Elle y pensait souvent
dans le secret de son cœur mais elle n’en parlait jamais. Elle savait bien que
l’on ne pouvait lui en donner. Même si, comme un vent léger passe sur la
surface de la mer, la ridant, il arrivait qu’un membre de la famille l’évoquât
rapidement, jamais personne ne s’y attardait. Elle apparaissait et
disparaissait aussitôt tel un éclair fulgurant mais sans consistance. Lucie
avait vite compris qu’il ne servait à rien de poser des questions, les réponses
étaient brèves et vagues lui laissant
peu d’espoir. Elles étaient inutiles ! Depuis longtemps déjà, elle n’ignorait
pas qu’on ne pourrait lui donner satisfaction. Peut-être un jour, pensait-elle,
si je peux me déplacer, si je peux aller là-bas dans la montagne approcher ceux
qui l’on connut, sans doute arriverai-je à en savoir davantage et peut-être en obtenir ? Car
ce qu’elle voulait savoir, c’était apprendre à la connaitre à travers des
récits, lui redonner vie bien qu’elle ne l’eut jamais vue, retrouver le lien
qui l’unissait à elle, en bref, remonter le temps.
Et ce beau jour arriva. Est-ce
un jour de chance ou bien sa bonne étoile ? Une rencontre fortuite, une
conversation sur la généalogie, elle fait allusion à cette aïeule méconnue dont
elle voudrait tant découvrir l’existence ! Et elle est bientôt emmenée chez une personne âgée, lointaine
cousine qui, enchantée de cette visite si inattendue, ne tarde pas à lui sortir
les albums de famille lui montrant les quelques photos anciennes qu’elle possède. Ses grand-tantes, ses grands oncles lui permettent déjà de renouer un lien avec
celle qu’elle recherche tant mais de sa grand’mère, rien, pas de photos. C’est
à regret qu’elles se quittent, Lucie poursuivant sa quête auprès d’autres
membres, glanant par ci par là de nombreux détails. Elle va même jusqu’à son
village natal et y voit la maison ancestrale habitée par ses descendants. Elle revient heureuse au bercail. Cependant,
un regret persiste. Sans photo, elle ne peut réellement visualiser son aïeule,
seulement l’imaginer !
Quelques semaines plus
tard, après son retour, son
portable sonne. Que voit-elle apparaître sur l’écran,
l’inimaginable ! : Un petit portrait en noir et blanc!
l’inimaginable ! : Un petit portrait en noir et blanc!
«Ma grand’mère,
s’exclame –t-elle en lisant la légende. Ma grand’mère répète-t-elle en
dansant. »
Pour lui faire plaisir,
la famille a continué les recherches. Elle lui envoie l’unique photo qu’elle a trouvée !
Une photo d’identité de 1928 ! Pour Lucie, c’est le plus merveilleux des cadeaux
qu’elle vient de recevoir !
Marie-Thérèse
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Le temps passe doucement à picorer les bonnes choses disposées sur la table basse, la coupe de champagne se vide, il faudra bientôt passer à table. C'est à c e moment que ma fille se lève et va chercher deux petits paquets, elle m'en tend un et offre le second à sa belle-mère. Nous sommes surprises de bénéficier d'une distribution spéciale avant l'heure. Chacune ouvre donc son cadeau et pour ma part, je découvre une photo sous verre. Elle représente le chat de mes enfants mais en regardant bien, il s'agit d'un montage. Leur chat est installé en position assise sur le canapé, il est en train de lire un livre intitulé « cohabiter avec un bébé ». Je comprends le message mais une partie de moi-même reste incrédule, nous avions tellement pensé que depuis tout ce temps passé, ils ne voulaient plus d'enfant. Ma fille s'aperçoit de mon hébètement et elle me dit « alors ? Tu ne comprends pas ? ». Mais si j'ai compris, j'ai juste du mal à réaliser.
