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Elle avait bien 70 ans et empoisonnait la
vie de ses neveux et nièces depuis déjà une dizaine d’année. Les maisons
étaient accolées l’une à l’autre et pas un jour ne se passait sans qu’elle ne
vienne fureter et donner son avis sur tout et rien, de la couleur des coussins
au salon comme des chaussures de sa nièce. Elle venait sans invitation mais
personne n’allait chez elle sans y être dûment convié. C’était une vieille
fille célibataire qui avait du être malheureuse toute sa vie et reportait son
aigreur sur tous y compris sa famille qui ne manquait pourtant pas de gestes
d’affection à son égard. Mais depuis quelques temps la situation devenait
pesante. Elle arrivait sans tambour ni trompette, coiffée de son chapeau violet
à voilette de tulle car elle avait envie d’un café ! Il se trouve
qu’au même moment la famille recevait une connaissance de vacances passé leur
dire bonjour. Tout à coup ils entendirent des cris mêlés à des aboiements. Ils
se précipitèrent dehors et virent la tante se tenir droite comme un i serrant
contre son cœur son sac à main comme si ce sac pouvait devenir un trophée pour
ce chien, le chapeau à voilette en bascule sur la tête et à ses pieds le chien
qui grondait. Un sifflement net et précis ramena le chien auprès de son maître,
ce dernier était très étonné du comportement de son animal. La tante blanche
comme un linge expliqua qu’elle était depuis toujours terrorisée par les
chiens. Une fois le café et pousse café pris pour se remettre elle retourna
chez elle à tout petits pas comme encore émotionnée. Une fois la porte refermée
il fût donc décidé qu’on aurait un chien !
Fabienne
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Elle avait bien soixante-dix ans. Elle marchait droit comme un I, d'un pas
rapide et pressé sans véritablement prêter attention aux bruits et aux
mouvements ambiants. Sa mise en plis impeccable d'antan avait fait place
à un carré de cheveux poivre et sel. Plus pratique à entretenir
sans produits chimiques. Son regard direct, avec ses pupilles illuminées de
bonnes intentions, brillait de toutes les jolies facettes de son âme
bienveillante. Il reflétait toute les émotions diverses et variées qu'elle
seule pouvait évoquer. Il a continué de scintiller des années durant. Elle affichait
un sourire discret et presque constant. Ses éclats de rire soudain rompaient le
silence et balayaient en une jolie bourrasque toute la monotonie et la
mélancolie ambiante autour d'une tasse de café et d'une tranche de quatre quart
allégé en beurre et en sucre. Elle aimait la vie. Elle aimait cuisiner. La
pâtisserie était l'une de ses activités favorites. Elle s'occupait et
s'affairait tout au long de la journée et je me souviens d'elle comme étant une
championne du rangement et de l'organisation. Elle était partout : au fourneau
comme aux papiers, de la cave au grenier. C'était un petit cordon bleu et un
oiseau d'extérieur.
Une femme, une travailleuse sociale, une mère, une grand-mère, une amie, une bonne collègue, un pilier de la société à laquelle elle se consacrait corps et âme. Elle s'attachait à aider son prochain ne ménageant pas sa peine selon ses disponibilités. Elle était à l'écoute : saisissant les nuances, le sens et l'essence profonde d'autrui selon ses ressentis. Elle était délicate et d'une efficacité redoutable dans ses recherches pour trouver une solution adéquate pour satisfaire la clientèle, ses relations et son entourage direct. Sans ostentation et surtout avec beaucoup de discrétion elle nous faisait part de ses conclusions jamais hâtives qui s'avéraient souvent être des suggestions. Elle savait se montrer intègre et loyale. Une confidente sûre et avérée. Jamais dans le jugement arrêté mais dans la sollicitude et le désintéressement. Elle était disponible et ouverte sur le monde. Elle y était ancrée. L'aggravation de sa surdité l'a complètement changée. Son hypoacousie l'a plongée peu à peu dans ce brouillard cotonneux avec ces sons gênants et inadéquats perçus avec un appareil auditif qui serait mal réglé. On la sentait énervée, stressée, voire indisposée. Elle pouvait avoir des réactions quelque peu agressives. Mais surtout ce qui était le plus gênant, c'était qu'elle se retranchait. Elle s'isolait de tous et de tout. Un monde de silence et de sons désagréables totalement indépendants de sa volonté. Elle subissait. On sentait une souffrance extrême dans ses pupilles bleues fatiguées. Elle pouvait sursauter et se montrer ô combien surprise et prise d'une bouffée de colère soudaine quand au détour d’un chemin on pouvait lui tapoter sur le bras pour attirer son attention. Elle ne nous avait ni entendu, encore moins aperçu. Une main sur l'épaule en somme inoffensive qui était perçu comme un geste agressif à son encontre. Il occasionnait un mouvement vif de sa part. Elle sortait de sa torpeur. Comme si on la sortait d'un rêve. On aurait presque senti son cœur battre à rompre. Le temps s'arrêtait sur les aiguilles d'une horloge à qui on refuserait le droit de s'exprimer avec ce tic-tac bien habituel et rassurant pour bon nombre de personnes âgées le plus souvent.
