Souvenirs
de dos perclus de courbatures sans les tapis de sol sous une toile de tente ô
combien arrosée par les averses et la rosée du matin. Souvenirs humides de
duvets et de sacs de couchage prenant l’eau coulant en rigole sous nos pieds…
Souvenirs bénis d’un soleil réconfortant et aveuglant au sortir de la tente
pour se retrouver face à face avec une vache curieuse et peut-être désireuse de
venir grignoter notre petit frichti. Souvenirs furtifs d’un soleil jouant au
travers de la toile en une douce chaleur réconfortante. Souvenirs heureux d’une
jeunesse partie hélas mais qui reste inscrite en mes neurones reconnaissants
d’avoir quelque chose à dire encore aujourd’hui. Mon tour du Mont-Blanc (TMB)
fut et reste épique, hérissé de mésaventures, de bons et rudes moments. Mais
les voyages forgent la jeunesse et la vieillesse aussi. Merci.
Claudine
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Tiens,
comme c’est bizarre, je me suis endormie dans mon lit hier soir mais, ce matin,
je me réveille sous une tente. Chic ! Je suis au camping, je n’ai jamais
campé !
Je suis
tout émoustillée et j’espère pouvoir enfin « essayer de vivre come
Robinson Crusoé » sur son île. Je vais faire un feu de camp. Mais comment
fait-on un feu de camp ? Il me faut allumer un feu pour cuire mes repas.
Il va falloir que je fasse des courses car je manque de tout. Au supermarché,
je trouverai tout ce qui me manque : le pain, légumes, viande… mais,
Robinson n’avait pas de supermarché sur son île ! De plus, je vais devoir
faire la cuisine, mais comment cuisine-t-on ? Je ne sais pas !
Devrais-je chasser, cultiver, pêcher, pour avoir les ingrédients qui me sont nécessaires ?
Pouf !
Voilà que je me rendors sur mon matelas gonflable. Et je rêve que je nage dans
une eau limpide et puis que je m’allonge sur une serviette. Plus tard, je pars
visiter les environs. Des vaches paissent dans les prés, les oiseaux
gazouillent dans la forêt toute proche. J’apprécie cette ambiance champêtre. Il
y a des fleurs par centaines dans les prés qui m’entourent. Soudain, je me
rends compte que je suis seule. Pourquoi suis-je seule ? En réfléchissant,
je me remémore ma journée d’hier. Hélas, c’est le trou noir, rien ne remonte et
je commence à paniquer. Du calme, me dis-je,
tout va te revenir. En attendant, je respire un grand coup, et je décide d’inspecter la tente. Ah, ça alors ! Je touche une surface lisse et je m’aperçois qu’elle est transparente. C’est alors que la réalité me rattrape. Je suis à l’hôpital sous une tente qui m’isole du reste du monde. Je vous vois, vous me voyez, nous communiquons par interphone mais plus de câlins, plus de baisers, plus d’étreintes. Oh, cet isolement ! J’avais oublié quelques instants cette maladie qui me tient à l’écart de tout et de tous. C’est ainsi que je vais fêter mon anniversaire ; maman soufflera mes bougies et elle fera un gros, très gros baiser sur cette frontière qui nous sépare.
tout va te revenir. En attendant, je respire un grand coup, et je décide d’inspecter la tente. Ah, ça alors ! Je touche une surface lisse et je m’aperçois qu’elle est transparente. C’est alors que la réalité me rattrape. Je suis à l’hôpital sous une tente qui m’isole du reste du monde. Je vous vois, vous me voyez, nous communiquons par interphone mais plus de câlins, plus de baisers, plus d’étreintes. Oh, cet isolement ! J’avais oublié quelques instants cette maladie qui me tient à l’écart de tout et de tous. C’est ainsi que je vais fêter mon anniversaire ; maman soufflera mes bougies et elle fera un gros, très gros baiser sur cette frontière qui nous sépare.
Quelques
jours plus tard, un médecin vient me voir. Hum, j’ai le trac ! Mails ce
qu’il m’annonce me fait sauter de joie. Je suis sur la route de la guérison.
Ouf !!!
Je peux
retourner à mes rêves. Robinson restera seul sur son île, moi je reprendrai le
chemin des études. Je suis heureuse, j’ai fait un beau rêve, j’ai vaincu la
maladie, et peut-être qu’un jour je me réveillerai vraiment sous une toile de
tente.
