samedi 4 avril 2015

IL ÉTAIT UNE FOIS L'AMERIQUE

Haïkus d'après photos. Merci à Christiane, Claudine, Emmanuel, Françoise, Josiane, Marie-Thérèse, Mireille...
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Fatigue et ennui
Un motel pour rompre
La monotonie

Longue bâtisse
Aux fenêtres semblables
Triste, ce motel

Que longue est la route
De New York à Chicago
Et sans relief

Le Bagdad café
Peinture de société
Un film en rondeurs

Toujours voyager
À cheval puis en auto
Avec ou sans gages

Cerf-volant, boomerang,
Un vieux motel décrépi
Vive la Bavaroise !


Contrée déserte
Route interminable
Halte bienvenue

Quel soulagement !
Enfin une plaisante étape
Pour pouvoir souffler

Seront bienvenus
Hamburger, coca-cola
Pour se restaurer
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Gardiens des grands espaces
Éternelles vigies des hommes
Et de la Terre-Mère

Calumet et paix
De fausses promesses en fumée
Un terrible carnage

Peuple disparu
Dignes, beaux, rebelles et fiers
Mythe vous restez

Vainqueurs de Custer
Devenus légendaires
Succès des rusés

A perte de vue
Quel bonheur de galoper
Dans la vaste plaine 


Des visages typés
Nez busqués, pommettes cuivrées
Deux guerriers très fiers.

Peuple méprisé,
Dépouillé et maltraité !
Qui a des regrets ?


Toujours aux aguets
Les hardis cavaliers
Scrutent l’immensité

Passé révolu ?
Oui, proclament les optimistes
Pas les réalistes

Fiers sur leurs chevaux,
Les sioux épient l’horizon,
Pas de blancs en vue !
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Tel sur un théâtre
Un pont comme un rideau
Pointe le décor

Manhattan, ville
De lumière et buildings
Où brille l’avenir

Sous l’arche du pont
Se dressent tours et clochers
Qui dans l’eau se mirent

Manhattan-buildings
Au cœur de l'immense cité
Pulse le monde entier

Au coin des affaires
La bourse et les hommes de fer
Biznessman et stress.



Sous un pont : Brooklyn
Les gratte-ciels de Manhattan
Hardiment se dressent

Trafic incessant
Sur l’Hudson et sur ses quais,
C’est du quotidien

L’attentat-suicide
Par avions percuteurs
Sonnera le glas

Buildings prétentieux
Symbole anéanti
Un vrai désastre

Dressés vers le ciel
Encore et toujours plus haut
Orgueil yankee

Enjamber le fleuve
Monter à l’assaut du ciel
Vaincre avec bonheur
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Et si une prière
Joignait mains noires et blanches ?
Rêve ou utopie ?

Pasteur tolérant
Tu prêchas toute ta vie
Qu’un noir vaut un blanc

Martin Luther King
Raconte-nous l’avenir
Les gens t’écoutent

Tu oses braver
Au nom de la liberté
Les règles établies

Enflammer les noirs,
Pour revendiquer les droits !
La constitution !

J’ai fait un rêve
Votre non-violence de masse
Éloignait guerre et misère

Que ton message
S’enracine pour toujours
Ne l’oublions pas

Pasteur pourfendant
Le racisme et les racistes
Par sa seule parole

Un président noir
Tout au sommet de l’État
Quel pas en avant !
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Croix blanches unies
Serrées comme au combat
Témoins de l’horreur !

Par les croix dressées
Se rappelleront à nous
Les soldats oubliés

Jeunesse perdue
Au nom de la liberté
Sacrifiée pour qui ?

Repos des guerriers
Où sommes-nous ? Au pays,
Europe ou Asie ?

Tristes vestiges de guerre
Ces rassemblements mortuaires
Parsèment les campagnes

Ces morts en héros
Partis, ces jeunes soldats
Long chagrin des leurs

Par monts et par vaux
G.I., vous avez lutté
Reposez en paix

Croix bien alignées
Cimetière militaire
Boucherie humaine

Dressées vers le ciel
Blanche la colombe de la paix
Des tombes survolées
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Plonger droit au cœur

Le plus ancien de la terre
Défi de pays neuf

Vallée aride
Profondeur abyssale
Où nous mènes-tu ?



Fleuve Colorado
Coule Dans le grand Canyon
Rouge Arizona

Deux rocs sentinelles
Veillent sur la vaste plaine
Qui court vers l’infini

Œuvre spectaculaire
À travers les millénaires
Du Colorado

Quel ravissement :
Son survol en avion
Sur toute sa longueur

Grand, beau Canyon
Façonné par la nature
Tu nous fais rêver !










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