Quant à la belle-mère de ma fille, elle reçoit aussi une photo mais d'un genre tout différent. On y voit en noir et blanc de jeunes enfants, tous des garçons, ses trois petits-fils. Je n'ai pas bien vu comment était présentée la future naissance sur cette photo, je sais juste qu'il est marqué « en construction ».
J’adore
faire des cadeaux : des petits, des gros, des utiles et des inutiles, des
fantaisistes comme des clins d’œil pour dire « je t’aime ! »…
seulement quelques minutes de bonheur accordées, offertes à ceux qui nous sont
proches. J’aime aussi en recevoir et laisser voir alors l’émotion qui me gagne,
ce que je n’ai pas toujours su faire.
J’adore
les voyages, surtout ceux que l’on rêve de faire sans jamais pouvoir les
entreprendre.
Je venais
juste de prendre ma retraite ; c’était un soir d’octobre, d’été finissant…
Mon compagnon me dit soudainement : « J’ai réservé deux places pur
une semaine à Rome ».
Surprise
mais déjà consentante, j’acquiesçai vite : j’avais souvent rêvé d’aller à
Rome mais cette fois nous nous attaquions à un sacré morceau d’art et d’histoire,
ce qui m’impressionnait et se voit bien sur les premières photos prises sur les
sites.
Ce fut
une semaine d’enfer délicieux : encore aujourd’hui, en moi, pêle-mêle et
en avalanche, les visages multiples de Rome et de sa campagne
resurgissent : ses jardins, ses fontaines, ses champs de ruines antiques
en pleine ville, ses églises et ses monuments de toutes époques, et ses musées
regorgeant de peintures, de sculptures, etc. La ville est pétrie de vestiges de
tous âges et je restai confondue par ce mariage intime entre passé et présent.
Tout cela au milieu d’une agitation bruyante des automobilistes romains, des gelati variées et encore bienvenues, des
attroupements de chats bigarrés attendant patiemment la fermeture des
restaurants… Et, quand la fraicheur du soir, la lumière douce et dorée des
lampadaires se glissent sous la coupole vert sombre des pins de Rome, si hauts,
si bien taillés et si parfumés…
Huit
jours trépidants mais bien trop courts devant cet amoncellement de beauté. Oui,
c’était sûr, nous allions devoir revenir…
Pour la
circonstance, mon compagnon s’était transformé en photographe et ainsi je pus
me régaler à souhait du merveilleux cadeau qu’il m’avait offert.
Nous
n’avons pu revoir la « ville éternelle » mais, aujourd’hui encore,
c’est avec émotion et délice que je tourne les pages de notre album sur Rome…
Un merveilleux cadeau, vraiment.
Françoise
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J’étais alors adolescente et pour Noël nos
parents nous avaient demandés ce que nous souhaitions, mon choix était déjà
fait. J’avais repéré, dans une boutique d’une des avenues que j’empruntais pour
aller au lycée, une lampe magnifique que je rêvais d’avoir pour ma chambre.
Elle ressemblait à un grand bilboquet, le pied blanc façonné était surmonté
d’une boule ciselée en verre blanc opaque. Seulement elle était onéreuse et
j’en avais bien conscience ! J’en fis quand même la demande à mes parents
qui m’expliquèrent que nous étions trois et que son prix dépassait leurs
prévisions. Il fallait que je choisisse autre chose. Bien que je comprenne leur
point de vue j’étais déçue. Je ne me rappelle pas ce que j’avais choisi en
remplacement. Et chaque fois que je passais devant la boutique j’avais le même
regard d’envie pour cette lampe.