Colette
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Je
dors très profondément. Soudain une sorte de vibration se fait sentir
dans mon lit mais je dors si bien que je ne m'attarde pas sur cette sensation.
Plus tard, voici que mon lit me semble trembler. Mais je dors et je ne veux pas
quitter mon sommeil. Pourtant je me force, il faut que je sache, mais je mets
du temps à reprendre mes esprits, à ouvrir enfin les yeux. C'est alors que je
découvre que je ne suis pas dans ma chambre. Je suis en vacances, je l'avais
oublié dans mon sommeil, la fatigue du voyage m'avait sans doute assommée.
Mais oui, nous étions arrivés depuis
peu, mes parents, moi et ma nièce alors âgée de quatre ans. Ses parents ne
partant pas en vacances cette année-là, mes parents avaient voulu en offrir à
leur petite fille qu'ils avaient donc emmenée avec nous. Et elle est là, avec
moi, elle dort de son profond sommeil d'enfant, dans une chambre faite d'une
toile légère, qui jouxte celle de mes parents. Je me rappelais enfin où
j'étais.
À notre arrivée le camping était
complet, à l'époque il n'était pas utile de faire des réservations. Mais des
départs étant prévus pour le lendemain, on nous avait assuré que nous aurions
une place et nous avions donc dû passer
tant bien que mal la première nuit dans la voiture. Et en effet, le lendemain
un emplacement était libéré, la grande tente était montée, nous étions
installés.
Cette année-là, nous étions dans les
Pyrénées orientales, à Argelès-sur-mer précisément, et nous apercevions la
chaîne des Pyrénées au fond du camping. L'orage qui grondait assez fort cette
fameuse nuit, et la proximité des
montagnes, expliquaient ces vibrations que j'avais ressenties. Car je n'étais
pas non plus dans mon lit bien sûr, mais sur un simple matelas pneumatique,
posé sur le tapis de sol de ce qui constituait ma chambre. Et le bruit était
assez impressionnant, celui de l'orage mais aussi celui de la pluie qui tombait
fort, martelant la toile extérieure.
Ma mère craignait l'orage et
celui-là était particulièrement important. A un moment, j'entendis le
bruit caractéristique d'une fermeture éclair, signe que ma mère se
levait. Et là, elle vint très vite me chercher, la pluie qui tombait à verse
était en train d'envahir le sol devant nos chambres. Il fallait faire quelque
chose rapidement.
Je pris les seaux de plage de ma
nièce, j'écopais en les emplissant d'eau et je les passais à ma mère qui les
vidait plus loin au dehors et, la pluie redoublant, le temps ne se calmant pas,
il fallut faire de plus en plus vite. Ma mère et moi formions ainsi une chaîne
qui travaillait sans relâche. Ma nièce qui s'était réveillée avec ce joyeux
remue-ménage fut sommée de rester dans la chambre et mon père, surpris peu
après notre arrivée par une angine dont il était coutumier, restait lui aussi
confiné dans sa chambre, inutile qu'il ne soit encore plus malade, on ne voyait
donc que sa tête et il nous prodiguait ordres et conseils.
Ma mère et moi nous sommes ainsi activées une grande partie de la nuit, l'orage et la pluie ayant duré fort longtemps. En marchant dans cette gadoue durant la nuit pour sauver les lieux, mes claquettes avaient constellé le dos de mon pull de taches de boue, nous étions dans un bel état au matin ! Quelle nuit ! J’allais avoir de nouveau du sommeil à récupérer. Mais nous avions réussi ma mère et moi, notre surface habitable était sauvée, les toiles étaient restées sèches, du moins celles de l'intérieur. Le matériel était neuf aussi il faut le dire, il fut ainsi vite étrenné et copieusement arrosé !
Ma mère et moi nous sommes ainsi activées une grande partie de la nuit, l'orage et la pluie ayant duré fort longtemps. En marchant dans cette gadoue durant la nuit pour sauver les lieux, mes claquettes avaient constellé le dos de mon pull de taches de boue, nous étions dans un bel état au matin ! Quelle nuit ! J’allais avoir de nouveau du sommeil à récupérer. Mais nous avions réussi ma mère et moi, notre surface habitable était sauvée, les toiles étaient restées sèches, du moins celles de l'intérieur. Le matériel était neuf aussi il faut le dire, il fut ainsi vite étrenné et copieusement arrosé !
