samedi 22 décembre 2018

NOEL, J'AIME... J'AIME PAS

À Noël, je n'aime pas quand les enfants pauvres, doublement humiliés, regardent le Noël des riches méprisants. À Noël, j'aime quand nos cœurs joyeux chantent à l'unisson, aussi bien qu'une chorale. À Noël, j'aime la soirée chez ma fille : nous n'avons pas besoin de parler pour nous comprendre : l'harmonie règne. À Noël, j'aimais voir fumer les cheminées : les gens se chauffaient . À Noël, j'aimais quand mon grand-père m'offrait un petit jésus en sucre, dans un sabot en chocolat À Noël, j'aimais quand je tisonnais, assise au coin du feu, quand la maisonnée était calme. À Noël, j'aimais, dans le hameau enseveli sous la neige, voir voleter rouges gorges, merles et bouvreuils sur les branches du pommier.
À Noël, j'aime que les enfants hospitalisés reçoivent des jouets neufs, avec une belle empathie. À Noël, j'aime l'absence de conflits : extérieurs, familiaux, personnels... A Noël, j'aime voir briller les yeux des petits, devant le sapin féérique. À Noël, je n'aime pas le tapage des haut-parleurs des centres commerciaux déversant des chants religieux... À Noël, je n'aime pas la surabondance d' "amis " inconnus sur les réseaux sociaux : avenue de la solitude de la curiosité, de motivations inavouées. À Noël, j'aime regarder le jardin sous la neige, écouter le pépiement des moineaux dans les buissons.

Marie-Christine
.......................................................
Que c’est triste Gentilly sans guirlande, sans enseigne lumineuse et sans chichis…
Gentilly au mois de décembre, sous la pluie…
Des trottoirs du blanc sale au gris
Sous les parapluies
Que c’est froid toutes ces rues qui habituellement rient
Décorées de bleu et de doré
Et la joie de Noel est partie
Elle nous a quittés la nuit
Et quand reviendront les décorations, les contes, les rires et les chansons ?
Celles de mon enfance, celle de ma famille, sous le sapin, les cadeaux, les bonbons…
Quand dégusterons-nous le merveilleux et souverain chapon
Que nous concoctait ma mère à la maison ?
Aujourd’hui, un superbe sapin brille deus ses feux, ses guirlandes électriques sans bougies
Dans l’immense hall d’un institut de sondage : Ipsos qui ne risque pas de tomber dans l’oubli
De sa  belle prestance, il attire le regard et avec égard le retient de ses boules dorées, à l’abri,
Le vert puissant de ses ramures porte chacune en ses pointes étoiles, losanges bien fournis.
Gageons que les périodes de fêtes de 2019 seront plus attrayantes et plus jolies
Espérons que la trêve hivernale marquera d’une pierre rouge les esprits
Prions que bonheur, joie, espoir, grâce et beauté en seront épris. Essayons de profiter pleinement du temps qui passe : de la vie.

Claudine
....................................................
Noël est surtout la fête des enfants. Sans leur présence, Noël est un peu triste.
Je n’aimais pas décorer le sapin car j’étais maladroite. Je craignais toujours de faire tomber les boules de verre multicolore  et de les casser mais j’aimais peindre en doré les coquilles de noix et les étoiles ou les envelopper dans du papier argenté.
Petite, J’aimais beaucoup Noel car ce soir-là nous jouions une représentation de la crèche devant des amis réunis mais je n’aimais pas quand l’un de nous modifier soudainement le texte et nous faisait tromper.
J’aimais beaucoup Noel petite quand emmitouflés à cause du froid, nous sortions dans la nuit pour aller à l’Eglise et entendre chanter le « Minuit Chrétien » par un père de famille à la voix de ténor mais je n’aimais pas devoir ensuite y rester tranquille trouvant l’office trop long à mon goût.

samedi 15 décembre 2018

LOGORALLYE 16 MOTS

Voici les mots que l'on doit impérativement retrouver dans votre texte : Asticot - Se souvenir – Auberge – Matelot – Rocher – Patient - Marteau-piqueur – Boulimie –Régurgiter – Constellation - À rebours – Microscopique – Sérénité – Cadre – Enjoliver - oreiller
........................................................