Le soir de Noël après la messe nous
rentrâmes à la maison, c’était alors le moment de déballer les cadeaux, mais je
n’avais pas l’entrain de d’habitude. Je n’avais même pas remarqué que papa nous
avait précédés. Lorsque nous pénétrâmes dans l’appartement une lumière
particulière éclairait la salle à manger. Je m’avançais dans la pièce et là
près du sapin, à côté des cadeaux emballés, se tenait ma lampe allumée. Elle
était encore plus belle que dans mon
souvenir. Je sautais au cou de mes parents pour les remercier, visiblement ma
sœur et mon frère étaient de mèche avec eux. J’étais tellement heureuse,
qu’émotive comme je suis, j’ai bien du verser quelques larmes de joie. Cette
lampe existe toujours, le globe cassé au cours d’une péripétie a été remplacé
par un abat-jour mais elle est toujours aussi jolie.
Fabienne
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1 – Un cadeau reçu
Le meilleur cadeau que je puisse recevoir
est d’être invitée chez ma fille, pour mon anniversaire.
Son compagnon et elle m’installent à
table, juste en face d’eux, bien au milieu, exactement pour que leurs regard
convergent vers moi, comme s’ils me couvaient des yeux.
C’est une soirée spéciale, hors du temps.
Je suis propulsée dans une bulle de bonheur : rien ne peut m’arriver. Nous
sommes tellement en harmonie que l’atmosphère se dilate dans la quiétude
vespérale et que le bien-être nous gagne. Le quotidien est resté dehors, à des
années lumière ou ténèbres, je reprends mes trois dimensions dans ce bain de
félicité, je me laisse gagner par une bienfaisante plénitude : c’est là où
je me dis que la vie vaut la peine d’être vécue.
2 – Un cadeau donné
J’avais treize ans et lui quarante-neuf.
Suite à mon placement, je le voyais rarement. Ayant affronté des épreuves
insurmontables, des drames familiaux, dans lesquels il s’engluait, il avait
contracté la maladie de l’oubli, en buvant plus que de raison, prenant dans ce
domaine des générations d’avance, si bien qu’il était arrivé aux portes de la
fin programmée et de la déchéance, horriblement décharné et en proie à la
torture d’hallucinations.
La vie, pour les siens, ou plutôt la
survie ou vie à la sauvette, était devenue un enfer, éloignant les gens
« bien intentionnés », comme dans la Chanson pour l’Auvergnat de
Brassens.
Je suis allée trouver monsieur le maire
qui a fait le nécessaire pour une hospitalisation qui a duré six mois, dans un
centre spécialisé. Il s’ensuivit une parfaite abstinence, sans rechute, et une
existence paisible jusqu’à l’âge de quatre-vingt-six ans.
L’entourage a commencé à respirer, à
panser quelques plaies mais la réputation a la dent dure, on vous faire boire
la honte jusqu’à la lie ; on porte en soi ces histoires de vie mais on
s’autorise à poursuivre la route, malgré tout.
3 – Un cadeau fait à soi-même
Peu choyée par une existence chaotique,
n’étant pas née avec une cuillère en or ni même en argent dans la bouche, me dévalorisant
à un tel point que je me demandais s’il était nécessaire de poursuivre mon
chemin de vie suite à un certain nombre d’accidents émaillant mon parcours,
engouffrée dans un tunnel illimité sans personne sur qui compter pour reprendre
mon essor et envisager sereinement l’avenir, j’ai fait un travail sur moi-même
avec l’aide d’un spécialiste patenté, dûment rétribué.
Les séances ont duré presque neuf ans,
afin d’essayer d’émerger du cloaque existentiel, d’autant plus que la société
de consommation vous juge sur votre emballage, de carton parfois et pas sur
votre être, les apparences sont parfois trompeuses.
C’est ainsi qu’au fil du temps, j’ai fini
par réaliser, le plus dur étant de l’admettre quand on devient le bourreau de
soi-même, que les causes de mon état ne m’étaient pas imputables, surtout les
blessures narcissiques de l’enfance, infligées au
vu et au su de tous, en toute impunité « par des personnes ayant
autorité ».
Quand on devient le paillasson de
pervers, que des adultes de surcroît, font des gorges chaudes, il est très
douloureux de s’extirper du cercle vicieux ; le syndrome de Stockholm est
un carcan absolu.
