samedi 22 avril 2017

BO, BAU, BEAU

Ecrire un texte avec le maximum de mots comprenant le son "bo"
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Il fait beau aujourd'hui, Boris décide donc d'élaborer un plan pour occuper au mieux sa journée. Laborieusement il parvient à ébaucher un programme et s'en va de ce pas débaucher son ami Thibault pour l'accompagner. Il est si content de lui et de son idée qu'il se met à danser la bossa-nova !
Bientôt informé, Thibault ne dit pas non, il prend son bonnet et les voilà partis à travers bocages et bosquets. Un corbeau de toute beauté prend son envol depuis le parc arboré, plus loin deux canards barbotent dans une mare, un baudet broute dans son coin de prairie,  la nature embaume. Tout est si paisible autour d'eux, qu'une bouffée de bonheur envahit soudains les deux comparses.
Mais le temps passe et la faim les tenaillant, ils avisent une auberge où la table semble bonne, ils s'y arrêtent. Dès l'entrée le patron leur sert son boniment avec un sourire accueillant. Le bonhomme est bosseur, son laboratoire est en effervescence, partout des bocaux garnissent les étagères.  En cuisine son fils s'affaire, on le sent déjà prêt à reprendre le flambeau.
L'auberge est un vieux bâtiment, le sol est tout bosselé, dans un coin un escabeau peine à garder un bon équilibre. La cheminée où gisent des restes de bois carbonisé est devenue charbonneuse au fil des années et le cabot du patron s'y réfugie. Les rideaux aux fenêtres sont propres et coquets mais ils ont fait leur temps, ils ne sont pas loin de tomber en lambeaux.
Il y a beaucoup de monde attablé dans la salle mais Boris leur trouve un endroit où s'installer. On leur apporte la carte où sont proposés turbot, baudroie, bolets et carbonnades. Pour la boisson, le patron leur recommande un beaujolais nouveau, il faut croire qu'il est inutile de le laisser se bonifier. Il ne leur reste plus qu'à arrêter leur choix pour le menu et en attendant ils commandent deux bolées, avant d'aller se laver les mains au lavabo.
Une fois le repas terminé, les deux amis reconnaissent que  la nourriture était tout sauf abominable, c'est donc une adresse à retenir, on pourra y revenir et même y prendre un abonnement pour l'année.

Paulette
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Près du boqueteau de Beauvoir sur Niort, un cabot boxer aboyait après d’abominables corbeaux là où paissaient les bœufs et  le baudet de Boris, sabotier venu de Dabo.  Ex-Boquillon, au pied bot et au bonnet rivé sur sa caboche, il arborait sur sa veste un flambeau fiché sur deux boggies, symbole du voyageur qu’il avait été, de Bologne  à Bogota puis de Cambo-les Bains aux Baux de Provence. Comme Beaufils, le sculpteur, et non Botticelli, le  peintre, il reboquait et rembobinait sans cesse pour réparer la bôme d’un caboteur qui, cabossé, avait capoté après avoir, non pas ramé comme d’Aboville, mais caboté sur la côte.  Puis Boris, rabota  comme un robot, une paire de sabots fixés par une bogue sur une autre bobine logée sous une parabole. Sous son toit  vivait Baucis, sa bonne épouse qu’il avait embobinée avant de se marier, à Beauvais avec des fariboles et un verre de Dubonnet, subjuguée par sa beauté. Bonnetière de son état, elle cousait  sur une barboteuse un gentil bonobo tout en cuisinant à la Bocuse, une carbonade ou une carbonara, détail à corroborer s’il n’est subodoré.
Soudain dans le laboratoire voisin, et ce n’est pas un bobard d’un bonimenteur, un incident survint.  Boniface, un  laborantin  Bogotanais, du pays de Bolivar, abonné aux bêtises après avoir fumé sa malboro,  élabora des borates servant  en botanique. Il mit le cabochon sur le bocal de carbone et versa par mégarde du bore  dans le bock. C’est alors qu’après quelques borborygmes, un mélange explosa. Il barbota dans le liquide répandu et,  bonus,  le bec d’ébonite tel un bolide, s’envola sur un petit nabot aux bottines rouges, cadeau d’un beauceron, le lobotomisant   et lui quittant aussi sa gibbosité car sa bosse se bossela. Comme sur un mur de rebot, le bec heurta le bottin et alla crever la baudruche pleine de bauques mélées de gobos bottelés sur laquelle bossait Deborah  de La Bocca,  sa collaboratrice en herboristerie. Elle perdit ses bottes  et chuta sans beaucoup de bobos. Elle se mit du baume et elle  s’esbaudit en voyant le débonnaire bolivien avec sa tenue tombée en lambeau. Devant ce beau spectacle, Salambô,  un collaborateur gabonais bossu arma tout un  tohu-bohu en se mettant  à danser, non un mambo ni un boléro mais une bossa nova.