Le lendemain il fallait aviser pour
éviter de subir le même désagrément, un nouvel orage pouvant survenir à tout
moment, c'était assez habituel en plein été dans cette région. Sans nous en
rendre compte, nous avions pris l'emplacement d'une caravane qui venait de
partir. La surface était en pente mais nous ne l'avions pas remarqué, la
caravane nous ayant précédés n'avait évidemment rien eu à craindre de ce côté,
l'eau pouvant s'écouler sans problème par le dessous. Mais cette nouvelle tente
était grande, c'était tout un travail à démonter et à remonter.
A cette époque, peut-être encore de
nos jours, il régnait une grande solidarité entre les campeurs. Vite informés de nos déboires, tous nos
voisins directs décidèrent de nous aider à déplacer la tente sans avoir à la
démonter. Il suffisait juste de déterrer l'ensemble des piquets tenant les
toiles au sol et, chacun tenant un tube, la tente serait ainsi déplacée vers un
sol plus plat. Ce qui fut fait et nous permis de commencer enfin de vraies
vacances.
Et ces vacances se déroulèrent
ensuite le mieux du monde, et c'est cette année-là que je me liais avec une
fille de mon âge et que son père surnommé «moustache», on devine pourquoi, m'apprit à nager.
Ah ! Les joies du camping... Mais
cette petite mésaventure ne nous avait pas traumatisés, nous avons continué
longtemps à le pratiquer. En fait, tant que j'ai vécu chez mes parents et
moi-même, j'avais fini par m'y remettre avec ma petite famille. Mais tout de
même, nous avions opté pour une caravane plus confortable, une bonne occasion
trouvée pendant nos vacances et que nous laissions sur place à l'hivernage, en
attendant les vacances suivantes. Et ceci jusqu'à ce que les nouveaux patrons
du camping où nous avions pris nos habitudes décident de ne plus hiverner les
caravanes. Succombant à la nouvelle mode, ils avaient en projet la construction
de chalets, l'installation de mobile-homes et également d'une piscine. Quel intérêt d'avoir une
piscine quand nous pouvions avoir la mer à proximité... C'était moins de
contraintes aussi pour eux, c'était bien plus lucratif aussi et donc il nous
fallait quitter les lieux.
Alors tant pis, c'est ainsi que nous
avons abdiqué et revendu notre caravane, rendue encore plus belle grâce à notre fille à qui nous avions donné carte
blanche au moment de son acquisition. Et la Bretagne était à l'honneur sur
toutes les faces visibles. La Pointe du Raz ornait le côté cuisine, des phares
connus de la région étaient peints entre chaque fenêtre sur la plus grande
longueur, des mouettes volaient sur la partie haute. Le bas représentait la
Pointe des Poulains à Belle-Ile-en-Mer. Et ces peintures étaient devenues
l'attraction du camping, chacun voulant voir de près la progression du travail.
C'est ainsi que quand nous rentions au camping après avoir profité des joies de
la mer et de la plage, nous surprenions un attroupement autour de notre petit
domicile.
Cette aventure s'est terminée un peu trop tôt, dommage, il restait toute la grande face intérieure à peindre, notre fille avait encore de quoi exprimer son talent. Et en riant, j'avais déjà prévenu que cette fois il faudrait s'acquitter d'un droit d'entrée !
Cette aventure s'est terminée un peu trop tôt, dommage, il restait toute la grande face intérieure à peindre, notre fille avait encore de quoi exprimer son talent. Et en riant, j'avais déjà prévenu que cette fois il faudrait s'acquitter d'un droit d'entrée !
Paulette
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« Se retirer sous la tente », dans l’Antiquité
grecque et romaine, aussi bien que dans les récits bibliques, se rapporte aux
chefs, tant militaires que religieux, réunis en ce lieu, base de repli, à
l’écart des regards et des grandes oreilles, pour prendre des décisions
engageant l’avenir et parfois le destin d’une nation.
Ma présence sous une tente, à deux reprises, espacées de
plus d’un demi-siècle, n’a rien à voir avec des conflits de pouvoir ou trafic
d’influences.
La première fois, âgée de douze ans, au cours d’un séjour en
colonies de vacances, sur la côte basque, des tentes en toile bleue étaient
installées dans un grand parc. Elles comportaient deux rangées de lits de camp,
le confort y était spartiate ; les colons étaient relativement calmes,
parfois, le faisceau d’une lampe électrique balayait les lits.
