Poursuivez à partir de ces trois débuts, en dix lignes, pas plus !
1 - Tous les matins,
semaine ou week-end, quel que soit le temps, et quoi qu’il arrive, elle allait
saluer l’arbre…
2 - Après s’être égaré
dans les ruelles dont il avait oublié la topographie, il arriva en lieu et
place de son ancienne maison…
3 - Je ne sais pas si
entrer dans la grotte est une bonne idée, fis-je remarquer….
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Tous les matins, semaine ou
week-end, quel que soit le temps, et quoi qu'il arrive, elle allait saluer
l'arbre qui se trouvait dans la forêt proche de sa demeure. Mais pourquoi ce rituel,
pourquoi cet arbre précisément. Certes, il s'agissait d'un beau sujet, d'une
taille déjà relativement haute, ses
branches tout autour étaient disposées de façon
harmonieuse, on ne pouvait donc que l'admirer. Il ne s'agissait pourtant
que d'un banal sapin poussant parmi tant d'autres dans cette grande forêt. Oui
mais, son père le lui avait promis, celui-là serait coupé un peu avant Noël et
serait leur sapin cette année. Sapin qu'elle se ferait une joie de décorer de
boules, de petits sujets et de guirlandes brillant de mille feux. Ainsi, depuis
le jour où son père avait arrêté son choix, elle avait donc décidé de le
visiter fidèlement afin de le voir s'épanouir un peu plus chaque jour, de le
regarder vivre en quelque sorte, en attendant la date fatidique où il serait
scié pour être installé dans leur salon. Elle lui parlait, lui demandait
pardon, s'excusait de devoir lui ôter bientôt la vie. Mais elle se consolait en
se disant que pour lui, ce serait si beau de terminer sa vie ainsi paré, au
milieu d'une famille en joie.
Paulette
Tous les
matins, semaine ou week-end, quel que soit le temps, et quoi qu’il arrive, elle
allait saluer l’arbre. Dans le jardin de la copropriété, Angèle vouait un culte
au lilas, le saluant, s’appuyant sur son tronc, elle lui parlait, lui apportait
de l’engrais, l’arrosait plus que de raison en activant le jet d’eau de
l’immeuble. Un beau jour, je lui demandai la raison des soins intensifs
prodigués à cet arbre mort : elle m’apprit que c’était pour le faire
revivre. Angèle déménagea peu après. Je tronçonnai, débitai le vieil arbre
mort, fis brûler tout le bois dans mon barbecue pour offrir ses cendres à mes
rosiers reconnaissants.
Marie-Christine
Tous les
matins, semaine ou week-end, quel que soit le temps et quoi qu’il arrive, elle
allait saluer l’arbre… Quel était donc cet arbre ? C’était un chêne au
tronc déjà important. Il était là depuis 1848, baptisé par les générations
successives « Arbre de la Liberté ».