lundi 19 mai 2014

LE DÉPART EN VACANCES


Merveilleux départs en vacances…
Lorsque j’étais enfant, les grandes vacances avaient leur rituel : nous quittions l’appartement où nous vivions pendant deux mois. Tout le mois d’août, maman et ses quatre enfants le passait chez son père installé dans un village bourguignon. Pendant ce temps, papa remontait travailler après avoir pris ses congés annuels « nature » avec nous, en juillet. Fin août, il revenait nous chercher pour la rentrée et le retour dans l’appartement.
C’était dans les années 50, peu de temps après la sortie de la guerre. De beaux étés, parfaits pour le camping et les séjours à la campagne, pleins de la joie de découvrir cette branche de la famille résidant au sud de l’ancienne ligne de démarcation. Et cette liberté ! Car mon père, très bricoleur, notamment en mécanique, venait de faire l’acquisition d’une C4 de six places presque désossée mais avec « un excellent moteur ». Toute la famille, petits et grands avaient contribué à sa remise en état ; de plus, avec les ressources des surplus américains, nous étions bien équipés en matériel de camping. Les voyages s’offraient à nous… et les vacances avec !
Je vous laisse imaginer la préparation fiévreuse de ce départ pour deux mois. Juillet, camping dans le Morvan, et août, vacances sédentaires chez le grand-père. Plus deux intermèdes que papa réservait aux Alpes, toutes proches.
Les parents ne dormaient pas beaucoup avant la route, occupés qu’ils étaient par les valises et le chargement de la voiture. Nous non plus car nous étions très excités, et la nuit était courte.

Trois ou quatre heures du matin ! Le jour commençait à se lever… j’ai toujours conservé le souvenir de la joie qui s’emparait de nous au réveil : l’unique occasion de l’année de se lever si tôt, comme les adultes… Et ça sentait bon l’herbe mouillée par la rosée de la nuit. L’air était un peu frais et bientôt le ciel prenait de belles couleurs. Nous étions vite prêts car impatients de monter dans notre carrosse, avec à la main le petit sac de voyage plein de jeux et de littérature.
Cinq heures, c’était le décollage ! Et les villes, les lieux s’égrenaient : Troyes, Châtillon-sur- Seine, le Val Suzon, Dijon, Beaune, Chalon-sur-Saône, … la vitesse moyenne sur route nationale traversant les agglomérations approchait alors les 50km/h. on regardait beaucoup la route et les paysages, plus que les enfants d’aujourd’hui.
Enfin, on approchait de la maison de grand-père : qu’allait-il dire cette année en nous retrouvant ? Kiki, la petite chatte serait-elle là ? Et les hirondelles avaient-elles retrouvé leurs nids dans la grange ?
Bientôt, nous franchissions allégement la Saône de nos baignades et nous retrouvions tout… Alors, la voiture « bondissait » jusqu’à la maison. Grand-père nous attendait avec sa compagne et ouvrait vite la porte de la grange. Nous entrions tout de suite…
C’est là qu’avaient lieu les retrouvailles, baisers et premiers échanges, projets : baignades, balades à bicyclette, jardinage, visite de la ferme voisine où nous allions chercher le lait après la traite du soir, marché à la ville voisine, visites de châteaux, chapelles et abbayes romanes… À nous les belles vacances !

