passion voire
rivalité ! Que de sentiments divers suscitent le jeu. Il est inhérent à
l’homme et commence très tôt. C’est l’apprentissage de la vie et de la
cohabitation en société. Que de plaisirs, il peut apporter quand il se termine
par un succès, parfois sur soi-même comme dans la réussite d’un puzzle mais
aussi sur les autres dans tous les jeux
dits de société tels le Monopoly ou les
Echecs.
En
regardant cette photo en noir et blanc, je suis un peu attendrie de voir ces
deux hommes déjà âgés, concentrés sur le damier comme des jeunes écoliers
s’appliquant sur leurs premières pages d’écriture. Ils polissent leur stratégie
pour mieux damner le pion à leur vis-à-vis.
Sans doute sont-ils des familiers de ce coin et viennent-il régulièrement y
jouer ? Confortablement assis, ils
sont seuls au monde, sourds à tout bruit environnant, ne voyant que
l’échiquier, ignorant la beauté des arbres et des fleurs qui, sans nul doute,
les entourent dans ce jardin du Luxembourg. Et pourtant malgré la rusticité de
ce matériel, ce damier incrusté dans la table de ciment, surmonté des
différentes pièces dégage une certaine idée de la beauté. Pourquoi me fait-il
penser aux colonnes de Buren où le noir renvoie au blanc pour mieux
mettre en valeur chaque couleur ?
Mais aussi à la marelle où, à cloche-pied, l’enfant se déplace d’une
case dans l’autre, tel le chemin de la vie !
Une
impression de réelle tranquillité harmonieuse émane de ces deux hommes face-à
face, distants mais pourtant si proches ! Sereins, heureux, jouissant d’un agréable après-midi
ensoleillé, à la fin du printemps, peut-être ? Quand certains aux
premières chaleurs d’avril se découvrent comme celui de gauche, déjà en bras de
chemise alors que d’autres, plus prudents ou plus frileux conservent encore une
petite veste, comme celui de droite. Sa robustesse et ses cheveux encore noirs
dénotent un homme encore jeune. Vient-il de prendre sa retraite ou est-ce un
habitué des dimanches ? Son
maintien contraste avec celui de gauche, certainement plus âgé, au dos déjà un
peu courbé, aux cheveux blancs traversés par la lumière mais dont la vivacité
d’esprit vaut celle de son partenaire.
De
cette photo rayonnent réflexion, concentration, harmonie et convivialité dans
la douceur de vivre, évocation du plaisir partagé que nous transmettent ces
deux joueurs!
Marie-Thérèse
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Au Jardin
du Luxembourg, assis près d’un tronc, dans la pénombre de sa ramure, deux amis
se sont retrouvés. Sortant de sa boîte un jeu d’échecs, pièces blanches sur
cases noires, pièces noires sur cases blanches, le jeu se met en place.
Un fou,
un roi, une reine… Se prennent-ils pour des cavaliers ? Les tours se
resserrent, enlacent les pions qui sont déplacés par des mains ridées… Depuis
des années, les deux compères se retrouvent tous les jeudis, à la même place,
sur la petite table qui a l’air de n’attendre qu’eux… Chacun apportant le jeu,
une fois l’un, une fois l’autre. L’échiquier est usé, les pièces polies par les
années de prise en main.
Ce moment
n’appartient qu’à eux, coupé du monde, du bruit, de l’agitation qui les
entourent. L’hiver, si le temps le permet, ils se donnent rendez-vous, mais le
plus souvent, ils ne font que marcher en attendant avec impatience le retour
des beaux jours qui permettra de jouer de nouveau.
Jouent-ils
pour le jeu ? Pour gagner ? Que nenni… Le jeu n’est juste qu’une
belle excuse pour être ensemble, avoir leur moment loin de tout et oublier ce
temps qui passe sans attendre…
Valérie
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Quelle belle journée ensoleillée dans le jardin du
Luxembourg !
Les oiseaux volent
gaiement. Les enfants font avancer leurs petits bateaux sur le bassin.
Les autres gamins s’ébattent en riant et sautant dans les
allées. Les dames conversent entre elles de divers sujets, assises sur les
chaises. Puis, il y a ces deux hommes attablés,
face-à-face, concentrés sur une partie d’échecs. Ils ont l’air seuls au
monde malgré la foule qui les entoure. Ils réfléchissent et se regardent,
parlent peu. C’est à ces moments-là que l’on pense que les jeux sont
primordiaux dans notre vie, pour se distraire moralement, oublier quelques
heures : soucis, ennuis, incompréhensions.
Heureux ceux qui ont appris à s’évader par les jeux de
société, qui permettent de se détendre en partageant des moments agréables avec
leurs partenaires ! Ce qui redonne un peu d’espoir aux personnes de tous
âges, surtout les malades alités ou les personnes clouées dans un fauteuil,
qui, pour un temps ou pour la vie, oublient leur état en essayant de gagner les
parties et retrouvent le sourire qui fait aimer la vie.