Marius, qui  jamais n’enjoliva ses exploits, se souvenait des nuits passées, avec en guise d’oreiller des bouquets d’algues, sous la constellation de la Grande Ourse, auberge céleste, couronnée d’une casserole renversée. L’étoile du Berger le gardait, la lune offrait à cet humain microscopique, son opalescente mer de la sérénité, loin des marteau-piqueurs et des boulimiques qui régurgitaient en pleine rue leur trop-plein. Ancien matelot, il parcourut longtemps le cadre magique des calanques de Cassis, aux rochers escarpés, muni d’une provision d’asticots, il allait pêcher pour se nourrir et aussi vendre le surplus sur la Canebière quand l’astre du jour, ayant quitté le zénith, enclenchait sa course à rebours. Marius était patient : il avait fiat une ample provision de poissons de roche, particulièrement recherchés par un aubergiste du Vieux Port, pour l’incontournable bouillabaisse marseillaise.

Marie-Christine
...................................................
Un matelot en permission se tient debout  sur un rocher surplombant la rivière. Patient, il attend. De temps à autre, il relève sa canne. Au bout du fil alors,  on peut apercevoir, se balançant  un microscopique asticot. Les prises sont rares et ce n’est pas le menu fretin obtenu qui calmera sa boulimie mais plutôt le plantureux diner qu’il va prendre à l’auberge voisine. Sa  façade s’enjolive de 4 moulins qui tournent dans le vent. Soudain, la sérénité de ce cadre idyllique est perturbée par le bruit d’un marteau piqueur qui creuse la chaussée. Une canalisation s’est rompue et l’eau régurgite en glouglou tout en dévalant la pente. Il range son matériel et regarde sa montre. Il se souvient alors qu’il doit rentrer à la base. Le compte à rebours est commencé. Diner et repartir d’un pas alerte pour, à la nuit tombée éclairée de mille constellations,  dormir d’un bon sommeil,  la tête sur l’oreiller.     

Marie-Thérèse
.................................................
Je me souviens d'une auberge où je séjournais, et surtout d'un matelot qui y passa la nuit avant de reprendre la mer. La mer était son cadre de vie habituel en dehors duquel il se sentait perdu, c'était pratiquement le seul horizon qu’il connaissait. Quand il se trouvait à terre, il était tout sauf patient, à chaque nuit passée hors de son bateau, pour lui le compte à rebours commençait.
Voguer jour et nuit, pouvoir contempler les constellations qui lui servaient de ciel de lit, voilà ce qui pour lui était la meilleure définition de la sérénité. Ce n'est pas chercher à enjoliver la chose, que de dire que pour lui chaque étoile microscopique était un guide l'aidant à éviter le moindre rocher qui se serait égaré en mer.

vendredi 7 décembre 2018

SI C'ETAIT A REFAIRE

« Si c’était à refaire, dit  Emmeline à son amie Vanda, je m’y prendrai bien autrement. »
 Et de lui raconter comment voulant prendre un oreiller placé un peu trop loin  sur la plus haute étagère de son armoire,  elle a joué l’équilibriste.
«  Bien mal m’en a pris et je m’en mords les doigts.
Comme tu le sais je suis assez petite. J’ai donc pris l’escabeau, celui qui  n’a que trois marches et je suis montée un peu insouciante. J’ai tendu le bras mais je me suis aperçue que j’étais trop loin. Je n’arrivai même pas à l’effleurer. Au lieu de redescendre de mon perchoir et de me repositionner, j’ai pensé qu’en faisant un effort, j’y arriverais. Juchée sur la pointe des pieds, je tendis davantage la main,  m’étirai encore plus tout, en me hissant et enfin  je réussissais à le saisir entre quelques doigts seulement. L’oreiller se souleva et glissant de la planche, s’envola en me déstabilisant. Je fis un demi-tour involontaire et me retrouvai très vite par terre à côté de l’oreiller. Résultat : en décoration, une minerve autour du cou et une cheville plâtrée pour cause de mauvaise  fracture. Tu vois Vanda, c’est tout de même bête de mettre sa vie en péril  pour un peu de paresse. Tout ça pour attraper un oreiller !

lundi 3 décembre 2018

D’APRÈS QUELQUES PHOTOS DE SEBASTIAO SALGADO

Nous sommes en Afrique, probablement chez les Bantous, au mode de vie ancestral, pratiquant l'élevage traditionnel de bovidés, nécessaires pour le lait, le cuir, la viande. Hommes et bêtes se déplacent sur de grands espaces : ici la terre est aussi désertique que le ciel, les arbres sont aussi desséchés que les cornes des animaux. Ces bêtes sont maigres, celle qui conduit le troupeau porte au cou une corde, une clarine, ses cornes sont ornementées de pompons. Les bêtes sont convoyées par deux hommes, un adolescent et un garçonnet nu : l'existence est rude tout au long de la piste poussiéreuse : il est vital de trouver de la nourriture et un point d'eau.

M.-C.

