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Vêtue de taffetas, comme une sultane, Natacha
se rendait avec Martha, en tahitienne, à
la fiesta des potaches. De petite taille, juchée sur ses talons, Tatiana, en
tailleur, leur emboita le pas. Tadeo du Costa Rica tel un matamore,
spontanément les accosta. Il taxa du tabac à Tatiana et ajouta
« –
Allez-vous à l’estaminet de Nathanaël écouter la cithare ?
- Et
de la guitare, » insista Tatiana.
Il s’arrêta en extase devant
l’inimitable faitage tarabiscoté de
Mustapha qui vendait du taboulé, des tacos, du tabasco, du rutabaga et des gousses
de tamaris. Natacha le sollicita et emporta un cartable et un attaché-case pleins
d’alimentation. D’en face, Gustave de l’Utah, au buste tatoué d’un tamanoir et
d’un tapir, quitta l’établissement de
natation et se rattacha à eux. Il entama un monologue intarissable sur Tartarin
de Tarascon et sa tarasque. Martha, le tapota d’une légère taloche et souhaita
qu’il se tût.
Chacun se précipita dans l’estaminet, s’attabla,
sirota de la tamarinade et attaqua la dégustation. Dans toute cette agitation,
Tadeo capta une confrontation dans la tanière de Bahrata, le taïwanais. Tarak,
le tapissier tamoul, concocta un potage avec du tapioca et du laitage et le lui
porta. Taciturne, il tapait et retapait sur des peaux entassées. Ce n’était pas
un notable ! Le tanneur, goûta le plat et tel Pantagruel, tenta en
tapinois, d’en prendre la totalité sans partager.
« -Taratata, T’as bu à la
taverne ? » taquina Tarak.
Mais tout se gâta. Irritable, Bharata se
disputa, le traita de tous les noms, et l’insulta. Le ton monta et ils se tarabustèrent et se tabassèrent. Quel tapage dans
la tannerie, le tintamarre persista!
Bharata jeta sur lui un tabouret qui, catapulté, tapa sur une tablette. Instantanément, un son tinta.
Une toccata ? Non point. Ce fut une tasse métallique. Elle tremblota et chuta.
Patatras ! Tarak sursauta et ne vit pas le tasseau. Il culbuta, virevolta
et s’emberlificota les pieds dans des
tamis, Il heurta des tatanes. Il se tassa, se voûta et s’étala. « -Satané
tasseau, » rouspéta-t-il ! « Quelle
fatalité ! ». Il se rétablit et rattacha son pantalon taché. Sans vitalité, blessé, et
dans cet état, il entama son retour. Il ne trotta pas mais boita vers son habitation. Derrière lui, un tacot toussota. Il tressauta
et monta sur le talus ! C’était un taxi qui l’évita de peu. Tarak s’arrêta
et scruta l’eau. Sous le tablier du pont, un des tadornes s’agita quêtant son
alimentation dans la végétation. Il lui jeta quelques pétales et repartit sans
reptation. Une fois chez lui, il transporta un fauteuil tapissé d’un cétacé et
d’un crotale. Assis, il ajusta un cataplasme sur son genou. Il adapta un tapis,
le tripota, l’étala puis s’alita. Il médita. Bharata se tourmenta. Il imputa à
son interprétation, la cause de sa confrontation. Il prit son yatagan et visita
Tarak. Il zozota et sollicita son pardon. Ce fut la réconciliation des deux protagonistes.
Marie-Thérèse
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« Taratata ! »
éructa notre tata Natacha qui, fataliste, jeta ses tatanes de dessous la table
vers le tableau attaché à une tapisserie de Tatars installés en Italie. La
fatalité lui avait, avec nostalgie, détaché son bar-tabac, sis place Gambetta,
sans la moindre consultation véritable. Il ne lui en resta que le recours au
ratafia !
Emmanuel
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La tata de Tatiana tarabusta Natacha qui
dégusta à tâtons la tarte Tatin qui chue sur la tailleur en taffetas
d’Anastasia. Avec un soin tatillon, la tache fut ôtée, accompagnée d’une
taloche monumentale, au vu des dégâts !