Mireille
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Il y a quelques années, je fréquentais le
jardin du Luxembourg. J'y rencontrais des nurses qui poussaient nonchalamment
leurs landaus. Tout en flânant, je passais près de personnes plongées dans leur
monde. Me renseignant auprès de mes compagnes, j'appris qu'il s’agissait de
joueurs d'échecs. Je m’approchai et vis qu’ils concentraient leur réflexion sur
un damier. Cherchant à comprendre, j'appris qu'il y avait une grande différence
entre joueurs de dames et joueurs d'échecs.
Pour ces derniers, « les joueurs de
dames sont du menu fretin », nous dirent-ils. « Nous cherchons à
capturer le roi de l'adversaire… Échec et mat ! J’ai perdu. Demain nous repositionnerons nos pièces et reprendrons le
chemin de notre combat. ».
Colette
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Les
joueurs d’échecs de plein air figurent comme l’une des spécificités notoires du
Jardin du Luxembourg. Ce sont souvent, voire toujours, des hommes âgés. Pour
les touristes en vadrouille, ils constituent assurément l’un des attraits du
Quartier Latin.
Savent-ils
que l’apparition en France du jeu d’échecs remonte au règne de l’empereur
Charlemagne, en sa qualité de souverain de la chrétienté ? En effet, un
jeu d’échecs à pièces en ivoire lui a été offert par une mission diplomatique
dépêchée par le souverain de l’Islam : le calife Haroun-el-Rachid (celui
des Mille et une nuits). Les
relations entre ces deux univers étaient alors très tendues. Un summum de
tensions avait été atteint du fait de l’expédition du pillage engagée en
Espagne par Charlemagne qui y perdit son neveu Roland à Roncevaux.
Ainsi, en
littérature, un lien matérialisé par un jeu d’échecs noue l’Orient et
l’Occident respectivement par les Mille
et une nuits et la Chanson de Roland.
Emmanuel
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Que
m’inspire ce beau cliché ? Toutes sortes d’impressions, souvenirs et
réflexions. De cet instantané très cadré émanent à la fois paix et
concentration maximale… On devine le silence à peine troublé par le faible
bruissement de quelques feuilles qu’agite une brise tiède et légère. Les deux
joueurs, d’un certain âge, ont choisi l’ombre. Ils sont en pleine action et
n’ont d’yeux que pour l’échiquier. Le jeu est sérieux et requière de l’habileté
intellectuelle. Sont-ils engagés dans une compétition ? Ils ont eu des
observateurs comme en témoignent fauteuils et chaises vides à l’arrière-plan.
Ou bien sont-ils de simples amateurs, plus ou moins amis, qui rompent ainsi la
solitude de la retraite en se livrant à leur sport favori ?
D’autres
jeux auraient pu réunir ces deux hommes. Le scrabble qui se joue à deux ou
plus, et ceci à différents âges car il en existe des versions
diversifiées ; on peut aussi y jouer tout seul mais c’est nettement moins
drôle ! Le jeu de Dames n’est pas mal non plus pour s’initier aux jeux de
stratégie. Les jeux de société sont nombreux et divers, et maintenant, de
toutes les origines géographiques, ce qui confère au jeu un intérêt
supplémentaire, de toutes les époques aussi.
L’enfance
est par excellence la période de la vie où l’on joue le plus, même si des
inégalités existent aussi dans ce domaine. Cela participe à la construction de
la personnalité. J’ai gardé le souvenir de mes jeux préférés.
Je vous
revois rues calmes, à peine goudronnées, serpentant entre jardins et petits
pavillons de mon faubourg de province. C’était le lieu où nous déambulions avec
mes amis du voisinage. À quelques-uns nous inventions des situations de vie que
nous mettions en scène. À l’école, nous profitions des récréations pour nous
rejouer les histoires que notre institutrice nous avait racontées quelques
heures plus tôt et qui nous avaient emballés… Quel laboratoire !
Les jeux
de société, c’était pour les jeudis d’hiver, au chaud, avec mes frères et sœurs
et maman qui riait avec nous en préparant les gaufres du goûter.
Aujourd’hui,
le temps de la vieillesse continue de s’allonger ; il peut redevenir celui
des loisirs et du jeu, celui de faire ce que l’on n’a pas pu faire lorsqu’on
était « actif ». Si la vie et le travail nous ont enrichis, ils nous
ont aussi façonnés à ne pas « perdre notre temps ». pratiquer
maintenant un ou plusieurs jeux procure joie et énergie, peut favoriser les
contacts humains et l’échange : une jolie revanche en somme. Le jeu,
nouvel élixir de vie ?... C’est ce que semble avoir compris ces deux
compères du Jardin du Luxembourg.