Non : ce n’est pas un auroch  en descendance directe du Zèbu, ni  Watussi,  encore moins Nagpuri. L’Agigar est une vache blanche d’Ethiopie et du Soudan du Sud en Afrique de l’Est.  Les Ethiopiens sont des éleveurs de vaches laitières. Elles sont peu productives : 4 à 5 litres par jour. Rien à voir avec les 30 litres journaliers de la Holstein. Même leur viande, leurs cornes et leur peau peut être utilisées à des fins  utilitaires : alimentaires, vestimentaires, artisanales et comme objet de commerce au quotidien ou à l’occasion de fêtes traditionnelles et lors de grands évènements. Mais la plupart du temps, ce sont des bêtes de somme  qui remplacent la charrue et aident dans les travaux des champs pour extirper les racines des arbres  morts d’un sol desséché  dû au manque de ce précieux carburant naturel : l’eau.   

Cl.
.................................................................
Après une longue marche, ces deux anciens se sont assis tranquillement dans le champ, chacun derrière son rouleau de paille. Se protégeant du soleil brûlant, casquette ou béret sur la tête, s’appuyant sur leur canne, ils devisent joyeusement, s’écoutant tour à tour, se rappelant les bons souvenirs d’antan .Dans l’entêtante odeur des blés fraîchement coupés, ils respirent la joie de vivre au grand air et la sérénité tandis qu’au-dessus, grimpées sur les ballots, jambes pendantes, ces dames en font autant….  Vie simple et heureuse. Un bon moment partagé !   

M.-T.

mardi 20 novembre 2018

6 MOTS - 6 MINUTES

En quelques minutes, écrire un texte contenant 6 mots tirés au hasard
.......................................................

RENDEZ-VOUS – DE SANG-FROID – REGRETTER – MÉDIOCRE – MAIRE – CALEÇON
Il se sentait médiocre. Il regrettait d’avoir perdu son sang-froid et de s’être précipité pour prendre un rendez-vous avec le maire pour une banale histoire de caleçon.
F.

PHILOSOPHE – ÉPAIS – CONCLURE – MANTEAU – SCIE – DEPUIS DES LUSTRES
Depuis des lustres, ce philosophe portait d’épais manteaux ; ce qui  ne l’empêchait pas de toujours conclure en dents de scie.
P.

À LA SUEUR DE SON FRONT – AMBITIEUX – ÉPOUSER – RAGOÛT – PROMISCUITÉ – MOINE
À la sueur de son front, un moine ambitieux travaillait à la mission qui lui avait été confiée. Il avait également épousé le défaut de son supérieur avec lequel il vivait en promiscuité : la gourmandise pour le ragoût.
Fr.

MUSÉE – D’ARRACHE-PIED – EXPULSER – DÉSALTÉRANT- ERMITE – CIGOGNE
Tout en se désaltérant, il se dirigea, d’arrache-pied, vers le musée pour voir un tableau d’un ermite et celui d’un peintre alsacien sur les cigognes. Trop pressé, il bouscula des visiteurs et le gardien tout bonnement l’expulsa.
M-T

samedi 17 novembre 2018

AU GRENIER

De la cave au grenier, c'est le grand chambardement. Et du grenier au vide-grenier, en passant par la trappe et les escaliers pour arriver à l'étal, c'est un déménagement. Tout s'achète et tout se vend. Branle-bas de combat. Tout est prêt : les établis et les casiers en plastique. Les housses et les boîtes à chaussures. Les sacs Tati et Ikéa. On charge sur le diable et on sangle avec les tendeurs, ou on entasse dans le coffre de la voiture...L'affaire est dans le sac. Foire au troc ou galerie farfouille, tout en vrac ou rangé scrupuleusement...Il y a de tout dans ces monceaux d'objets hétéroclites : des vêtements pour nouveau-né, ou de 7 à 77 ans à toute la panoplie de produits de puériculture et jeux d'enfants à tous les prix destinés aux familles jusqu'au déambulateur de papy qui est parti au paradis...Même une paire de cannes anglaises. On voit de tout. Tout se côtoie, se voisine et s’accoquine. On y rencontre les copines, les relations, les amis d'un jour et de demain. La foule s'empare de nous, et chanter "la foule " d'Edith Piaf serait de bonne guerre. Une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Ça s'affaire. Ça retourne tout! Ça déplie et ça ne range pas. On cherche la bonne affaire. Ça veut tout gratuit. Des fois qu'on s'imagine que ça pourrait rapporter gros? Un vrai négoce. Que ce serait remboursé par la sécurité sociale par exemple?... On en arrive à se crêper le chignon ou à s'arrache les cheveux...suivant si on se trouve devant, derrière l'établi ou sur les côtés... On peut se faire un sang d'encre quand on n'arrive pas à tomber d'accord sur le prix ou qu'il y a foule au stand : difficile alors de faire son choix en toute bonne foi. Bousculé, chahuté, interpellé, sermonné, mis de côté... Parfois la foire au troc se transforme en foire d'empoigne. Les petits prix attirent les convoitises. Et la loi de la concurrence joue allègrement dans la balance. Les prix flambent ou font le yo-yo. Il y a les hésitants et ceux qui ont trop confiance en leur pouvoir de séduction : ils veulent systématiquement faire baisser les prix. Il y a ceux qui gonflent et haussent les prix. Il existe des acheteurs malhonnêtes qui mine de rien en mettent plus dans leurs cabas et leurs caddies sans passer à la caisse.

