dimanche 27 mai 2012

FOU FOU FOU

Ecrire un texte où l'on retrouvera le plus souvent possible la syllabe "fou"





Martine est furieuse et cela se voit. Elle marche à grands pas sans se soucier de fouler les fougères qui foisonnent  dans ce sous-bois humide, ou de déranger une colonne de fourmis acheminant vers la fourmilière le produit de sa récolte. Il faut dire que la foudre lui est littéralement tombée sur la tête lorsqu’elle a appris que la maison de sa Mémé Jeanne avait dû être vendue, et que les  nouveaux propriétaires s’apprêtaient à la démolir. Sacrilège ! Martine ne peut se résoudre à voir disparaître le paradis de son enfance. Elle y a passé de si belles vacances ! Alors, elle se hâte pour revoir les lieux, prendre des photos avant qu’il ne soit trop tard. Et les souvenirs se bousculent dans sa tête.
L’été, dès son réveil, après une toilette rapide, elle descendait prendre un grand bol de café au lait avec une grosse tranche de la délicieuse fougasse que faisait Mémé. Puis, elles allaient au jardin ramasser des tomates rougies au soleil, cueillir les fruits mûrs et se rendaient au poulailler voir si la fouine leur avait laissé quelques œufs. Le panier rempli, Mémé lui apprenait à faire une bonne tarte qu’elle allait mettre au four pour midi. Sur le coin du fourneau, toujours allumé, mijotait une soupe ou un ragout au fumet épicé, mais la maison était si fraîche dans la fournaise de l’été que cela n’était pas dérangeant.
En attendant l’heure du déjeuner, tandis que Mémé, munie d’une fourche allait déterrer quelques poireaux ou bien un chou, Martine retrouvait copains et copines pour jouer ou faire de joyeuses courses à vélo. Ils préparaient pour l’après-midi de quoi s’occuper en se déguisant pour improviser de petites scènes de théâtre avec la complicité de Mémé.
Allez donc voir dans mon fourbi, disait-elle, fouillez, vous trouverez bien quelque chose, je ne jette jamais rien ! En effet, jupes longues, chemisiers de dentelle jaunie, fourrures mitées dont un lambeau ferait une belle moustache, épée de bois sans son fourreau et, en avant chevaliers et princesses ! Dans ces vieilles malles, il y avait toutes les fournitures nécessaires au spectacle. Que de rires !
Ces temps heureux sont bien loin maintenant et Martine a le cœur gros de penser que la disparition de la maison effacera cela pour toujours. Et d’ailleurs, pourquoi abattre une si belle bâtisse, si pleine de charme ? Ces gens sont-ils insensibles à la beauté des lieux ? Cette maison est-elle en mauvais état ? Foutaises ! Ah, si seulement elle avait  de quoi l’acheter, elle l’aurait faite vivre encore, elle, en y amenant une foule d’amis, en sillonnant les alentours comme autrefois, dans le souvenir de Mémé Jeanne, une femme si généreuse.

Colette
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Envie de soleil, envie d’évasion… Comme j’aimerais faire un très grand voyage.
Fouler un sol inconnu dans un pays lointain, le Pérou peut-être, accompagner les chasseurs de foudres et de tornades. Attention à ne pas se faire foudroyer ! Rêve très fou, se défouler en courant à perdre haleine sur une plage de sable blanc, admirer les tortues en train d’enfouir leurs œufs et espérer voir les bébés tortues courir vers la mer…
Dans la forêt amazonienne, côtoyer les énormes termitières et les fourmilières géantes… Revenir fourbue d’une randonnée sur les fouilles dans la magique Egypte…
Foutaise que ce rêve, impossible ! Mon voyage ne m’a portée que dans la baie de Somme, sur la mer du Nord.
Le rivage fouetté par le vent, un foulard bien serré sur les cheveux, j’ai pu admirer des milliers d’oiseaux, des canards, des foulques, des hérons cendrés.

De quelques fouilles sur la plage, j’ai pu ramener de jolis coquillages. Au loin un pêcheur armé d’une fouëne fouille le sable avec ardeur.  

Et puis, il a fallu penser à rentrer à la maison. Sur la route du retour, un arrêt à Saint-Valéry-en-Caux. Une petite faim : le boulanger est là et de son fournil sort une délicieuse odeur, la fournée est cuite, il a dû travailler toute la nuit pour enfourner la pâte et nous présenter ses appétissants pains dorés.
De belles images, du bon air, du bon pain. Quelle belle journée ! Cela ne vaut-il pas un voyage autour du monde ?

