Au marché, Manuel Zapata Orihuela |
Mireille
Après discussion entre la vendeuse et la cliente : combien vaut ton poisson ? C’est le couteau qui tranchera la part de chacun.
Josiane
La vendeuse toute bleue
D’un couteau sanguinolent
Écaille le poisson
Emmanuel
L’artiste soigne la construction, la symétrie, les formes géométriques ainsi que le thème du tableau.
Nous dénombrons sept poissons, dont le dernier repose sur l’étal. Il faut se nourrir tous les jours : à chacun son poisson quotidien !
Les couleurs sont volontairement froides : le visage du gros poisson et des personnages, présentés de profil, nous interpellent.
La vente n’est pas conclue, tant que le couteau à la lame rouge emmanchée de vert reste parallèle à l’arrête de l’étal.
L’acheteur prend appui avec sa main et le vendeur retient son bien.
Le poisson est une nourriture extraordinaire, depuis des temps immémoriaux.
Le gros poisson bleu
Sur l’étal du commerçant,
Fait parler de lui.
Marie-Christine
Attiré par l'étal de nombreux poissons,
Une femme se renseigne sur les prix.
Malgré l'envie, ce sont ses moyens qui détermineront son choix.
Alors, qu'importe la finesse des autres belles pièces,
Rassasier sa tablée chaque jour est sa seule préoccupation.
Cette fois encore elle se résigne donc pour se décider.
Heureusement, il y a des jours plus fastes,
Ensoleillant des jours pourtant bien sombres.
Malgré l'envie, ce sont ses moyens qui détermineront son choix.
Alors, qu'importe la finesse des autres belles pièces,
Rassasier sa tablée chaque jour est sa seule préoccupation.
Cette fois encore elle se résigne donc pour se décider.
Heureusement, il y a des jours plus fastes,
Ensoleillant des jours pourtant bien sombres.
Paulette
Un brin de bravoure
Une pointe d'humour
Je t'en donne
Que dieu me pardonne
Si je déraisonne.
Une pointe d'humour
Je t'en donne
Que dieu me pardonne
Si je déraisonne.
L’acheteur : « Madame, vous pouvez me faire un petit prix ? »
La vendeuse de poisson : « Que nenni mon brave homme ! Il a fallu aller le chercher loin ce hareng… »
Pedro : « Aller madame, un petit effort !? Juste pour cette fois ! C’est Maria votre prénom je crois… »
Maria : « Oui Pedro, c’est cela. Mais je gagne quoi dans l’affaire ? Les temps sont durs et le poisson se raréfie ! »
Pedro : « Oui je veux bien le croire, mais j’ai toute une famille à nourrir…. »
Maria : « Mais Pedro, nous en sommes tous là ! Allez ! Je le baisse de quelques sol… C’est bien parce que c’est vous. »
Pedro : Merci Maria ! Je vous revaudrai ça. Passez me voir. Nous avons les meilleures pommes de terre de toute la contrée. Les gens viennent de loin pour nous en prendre. Ils marchent longtemps, traversant monts et vallées. Garanties naturelles, nous avons nos secrets.
Maria : Avec plaisir. Je les connais. Elles ont un goût inimitable. Dès que mon mari prend le relai, j’arrive. Allez. A bientôt. »
Claudine
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