lundi 12 novembre 2018

ECRIRE AVEC LE SON "RA"

Ecrire un texte cohérent avec le maximum de mots contenant le son "ra"
..........................................................
Le rat se carapata vite fait à la vue du buraliste arabe, armé d'une carabine qu'il n'envisagea même pas de lui arracher, pour ça le courage lui manquait et l'homme était trop baraqué. De plus, il n'avait guère envie de se prendre une rafale qui causerait de considérables ravages à sa modeste personne. Au fond de lui-même, il rageait de s'être amouraché de ces lieux,même si c'était loin d'être une aberration.
Il quitta donc la baraque ornée de géraniums de cet homme qui lui faisait barrage, et caracola pour se réfugier dans la caravane de ce conspirateur qui sentait fortement l'après-rasage ; il lui fallait bien choisir entre la peste et le choléra.
Celui qui n'avait pourtant rien d'un camarade s'était montré coopératif en oubliant de fermer la porte. Il découvrit un confort rarement égalé dans ce genre d'endroit, ce qui le laissa admiratif. Sur la table en marbre, de carrare peut-être, se trouvaient une carafe et une assiette en céramique garnie de caramels. Une bonne odeur d'arabica flottait dans l'air, preuve que les aérations ne devaient pas remplir leur rôle.
Un peu de désordre régnait toutefois, le beurre de baratte n'était pas rangé, ce qui pouvait
être tentant pour le chat angora endormi prés du radiateur. Soudain, dans ce lieu si calme qu'on aurait pu se croire dans un oratoire, il entendit le chant d'une chorale fusant du poste de radio, un vrai charabia pour notre rat. Dans la salle de bain, un pot de crème d'aloé véra trônait près d'un rasoir, un souvenir rapporté des Canaries sans doute.
Ne se sentant décidément pas à sa place, le rat décida d'utiliser le covoiturage afin de dénicher ailleurs quelque chose de comparable, une conjuration du mauvais sort s’imposait de façon rapide.

Paulette
........................................................
Demain, Raphael s’affairera avec courage. Il s’attaquera à l’arrachage des racines de chiendent embarrassant le passage qu’il éradiquera puis il élaguera et raccourcira le vieil érable rabougri sans le ratiboiser. Avec le râteau, il ramassera ses feuilles racornies de sa ramée raréfiée. Plus d’oiseaux, plus  de ramage ! Seule la radio diffusera  Maurane et Lara Fabian. A son départ Raphael reprendra sa carabine et ira non comme un dératé mais d’un pas rapide,  vers le marais chasser le rapace qu’il rabattra en sifflant. Harassé, il montera sur son rafiot mal raboté, rattaché au ponton de la rade, un vrai radeau avec sa rame à son côté. Ce n’est pas Bora-Bora mais son petit paradis. Dans le mirage de l’eau, Il ne verra pas de piranha mais apercevra peut-être un ou deux ragondins croquant les radicelles des aulnes ou caracolant à travers le pâturage Caracalla, le poulain râblé du haras « Murat ».