La reconstruction est une longue
souffrance, une rééducation : on ne peut porter le monde sur ses épaules,
comme le géant Atlas ou accomplir les douze travaux d’hercule. D’ailleurs ces
héros sont souvent de grands criminels condamnés à de lourdes peines
concrétisées la plupart du temps par des tâches ingrates, répétitives,
absurdes.
Ainsi, le plus grand cadeau que je puisse
me faire consiste à ne pas me repasser en boucle le disque dur des coups
tordus, des éclaboussures et autres avanies, ni de les prendre à mon compte,
comme si j’en étais responsable ou coupable.
Comme l’écrit Bob Dylan dans ses
Chroniques : « Même si l’on se met en quatre, on ne rend pas les gens
meilleurs ».
J’ajouterai qu’en s’engouffrant dans les
sens uniques, on débouche dans des sens interdits en tous genres, que la
visibilité est nulle, la réalité glauque, on se heurte au mur. Or, il faut
donner un sens humain à sa vie : c’est le plus grand cadeau que l’on
puisse se faire, la vie est précieuse et vaut la peine d’être vécue.
Marie-Christine
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Quel merveilleux cadeau
que mes parents m’ont fait en me donnant la vie ! J’ai fait le même à mes
enfants en les laissant s’épanouir sous ma présence bienveillante à leur égard
pour l’éternité.
Ce merveilleux cadeau
que chantaient Edith Piaf : « C’est merveilleux l’Amour !»,
Luis Mariano : « La plus belle chose au monde, c’est
l’Amour ».
C’est vrai un des plus
beaux cadeaux que nous partageons : c’est l’Amour. L’Amour tout court, l’Amour
toujours ! L’Amour pour sa famille, ses amis, les animaux et les belles
choses de la vie.
Les cadeaux merveilleux
des belles voix, les musiques que ces grands artistes partagent avec nous, pour
notre plaisir.
La nature, ce
merveilleux cadeau : l’eau, le feu, la mer, le ciel. En contemplant les
beaux sites, éblouis par de telles splendeurs, on a envie de chanter du J.
Ferrat : « La Montagne », par ex. Qui nous a donné toutes
ces merveilles ? Une force divine ? Qui sommes-nous ? Où
allons-nous ? Qu’importe ces questions sans réponse !
Savourons nos fabuleux
cadeaux que la vie nous offre. Regardons « La vie des animaux » dans leur milieu naturel. Ils
sont attendrissants avec leurs petits ; les insectes, les poissons, les
oiseaux multicolores qui nous étonnent et nous ravissent.
Les plantes variées aux
différentes couleurs, les arbres majestueux qui tendent leurs bras vers la
voûte céleste. On a envie de s’asseoir dans l’herbe contre le grand chêne, de
frotter son dos à son écorce pour se redonner des forces tout en lisant du
« Verlaine» à voix haute.
Les fleurs que nous
recevons et offrons à notre tour, leur parfum nous enivre, leurs couleurs nous
ravissent, comme toutes les pelouses, les parterres fleuris, les corsos décorés
ainsi que les chars de Carnaval de Nice ou de Rio.
Les fruits sur les
arbres gorgés de jus, de couleurs d’été ou d’automne que l’on cueille et
croquons en savourant leur goût délicieux.
Voici une partie de la
liste des beaux cadeaux que nous avons reçus
à la naissance. Sachons les
apprécier, les savourer, sans modération jusqu’à notre dernier souffle.
Mireille
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Noël
approche, les rues sont illuminées, les vitrines décorées. Cette année je n'ai
pas le cœur à la fête et voir ce spectacle me rend encore plus triste.
Heureusement ma fille m'a informée que nous partions trois jours et que nous allons passer Noël en Charente, dans un grand gîte loué pour l'occasion. Sa belle-mère sera là aussi, ainsi que sa belle-sœur, son beau-frère et leurs deux fils de 15 et 20 ans. Tant mieux, je ne serai pas seule pour ce premier Noël sans mon mari. On m'a demandé de faire mon gâteau aux noix, chacun doit faire un dessert, le ravitaillement est organisé et réparti entre tous pour ce petit séjour.