Une femme, une travailleuse sociale, une mère, une grand-mère, une amie, une bonne collègue, un pilier de la société à laquelle elle se consacrait corps et âme. Elle s'attachait à aider son prochain ne ménageant pas sa peine selon ses disponibilités. Elle était à l'écoute : saisissant les nuances, le sens et l'essence profonde d'autrui selon ses ressentis. Elle était délicate et d'une efficacité redoutable dans ses recherches pour trouver une solution adéquate pour satisfaire la clientèle, ses relations et son entourage direct. Sans ostentation et surtout avec beaucoup de discrétion elle nous faisait part de ses conclusions jamais hâtives qui s'avéraient souvent être des suggestions. Elle savait se montrer intègre et loyale. Une confidente sûre et avérée. Jamais dans le jugement arrêté mais dans la sollicitude et le désintéressement. Elle était disponible et ouverte sur le monde. Elle y était ancrée. L'aggravation de sa surdité l'a complètement changée. Son hypoacousie l'a plongée peu à peu dans ce brouillard cotonneux avec ces sons gênants et inadéquats perçus avec un appareil auditif qui serait mal réglé. On la sentait énervée, stressée, voire indisposée. Elle pouvait avoir des réactions quelque peu agressives. Mais surtout ce qui était le plus gênant, c'était qu'elle se retranchait. Elle s'isolait de tous et de tout. Un monde de silence et de sons désagréables totalement indépendants de sa volonté. Elle subissait. On sentait une souffrance extrême dans ses pupilles bleues fatiguées. Elle pouvait sursauter et se montrer ô combien surprise et prise d'une bouffée de colère soudaine quand au détour d’un chemin on pouvait lui tapoter sur le bras pour attirer son attention. Elle ne nous avait ni entendu, encore moins aperçu. Une main sur l'épaule en somme inoffensive qui était perçu comme un geste agressif à son encontre. Il occasionnait un mouvement vif de sa part. Elle sortait de sa torpeur. Comme si on la sortait d'un rêve. On aurait presque senti son cœur battre à rompre. Le temps s'arrêtait sur les aiguilles d'une horloge à qui on refuserait le droit de s'exprimer avec ce tic-tac bien habituel et rassurant pour bon nombre de personnes âgées le plus souvent.
Impossible de participer aisément à une
conversation, même en prêtant l'oreille, avec ces acouphènes terribles et résistants
aux réglages. Difficile de se rendre à une conférence ou d'écouter les
dialogues lors du visionnage d'un film sans sous-titres. Avec le risque de ne
pas en comprendre ni le sens, ni la portée, ni les détails. Comment pouvoir
suivre son feuilleton favori sans faire hurler la télévision? Ça devenait
difficile pour elle, ses proches et ses voisins.
Elle qui adorait écouter le chant des
oiseaux, le mouvement des chats et l'aboiement des chiens au loin... Il ne
restait que le langage gestuel et suggestif. Un langage intuitif. Une
compréhension qui demandait des efforts à ses proches et moins proches. Mais
avec les animaux, tout se passait comme sur des roulettes, euh, sur coussinets.
Ceux dont justement disposaient les chats et les chiens. Alors il fut décidé
qu'on aurait un chien.
Claudine
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Elle devait bien avoir
soixante-dix ans, nous avions fait sa
connaissance quand mes parents avaient choisi de s'installer dans ce nouvel
appartement, c'était notre voisine de palier.
Bien sûr au début les rapports
se limitaient à un simple bonjour quand
on la croisait mais c'était tout, elle
était discrète et calme, aucun bruit ne filtrait chez elle. C'était donc pour
nous la voisine idéale et rien que pour ça, déjà nous l'apprécions.
Cette personne était grande,
assez forte, et elle avait surtout des jambes en bien mauvais état. Je les
revois gonflées, douloureuses sans doute, je crois me souvenir qu'on venait
parfois lui prodiguer des soins à domicile.
Un jour où elle avait échangé
quelques mots avec ma mère, celle-ci a fini par lui proposer de lui rapporter
son pack d'eau, c'était bien lourd à porter pour elle et nous disposions d'une
voiture de notre côté. Je pense qu'elle a été touchée et de ce jour, ma mère lui
rapportait sa provision d'eau chaque semaine, d'autres choses aussi parfois
quand elle avait un besoin particulier et qu'elle ne trouvait pas à proximité.