Françoise
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Deux amis
dont la vie a été bien remplie par le travail profitent à présent agréablement
de leur retraite, tout en continuant à faire fonctionner leurs méninges. Ils
ont pris l’habitude de se ménager du temps bien à eux où nul n’est admis et
durant lequel ils se font face le temps d’une partie d’échecs. C’est l’été,
autant profiter du plein air et du beau temps. Ainsi, pendant la belle saison,
leur duel amical se tiendra au jardin du Luxembourg, chaque mardi et jeudi. Là,
ils trouvent le calme propice à la réflexion que nécessite ce jeu. On a beau
être de vieux amis, quand on est devant l’échiquier, pas de pitié, il faut
gagner ! L’ami de toujours devient alors pour un temps, un adversaire à
combattre. Mais il s’agit de bien réfléchir avant de choisir sa pièce et la
façon de la déplacer. Tout se joue là, il faut se concentrer et ignorer tout ce
qui peut distraire. Attention, une, puis deux pièces sont déjà perdues, il est
grand temps de se ressaisir si on ne veut pas finir au tapis. Il faut
réfléchir, encore, toujours plus, et surtout savoir anticiper la riposte qui
viendra d’en face.
Et ainsi,
le temps s’arrête. Ou plutôt, il passe mais aucun des deux joueurs n’en a
conscience, attentifs qu’ils sont à leur partie.
Plus
loin, dans leur palais, les sénateurs sont-ils autant concentrés que ces deux
joueurs sur les textes de lois qui leur sont soumis ? Ne sont-ils pas
distraits par un environnement si agréable ? Vont-ils eux aussi agir pour
le mieux ? L’enjeu est tout autre et pourtant bien plus grave.
De leur
côté, nos deux joueurs continuent leur partie et, inévitablement, à la fin, il
y aura un perdant. Qu’importe, même si sur le moment il rechigne, la revanche
sera pouor la prochaine fois, la roue tournera bien un jour.
Pour ça,
il faut juste un peu de patience, autant qu’il en faut pour jouer aux échecs.
C’est un jeu de réflexion, de stratégie et, si à la retraite le corps peut
enfin se reposer, il est bon de maintenir son cerveau en activité, lui qui
commande le reste de notre corps.
Le jeu
permet aussi de se vider la tête, de faire un peu abstraction, pendant un
moment, de tous les tracas habituels qui font la vie.
C’est un
jeu où l’on a besoin d’un adversaire, qui forcément, au fil du temps, deviendra
un ami. Il est bon de se trouver une saine occupation et c’est encore plus
agréable si on peut la partager.
Paulette
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À l'écart sous un
arbre centenaire, déployant son généreux feuillage, à la fois près
et loin des bruissements du monde, dans le jardin du
Luxembourg, deux hommes sont assis, face à face, attablés devant un jeu d'échecs.
Échecs ou réussites, mais ces dernières
sont un autre jeu
plus simple, rapide et solitaire.
Échecs ou pas, il faut gagner pour ne
perdre ni la face ni son royaume! La concentration est au maximum,
les mouvements et déplacements réduits au minimum. Les pièces seront
déplacées ou non, au gré de la stratégie, de la manipulation, en anticipant sur
les marges de manœuvre de l'adversaire.
Les échecs sont une métaphore des
enjeux existentiels, de la loi du plus fort, de la manipulation, de bonne
guerre! Les pièces sont souvent précieuses, car coûteuses, et hautement
symboliques : sculptées en buis, ébène, bois de santal rouge, toutes
massives.
Le sommet du fou évoque la forme
d'une mitre d'évêque, car, en anglais, cette pièce est désignée sous le vocable
de bishop : mais où va s'égarer la religion ? En russe, elle est désignée
comme l'éléphant : le mot fou viendrait de l'arabe al-fil. L'éléphant, une pièce lourde en tous cas. Le pion est
l'élément le moins mobile mais le plus représenté, tandis que le cavalier
peut sauter par-dessus une autre pièce. La dame est la pièce la plus
puissante, et on court encore après la parité! Le roi, quant à lui, porte
une croix à son sommet, encore un symbole fort, à la fois souverain et
fragile, il est la pièce clé : quand il est menacé de capture, la partie est
finie. Sur les cases blanches et noires, au nombre
de soixante-quatre (carré de huit), comme sur un dallage labyrinthique
ou initiatique, comment progresser apparemment à découvert sans se
faire prendre alors que tout procède du mental ? C'est toujours
le jeu du chat et de la souris, ou la mise en scène des
puissants intemporels en tous lieux. Les joueurs anticipent, préviennent
les intentions de l'adversaire ou restent dans leur tour
d'ivoire. Le roi joue gros : son royaume ou sa perte, la reine
aussi. Le peuple, toujours à la peine, n’est pas représenté et
pourtant il permet à tout ce beau monde de vivre, l'espace et la
durée d'un jeu.
