Le pêcheur, Manuel Zapata Orihuela |
Les yeux
tristes, le corps las
Il répare
les filets pour la pêche prochaine
Quand
aura-t-elle lieu ? La saison est mauvaise
Et il
faut beaucoup travailler pour rapporter peu !
À la
pêche côtière
Ou pêche
artisanale
Voilà ce
qui se passe
Et ce n’est
pas normal
Dans
notre petit port
Qui sent
bon le poisson
La colère
gronde fort
Contre
les grands patrons
Ils sont,
je crois, une dizaine partis
Vers la
montagne ou quelques paradis
Ils ont
si fort travaillé cet hiver
Ils ont
besoin, c’est sûr , de très longs congés
Ce
matelot pourtant
Ne peut
prendre de repos
Que par
mauvais temps
Quand le
ciel est gris
Que la
mer se déchaîne
Il
faudrait pour tenir
Avoir un
bon bas de laine
Mais
c’est que l’argent
Est de
l’autre côté
Vous vous
doutez sûrement
De qui je
veux parler !
Allez,
courage ! Répare tes filets en attendant des jours meilleurs !
Christiane
Posé sur
le bord de sa barque, il contemple le
fruit de son travail. Son corps robuste, ses mains puissantes lui serviront-ils
encore longtemps à vivre de sa pêche ?
Emprisonné
par son filet, songe-t-il à l’avenir ?
Josiane
De
tes mains habiles tu caresses
Le
filet de pêche
Et
tu joues ainsi
Ou
celles d’un piano
Que
tu accorderais comme un violon ?
Ou
encore voudrais-tu en sortir des
sons ?
Comme
sur une harpe au diapason ?
Tes
larges pieds sur l’ocre de la terre
La
rude étoffe de ton pantalon
Usée
par les intempéries
Pour
un peu vire au vert
De
ce bronze cuivré terni
Contrastant
avec l’orangé
Du
croissant de tes épaules trapues
Te
donnant un air bourru…
Claudine
Tirant
son filet
Avec
effort prometteur
La pêche
sera bonne
Emmanuel
L’artiste
prise tout particulièrement la mer et les poissons. La pêche est une activité
nourricière ; les moyens et techniques, ancestraux et rudimentaires. Le
peintre insuffle une force particulière à l’éternel pêcheur, qui ne prend pas
une ride.
Il est
robuste, ses pieds et mains surdimensionnés, pour mener à bien son labeur
quotidien de travailleur de la mer, non dépourvu de danger, et aléatoire.
Il est
assis, bien calé dans sa barque aux couleurs lumineuses et saumonées, au moment
où il va tirer le filet.
Marie-Christine
Le pêcheur contemple le poisson qui reste dans le filet et
qui agonise lentement. Il hésite à le rejeter dans la profondeur de l’océan où
il prolongera sa vie ou à le poser avec les autres, mourants, auprès desquels sa
vie s’arrêtera. Et il sera mangé !
Mireille
Le filet
est enfin remonté,
Et le pêcheur contemple sa prise.
Petits et gros poissons piégés,
Enrichiront le repas de sa famille.
Chaque jour c'est l'attente,
Heures de patience parfois récompensées,
Et le pêcheur contemple sa prise.
Petits et gros poissons piégés,
Enrichiront le repas de sa famille.
Chaque jour c'est l'attente,
Heures de patience parfois récompensées,
Ennui et
repos pour lui ne sont pas de mise.
Urgemment
il faut tirer ce filet,
Récolter ce que la mer aura bien voulu lui donner.
Récolter ce que la mer aura bien voulu lui donner.
Paulette
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