Elle posait toujours la question avec un peu de gêne à l'idée de déranger et
bien évidemment pour mes parents ce n'était vraiment pas un problème. Vu l'état
de ses jambes, elle se déplaçait peu et n'allait jamais bien loin en s'aidant
de sa canne, c'est ainsi que tout doucement des liens se sont tissés.
A partir de ce jour mes parents
n'hésitèrent plus à lui proposer leurs services si nécessaire et elle acceptait
bien volontiers, avec gratitude, sans jamais abuser toutefois. Et pour
remercier, régulièrement ma mère se voyait gratifiée d'un beau bouquet de
fleurs et petit à petit nous avons commencé à mieux la connaître. On
appris ainsi qu'elle avait deux fils
très proches d'elle mais qui ne pouvaient pas non plus être présents chaque
jour, ils avaient leur vie, leur travail et de plus ils n'habitaient pas tout
près. Le plus jeune lui amenait sa fille d'une dizaine d'années à garder chaque
mercredi, c'était un véritable rayon de soleil qui entrait dans sa vie ce
jour-là. Elle se mettait alors à lui confectionner des tartes, sucrées ou
salées, tout ce qu'elle savait lui faire plaisir.
Nous constations que le
mercredi elle était particulièrement
heureuse, elle n'était plus seule et, une fois les devoirs et leçons terminés,
elle se distrayait avec l'enfant en jouant à divers jeux de société apportés
par la fillette, les rires fusaient. C'est que l'appartement était devenu bien
grand et bien vide pour elle seule à présent, ses enfants avaient naturellement
fait leur vie, son mari était hélas décédé prématurément, elle vivait donc dans
une complète solitude.
Le silence peut parfois être
trop pesant et tout ceci fit réfléchir mes parents, ils redoutaient de se
trouver un jour dans la même situation que notre voisine. Après qu'ils y aient
longuement réfléchi, et pour être certains d'avoir toujours de l'affection à
partager et une présence à leur côté, il fut donc décidé qu'on aurait un
chien.
Paulette
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Elle
avait bien soixante-dix ans mais en paraissait beaucoup moins. Grande et svelte, pratiquant le sport de
façon assidue, Liliane ne se sentait pas vieillir. Dynamique, rien ne lui
faisait peur. Elle tenait encore sa place sur les courts de tennis et n’hésitait
pas à participer aux tournois. Elle aimait aussi aller faire un tour dans les airs sur un petit
ULM qu’elle avait appris à piloter bien des années auparavant. Elle ressentait
alors un plaisir intense à monter ainsi par degrés se sentant libérée de toutes
contraintes. Voler au-dessus de la
campagne et dominer la ville lui donner une impression étrange comme si elle
s’était transformée. Elle n’avait plus les pieds sur terre mais elle pouvait
admirer le splendide paysage qui se déroulait sous elle. Cette ville posée sur
la terre comme un jeu de construction en miniature avec son minuscule clocher et ses maisons de poupée et tout autour à perte de
vue les champs aux couleurs si diverses, les verts amande ou olive, les ocres
clairs ou foncés, les oranges, les gris cendrés ou les noirs profonds. Parsemés
de ci, de là, faisant tache sur ce tapis multicolore, de petites boules plus
claires signalaient la tête des arbres. La route n’était plus qu’une longue
ligne sombre qui courait tout droit à l’infini et la rivière se muait en un
long serpent au dos argenté. Heureuse de ce temps de répit, gorgée d’énergie,
elle revenait vers des besognes plus
ingrates ou du moins qui ne la passionnaient guère.
Elle
continuait aussi, bien que seule maintenant,
à partir parfois en virée dans une autre région de France. Elle
les avait pratiquement toutes parcourues avec le club ou avec des amis. Pour
une quinzaine voire un mois, elle voyageait même à l’étranger : L’Irlande,
la Norvège, la Grèce, l’Italie et plus loin encore la Turquie ou l’Egypte.
Et ce fut un de ces jours fatals où elle se
rendait en bus jusqu’à l’aéroport qu’une collision lui coupa les ailes. Elle
n’eut qu’une fracture de la jambe et du
genou mais qui, malgré tous les soins, lui laissa une claudication suffisamment
importante pour lui interdire le tennis
et les vols en ULM. Adieu terrains de
sport et autres plaisirs solitaires ! Cet accident banal vint lui rappeler
brutalement qu’elle n’était plus aussi jeune qu’elle le croyait. La
récupération ne se faisait que très lentement. Après son hospitalisation, sa
fille vint l’aider les premiers jours et elle retrouva bien vite sa solitude.