Monique

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Je me promenais en pleine fougère, dans une forêt près d'ici, quand soudain, au détour d'un fourré, je me retrouve dans une clairière.
Au loin, j'aperçois un fourgon ! C'est fou ! Qu'est-ce qu'il fout là ! Je m'approche... Les portes sont coincées, semblant fermées à clé. Je force... J'ai une clé à mollette sur moi ! Quelle foutrement bonne idée, que j'ai eu là ! Cette porte est franchement mal foutue. Le pêne est rouillé. Enfin, elle s'ouvre... Foutue serrure !
Je pénètre à l'intérieur et oh surprise, mes pieds enfoncent dans la paille !! Avec mes chaussures, j'écarte ce qui me semble être du fourrage pour les animaux, ma cheville heurte quelque chose de froid... Je me baisse, mes doigts fouillent le paillis, à la recherche de l'objet... Aïe ! Entre mes jambes, une fouine s’enfuit et s’enfouit un peu plus loin dans le paillis, découvrant partiellement les pointes recourbées et fourchues d'un outil me rappelant les fourches qu'utilisent les agriculteurs quand ils font sécher leur foin !
Mais, c'est une histoire de fous ! Laisser une fourche traîner comme ça...Ils sont fous ces paysans ! Et puis, ça se trouve, elle est là depuis un temps fou ! Ma foi, je n'en sais foutre rien.. et puis, je n'en rien à foutre !
Voilà que ma cheville commence à me faire mal, j'ai l'impression de me l’être foulée. Pour continuer la balade, c'est foutu ! Zut, crotte, flûte ! Comment vais-je rentrer ? Je ne m'en fous pas du tout, d'autant plus qu'il s'agit d'une récidive de foulure sur la même cheville ! Il ne manquerait plus que la foudre me tombe sur la tête ! Qu'est-ce que j'ai été fouiner par là ?
C'est malin ! Maintenant, je ne peux plus enfourcher mon vélo ! C'est comme si j'avais des millions de fourmis dans le pied. Je suis totalement fourbue. Comment je vais faire, il n'y a pas foule ici pour m’aider.  Je me suis mise dans un sacré foutoir !


Claudine
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« Fou peut-être mais fier de l’être » chantait Julien Clerc. Depuis l’escalier, il endentait cette musique et quand il arriva dans l’appartement de son ami, il le trouva en train de remettre à nouveau le disque. Son ami se remettait d’une foulure du poignet et dans son studio c’était un peu le fouillis. Dans tout ce fourbi, il mit du temps plus tard à retrouver son foulard. Il ouvrit la porte du four pour sortir la galette fourrée qu’il avait enfournée en prévision de ce goûter. Après s’être délecté, en refoulant l’envie d’en reprendre pour une troisième fois, ce ne serait pas raisonnable ! Ils sortirent et enfourchèrent la moto pour aller rejoindre la foule qui déambulait dans un vide grenier. On fouille, on farfouille. Un chien un peu foufou tourne en jappant autour des stands. On trouve de tout : des fournitures de bureau, de couture, des fourrages, une épée sans son fourreau, des cols de fourrure, un fouet rouge et un parafoudre. Ils finirent par s’attabler à la terrasse d’un café afin de se désaltérer. Tout en dégustant de la fourme dans du bon pain chaud sortant du fournil. A terre, des fourmis se régalaient des miettes tombées. Ils attendirent ainsi le crépuscule puis rentrèrent fourbus chacun chez soi.

Mireille

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Un clafoutis réussi
-          Ils sont fous, mais ils sont complètement fous ces gens-là ! s’écrie avec fougue madame Foucard en parlant du match qu’elle regarde à la télé.
Une foule joyeuse danse, crie, fait sauter le champagne pour fêter la victoire des joueurs de Fougères sur ceux de Fouesnant. Le petit écran en éclaterait presque !
-          Mais c’est de la foutaise à côté du bruit que font les gens du Sud après une corrida, lui répond monsieur Foucard, enfoui dans les coussins du canapé. Surtout que cette foule en liesse ne te fasse pas oublier le clafoutis qui risque de brûler dans le four.
-          Non, non, répond madame Foucard. Je sais à quelle heure je l’ai enfourné et j’mis la sonnerie qui m’avertira pour sortir le gâteau de la fournaise où il se trouvera.
Sur ces mots, elle se dirige vers la cuisine. Il faut que je remette un peu d’ordre, se dit-elle, et qu’est-ce que ce serait si j’avais préparé une fougasse ? Commençons par fourbir les ustensiles : fouets, fourchettes, récipients grands et petits. Ensuite, essayons de ranger ce beau foutoir : les ustensiles dans leurs tiroirs respectifs, les bols, assiettes et saladiers sur les étagères du placard.
Enfin, toutes les fournitures que je n’ai pas utilisées, fourrons-les dans des sachets protecteurs, en attendant une autre occasion
Quand tout est en place, madame Foucard déclare :
-          Je suis fourbue de piétiner ainsi depuis des heures…
Soudain retentit la sonnerie du four. Le clafoutis est prêt. Fouchtri-fouchtra, s’extasie-t-elle, ça sent si bon qu’on a en vie d’en manger tout de suite !

Christiane

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