samedi 3 novembre 2018

ARRIVER EN TERRAIN INCONNU

Premiers pas…
Première dent…
Premier de la classe…
Premier de cordée (très à la mode depuis peu)…
Premier amour…
Premier baiser de grande personne…
Première cigarette…
Quant aux premières brasses, n’en parlons pas, c’est tout simple : il suffit de savoir nager !
Cela me rappelle les derniers émois d’Annick survenus au moment de la reprise des ateliers de peinture sur son lieu de résidence. L’année précédente avait été consacrée au déménagement et emménagement : laborieuse donc. Mais Annick avait tenu à marquer cet événement heureux en s’inscrivant à un cours de peinture pour adultes débutants. Elle accrochait bien et cela lui avait valu quelques belles expositions suivies d’échanges. Elle espérait continuer mais hésitait encore entre la formule classique, assez scolaire, et ou bien trouver un atelier plus créatif. Les aléas des inscriptions et ses hésitations firent qu’elle perdit sa place en deuxième année de « classique ». Et comme l’été ne s’était pas bien passé, elle se mit à cafarder, à douter d’elle.
Sans l’avoir recherché, je fus élue confidente. Patiemment, délicatement, j’entrepris de lui faire accepter sa nouvelle situation de manière plus constructive.
« Essaie d’entrer dans l’autre atelier, tu verras si ça te plait… c’est peut-être une chance.
-oui mais il est dirigé de manière très libre, par un artiste.
-justement, il t’apportera peut-être ce que tu recherches »
Bref, deux semaines plus tard, elle s’était inscrite dans ce nouvel atelier et se préparait déjà à faire sa rentrée : vérification du matériel, quelques travaux passés et le tableau en cours où un problème se posait (de quoi travailler avec ce nouveau professeur)
Finalement, bien qu’arrivée par deux fois en terre inconnue, Annick semblait bien s’en sortir. Dernièrement, elle m’a fait deux envois sur mon ordinateur : une photo de son dernier tableau, et une fiche de conseils trouvés sur internet « les 10 commandements en peinture ». Non seulement mon amie sait nager, mais elle ne manque pas d’humour.


Françoise
....................................................
La découverte de nouveaux locaux, et par n'importe lesquels !
Une sensation de no man's land aux détours de couloirs alambiqués
Des labyrinthes à en perdre haleine, ainsi que nos propres repères. 
C'est ainsi que je fis connaissance avec le pôle Sud et le pôle Nord de ce service
perdu entre de multiples services d'orthopédie qui tentent de nous métastaser
Actuellement.
Et quelle ne fut pas ma stupéfaction de découvrir 2 ailes reliées par une transverse
que je qualifierais de ruelle des pas perdus...
Mais aussi de pas comptés au pas cadencé 
en marquant un arrêt devant chaque chambrée.
De quoi tomber à la renverse.

vendredi 26 octobre 2018

6 MOTS IMPOSES

5 minutes pour écrire avec 6 mots imposés tirés au hasard
................................................................

DOULEUR – GAMELLE – ANGE – COMPRENDRE – SILENCE – DOUANIER
Le douanier lui apporta en silence sa gamelle et seul un ange aurait pu comprendre sa douleur.
F.

RÉCLAMATION – MÉMOIRE – DISSOUDRE – RÉGIME – PODIUM – ÉTUDIANT
Se retrouver sur un podium face à des étudiantes afin de parler des régimes de retraite à dissoudre met la mémoire à rude épreuve et le sang-froid aussi surtout quand les réclamations pleuvent.
Cl.

PSYCHOLOGIQUE – S’ÉVADER – CIRE – BRUTALITÉ – BONNICHE – GARNEMENT
Le garnement cherche à s’évader alors que la bonniche cire le parquet avec brutalité, elle aurait besoin d’une aide psychologique.
P.

samedi 20 octobre 2018

4 DEBUTS DE TEXTE

Ecrivez des textes qui prolongent les premières phrases suivantes : "La nouvelle la fit frissonner...", "Ils attendaient sur le bord de la route sous un soleil de plomb...", "Aussitôt aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent...", "C'était quelqu'un qui faisait des salades pour un rien..."
.........................................................................
 « Ils attendaient sur le bord de la route et sous un soleil de plomb, vêtus de leurs vêtements de ski qu’ils n’avaient pu enlever. L’avalanche s’était déclenchée et un glissement de terrain s’était produit. Ils  avaient dû se sauver aussi vite qu’ils avaient pu et embarqués sans plus réfléchir dans le premier camion qui avait accepté de les prendre avec une dizaine d’autres fuyards. C’était une bétaillère qui les avait secoués d’un bord sur l’autre et qui les avait plantés là sur le bord d’une route départementale avant de s’enfoncer dans un chemin étroit plein d’ornières, sans doute vers  une cour de ferme. La plupart des voyageurs s’étaient déjà éparpillés ou repartis vers une nouvelle destination, les plus courageux ou les plus téméraires s’éloignant à pied. Mais eux, étaient là, à attendre une voiture au chauffeur compatissant  ou un bus de ligne qui, peut-être, s’arrêterait.   Sur cette route déserte, aucune circulation ! Et le temps s’écoulant lentement sous ce soleil de plomb, leur donnait l’impression d’être dans un sauna.  Ils voulaient rejoindre au plus vite leur petit hôtel , là-bas dans la vallée pour se laver et se changer  mais rien ne se produisait … »

Marie-Thérèse
........................................................
C'était quelqu'un qui faisait des salades pour un rien : Noémie en tant que copropriétaire - bailleur, se présentait devant l'immeuble, escortée par son homme à tout faire, dûment munie d'un vaste cabas noir en toile cirée, contenant des dizaines de trousseaux de clés qu'elle essayait, infructueusement, en clabaudant que je lui vendais de fausses clés. Cette mise en scène avait pour but d'obtenir une copie de clé gratuitement.
Elle écrivait aussi que mon numéro de téléphone était faux alors que je n'en avais donné aucun.
La liste de ses bassesses serait interminable ...
Finalement, éviter cette bonne personne est le meilleur remède.