Elle dut s’habituer à une nouvelle vie où le plaisir de marcher remplaça ses
anciennes passions. Elle s’en allait dans le grand parc où elle regardait évoluer
les oiseaux. Parfois, elle pouvait apercevoir des écureuils grignotant les
dernières noisettes, mais elle s’ennuyait. Marcher ne lui procurait guère ce
ressenti intense de libération que si souvent elle avait vécu après un match
gagné ou une envolée dans les cieux. Les mois
passèrent et peu à peu la tristesse s’installa sur son visage jusqu’au jour où,
dans son immeuble, juste en face de chez elle, au rez-de chaussée, le locataire vint à
déménager et céda sa place à un jeune ménage avec un garçonnet. Maxime était vif et enjoué. Elle le voyait jouer dans la cour, sautant à
la corde ou marchant à cloche-pied. Il adorait aussi les animaux, le chat de la
voisine du 3ème et même le labrador du second. Quelques temps après,
Lingo, un petit teckel, fit son
apparition. De sa fenêtre ouverte, Liliane entendit les parents expliquaient à
la voisine du 3ème : «
Nos amis ont une portée de chiots, il fut donc décidé qu’on aurait un chien. »
Marie-Thérèse
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Elle
avait bien soixante-dix ans maintenant… mais voilà que son acharnée de fille
lui resservait l’offre publicitaire alléchante qu’elle lui avait déjà
concoctée, 20 ans plutôt. Jugez-en ! Je me
souvenais avoir apprécié l’offre et l’argumentaire que j’avais glissé dans mon
tiroir aux « perles ». Mais, hélas pour ma fille, je ne pus alors lui
faire plaisir en adoptant Lulu. Les années ont passé… La solitude est venue…
Parfois, les « arguments » avancés autrefois me reviennent mais j’ai
toujours de bonnes raisons de résister : en ville, un chien même petit, ce
n’est pas une bonne idée, il lui faut de quoi se défouler, ça fait du bruit…
par contre, c’est fidèle. Plus qu’un chat qui du jour au lendemain se choisit
un nouveau maître. Le chat a plus souvent retenu mon attention, j’en ai adopté
pour diverses raisons. J’aime son indépendance, son silence, le plaisir partagé
des caresses. C’est très propre, un chat. Et il y en a d’une telle variété. Mais
c’est bien sûr un être vivant dont il faut s’occuper. De plus, toutes les
portes ne lui sont pas ouvertes même si maintenant quelques Ehpad l’offrent à
leurs résidents. Bref, je ne me décide pas. Cependant, j’ai trouvé une
alternative. La maison de ma fille étant bien fournie en animaux de toutes
sortes, j’observe avec intérêt ce monde pas si éloigné du nôtre. Deux grands
chiens, Lorette et Yako, me reconnaissent dès ma sortie de voiture et
gratifient mon costume de ville de multiples empreintes de pattes, en hurlant
de joie, ce qui à chaque fois me sidère, et m’émeut. Les chats, moins
extravertis, sont plus discrets et me retrouveront plus tard, au moment qui
leur conviendra. Quand je séjourne dans cette maison pleine de vie, j’observe
les changements intervenus en mon absence au sein de la gente animale : le
renouvellement du poulailler suite au passage intempestif du renard, les
nichées de poussins et de canetons, les adorables agneaux venus au monde, les
adoptions (récemment un choucas tombé de son nid). À présent, les chiens
commencent à vieillir et à l’occasion de leur renouvellement, je m’attends à un
nouvel assaut de la part de ma fille, et peut-être alors il sera décidé que
j’aurai un chien.
Françoise
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Elle avait
bien soixante-dix ans, elle vivait terrée dans le Massif des Maures, dans le
Var, jusqu'au jour où un incendie criminel, un de plus, ravagea l'Estérel. La
maison avait été épargnée par le feu, mais les flammes avaient calciné les
buissons et léché le parc. Tatou, la tortue d'Hermann, ou tortue des Maures,
appartenant à une espèce très menacée, était très attachée à son lieu de vie,
certaines de ses congénères, ayant survécu à l'incendie de 2003, sont
retournées sur leur territoire ou continuent à le fréquenter, malgré sa
dévastation, en quête du terrarium. Tatou a dû périr écrasée par les véhicules
de secours, les engins de débroussaillage, noyée par les rotations des
canadairs. Pour les enfants il faudrait un autre animal, fidèle, joyeux,
dynamique, un bon gardien, facile à transporter vers les lieux de villégiature
: on décida qu'on aurait un chien.
Marie-Christine
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