lundi 26 novembre 2012

LOGORALLYE 3

Ecrire une texte comportant obligatoirement les mots suivants :
pluie, se pavaner, de-ci de-là, accident, silence, ficelle, identique, immeuble, saugrenu.

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Dans mon quartier, de grands travaux sont en cours pour une marque de médicaments très connue. Un immeuble qui s’agrandit. Pour détruire ce qui existe actuellement : une pluie déversée par des machines afin d’éviter trop de poussière sur les passants. Beaucoup de bruit. Même le silence de la nuit n’est pas vraiment respecté. De grandes palissades empêchent les gens, les enfants qui vont de-ci de-là, curieux de ce qui se passe. Ces précautions ne sont pas saugrenues, une corde ou une simple ficelle barrant l’accès ne suffirait pas à interdire les lieux et un accident est si vite arrivé.
Dans le beau jardin tout près, il n’y a plus de couples de mariés qui se pavanent pour la photographie. Les voitures garnies de tulle blanc ne passent plus devant les massifs de fleurs et les arbres coupés comme au carré, à l’identique. Quelques massifs attendent les jardiniers qui en raison des travaux sont moins présents. Tout cela paraît-il doit durer plus d’un an. Habitant ces lieux, je reçois à l’instant par la poste une invitation à la cérémonie de la pose de la première pierre du Campus Sanofi Val de Bièvre.
 
Rose
 
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Proposition 1
N’ayant guère fait qu’appliquer les ficelles du métier – identiques depuis des lustres – pour sauver la victime d’un accident banal dans un immeuble vétuste, un jeune pompier se pavanait de-ci de-là, en silence, de façon saugrenue par une pluie battante.
Proposition 2
Ce terme « saugrenu » et sans identique vient se pavaner de-ci de-là en mon bureau, dans le silence nocturne qui règne en mon immeuble et qu’interrompt la pluie venant frapper par accident sur mes volets retenus par une simple ficelle.
Proposition 3
A la suite d’un accident causé par la pluie devant un immeuble, est venu en silence se pavaner de-ci de-là un engin saugrenu identique à une cage à poules tirée par une ficelle.
Proposition 4
Ballet saharien
Je roule dans le désert le long d’une piste aux sinuosités identiques à celles du bord de mer que cette piste épouse, soulevant, faute de pluie récente, un épais nuage de poussière. Le silence qui règne n’est interrompu que par le cliquetis sur le pare-brise d’une figurine suspendue à une ficelle. A l’arrêt sur une aire de repos aménagée auprès d’un petit immeuble désaffecté à la suite d’un accident, je suis fasciné par le ballet saugrenu de lézards se pavanant de-ci de-là autour d’arbustes épineux, en quête de nourriture.
 
Emmanuel
 
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Quelle idée saugrenue que celle de descendre cette longue côte sous cette pluie battante avec, en guise de traineau, une planche bricolée avec quatre petites roues usées de patins à roulettes reliées entre elles avec des ficelles pour les orienter. Ariane, fière de son effet, se pavanait fièrement. Son cousin Titeuf descendait derrière elle, sur un véhicule identique. Il brandissait une baguette telle un fouet en criant : « Hue, hue, vas-y mon cheval ! » Ariane se mit à chanter un petit air d’opérette connu « de-ci de-là, cahin-caha… » Mais l’accident se produisit. Le traineau qui descendait trop vite finit contre le trottoir.


Titeuf suivit en heurtant sa cousine, passant par-dessus elle et se retrouvant par terre et en pleurs.
Le silence s’installa quelques instants. Des fenêtres de l’immeuble, des personnes regardaient la scène. Les mamans accoururent récupérer leur progéniture qui sortit de cette aventure avec quelques bleus et les genoux écorchés, ainsi que l’interdiction de refaire du traineau sans surveillance et sans les avoir reconstruits plus aux normes. En attendant ce jour, Ariane et Titeuf remontèrent sur leur patinette.
 