Françoise
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Papa travaille, maman aussi. Que faire des enfants pendant les grandes vacances ? Les inscrire à la colonie ! Mais Damien est bien jeune encore du haut de ses quatre ans et demi. Il lui faudra cependant partir pour quatre longues semaines !
Il regarde maman faire la valise et n’arrête pas de poser des questions. « Pourquoi tu mets des serviettes de toilette et mon pyjama ? » -« Parce que tu vas dormir à la colonie et là-bas, tu feras ta toilette tout seul comme un grand garçon ! » -« Mais je ne suis pas un grand garçon, qui va m’aider ? » - « Tu auras une dame, la monitrice qui fera comme maman. » -« Pourquoi tu mets un slip de bain ? » -« Parce que tu vas à la mer, tu pourras jouer à la plage et ramasser des coquillages. Tu vois, j’ai préparé ta pelle et ton seau. Tu pourras aussi te baigner. » - « Et pourquoi tu mets mon gros pull-over rouge ? J’ai chaud, tu sais ! » - « Oui, mais il peut faire froid certains jours et tu vois, tu emportes aussi ton k-way pour te protéger de la pluie et du vent ! ». Partir loin de papa et maman ! Damien regarde et ses yeux reflètent son inquiétude. Maman le sent tendu et veut le rassurer. « Tu vas voir, tu seras content là-bas, tu auras plein de petits copains et tu pourras courir et faire de grandes promenades.  Tu vas profiter du soleil au lieu de rester enfermé». Damien continue à poser des questions non sans tourner sans cesse autour de maman. A plusieurs reprises, il l’enlace de ses deux bras et la serre très fort comme s’il allait perdre un trésor. Maman se baisse et pose un baiser sur sa joue. Damien rit et se remet à virevolter.
Soudain, il s’arrête brusquement et se précipite sur son gros camion  « Je peux l’emporter aussi ? »  - « Non, il est bien trop gros, il ne rentre pas dans la valise, voyons ! Juste une seule de tes petites voitures. Tiens, donne m’en une. » Damien hésite puis opte pour  la Mercedes et la lui tend. Maman la range soigneusement. Elle prend également la trousse de crayons de couleur tout en expliquant : « Là-bas, dans la grande maison, tu vas dessiner aussi » et ajoute-t-elle « tu vois, je mets du papier à lettres et des enveloppes pour nous écrire » -« Mais, je ne sais pas écrire je ne suis pas assez grand ! » - «La monitrice t’aidera et puis tu nous feras de beaux dessins pour nous raconter tout ce que tu vois, tout ce que tu fais. »
Damien semble rassuré et tout excité, parcourt la pièce en répétant : « je vais faire comme les grands ! Je vais faire comme les grands». Tout à coup, son petit visage s’attriste et une question fuse : « Ça va être long ! Combien de jours, dis maman ? » Maman saisit le petit carnet qu’elle lui  a préparé : « Tu te rappelles, je t’ai expliqué. Regarde les numéros, tu les connais. Chaque jour, tu feras un petit rond ou une croix sur la page et quand elles seront toutes remplies, tu reviendras à la maison. » Damien reste perplexe. Il y a beaucoup de pages ! « Et si je suis triste, » dit-il soudain « comment tu le sauras ? » Alors, maman prend une petite feuille de papier et un crayon et dessine deux ronds puis dans chacun deux plus petits pour les yeux, et enfin, pour la bouche, un petit arc de cercle, dans l’un tourné vers le haut, dans l’autre, vers le bas. « Tu vois, là tu es content et là tu es triste. Tu pourras le faire dans le dessin que tu m’enverras et ainsi, je saurais  ». Damien est ravi et se promène avec la feuille serrée sur son cœur.
Le lendemain, il monte dans le bus, et comme tous les enfants, crie « au-revoir, au-revoir ». Il agite joyeusement la main tenant son petit bout de papier. Et tandis que le véhicule s’éloigne, c’est maman qui reste sur le trottoir, le cœur serré ! Quand recevra-t-elle la première lettre de Damien ?

