L’été
indien s’impose comme le paysage parfait dans l’espace et dans le temps, à
travers le regard des anciens avec ce noir profond comme des abimes sans fond,
ces tresses hérissées de plumes d’aigle et autres oiseaux colorés. Dans cette
grande galerie blanche, tranche la teinte basanée de cette peau burinée sous le soleil des plaines
blondes. Le Dernier des Mohicans, les Apaches sympathisant avec les cheyennes
et les comanches, s’exposent derrière des vitrines, immobiles et fiers comme
Artaban. Ils trônent dans des cadres sentant la naphtaline.
Ces
premiers habitants, il y a bien longtemps, parcouraient des milliers de
kilomètres, des Amériques vers le Canada. Sédentarisés maintenant et parqués
dans des réserves se voulant naturelles, on les appelle des amérindiens. Ils
sont ombres et sentinelles.
Et dans
l’éclat de cet iris sombre, brilleraient toujours cette clarté clairvoyante et
ce respect à l’environnement ?
Entre
mythe et mysticisme : la musique, ode à la Joie ? mélopée lancinante
des tam-tams, m’interpelle et une transe saisit mon corps et m’emporte loin, si
loin… vers le croassement des corneilles, le martèlement des sabots des équidés
et des bisons. Vraie transportation guidée par l’esprit des grands sages, dans les émanations d’essences issues d’herbes
odorantes.
Ils nous
font face – assis en tailleur – vêtus d’étoffes chatoyantes et de peaux
séchées, reflet de la vie et de l’enfer qu’ils
ont vécus, des grands canyons aux gorges escarpées en passant par les steppes et les pampas, des forêts de la Colombie Britannique aux chutes d’eau Victoria, de Chicoutimi au Manitoba, en partance vers les Trois-Rivières, au Canada et vers le Niagara.
ont vécus, des grands canyons aux gorges escarpées en passant par les steppes et les pampas, des forêts de la Colombie Britannique aux chutes d’eau Victoria, de Chicoutimi au Manitoba, en partance vers les Trois-Rivières, au Canada et vers le Niagara.
L’été
indien m’a conquis : Festival de couleurs et de douceurs de la vie. Quand
la chlorophylle prend cette teinte dorée, mordorée : ces tons chauds
attirent la clarté. Les derniers rayons de soleil d’un été finissant vers les
premiers frimas et les grands froids, offrent sa blondeur dans une nuée de
moustiques affamés.
Rien de
tel que la tente : le tipi, ses peaux de bêtes afin de se protéger et de
bien hiverner !
Claudine
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