Glacée, même plein en été, couchée en chien de fusil, sous
la couverture kaki, je passai la nuit blanche dans l’obscurité. J’étais à
l’écoute du moindre bruit, redoutant les rôdeurs : des rumeurs couraient,
peut-être infondées.
Cette expérience ne fut pas reconduite, c’était peut-être
juste une initiation. La nuit suivante, nous regagnâmes nos pénates dans nos
dortoirs habituels.
Sans quitter le monde de l’enfance, plus de cinquante ans
plus tard, j’ai passé une journée sous une tente grise, d’une superficie de
soixante mètres carrés, prêtée par l’Armée. Elle était installée sur la plage
de Cabourg, à l’occasion d’une journée à la mer, organisée pour les enfants que
les vacances oublient plus souvent qu’à leur tour.
La tente était aménagée en infirmerie : une dizaine de
lits de part et d’autre de l’allée centrale, nous disposions de tout le
matériel nécessaire. Environ quatre cents enfants et adultes étaient confiés
aux bons soins d’une infirmière et de moi-même, en tant que secouriste.
A l’autre extrémité de la plage, se trouvait le pôle
médical, uniquement composé de médecins, sous des structures en toile blanche,
pour les cas sévères et les évacuations d’urgence.
Il faisait beau, le ciel était bleu. La bobologie fut
légère, les interventions minimes, pour les cas bénins.
Beaucoup de surveillance sur le terrain pour inviter les
vacanciers d’un jour à s’emparer d’un couvre-chef, s’hydrater, éviter les
effets cuisants de la réverbération et de l’immobilité.
Une journaliste fit irruption devant la tente : je la
dirigeai vers le responsable de la sortie, afin de ne pas rompre le charme de
cette journée, de préserver un espace de repos pour les personnes fatiguées,
concentrée sur le bien-être des enfants.
Le passage sous la tente en situation de loisirs ou autre
doit rester paisible, même si l’on n’est pas aguerri à la vie nomade. On se
doit d’assurer le confort de tous et de chacun.
Marie-Christine
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Un coude qui me frôle.
Dans un demi- sommeil, je veux me retourner mais impossible, il y a un autre
corps à mon côté. L’espace est très restreint et puis le sol est dur et je me
sens comme emprisonnée dans ma couverture. Mais non, je ne suis pas dans mon
lit, pas non plus à la maison. Où suis-je donc ? Je me frotte les yeux et
les souvenirs me reviennent. Je suis sous la tente avec trois autres coéquipières,
enfouie dans mon duvet. Il me tient chaud mais il m’étouffe un peu !
J’entr’ouvre les yeux et
les frotte à nouveau. Les premières lueurs de l’aube filtrent sous la toile
éclairant faiblement l’intérieur de la tente. Je m’assois et contemple un
instant mes compagnes endormies. Hier, nous nous sommes couchées très tard pour
regarder les étoiles et essayer de les reconnaitre. Nous voulons gagner des
badges et nous avons choisi « le
ciel et ses étoiles » - « la forêt et ses arbres ». C’est pour
cela qu’en ce beau matin de juin, je me trouve du haut de mes huit ans, couchée
dans une tente et que tout à l’heure, nous parcourrons la forêt d’Aulnay
recueillant des données sur les feuillus de la région, hêtres, chênes, chênes
verts appelés aussi yeuses, muriers ou sur quelques résineux égarés sapins ou
pins des landes.
Pour l’heure, j’ai bien
du mal à me réveiller. Je descends lentement la fermeture éclair de la tente, m’extrais de mon duvet,
enjambe ma voisine et malgré l’interdiction, sort à l’extérieur. Debout, je
cligne des yeux bien que la lumière de l’aube soit plutôt faible puis je les
referme pour mieux humer l’air doucement
parfumé des sous-bois tout proches. Il
fait frais et je frissonne un peu, mes pieds nus sur la terre humide de rosée.
Une légère brise s’est levée et murmure dans les arbres. J’entends déjà les
oiseaux chanter le lever du jour. Je ne bouge plus. J’ouvre enfin tout grand les yeux et
regarde autour de moi. Tout près, deux autres tentes et en face, une plus
petite, celle de la cheftaine. Hier
soir, nous les avons plantées dans cette petite clairière non loin de deux
grands sapins et cette nuit, nous avons pu voir se détachant sur leur fond
sombre, le vol lourd d’une famille de chouettes blanches. Nous les avons
également entendues, hululant, s’appelant et se répondant. Mais avec l’aube, elles ont disparu.