Mireille
 
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Proposition 1
Enfin de la pluie ! Oui dans ce jardin entre deux immeubles, il faut de l'eau de pluie pour ces salades et ces choux tout rabougris. Enfin, elle tombe finement en laissant de petites perles sur les feuilles racornies et flétries de ces choux en manque qui se roulent en boule. Puis de-ci, de-là, sortent en silence les escargots tous identiques et les limaces qui s'étirent, attirés comme par magie vers les jolis cœurs verts des petites laitues tendres.
Puis bien repues, les limaces se pavanent, de leur ventre dodu. Mais une odeur les allèche, celle de la bière, et elles entreprennent de grimper le long de petits récipients pour mieux y goûter ! Et là, c'est l'accident ! Complètement saoules, elles le sont ! Sornettes ? Je sais que c'est une histoire saugrenue ! Mais, ivres, recroquevillées et sucrées au bout d'une ficelle munie d'un hameçon, elles feront de délicieux appâts pour les carpes, ma foi.
 
Proposition 2
Une pluie battante d'un seul coup s'abat sur nous et nous avons juste le temps de nous réfugier sous le balcon de l'immeuble voisin. De grandes flaques d'eau se forment de-ci, de-là pratiquement identiques. Il pleut maintenant sans discontinuer ! On pourrait dire qu'il pleut des cordes ! Dans la rue, chacun se presse pour se mettre à l'abri !
Une femme qui quelque temps plus tôt se pavanait dans son joli tailleur Coco Chanel avec son sac à main Hermès se retrouve bientôt dans un drôle d'état. Elle n'a certainement pas écouté la météo, ni levé les yeux à travers la vitrine afin d'observer la couleur du ciel aux nuages menaçants... Mais oui ! Elle était sous le casque... chez le coiffeur ! Elle en a même oublié son parapluie !
D'ailleurs, à présent, sous cette pluie qui redouble d'intensité, les belles boucles blondes de sa fraîche mise en plis s'affaissent lamentablement. Ses cheveux ressemblent ainsi à une pelote de ficelle emmêlée qu'un chat malicieux se serait amusé à effilocher du bout de ses griffes.
Semblant prise au piège, sous le rideau affligeant de cette filasse lui couvrant le visage, elle s'arrête ainsi au beau milieu de la rue ! Quelle idée saugrenue ! Inconsciente du danger, au point de provoquer un accident ! Sous ce rideau de pluie, des voitures roulant à faible allure se frayent un passage entre deux autres véhicules dont la visibilité réduite les handicape également ! Le temps d'apercevoir une forme immobilisée devant eux, les conducteurs n'ont que le temps d'appuyer désespérément sur la pédale de freins. Ensuite, ce n'est que crissements de pneus laissant une pellicule noirâtre sur le bitume brillant, les plaquettes de freins ne répondant plus, laissent les automobilistes dans l'impossibilité de contrôler leurs véhicules qui dans un aquaplaning désopilant viennent se choquer les uns contre les autres ! Comme une traînée de poudre, il s'ensuit un carambolage sans précédent. Il règne un capharnaüm général, puis un silence de mort s'installe quelques instants avant de laisser la place à une clameur croissante où colère, sentiment d'injustice et déception se mêlent allègrement.
Pendant ce temps, la poupée Barbie ayant enfin récupéré ses esprits entreprend dans ce désordre de pare-chocs tordus, de pare-brise fissurés et de tôle bosselée et rayée, de se mettre à l'abri. Elle va jusqu'à pousser le paroxysme de l'indécence et de l'égocentrisme à remettre un peu d'ordre dans sa tenue ! Elle nous aperçoit, mais sans prêter plus attention à ce désordre dont elle est l'instigatrice, elle s'éloigne en trottinant du haut de ses talons, en prenant garde de préserver ce modèle unique d'escarpins créé rien que pour elle ! Jouerait-elle avec nous comme des marionnettes à qui on aurait coupé les fils, nous laissant immobiles et sans voix ? Désagréable impression qu'à distance, elle tire les ficelles de cette situation cocasse ! Ne serait-elle pas un peu ficelle, au point de partir ainsi sans s’inquiéter de rien ?
 