Nous arrivons les premiers au gîte qu'on nous ouvre en nous accueillant. Nous visitons ensuite cette grande maison où chacun aura ses aises. Le gîte dispose de cinq chambres, de deux salles de bain, d'un grand coin cuisine et d'un immense séjour où trône une grosse table de bois massif, entre ses deux bancs. Deux salons se font face dans un style différent, des poutres soutiennent l'édifice, des objets venus de tous les coins du monde ornent les étagères ça et là, l'endroit est chaud, douillet.
Le soir la famille est au complet et les préparatifs commencent pour notre premier
repas, chacun se met à l'ouvrage et participe, la table est dressée. Nous
disposons tous nos cadeaux dans un coin, ils couvrent vite une bonne surface et
attendront minuit. Puis vient l'heure du traditionnel apéritif, pour l'occasion
il s'agira de champagne. On s'installe dans un des salons, on échange et,
malgré leur grand âge, les garçons rappellent en riant à intervalle régulier le
cadeau qu'ils attendent et qu'ils ont commandé au père Noël, un avertissement
pour les parents qui nous fait tous sourire.Heureusement ma fille m'a informée que nous partions trois jours et que nous allons passer Noël en Charente, dans un grand gîte loué pour l'occasion. Sa belle-mère sera là aussi, ainsi que sa belle-sœur, son beau-frère et leurs deux fils de 15 et 20 ans. Tant mieux, je ne serai pas seule pour ce premier Noël sans mon mari. On m'a demandé de faire mon gâteau aux noix, chacun doit faire un dessert, le ravitaillement est organisé et réparti entre tous pour ce petit séjour.
Nous arrivons les premiers au gîte qu'on nous ouvre en nous accueillant. Nous visitons ensuite cette grande maison où chacun aura ses aises. Le gîte dispose de cinq chambres, de deux salles de bain, d'un grand coin cuisine et d'un immense séjour où trône une grosse table de bois massif, entre ses deux bancs. Deux salons se font face dans un style différent, des poutres soutiennent l'édifice, des objets venus de tous les coins du monde ornent les étagères ça et là, l'endroit est chaud, douillet.
Le temps passe doucement à picorer les bonnes choses disposées sur la table basse, la coupe de champagne se vide, il faudra bientôt passer à table. C'est à c e moment que ma fille se lève et va chercher deux petits paquets, elle m'en tend un et offre le second à sa belle-mère. Nous sommes surprises de bénéficier d'une distribution spéciale avant l'heure. Chacune ouvre donc son cadeau et pour ma part, je découvre une photo sous verre. Elle représente le chat de mes enfants mais en regardant bien, il s'agit d'un montage. Leur chat est installé en position assise sur le canapé, il est en train de lire un livre intitulé « cohabiter avec un bébé ». Je comprends le message mais une partie de moi-même reste incrédule, nous avions tellement pensé que depuis tout ce temps passé, ils ne voulaient plus d'enfant. Ma fille s'aperçoit de mon hébètement et elle me dit « alors ? Tu ne comprends pas ? ». Mais si j'ai compris, j'ai juste du mal à réaliser.
Quant à la belle-mère de ma fille, elle reçoit aussi une photo mais d'un genre tout différent. On y voit en noir et blanc de jeunes enfants, tous des garçons, ses trois petits-fils. Je n'ai pas bien vu comment était présentée la future naissance sur cette photo, je sais juste qu'il est marqué « en construction ».
Voilà
comment en ce soir de Noël j'ai reçu un merveilleux cadeau que je n'attendais
plus. Quoi de plus beau qu'une nouvelle vie qui arrive pour grandir la famille,
mon seul regret étant de penser à mon mari, parti sans savoir qu'il allait être
grand-père.
Paulette
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