lundi 7 novembre 2011

TOULOUSE LAUTREC





LOGORALLYE
Après une évocation de l'oeuvre de Henri de Toulouse Lautrec et du Montmartre de la Belle Epoque, écrire un texte comprenant les mots suivants :
absinthe, omnibus à chevaux, puces, fièvre, nuages, accordéon, verrou, cierge, poele à charbon, épingle à cheveux.

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Un beau ciel bleu, un 28 octobre, c’est l’été indien à Paris. Juste ce qu’il faut pour donner envie de faire une balade sur la Butte.
Place du Tertre, les peintres sont toujours là, les caricaturistes guettent les derniers touristes venus respirer l’air de Paris.
D’un bistrot fuse un air d’accordéon, à l’intérieur, quelques buveurs dans la fièvre d’une discussion s’essaient à la consommation d’absinthe redevenue à la mode. Quelques glaces ternies et un vieux poêle à bois complètent cette image d’un autre temps.
Devant la vitrine d’une librairie, sur un tourniquet, des cartes postales évoquent la Belle époque. Sur l’une d’elle un omnibus à chevaux dont il me semble entendre les fers résonnant sur les pavés. Plus loin, c’est une divette rattachant d’un geste gracieux les mèches de son chignon à l’aide d’épingles à cheveux. Ma grand-mère était peignée de cette façon. Photos de vieilles rues, du Sacré-Cœur, du Moulin Rouge, tout Paris en fait. De quoi faire rêver !
Plus loin un marché aux puces étale son bric-à-brac sur un mauvais tapis : outils de toutes sortes, verrou sans clef, vieille machine à écrire, une paire de bottes et même une Vierge Marie tenant un cierge…
Il y a foule dans ce pittoresque quartier. Je m’y attarderais volontiers mais le ciel se couvre de nuages. Je quitte à regret ce monde agité pour le calme, un peu trop calme de ma banlieue.

Monique

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L’omnibus à chevaux avance sur les pavés mouillés ; les charbonniers, leurs sacs sur le dos, viennent ravitailler les poêles à charbon. Un peintre propose de petits tableaux représentant la mer aux rivages enchanteurs, aux cieux de nuages.
Dans un café un artiste croque le portrait de la femme qu’il a invitée à boire une absinthe en sa compagnie. La belle replace une épingle à cheveux dans son chignon. Elle sourit à son compagnon, malgré la fièvre qui l’envahit, résultat d’un rhume mal soigné. Elle pense qu’elle ira brûler un cierge, si elle arrive ce soir à assurer son numéro de danseuse au cabaret.
Le cafetier referme le verrou de la porte de la cave, il dépose son caisson de bouteilles à terre afin de se gratter nerveusement : pas de doute, les puces sont légion dans cet établissement !
Sur le trottoir d’en face, le Moulin Rouge tourne ses ailes au son d’un accordéon.
C’est Paris fin des années 1800, c’est Pigalle et son jet d’eau, ses peintres et ses danseuses.

Mireille

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Tracter un omnibus à étages d’une tonne sept à vide, pour deux chevaux percherons qui se connaissaient bien, quatre heures tous les jours de l’année, pouvait les fatiguer au point de les rendre méchants, et ce malgré les soins vétérinaires journaliers.
Quel que soit le temps, sous un ciel aux nuages annonciateurs de pluie, leurs sabots glissaient dans la boue. Si l’un d’entre eux présentait de la fièvre, il était isolé de ses congénères. Autrement, ils partageaient tous la même écurie, située en sous-sol, sans éclairage, sans le moindre cierge. Dans une atmosphère moite où régnait la surpopulation de puces, entre autres, on était pris à la gorge par des odeurs âcres de transpiration et d’halètements de langues déshydratées. Des bêtes de somme !