dimanche 18 octobre 2015

LES APPARENCES SONT VRAIMENT TROMPEUSES

Ecrire un texte dont la dernière phrase sera : Les apparences sont vraiment trompeuses.
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Lors de la dernière guerre mondiale, les services secrets britanniques se livrèrent – sous le nom de code « Fortitude » - à une monumentale mise en scène visant à faire accroire aux Allemands que le débarquement des Alliés se ferait ailleurs qu’en Normandie et plus précisément dans la région du Pas-de-Calais.
Sur des hectares aux confins de Douvres, on étend une myriade de simili-avons, blindés ; barges et autres engins de guerre, réalisés en carton-pâte.
Les avions de reconnaissance allemands, contraints de voler à très haute altitude pour échapper aux avions de chasse anglais – les redoutables Spitfire – rapporteront à leur retour, les photos d’une énorme concentration de moyens militaires alliés, présageant une intervention dans la région, c’est-à-dire ailleurs qu’en Normandie.
Les Allemands iront, par conséquent, cantonner leurs corps blindés dans le Pas-de-Calais où ils se trouveront coincés, les bombardiers alliés s’empressant de détruire ponts et voies ferrées.

Le trompe-l’œil « Fortitude » aura pleinement réussi modifiant le cours de l’Histoire. Les apparences sont vraiment trompeuses.

Emmanuel
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Avec son costume d’un gris clair, très particulier, sa chemise blanche et sa cravate de couleur fondue qu’il change chaque jour, ce chef de service  est, pour Blandine, le symbole même de l’élégance et du sérieux. Toujours courtois avec ses collègues comme avec ses subordonnés ou autres membres du personnel, il émane de lui une sorte d’attirance bien qu’il garde toujours ses distances. Jamais, elle ne l’a entendu rire aux éclats ou s’esclaffer comme le font d’autres chefs à des moments de pause. Seul se dessine sur son visage, un léger sourire montrant qu’il n’est pas indifférent à son entourage.
Il n’élève jamais la voix. Fort aimable, il parle toujours d’un même ton tranquille. Arrive-t-elle en retard ? Pas de reproche ni de ton acerbe ! Il l’accueille de ces mots « Un petit problème, ce matin ? » Son ton doux et calme la fait bafouiller : «oui, excusez-moi, Monsieur, problème de réveil ou de transport… ». Son travail ne lui donne-t-il pas entièrement satisfaction ? Il prend le temps de lui expliquer pourquoi cela ne lui convient pas. Il ne se départit jamais de son calme. Rien ne semble l’énerver ni le faire sortir de ses gonds. Ses questions se résument souvent à un ou deux mots sollicitant de son vis-à-vis

dimanche 11 octobre 2015

DRÔLE D'INVENTAIRE 1

Choses qui mettent en colère
Choses qui font rire
Choses qui dégoûtent

Inventaire commun réalisé par Claudine, Christiane, Emmanuel, Françoise, Josiane, Marie-Christine, Marie-Thérèse, Mireille, Paulette, Valérie...
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Choses qui mettent en colère