Monsieur Tapié dégusta de la tapenade, du
tarama, des tagliatelles, du tacaud, le tout arrosé de ratafia.
Il rencontra au bar à tapas, son ami
monsieur Taberna. « Taratata ! » s’exclama ce dernier
« J’ai du bon tabac dans ma tabatière ! »
Le tamanoir et le tatou, sous le
tamarinier, passaient au tamis, à grand tapage, les défauts du tapir, avec,
néanmoins des excuses tarabiscotées, invoquant les dieux du tartare ou le
vouant au taxidermiste de Tahiti !
Marie-Christine
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Tatiana dans sa robe de
taffetas attendait dans la boutique de son oncle, sa tata qui tardait à venir.
Les tachinas volaient
attirées par le taboulé et les filets de tacaud préparés dans la cuisine avec
la tarte Tatin.
Dans le bar-tabac
étaient accrochés des talismans et des photos de personnes connues qui venaient
parfois jouer au tarot devant des verres de Tavel et de tafia.
Mon oncle avec son
tablier qui servait les boissons et les paquets de tabac, avait l’air joyeux.
Enfin, sa tante arriva,
perchée sur ses talons. Elle raconta une histoire de têtards, sautant sur des
tabourets pour échapper à une tarentule qui voulait les manger.
Son tamanoir l’avait
empêché de dormir en faisant du tintamarre, tard dans la nuit en tapant de ses
petites pattes, en chantant taratata de Michel Polnareff.
Enfin, ils se mirent à
table. La journée se termina bien sous les yeux amusés du Grand-père qui
trônait dans le tableau, avec ses bras tatoués.
Mireille
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C’est
l’histoire de tâcherons que leur gouvernement voulait envoyer au tapis pour
avoir voulu conserver en héritage des avantages chèrement acquis par les
Anciens : l’actuel Code du Travail.
Ils
étaient de joyeux lurons, aimant la vie aussi bien au travail qu’à la maison ou
ailleurs, sensibles au sort de leurs compagnons, solidaires et déterminés quand
il s’agissait de défendre justice et pain quotidien, tarifs et salaires. Ainsi
aimaient-ils les grandes tablées où circulaient aussi bien rata, tapenade, tarama,
ratatouille que ratafia servi avec tâte-vin s’il vous plaît ! Parfois
s’égrenaient quelques accords de guitare, ou bien montaient des chants
contestataires qui libéraient un beau tapage… Ces réunions sympathiques étaient
aussi l’occasion d’échanger, de partager sur leurs vies pleines de labeur et de
rêves, de joies et de peines, mais aussi faites de contestations et d’actions
comme c’est le cas aujourd’hui.
Après
deux mois de manifestations et de vaines tentatives auprès du gouvernement, ils
venaient de choisir l’arme légale, la grève, et des barrages pour se faire
mieux entendre. Le blocage de la situation perdurait… Accusés de prendre en
otages le reste de la société, les tâcherons poursuivaient leur mouvement tout
en essuyant tabassages, brutalités diverses, arrosages ordonnés pour obtenir,
de force, la levée des barrages et le passage de la loi modificatrice du cadre
actuel.
Selon la
plupart des médias, qui ne semblent pas en grande empathie avec les grévistes,
six citoyens sur dix soutiendraient encore le mouvement des tâcherons malgré la
gêne occasionnée…
On ignore
encore comment se terminera ce conflit, quel en sera le résultat ? ratage
ou victoire ? et pour qui ?
Françoise
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Aujourd’hui,
nous sommes invités chez tante Geneviève que nous appelons tata Gin. Pour aller
chez elle, il nous faut prendre un vieux tacot qui grimpe péniblement la côté.