Marie-Thérèse
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ll y a presque quarante Noel de cela, pendant les repos scolaires hivernaux. Une évasion qui remontent à loin certes, mais qui ô combien a compté à mes yeux de jeune oie blanche énamourée. C’était mes premières vacances en amoureuse. Jeune adulescente impétueuse et impénitente, encore inconsciente de la vie. Nous étions à peine sortis des jupons de notre maman, des traces de lait aux babines, mais déjà des dents de jeune louve ! Mais quand le cœur parle, qu'importe les facéties météorologiques et les autres difficultés d’ordre matériel, pécuniaires et vestimentaires, il n’y a plus de frontières ni de fossés à traverser, quand l’amour est au rendez-vous. Qu’importe les problèmes d’approvisionnement et de ravitaillement. Mes économies allaient y passer. Je n’avais pas gardé une « mémé grabataire incontinente », changé ses draps lourds d’urine de la nuit et veillé à son confort comme un petit toutou sur sa mémère, je n’avais pas survécu avec en tout et pour tout une salade de frisée au fond de l’estomac pour me priver de cette virée novatrice, éprise de liberté comme j’étais.
Qu’importe le prix de l’essence... Pourtant nos véhicules étaient gourmands et ne s'abreuvaient pas d'amour et d'eau fraîche. Nous n’avions ni le bras ni les idées longues comme nos cheveux, mais de la volonté et surtout pas froid aux yeux. Rien ni personne n’allait se risquer à nous pourrir nos vacances et passer les fêtes de Noel dans la famille de mon amoureux. 
Ce voyage, tu l'avais préparé, tu l'avais fléché sur la carte et tes longues mèches de cheveux soyeuses et fraîchement lavées la balayaient lascivement et me masquaient les différentes villes que tu avais pointées et entourées par lesquelles nous devions passer. Tu l'avais « chiadé aux petits oignons », (c’était ton expression) cet itinéraire. Tu en avais déterminé les moindres arrêts, calculé le kilométrage et le temps que nous allions mettre. Tu me tenaillais et pinaillais aux moindres détails. Un véritable ange-gardien en chemise à fleur, pantalon pattes d’éléphants, barbe et cheveux longs. Un  soixante- huitard qui se respecte et sait aussi avoir les pieds sur terre !
Pour un peu tu allais même prévoir la météo. Un métronome et baromètre ambulant.
O ! Que d'essais nous avions fait en posant cette nacelle sur ma Honda : petit modèle révolutionnaire pour l'époque qui en jetait plus qu'elle n'avançait, mais auquel croyait dur comme fer mon père ! A coté de ta 103 Peugeot fringante qui caracolait gaiement et dixit mon paternel n'était qu'une « vulgaire saloperie » à côté de mon super modèle design.
Et nous voilà partis. Enveloppée que j'étais dans cette gaine de plastique épaisse, imperméable-housse gris anthracite qui m'enserrait le visage et me faisait ressembler à Quasimodo avec la bosse de mon sac à dos. Deux mobylettes pétaradant gaiement descendaient vers le sud au pays des pruneaux d'Agen, de la graisse de canards et d'oies que l'on gave allègrement pour en faire du foie gras. 
Un voyage de trois jours à braver la pluie, le vent, le froid, l'humidité ambiante et la neige pour terminer sur des routes verglacée. Nous étions jeunes. Et sur cette jeunesse soufflait un vent de folie baignée de pluie. En Sologne surtout, d’abord un crachin revigorant et vivifiant, puis d’averses en pluies battantes nous nous transformâmes en serpillière. Je dirais même en balais O Cedar, surtout  pour mon pauvre compagnon pas plus gros qu’un manche à balai, mais bien plus courageux et tonique que moi vivant sans maudire et sans mots dire le même calvaire ! UN CHEVALIER SANS PEUR ET SANS REPROCHE. Mon Baillard stoïque sur sa « mob », sa fidèle monture ! Jamais une plainte, encore moins une grimace. Une véritable sculpture.
Jargeau après la Loire nous a apporté un rayon de soleil et passé Angoulême et Poitiers, nous arrivions aux abords du Lot et de cette Dordogne fraîche et tranquille qui sillonne entre les prairies verdoyantes et les vieilles pierres de châteaux en ruines. 
 Mais la force de notre amour était telle, « peace and love » telle le voulait l’air du temps, que nous ne doutions pas de nous. Nous allions tout surmonter.
Comment as-tu pu supporter mes mauvaises manières et mon mauvais caractère ? Tu devais porter le soleil en toi. Rien ni personne ne t'aurait détourné de ton but. Ta Peugeot te pulsait et tu m'attendais en haut d’une côte ou comme ma Dora, ma chère chienne fidèle, tu revenais sur les chapes de tes roues me chercher moi la retardataire qui peinait, mes genoux enserrant le cadre comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage. Tu me remorquais au passage comme un bon prince charmant. Quelle patience, quand je pestais au guidon de cette bourrique de carlingue qui toussotait tant et tant en soufflant et rechignant une fois de plus à gravir les cotes. Elle me faisait presque peine à voir. Nous n'étions pas plus reluisante l'une que l'autre, moi avec mes mèches de cheveux me collant au front et la pluie me dégoulinant dans le dos. Nous étions trempée jusqu’aux os et aux jointures. Telle monture, telle maîtresse, dira-t-on ! Mais question ambiance et bruit, elle se posait là. Son pot d'échappement relâchait un brouillard de CO2 comme ma bouche de la buée et son ronron de jeune cylindrée, me rendait pratiquement sourde, au point de ne plus m'entendre râler. Au moins c'était un bien pour un mal ! A moins, Mon pauvre compagnon profitait pleinement de ses vacances pendant ce temps.
Heureusement, le paysage lui défrayait la chronique en déroulant son patchwork de vertes prairies et de régions boisées.
Charmant paysage que ce Périgord noir puis vert tout en lacets qui serpentent à flanc de coteaux et de vallons en en contournant Rocamadour tout en hauteur et Périgueux. Quelle joie de découvrir Sarlat, la ville rose, puis les ruelles de St Emilion et ses maisons de pierre de pays, enfin Bergerac, petit village totalement charmant et Monbazillac avec son petit vin de dessert sucré à souhait ! Que de petits et grands noms connus, dont on en boit le vin sans s'imaginer que derrière ses vieilles murailles, c'est une vie traditionnelle et un savoir-faire qui ne s'acquière qu'après de longues années de pratiques et d'expérience. Je n'oublierai jamais cet accent du sud-ouest chantant comme la Dordogne rouleuse de reflets et de truites si vives qu'il faut se lever tôt pour les capturer.  
Ce voyage est resté gravé dans ma mémoire. L’accueil chez les « papi et mamie de mon prince charmant » fut agréable, comme le caractère de mon dulciné vraiment exceptionnellement bien disposé.  Et sous l'épaisse couette de duvet de canard et d'oie, les pieds sur la bouillotte, qu'il est bon de dormir, bien au chaud, et au matin d'entendre le chant des oiseaux.