Brusquement, le soleil
jaillit au-dessus de la frondaison, éclaboussant tout l’espace d’une lumière vive. Un oiseau le traverse rapidement.
Je le reconnais à son dos brun, son ventre
clair et ses nombreuses taches en forme de losange. C’est une grive !
Elle disparait dans le feuillage des chênes
où elle se pose. Je ne la vois
plus mais j’entends fort bien son chant aux modulations variées, d’où son surnom
de musicienne. Maintenant c’est la pie-épeiche
qui tambourine. Quatre, cinq coups puis s’arrête un bref instant avant de
recommencer. A moins que ce ne soit une autre pie qui lui réponde. D’autres
petits passereaux s’égosillent mais je n’ai pas encore appris à les
reconnaitre. Je baisse les yeux vers les fougères encore bien verdoyantes, à
l’orée du bois et je découvre une famille de hérissons qui se promène et
s’enfouit bientôt sous les taillis. Une belle journée s’annonce.
Soudain, je réalise que
l’on bouge derrière moi ! Des petits rires étouffés et quelques mots
échangés ! Mes coéquipières se réveillent à leur tour. Vite, je replonge
sous la tente pour quelques minutes seulement. Le coup de sifflet de la
cheftaine retentit. C’est le signal du lever. Je l’ai échappé belle !
Marie-Thérèse
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Ce matin, à 7 heures, je
me réveille. J’ai un peu froid. Il fait encore nuit. J’entends des bruits
bizarres, des cris de bêtes : de chouettes, de hiboux, de batraciens ainsi
que des bruits de pas sur des branchages craquants, qui s’approchent vers moi.
J’ouvre les yeux. Je suis couchée sur un matelas pneumatique dans une tente de
camping. Le vent tout à coup se lève. Une pluie battante s’abat sur la maison
de toile. Je ne comprends pas ce que je fais dans ce lieu ? Seule,
isolée !
Avec la venue de la
pluie, les bêtes se sont tues et sont partis se mettre à l’abri. Des bruits de
voix se font entendre. Des gens arrivent tout près de moi. La faible lueur
d’une torche électrique laisse deviner, en ombre chinoise, deux hommes dont
l’un s’avance, un couteau à la main s’approchant dangereusement du faible mur
de toile. Mon cœur semble s’arrêter de battre. Je veux crier mais les mots ne
sortent pas de ma bouche. J’étouffe. Je m’assois sur cette couche
inconfortable.
Un des hommes ouvre la
tente d’un coup de couteau rapide. Je tends les bras comme pour le repousser.
Je dis « Non, non » mais je suis muette d’émotion.
Il va me poignarder,
pourquoi ? Je me demande si la douleur va être insupportable, si je vais
agoniser ou mourir rapidement et pourquoi ? Puis, je sombre haletante dans
un trou noir…
Je suis toujours assise
dans le lit, suffoquant, morte de peur. Mais je suis dans ma chambre. Ce
n’était qu’un horrible cauchemar. Je n’arrive plus à reprendre ma respiration.
J’allume la lumière. Je fais le tour de la maison. Rien n’a changé. Je bois un
grand verre d’eau fraîche puis je retourne dans mon lit, toute chamboulée, en
espérant ne pas revivre la suite de cette mésaventure.
Demain, je raconterai ce
rêve noir à mes proches afin de m’en débarrasser en le partageant, même si j’y
repense parfois encore aujourd’hui.
Mireille
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Tentation
de dormir à la belle étoile
Évasion
gratuite pour une nuit
Nature
odorante et protectrice
Tu me
gardes durant mon sommeil
Et au
matin néanmoins, je suis un peu déboussolée.
Aurore
douce et légère
Belle
dans ta première fraîcheur
Radieuse
quand le soleil a enfin paré les nuées
Ivresse
de ce matin tout neuf.
Rêve ou
réalité ?
Écoute
le chant des oiseaux
Veux-tu
profiter de ces moments uniques
Et courir
dans l’herbe humectée de rosée ?
Inoubliables
moments, minutes qu’on voudrait retenir
Louanges
à l’astre du jour qui déjà nous réchauffe.
Christiane
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