Proposition 3
Qu'importe la pluie, les joggeurs du bois de Vincennes sortent comme les escargots à la queue leu leu. Sous la capuche de leur K-way, ou de leur jogging, seuls ou en grappes, de-ci, de là, ils sortent du bois et longent les immeubles de cette grande avenue. Beaucoup portent des tenues identiques : sweets et shorts.
D'autres échafaudent l'idée saugrenue du retour éventuel du soleil... Ils se pavanent dans des tenues dernier cri aux couleurs vives. Ils veillent à ce que chacun puisse remarquer le logo apparent de leur jogging de marque aux matières high-tech. Ils ne semblent pas être gênés par cette pluie fine et réfrigérante, comme revêtus d'une seconde peau totalement imperméable ! Ce sont les sportifs du dimanche.
Ils se font dépasser sans grand effort par les swearts-shorts qui montrent des mollets bien galbés et dessinés, telles des sculptures de Rodin : preuve d'un entraînement soutenu et rigoureux tout au long des semaines. Concentrés, d'une belle foulée souple et régulière, dans le silence, leurs visages marquent un brin de compassion avec un petit sourire légèrement ironique ! Ils savent pertinemment qu’à changer de rythme respiratoire ils risquent de s'essouffler inutilement. De même, trop tirer sur la ficelle ou surévaluer leur forme et leurs possibilités physiques entraîneraient inévitablement l'accident avec des risques de claquage et d'élongation musculaire.
Les "branchés du jogging dominical", eux, n'en connaissent pas toutes les ficelles ! Ils essayent bien de tirer sur les ficelles ! Mais devant ces sportifs chevronnés, l'exhibition ne fonctionne pas !
Claudine
 
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Alors qu’un après-midi d’automne, je me promenais à la sortie d’une petite ville, je m’égarais  et me retrouvais bientôt à la lisière d’un bosquet. Tout semblait désert. Seul le cri des corbeaux  perçait le silence.
Derrière quelques buissons, je remarquais une vieille bâtisse presque en ruine. Elle n’a que deux étages. Elle semblait posée là comme un vestige du passé, juste à l’orée du bois. Et levant la tête, je constatais qu’une partie du toit est surélevée. C’était une verrière qui paraissait récente. Elle était exposée plein sud. Elle m’interpelait : «Qui peut bien demeurer là ?» Prise de curiosité, je m’avançais de quelques pas. Nulle grille ni barrière n’en fermait l’accès. Aussi me décidais-je  à en faire le tour. Allais-je découvrir d’autres maisons cachées derrière les futaies ? Etais-je sur une éminence et verrais-je au loin, la ville et ses grands immeubles, tous identiques ?
J’avançais lentement, prête à rebrousser chemin, car je redoutais l’apparition de quelque chien hargneux ! Un pas, puis un autre, je fus, bientôt, à l’angle de la bâtisse. A ma grande surprise, je découvris un vaste terrain vague, bosselé de toutes parts. De-ci, de-là poussaient quelques touffes d’herbe maigrichonnes. Nul ne paraissait avoir foulé le sol depuis bien longtemps. Tout semblait triste et morne, abandonné. J’avançais encore et aperçus caché dans l’angle d’une porte à demi entr’ouverte, un arrosoir et une bêche, posés là comme en attente…et puis plus loin, fichées dans le sol, deux grandes tôles ondulées servant de clôture. Très intriguée, je m’en approchais et aperçus, protégé du vent, un petit jardin cultivé, un potager ! Qui avait bien pu avoir une idée aussi étrange que celle de cultiver un potager dans un endroit aussi peu propice, aussi désert, aussi peu engageant ?
C’était si insolite que, sans bien m’en rendre compte, j’y pénétrais. D’un côté, dans des caisses, bien alignées, des tiges de haricots s’élevaient vers le ciel, bien droites, maintenues à leur tuteur par une ficelle. De l’autre, à ras du  sol, quelques fanes de carottes et de gros choux  mettaient une note de couleur sur la terre brune. Au milieu, comme un objet saugrenu, se dressait une statue de pierre en forme de serpent. Aux caractères gravés, je reconnus bien vite, le dieu mexicain de la pluie.
Absorbée par la contemplation de cette apparition si déroutante dans ce décor, je n’entendis point venir derrière moi, le propriétaire de ces lieux. «Que faites-vous là ?» me dit-il « vous êtes ici dans une propriété privée !» Je sursautai. Mais le son de sa voix était amical. Je m’empressai de l’interroger sur la présence de ce dieu mexicain plutôt que de lui donner des explications sur la mienne. Il s’approcha de moi et, voyant mon intérêt, il se mit à me parler de sa passion, de cette civilisation qui lui servait, tout à la fois, d’inspiration et de modèle. Il me proposa même de monter dans son atelier. Le suivant,  je remarquai alors qu’il claudiquait en marchant, possible séquelle d’un fâcheux accident ?
Quand j’arrivai sous la verrière, un rayon de soleil illumina la pièce et je découvris un atelier de graveur avec ses plaques de cuivre et ses morceaux de lino, à même le sol. Sur une longue table, disposaient, dans différents pots, ses pointes sèches, ses grattoirs, ses roulettes, ses gouges et ses ciseaux. Plus loin, près d’une grande pierre plate, rouleaux et tampons se mêlaient aux encres de couleur. Accroché sur le seul mur de la pièce, sur une immense feuille à dessin, un paon faisait la roue, se pavanant devant des rosiers en fleurs. Le soleil faisait briller les huiles et donnait à ce décor une chaleur toute particulière. Il me montra alors quelques travaux. Je restais en admiration devant ses réalisations. Nous restâmes un long moment à converser. Et de cette intrusion fortuite, naquit une grande amitié.
 
