lundi 14 septembre 2015

AU MARCHE

Au marché, Manuel Zapata Orihuela
La vierge affolée écoute le poissonnier lui faire des propositions grivoises avec des yeux de merlan frit et son grand couteau rougi par le sang des poissons.

Mireille

Après discussion entre la vendeuse et la cliente : combien vaut ton poisson ? C’est le couteau qui tranchera la part de chacun.

Josiane





La vendeuse toute bleue
D’un couteau sanguinolent
Écaille le poisson

Emmanuel

L’artiste soigne la construction, la symétrie, les formes géométriques ainsi que le thème du tableau.
Nous dénombrons sept poissons, dont le dernier repose sur l’étal. Il faut se nourrir tous les jours : à chacun son poisson quotidien !
Les couleurs sont volontairement froides : le visage du gros poisson et des personnages, présentés de profil, nous interpellent.
Le couteau est ambivalent : outil ou arme.
La vente n’est pas conclue, tant que le couteau à la lame rouge emmanchée de vert reste parallèle à l’arrête de l’étal.
L’acheteur prend appui avec sa main et le vendeur retient son bien.
Le poisson est une nourriture extraordinaire, depuis des temps immémoriaux.

Le gros poisson bleu
Sur l’étal du commerçant,
Fait parler de lui.

Marie-Christine

Attiré par l'étal de nombreux poissons,
Une femme se renseigne sur les prix.
Malgré l'envie, ce sont ses moyens qui détermineront son choix.
Alors, qu'importe la finesse des autres belles pièces,
Rassasier sa tablée chaque jour est sa seule préoccupation.
Cette fois encore elle se résigne donc pour se décider.
Heureusement, il y a des jours plus fastes,
Ensoleillant des jours pourtant bien sombres.

Paulette

Un brin de bravoure
Une pointe d'humour
Je t'en donne
Que dieu me pardonne
Si je déraisonne.
L’acheteur : « Madame, vous pouvez me faire un petit prix ? »
La vendeuse de poisson : « Que nenni mon brave homme ! Il a fallu aller le chercher loin ce hareng… »
Pedro : «  Aller madame, un petit effort !? Juste pour cette fois ! C’est Maria votre prénom je crois… »
Maria : « Oui Pedro, c’est cela. Mais je gagne quoi dans l’affaire ? Les temps sont durs et le poisson se raréfie ! »
Pedro : « Oui je veux bien le croire, mais j’ai toute une famille à nourrir…. »
Maria : « Mais Pedro, nous en sommes tous là ! Allez ! Je le baisse de quelques sol… C’est bien parce que c’est vous. »
Pedro : Merci Maria ! Je vous revaudrai ça. Passez me voir. Nous avons les meilleures pommes de terre de toute la contrée. Les gens viennent de loin pour nous en prendre. Ils marchent longtemps, traversant monts et vallées.  Garanties naturelles, nous avons nos secrets.
Maria : Avec plaisir. Je les connais. Elles ont un goût inimitable. Dès que mon mari prend le relai, j’arrive. Allez. A bientôt. »

Claudine

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