Marie-Christine
..........................................................
Aussitôt, aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent. Ce mélange de senteurs la ramenait loin en arrière, au moment de son séjour à Marrakech précisément. Que de souvenirs  lui revinrent alors en mémoire, de l'impatience de voir arriver la date du départ, à la petite angoisse  ressentie le jour venu, en embarquant dans l'avion cette première fois. Mais une fois sur place, tout ça fut vite oublié, ses yeux n'étaient pas assez grands pour tout voir.
Pour occuper seul son temps libre et visiter, il était très facile de quitter l'hôtel et de marcher en direction de la médina où on arrivait sur la Place Djamaa el Fna. Une agitation perpétuelle y régnait, la musique surgissait de partout à la fois, du tambourin, de la flûte, mais aussi les klaxons en continuelle activité, auxquels s'ajoutaient le bruit des touristes qui y affluaient à toute heure du jour et de la nuit.
En journée, on y rencontrait les porteurs d'eau si reconnaissables à leur costume très coloré à dominance rouge, et à leur chapeau bordé de pompons ; là, un arracheur de dents faisait le spectacle, plus loin un charmeur de serpent attendait le client, son reptile lui entourant  les épaules. Il autorisait la photo en prêtant volontiers son animal si peu attirant, moyennant quelques dirhams cependant car rien n'était gratuit, tout devait se négocier, de la simple photo au chauffeur de taxi.

samedi 13 octobre 2018

BELLE-FAMILLE

Là-bas sous les tropiques, c’était un bel été -                       
Depuis quelques heures déjà la nuit était tombée               
Non loin de là, bien que Pacifique
L’océan  mugissait                                                                   
Nous entrâmes dans une maisonnette
Entourée d’un jardinet.
Une femme y vaquait
« Ma mère » dit laconiquement mon ami.
«  Mon amie « ajouta-t-il
Elle me regarda et me sourit
Intuitive, ma future belle-mère comprit
Elle nous bénit. Nous partîmes
Je ne la revis jamais
Ce fut là, notre seule et  unique  rencontre.

Marie-Thérèse
......................................................................
La famille… la belle-famille… tout un programme
Une espèce en voie de disparition… à protéger ou à éviter ?
Un proverbe dit : pour être heureux… il faudrait laver son linge sale en famille
Un autre que pour vivre heures il faudrait vivre cachés.
On pourrait tant en citer, il n’y a que l’embarras du choix…
Avec le fait de bien balayer devant sa porte
Ou encore de tourner dix fois sa langue dans sa bouche …
Et les donneurs de leçons ne sont pas les meilleurs payeurs…
Quand on sait que les cordonniers sont les plus mal chaussés
Et que qui se ressemble s’assemble
Alors le ridicule ne tue plus.
Et l’on voit certains membres de ladite famille
« Marcher à côté de ses pompes ! »
Ou encore « nous cirer les pompes ! »
Certains vous passent la main dans le dos…
Vous agite le miroir aux alouettes
Vous font prendre des vessies pour des lanternes
Vous font avaler des grenouilles…

Ah, famille et belle-famille
Quand tu nous tiens par le bout du nez…
Quand à vos yeux, les autres ne sont qu’andouilles

mardi 25 septembre 2018

LES APPARENCES SONT TROMPEUSES

C’était une très belle femme élancée, son visage portait sur lui l’apparence de la douceur et de la bonté, son épaisse chevelure noire et ses yeux bleus ciel faisaient que tout le monde succombait à son charme et cherchait sa fréquentation. On aurait dit une reine dont tout venait de son bon vouloir. Elle n’élevait jamais le ton mais savait lancer des piques d’une voix suave. Il m’a fallu de longues années pour découvrir derrière ce beau visage une âme bien sombre, j’ai ouvert les yeux mais trop tard le gâchis était fait. Il m’en faudra aussi beaucoup pour guérir de cette âme retorse.