-         L’impossibilité d’ouvrir ma porte de chambre, quelqu’un l’ayant fermée de force ou avec un passe, mais lequel ?
-       Que l’on se serve de la religion comme d’un paravent et que l’on puisse tuer en son nom.
-    Des amis qui vous appellent  mais qui en réalité ont besoin qu'on leur rende service.
-    Une personne qui tarde à résoudre des problèmes qui empoisonnent la vie d'une autre
-  Les personnes qui jettent leurs cigarettes par la fenêtre de leur voiture et qui provoquent un incendie.
-   La personne qui ne commence à se préparer qu’à la toute dernière minute et qui finalement fait attendre tout le monde, mettant les autres en retard.
-         La survenue de la catastrophe majeure de Fukushima, avec l’image insoutenable des cartables rangés sur les étagères de l’école, alors que les jeunes propriétaires ont disparu.
-         Je m’indigne du temps et de l’effort que je gaspille sans cesse à la recherche de clefs, lunettes et autres objets d’usage courant.
-         La victoire de la bêtise et de la barbarie.
-         Toutes les injustices, particulièrement celles qui touchent les enfants.
-         Que l’on profère des jugements sans fondement et parle dans le dos des autres.
-         La désinvolture de passants souillant de leurs déchets la voie publique.
-         Casser mon assiette préférée par maladresse.
-         Ne pas pouvoir traverser une route nationale parce que je ne vois plus les feux.
-        La déforestation massive, cautionnée par les plus grandes instances, le gaspillage de papier à l’école, à la maison, dans les bureaux et ailleurs.
-         Ne pas retrouver les plats à leur place quand j’en ai besoin.
-         Les cancans méchants d’une personne qui se pose en modèle.
-         Les malheurs (maladie, accident, drame…) qui frappent ceux qui m’entourent.
-         Un individu qui à tort et s'obstine à vouloir avoir raison.
-         Le profit insensé des marchands d’armes, exterminant blessés et corps médical, dans un hôpital : mais une arme est-elle douée de discernement ?
-         Des pétards qui explosent, la nuit, en dehors des jours de fête.
-         L’introduction de publicités dans les boîtes à lettres s’apparente, à mes yeux, à une violation de domicile.
-         Jalouser et vouloir s’emparer de tout pour son usage personnel, râler et se plaindre en permanence sans jamais se préoccuper du sort d’autrui.
-   Le commerçant de mauvaise foi, qui refuse après m’avoir fait payer, de reconnaître qu’il a oublié de me donner mes fruits.
-         Les sdf, les laissés-pour-compte d’une société qui montre son mauvais profil.
-     Des touristes sur une plage, en bordure d’une forêt, qui font un barbecue au pied même du panneau d’interdiction.
-         Les enfants confinés dans la promiscuité, même en période estivale ; tous ceux qui sont maltraités et dont on ne découvre l’existence qu’à titre posthume dans les médias.
-         La mauvaise volonté, la mauvaise foi, faire semblant de ne pas comprendre.

-         Couardise, opportunisme, indélicatesse, goujaterie, hypocrisie.
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Choses qui font rire

-         Voir un chat s’amuser avec sa queue.
-     Une personne avec un rire communicatif qui arrive à entraîner les autres
-       Des fleurs artificielles si bien imitées que je les pense naturelles et suis prête à respirer leur parfum, en me disant « pauvre imbécile ! »
-   Les réactions innocentes d’enfant : « Mamie, pourquoi tu t’es déguisée en clown, aujourd’hui ? »
-         Un quiproquo ou un lapsus donnant lieu à une situation drôle.
-       Jouer avec les mots. Par exemple : poubelle est un nom propre destiné à mettre les saletés, les déchets.
-   Dans un bal masqué, quelqu’un qui s’était déguisé en vache folle, au moment de l’épidémie.
-         Les numéros de clown qui me rappellent

samedi 10 octobre 2015

DRÔLE D'INVENTAIRE 2

Choses qui ne font que passer
Choses qui émerveillent
Choses qui rendent triste

Inventaire commun réalisé par Claudine, Christiane, Emmanuel, Françoise, Josiane, Marie-Christine, Marie-Thérèse, Mireille, Paulette, Valérie...
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Choses qui ne font que passer

Les volutes de fumée des cigarettes.
Le plaisir de fêter un événement heureux en famille.
Le TGV qui file sous mes yeux tel une flèche lancée ; je n’en vois qu’une ligne bleue, grise ou orange, et puis c’est déjà fini.
Les perturbations sur la voie publique, dues aux chantiers en cours, se verront à leur terme récompensées par une desserte hydro-thermique – à l’image de l’Islande – ce qui serait, paraît-il, une première en Europe.
Un morceau de musique et le plaisir que l’on éprouve à l’entendre.
Une anesthésie ; c’est fugace, dans le meilleur des cas, sans suites : on revient d’ailleurs, d’un monde sans rêves ni états d’âme.
Le désagrément de rater le bus alors que je suis déjà en retard : j’ai mis trop de temps à me préparer.
Un mot de travers dit par une personne qui  ne cherchait pas à blesser.
Un petit enfant qui se met spontanément à danser devant un musicien de rue.
Mai 68, une multitude de jeunes dans un camion, agitant des drapeaux « Nous sommes le sens de l’histoire »… Ils n’ont fait que passer.
L’attente dans un cabinet médical.
Un défilé, une procession et tous les chars décorés
Les jours, les mois, les années qu'on ne peut freiner
Un arc-en-ciel et une éclipse
Ce cauchemar où, au volant de ma voiture, je suis perdu dans une ville étrangère dont je ne connais pas la langue.
Quelle fébrilité, dans l’attente des résultats du bac !
Ceux qui vous oublient brutalement, en réalisant qu’ils ne peuvent retirer aucun profit de votre fréquentation.
Les modes.
L’irritation due à une machine qui ne veut pas fonctionner.
La mauvaise humeur parce que le temps est à la pluie.
Les passe-temps et autres pis-aller : jeux de société ou solitaires, destinés à tuer le temps en ne faisant pas grand-chose sur le plan intellectuel et pratique.
L'été et la chaleur du soleil qui réchauffe la peau et le cœur.
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Choses qui émerveillent