La vie est-elle un jeu ou la métaphore des combats projetés par les
personnes que l'on dit grandes pour asseoir leur souveraineté ? Le jeu d'échecs a encore de beaux jours devant lui, en
nous mettant "échec et mat"!
Marie
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Et si la vie artistique et musicale des années 1971 à
1989 se jouait sur un grand échiquier, ce n’est pas Jacques Chancel qui me
contredirait... Il n'avait pas froid aux yeux et ne manquait aucunement
d'imagination voire même de détermination.
Et pour reprendre les termes de Wikipédia :« Le
Grand échiquier a débuté le 12 juillet 1972 et fait le bonheur du petit écran pendant dix-sept ans. Antenne 2 a
cessé de diffuser l’émission le 21 décembre 1989 » Et de nouveau
pris sur le net : « Elle était organisée autour d'un invité
prestigieux et alternait les performances de l'invité principal, interviews de
ce même invité menées par Jacques Chancel, artistes
proches, petits reportages en extérieur, discussions informelles, voire
intimes. Le Grand Échiquier souhaitait s'ouvrir aux autres et faire
sortir la «grande musique» du cercle des mélomanes et des initiés »
« C’est quasiment un
quart de siècle jour pour jour après que
son présentateur, Jacques Chancel, s’est éteint. »
Jacques Chancel a certainement voulu jeter dans cette
merveilleuse aventure ses meilleurs jetons initialement prévus pour une période
éphémère. Lors de la naissance de son émission télévisée jusqu’à son apothéose,
il a dû certainement damner et "tenir" le pion face à d’autres
«ténors», des pointures du petit écran et de jeunes animateurs vedettes
cherchant l’audimat à tout prix.
Il était à sa
place, sur le grand échiquier, introduisant la bonne parole, menant les débats
avec diplomatie. Il s’inscrivait parfaitement dans ce décor en présentant de la
culture aux français avec en premier plan et non en fond sonore ce qu’on
appellerait « de la grande musique » : la musique dite
classique. Il aimait pardessus tout mélanger les genres. De fameux chefs
d’orchestre se sont rendus dans son émission comme Herbert von Karajan, comme des
musiciens de renom en queue de pie avec le pianiste Arthur Rubinstein, mais aussi
un grand jazzmen rythm and blues connu et reconnu entre tous jusqu’à Harlem son
lieu de prédilection où il se rendait « les yeux fermés » : Ray Charles. Luciano Pavarotti, le grand
chanteur d’Opéra avec sa superbe voix d’or de ténor à la prestance
impressionnante, s’y est fait une bonne place, ainsi que des chanteurs à texte
comme Léo Ferré, des poètes
chanteurs de variété comme Charles Trenet. Mais il invitait de même des vedettes du
cinéma : des stars du grand écran comme Lino Ventura, Alain Delon, Isabelle Adjani, etc., mais
aussi des metteurs en scène comme François Truffaut… Il
entendait mêler les différentes cultures, de fortes personnalités et des
personnages possédant métiers et intérêts sportifs et professionnels totalement
différents comme le célèbre pilote de course automobile de formule 1 : Alain Prost mais aussi
de course de vélo ayant participé de nombreuses fois au tour de France : Bernard Hinault.
Il menait
le jeu avec délicatesse, pondération, diplomatie et un beau savoir-faire. Il
dominait totalement de sa belle prestance, entendait maintenir le cap et sa
place en bon roi qui se respecte et est respecté par ses vassaux, ses invités
et ses auditeurs : les spectateurs sans risquer d'être détrôné et de
quitter sa tour et son donjon. Entre chaque émission il était souvent à la recherche du roi ou de la reine de la
soirée, au risque de faire appel au Jocker ou encore à ses valets ? Son
émission marchait bien malgré le gros challenge qui pesait sur ses frêles
épaules, mais qu’il a apparemment gagné au hit parade de la notoriété et de la
longévité dans les milieux dit difficiles d’accès que l’on nomme
« culturels » ! Pourra-t-on estimer qu'il y a eu échec et mat
entre le producteur de l'émission actuellement "la production", son
public à la semaine et lui-même sur le grand échiquier de la vie et de
l'évolution des modes, des changements d'habitudes et des mœurs ? Il a été très
certainement l’instigateur de nombreuses émissions de variété permettant à la
dite « grande culture » de côtoyer « la dite variété » sans
s’emmêler les crayons, ni les pions. Il
a certainement marqué les générations passées et de nouveaux esprits actuels
qui tenteraient de remettre « le grand échiquier » au goût du jour. Claudine
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