Fabienne
................................................
« Il était jeune, il était beau…
Il sentait bon le sable chaud… »
Non, ce n’était ni mon petit copain ni un proche, mais une connaissance. On lui aurait donné le Bon Dieu et ses saints… non le paradis des musulmans qui s’assument pleinement et dispensent d’un sourire toute la beauté et la bonté d’un petit matin sans nuage à l’horizon.
D’un revers de main, il balayait en un clin d’œil toutes les rudesses et adversités de l’existence sans se soucier des lendemains qui déchantent. Il était si bienveillant et détendu qu’en un rien de temps tous les cumulus amassés disparaissaient et un soleil radieux apparaissait dans ses yeux. Cette positivité que rien ne pouvait ternir, cet optimisme imperturbable capable de contenir des vagues de colère effrénées, restait de marbre face aux esprits trop échauffés.

jeudi 30 août 2018

LOGORALLYE GEANT

Ecrire un texte comprenant obligatoirement les mots et expression suivants :
Grille-pain – Altruiste – Rééduquer – Momie – Étalon – Croupi – Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras – Comptine – Permission – Attendre – Lac – Pourquoi – Classe – Virevolter – Secret – Paillettes
.............................................
Norbert a un tempérament  altruiste et adore les enfants. C’est tout naturellement qu’il a  embrassé la carrière de professeur des écoles. Comme chaque jour, les enfants entrent dans sa classe en chantant une comptine :
 «  Hop ! Dès le matin lève-toi, l’heure sonne, Hop ! Dès le matin lève-toi gaiement ».
Puis il écrit au tableau un dicton ou un proverbe. Pour Aujourd’hui ce sera :
 « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »
Chaque élève le copie soigneusement dans son cahier. Un peu plus tard, ils pourront l’illustrer avec des gommettes ou des paillettes. Sans plus attendre, la phrase est expliquée, commentée et les enfants en  donnent des exemples. Norbert continue par l’étude du vocabulaire et leur montre à l’écran, des images. Apparaît alors une momie enveloppée dans ses bandelettes. Il en profite pour leur raconter un peu de l’histoire  de l’Egypte. Les plus attentifs observent et de nombreux pourquoi jaillissent. 
Puis vient le moment des mathématiques. Muni de son mètre étalon, il trace sur le tableau  noir, différentes figures géométriques. Tous attentifs regardent. Rectangle, carré, triangle. Quels sont leurs caractéristiques ? Les doigts se lèvent pour demander la permission de parler.  La matinée est déjà bien entamée et l’attention baisse.
 Vite, ils sortent dans la cour où immédiatement ils s’ébattent et virevoltent comme une nuée d’étourneaux. Pendant ce temps, deux élèves s’occupent des plantes et renouvellent l’eau dans les soucoupes. Pas d’eau croupie, cela attirerait les insectes et les mouches ! Et Norbert va rapidement dans sa cuisine. Il glisse une tranche de pain de mie dans le grille-pain tout en jetant un œil sur les gamins. Il va pouvoir la grignoter en quelques minutes. Tout se passe bien. Ils jouent tranquillement comme des enfants bien élevés. Il n’aura pas à leur faire de remontrances et à les rééduquer.
Bientôt tout ce petit monde va rejoindre sa place. Et l’enseignement se poursuit mais Norbert va leur révéler un secret. La semaine prochaine. Une grande sortie est organisée. Ils se rendront  au lac et ce sera là,  l’occasion d’une belle leçon pratique de sciences naturelles.

Marie-Thérèse
........................................................
Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras…et pour te récompenser d’être la première de la classe et de faire preuve d’un peu d’altruisme : quelques bonnes âmes se donnent la permission en secret de t’offrir un grille-pain décoré de paillettes. Pourquoi ? Pour nous préparer un merveilleux pique-nique  près d’un lac, loin de l’eau croupie que  l’étalon de la police montée a pris l’habitude d’éviter en virevoltant soudainement sur ses sabots et en refusant expressément d’avancer. Et c’est avec des tartines grillées, une galette et un pot de beurre salé comme dans la comptine que nous allons nous régaler. Et nous chanterons : « J’aime la galette, quand elle est bien faite avec du beurre dedans »afin de rééduquer notre palais trop habitué aux goûts chimiques. Et contrairement à des momies, obligées d’attendre des siècles avant d’être découvertes nous posterons nos photos sur internet.