Le dynamisme de certaines personnes qui, malgré leur handicap et/ou leur âge, vont de l’avant ou Le courage des accompagnants de malades gravement atteints.
La création poétique, si humble soit-elle.
Les dîners, placée avec soin en face de ma fille et de son compagnon. Je suis couvée des yeux, c’est un moment de grâce dont je leur suis reconnaissante.
Une union qui dure et qui se solidifie au fil des années
Les feuilles mortes qui jonchent le sol mouillé ; des flaques d’eau qui réfléchissent le bleu du ciel, splendide et éphémère tapis urbain.
L’imagination des enfants.
Le retour de la belle saison, au jardin ou en pleine nature.
Par son campus récemment inauguré, Gentilly devient le maillon terminal d’une chaîne vouée aux Sciences, à l’instar de la Silicon Valley.
La couleur du ciel, la forme des nuages, les couchers de soleil…
La véritable bonté d’âme et le don de soi.
L’amitié simple, une tendre relation amicale et réciproque.
Des broderies très fines, exécutées au bord de mouchoirs, nappes ou draps (broderies malgaches).
Qu’il est beau notre parc Picasso, avec son bassin aux canards et sa ferme miniature !
La sympathie qu'un être humain est capable de porter à son prochain
Le lever du soleil sur un étang avec une brume automnale
L’image de la béatitude donnée par un jeune enfant, allongé sur

samedi 3 octobre 2015

UNE VIE D'INSECTE

Imaginez être un insecte, et racontez...
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C’est moi la petite mouche qui vient frapper à la vitre. Curieuse, je participe à votre vie souvent à votre insu, mais j’aime aussi me faire remarquer comme ces belles d’autrefois qui se posaient une mouche sur le visage. M’apercevez-vous ? Vous vous empressez de fermer la fenêtre. Mais trop tard, je suis déjà rentrée. Je vous regarde, tapie derrière un meuble et m’amuse déjà de votre réaction. Vous êtes là, le nez en l’air. Vous ne me trouvez pas ? Je volette autour de vous, vous agaçant parfois jusqu’à l’énervement. Je vous vois vous agiter, regarder en tous sens, cherchant un journal pour m’expulser de votre domicile ou mieux une tapette pour m’écraser. Mais, fine-mouche, je me sauve et me cache dans vos papiers, derrière le coin de l’armoire où vous ne pourrez m’attraper et puis quand vous vous êtes rassis, plongé dans vos écritures, vraies pattes de mouche, je viens vous faire un brin de causette en bourdonnant à vos oreilles. D’un geste, vous m’écartez et je monte au plafond car moi, je sais marcher la tête en bas, les pattes en l’air. Furieux, vous m’attendez et vous restez là bêtement à regarder voler les mouches, dit-on. Vous replongez-vous dans vos travaux ? Je reviens vers vous en vrombissant. Exaspéré, vous espérez faire mouche. Mais c’est raté une fois encore ! Vous êtes là, agacé comme un gobe-mouche et moi je continue mon jeu. À la cuisine, je vais, de ma trompe, goûter vos plats, je suce et je savoure. Vous en prenez la mouche au point d’en devenir fou. Quelle mouche t’a donc piqué ? vous dira-t-on mais je ne suis pas moustique ou taon, je ne pique pas, moi ! Contente de mon petit tour, je disparais dans la nature. Pour un moment plus ou moins long, vous n’entendrez plus que voler les mouches. Ni moi ni mes consœurs ne seront là pourtant !

Marie-Thérèse
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Je suis un moustique et me fais ici le porte-parole de mon espèce, dans la condamnation des mesures de génocide prises à notre encontre par certains bipèdes homo-sapiens. Je constate de prime abord que ledit génocide ne se justifie en aucune façon par une quelconque idéologie ni par le moindre besoin vital. Notre massacre perpétré par ces bipèdes n’est pour eux qu’une vulgaire question de confort passagère. En somme : une tuerie par commodité !
Un summum de l’horreur a été atteint naguère sur l’île de Corse, sur le rivage bordant le désert des Agriates. Pour le tournage du film Le jour le plus long, les stars à la peau délicate sont à l’origine d’une démoustication massive ce qui a déséquilibré