Marie-Thérèse
 
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La pluie qui n’a cessé de tomber hier toute la journée a fait place ce matin à un soleil radieux. Quel bonheur ! Sophie va pouvoir aller avec ses amies dans la forêt voisine comme elles se l’étaient promis, pour admirer le renouveau du printemps. Hier, bien sûr, il n’en était pas question, cela aurait été plutôt saugrenu de partir à vélo  sur des routes glissantes au risque d’avoir un accident. Sophie s’est munie d’un appareil photo, Chloé a pris des jumelles et Julie les casse-croûte. Marchant doucement et faisant silence, elles espèrent apercevoir une biche ou un écureuil sorti de son hibernation, mais c’est le chant d’un oiseau qui se fait remarquer. Et grâce aux jumelles, elles peuvent le voir se pavaner, faire le beau en se rengorgeant pour séduire la belle qu’il convoite. De-ci de-là, perce-neige, primevères, jonquilles colorent le sous-bois dans une harmonie de couleurs.
Pleinement satisfaites de leur journée, les amies se quittent en se promettant de recommencer. Sophie cependant doit avant de rentrer chez elle repasser par la ville, là où les rues sont bordées de grands immeubles tous identiques et tristes et passer chez le boulanger prendre la ficelle sans sel que sa grand-mère commande chaque jour. L’occasion de lui raconter sa belle journée.
Colette

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T’en souviens-tu, ce jour-là la pluie doucement voilait l’horizon, je t’ai appris que tu allais être « papa »… nos cœurs battaient à l’unisson, de façon identique, nous nous pavanions dans un océan de bonheur : offrir au monde un enfant, telle une étoile au firmament !
Te souviens-tu, parfois, j’avais peur d’un accident imprévu ou bien que notre enfant ne prenne froid dans notre immeuble mal chauffé, alors que s’ouvraient ses petites mains potelées. Ta présence et ta sérénité, malgré ton silence, bien vite me sécurisaient.
Aujourd’hui, il va nous quitter vers sa propre destinée, dans les blés des joyeuses fêtes, dans les vents des multiples tempêtes aussi. Une ficelle, ni même une grosse corde, ne saurait le retenir.
De-ci de-là, chaque printemps, malgré ses idées saugrenues, se souviendra-t-il de le fête des papas et des mamans ?
 
Christiane
 

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