Arrivés devant sa demeure, tac-tac-tac, nous frappons à la porte. De
l’intérieur, elle a compris qu’il s’agit de la bande des six neveux et nièces,
elle nous ouvre. Dès l’entrée, nous sommes suffoqués par l’odeur du tabac qui
flotte dans l’air. En effet, tata Gin fume beaucoup. Chez elle, c’est une vraie
tabagie ! Elle nous embrasse et nous fait entrer au salon où des tabourets
remplacent les fauteuils, où sur des tablettes en verre gisent pêle-mêle
journaux et revues de toutes sortes. Les murs sont ornés de tableaux, riches en
couleurs, mais que représentent-ils ? Les fenêtres sont encadrées de
rideaux de taffetas rose. Nous demandons, d’un air taquin, à tata comment elle
va. Elle nous répond tout en passant son tablier de service qu’elle va très
bien et s’est acheté une tabatière et que maintenant, elle prise. Nous passons
à table. Quelle joyeuse tablée nous formons ! En entrée nous savourons un
délicieux taboulé, confectionné avec talent par tata. Les conversations vont
bon train, et pas de sujet tabou ! nous parlons de tout, politique,
religion… évoquant le tabernacle en métal tavelé de la nouvelle église de
Tahmud, sans aucun effort.
Après le
plat de résistance, notre tâche consiste à deviner quel fromage nous
dégusterons : camembert, bleu ou tartare ? Pant ce tps, Marot a tâché
la nappe en gesticulant. Arrive le dessert tant attendu. Une belle tarte,
recouverte d’une sorte de talc, en fait du sucre glace. Une Tatin à la façon de
tata ! Dommage qu’il faille l’entamer et bientôt, elle ne ressemble plus
qu’à un fruit talé. Nous buvons ensuite le café dans de jolies tasses et
certains, assis en tailleur sur le tapis, racontent leurs histoires à tata, ce
qu’ils ont décroché de récompenses et reçu de taloches pendant la semaine.
C’est à
ce moment-là que Myriam donne à tata un bracelet qu’elle a confectionné
elle-même, aussi beau qu’étrange, tel un talisman.
Christiane
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Papa passe devant
moi pour emprunter l'étroit passage
menant au parapet situé au bord
de la route et d'où on peut voir le panorama des environs de Pacy-sur-Eure. A cette heure matinale,
pas âme qui vive, aucune chance
de voir apparaître un
trouble-fête.
L'Eure parade, apparaissant
entre les champs de culture et si beaucoup comme nous viennent s'y promener,
c'est en raison de sa proximité avec Paris.
Quelle belle patrie nous avons.
Un papillon nous rend visite, survolant notre panier de pique-nique placé à l'abri du parasol et finit sa course en se posant plus loin sur une fleur
sauvage épanouie. Le soleil est
encore bien pâle mais il va
augmenter par palier pour
atteindre son zénith, la journée promettant d'être aussi belle qu'une parade de militaires en tenue de gala.
Le repas est plutôt simple, pas question de se mettre à manger une paella ou un beau morceau de paleron dans de telles conditions, pas
de pâtisserie non plus en guise
de dessert, une tranche de pâté
et de pain suffiront. Mais cela n'enlève rien à notre plaisir, nul besoin de
grandes nourritures, ni de vivre dans de beaux palais pour pallier
à notre manque de nature et de calme. Cet été nous serons à Palavas-les Flots, là il sera temps de
déguster les produits de la mer, en particulier les palourdes et les papillotes
de poisson dont je raffole.
Aujourd'hui l'emploi du temps
de mes parents sera celui
réservé à chacune de ces escapades.
Mon père va pêcher à la palangrotte
mais je sais d'avance que ce ne sera pas le pactole en fin de journée. Pendant ce temps ma mère tricotera et moi je jouerai en
silence. Pas à la marelle bien sûr, c'est chose impossible sur l'herbe, et je
n'ai donc pas emporté mon palet.
Je regarde l'espace autour de
moi et m'amuse à écrire des palindromes
sur la page de mon cahier. Une palombe parade à proximité sur une palissade
tandis que sa comparse est perchée sur un panneau. Aura-t-elle conclu un pacte d'ici ce soir, nul ne le sait encore, une usurpatrice pourrait bien lui prendre la
place.
Le ciel devient opaque, le jour décline. Nous allons
devoir regagner la maison et y entrer,
non sans avoir auparavant frotté
nos souliers sur le paillasson,
avec autant de respect que si nous pénétrions à l'intérieur d'une pagode chinoise.
Et moi j'arrête ici mes palabres qui dépassent tout ce que je pouvais imaginer, j'ai atteint je crois le
maximum de mes capacités.
Paulette
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