Claudine
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En souvenir de vacances passées sur l’île d’Oléron avec une amie aide-ménagère. Je me souviens de ce qu’elle me disait alors : « Oublions pour un temps les grands-mères et les grands-pères. Souffrances, maladies et toutes les misères. La difficile marche vers les jours incertains qui leur laisse entrevoir le bout de leur chemin. Délaissons serpillères, balais et parquets, les chiffons, la vaisselle, le fer à repasser. Plus de courses à faire, de paniers à garnir dans un temps limite qui nous force à courir. Nous oublierons aussi la lutte que l’on mène, tout ce qui fait problème. Conditions de travail, salaire, heures perdues. Que la profession soit enfin reconnue ! Nous allons prendre le temps de vivre, de flâner. Le temps de lire, de rire et de regarder sans aucune contrainte, sans horaires, sans courir, puisant des forces neuves avant de repartir ! Quand, je retrouverai grands-mères et grands-pères, le travail journalier et toutes les misères, resurgiront intacts aussi tous nos problèmes et l’espoir de justice pour la lutte que l’on mène.
C’est bien ce qu’ils avaient compris en 36, ces ouvriers lorsqu’ils avaient obtenu leurs premiers congés payés. Grâce à eux aujourd’hui, partout en France, nous pouvons profiter de ce temps de vacances.