Claudine
.........................................................
Son livre à la main, elle attendait que le grille pain lui rende ses tartines, quand ce fut fait elle virevolta avec classe vers la table, chouette se dit-elle plus besoin de rééduquer sa cheville abimée lors de la chute de son étalon. Si elle ne se servait pas tout de suite en jus de fruits, son frère loin d’être altruiste ne lui en laisserait rien. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » pensa-t-elle et les paillettes d’or dans ses yeux se firent plus lumineuses. Tout en buvant son chocolat elle parcourut quelques lignes de son livre si passionnant. Elle entendit le lit bouger au dessus d’elle et sa maman fredonner une comptine pour Louis le dernier de la famille. Elle n’en avait plus pour longtemps à être tranquille avec son livre. Mais pourquoi fallait-il demander la permission pour aller au bord du lac, elle décida de s’en passer pour aller près de l’eau croupie là ou elle pourrait découvrir le secret de la momie. Elle se décida à partir avant que sa mère ne descende faire le biberon. 

Fabienne 
...........................................................
C’était la fin de l’année scolaire pour la classe de maternelle, rurale, de madame Hulot. Elle avait gardé secret son

vendredi 6 juillet 2018

UN PERSONNAGE, UN LIEU, UNE ACTION

Ecrire un texte après avoir tirer au hasard : un personnage, un lieu et une action
..................................................
Un dentiste psychopathe - accueillir à bras ouverts - sur l’île de Pâques 

C'était un dentiste dont on aurait pu dire qu'il avait la bougeotte. Après s'être d'abord fixé dans une petite bourgade des Alpes pour exercer sa profession, il avait rapidement mis la clef sous la porte et décidé d'aller proposer ses services ailleurs. On pouvait donc se demander s'il allait enfin se fixer, quand il arriva dans ce village du Tarn où les habitants l'accueillirent à bras ouverts. Son arrivée avait fait grand bruit  dans ce désert médical et tous se réjouissaient d'avoir enfin un dentiste, ils n'allaient plus être obligés de faire des dizaines de kilomètres pour se faire soigner, ni devoir attendre en souffrant pour obtenir un rendez-vous. S'ils avaient su....
Ce dentiste avait déjà sévi auprès de ses précédents patients mais sa réputation ne l'avait pas précédé, ni même encore suivi. Une fois installé, il eut bien vite une assez bonne clientèle devant sa porte. Il procédait de façon immuable, après avoir reçu fort aimablement ses clients dans son cabinet dentaire, c'était ensuite en vrai bourreau qu'il agissait pour leur prodiguer les soins dont ils avaient besoin. Par exemple, il se pensait tout à fait apte à juger du degré de résistance à la douleur des individus, et c'est donc sans anesthésie qu'il forait leurs dents. Un simple détartrage virait au cauchemar, les dents étaient ensuite méconnaissables, les dégâts étaient irrémédiables. Et que dire des plombages où son travail se révélait des plus fantaisistes.
Mais c'était compter sans ses précédentes victimes qui, bien entendu, avaient déposé moult plaintes auprès des autorités, lesquelles recherchaient donc activement cet individu qui, en profitant de sa profession, prenait un si malin plaisir à faire souffrir les gens. On aura compris que ce soi-disant dentiste était bien évidemment lui-même très malade et que ce n'était pas des dents dont il souffrait, c'était un véritable psychopathe. C'était beaucoup plus grave et aussi moins facile à soigner.
Les plaintes déposées étaient si nombreuses que c'est tout naturellement qu'il fit un jour la une des journaux locaux dans les Alpes, où il devint tristement célèbre sous le nom de « dentiste de l'horreur ». Sans doute conscient de ses méfaits, il se tenait sur ses gardes, et quand il vit sa notoriété prendre une telle importance, il prit de nouveau la poudre d'escampette.
Cette fois il partit très loin, sur l'île de Pâques, au beau milieu du Pacifique, là où pensait-il personne ne viendrait le chercher. Là-bas les Moaïs pouvaient être tranquilles, à eux il ne pourrait causer aucun tort. Et qui sait, peut-être qu'un jour il sera finalement arrêté pour le plus grand soulagement de ses victimes, ainsi la morale sera sauve.

Paulette
........................................................
Un étudiant habitué à mener grand train – un motel miteux à Chicago – s’attribuer la paternité d’une fabuleuse découverte

Elie devait être habitué à mener grand train tant il évoluait avec un plaisir évident et beaucoup d’aisance auprès de tous ceux qui constituaient les hautes sphères de la société. Étudiant américain inscrit en sciences économiques, il était en stage dans l’un des meilleurs instituts français ; introduit et parfaitement bilingue, il ne manquait aucune occasion de compléter ou de parfaire son carnet d’adresses… Ce soir-là, il était curieux et impatient de rencontrer la fine fleur de nos laboratoires pharmaceutiques, d’autant plus que la paternité d’une fabuleuse découverte venait de lui être attribuée par son pays.