Christiane
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J’ai à mon actif, une quasi-implantation en Corse et plus précisément à Cargèse, au point d’être atteint de « cargésite ». Pourquoi cette suffixation ?
Le suffixe « ite » évoque tantôt la maladie (otite, entérite, sinusite…), tantôt la minéralogie (calcite, magnétite, pyrite…). Cargèse cumule en moi l’une et l’autre.
Pour ce qui est de la maladie, j’en suis devenu intoxiqué au point de souffrir de manque. Un jour, n’en pouvant plus et animé d’une irrépressible envie, j’annonce par téléphone ma venue. Je quitte mon travail en fin d’après-midi, saute dans le dernier vol pour Ajaccio où m’attend une voiture et arrive à Cargèse à temps pour dîner en contemplant le coucher du soleil.
Pour ce qui est de la minéralogie, j’y opère en prospecteur chevronné d’un gisement (que les cartes nomment « plage de Pero ») de pépites (que les autochtones nomment « yeux de Sainte Lucie ») et engrange de substantielles récoltes. Chaque pièce présente une face nacrée et affiche une spirale d’un graphisme parfait.

Ce graphisme fait remonter en moi un souvenir d’étudiant propre à me faire sur réagir : l’évocation d’un cours portant sur la spirale logarithmique. Ne voilà-t-il pas que, soudain, le prof se lance dans une digression lyrique, à la stupeur de l’auditoire. Il voit en ce graphisme : « la valse des nébuleuses dans les cieux, toute de grâce, de pureté, d’harmonie, bref, le sceau de Dieu ».
Si la Corse est communément nommée Ile de beauté, Cargèse pourrait en être la reine, en tant que joyau hellénique serti dans le marbre. Une visite s’impose à l’église de rite grec afin d’admirer les majestueuses icônes qui, il y a peu, furent restaurées par des experts venus de Russie. Les yeux repus de la contemplation de l’iconoclaste, il faut bien s’extraire du monument et sortir sur le parvis. Comment éviter alors de tomber en pâmoison lorsque s’étale le panorama du golfe de Sagone !?
Cette église de rite grec fait face à l’église de rite latin. La pénurie de vocations contraint le père Clément à y officier alternativement : un dimanche sur deux revêtu de sa tenue de pope et l’autre de celle de curé.
Le personnage central qui m’accueille en son hôtel lors de mes séjours à Cargèse se prénomme Marie. En découvrant cet hôtel, je sus séduit par son emplacement en bordure immédiate d’une longue plage de sable fin – une rareté sur le littoral rocheux – ce qui va permettre la satisfaction de mon péché mignon : un 100 mètres nage libre au saut du lit, avant le petit-déjeuner. Pas plus au petit matin qu’ultérieurement, nul besoin de se changer, ni même de se chausser. À cette séduction d’emplacement s’ajoute une ambiance que les habitués appellent le « virus Marie », lequel se chope vite et sans déplaisir. L’administration – essentiellement familiale – couvre trois générations centrées sur marie et son époux. Ce dernier est aux fourneaux après avoir, à l’aube, relevé ses filets posés la veille au soir puis dans la matinée soigné le bétail en pâture sur le champ jouxtant l’hôtel. Sa mère parcourt le maquis environnant et y cueille la verveine et les autres plantes pour les infusions de l’après-dîner. Les deux enfants du couple dont l’un est aujourd’hui maire de Cargèse participent au service, cependant que des cousines font le ménage dans les chambres.
On pourrait schématiser en disant que l’hôtel est une micro-république quasi-autarcique régie par Marie, au sein de la commune de Cargèse, aujourd’hui régi par son fils.

Emmanuel


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