Marie-Thérèse 
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Boniface, un bonobo féru de botanique et de beaux-arts, voulait quitter son site bocager pour faire de beaux voyages. Ce fut laborieux : les prix étaient inabordables. Bosser, élaborer un bon plan, voilà le b.a-ba, aussi simple que ba be bi bo bu, lui assena le boa qui, à sa vue, éructa des borborygmes et un bof qui le firent bondir. Après avoir embarqué, essuyé tohu-bohu des marées déchaînées, pêché maintes bonites, baudroies et beaucoup de barbeaux pour se sustenter pendant la traversée, le bonobo arrive  pays de ses prétendus descendants : les humains.
Il se retrouve dans un jardin arboré aux essences rares : un arboretum luxuriant qu’il traverse comme un bolide. Il hait la solitude, ne croisant qu’un bedeau en pays beauceron, plaine survolée par des corbeaux criards. Après maintes péripéties, arrivé dans un quartier populeux de la capitale, coiffé d’un bonnet, dressé sur ses guiboles, affublé d’une barboteuse couleur d’aurore boréale et d’un boléro pourpre, il bonimente les badauds sur leur belle bobine, barbotant subrepticement des portefeuilles tandis que les bonneteurs, avides de bonus bonifient leurs avoirs au bonneteau, dans le quartier de Bobino, pour améliorer la vie de bohème.
Il a beau s’évertuer, tout le lasse, préférant la bamboche et la bossa-nova avec une bonne amie, une beauté, échappée, au petit bonheur la chance, d’un zoo mal gardé. Le réveil est parfois pénible, le bicarbonate n’est pas à son goût, la bobologie non plu ; il préfère une bonbonne de liqueur. En quittant Beaurepaire, il retrouve un bobo, le richissime Boris, qui abhorre l’ellébore et les bolets de Bordeaux. Ce bobo assez bonasse, auquel il sauva la vie autrefois, à Bora-Bora, le récompense largement. Oubliés les beaux-arts, le Bauhaus, les jardins de Boboli, les accents baudelairiens, la cure prévue à Barbotan : ils quittent Beaurepaire. Les voilà en partance pour la Bolivie, l’échelle de Beaufort étant au beau fixe : bonne route ! Quel bol de bon air !

Marie-Christine
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Le beauceron de mon beau-père embaume le chien mouillé. Shampoings et baumes bonifient  sa toison. Le maître : un vieux-beau au sourire crispé sans doute biotoxé pour mieux booster son sexe Apple ne le rend pas débonnaire pour autant. C’est un bobo des beaux quartiers  pas franchement beau avec un regard de bovin comme son chien. Il a beau se parfumer, j’ai envie de lui crier : « beauté divine, quand je te vois, je me débine »…Il a quelque chose de « Bo derek ». Vous connaissez ? Une actrice d’une soixantaine d’année qui ne se bonifie plus. Une silhouette, un body sous les aurores boréales d’un temps révolu. Mais maintenant bof bof. La beauté ne se mange pas en salade direz-vous…Et de vieillir : ce n’est pas beau-beau. Mais je préfère citer Ronsard et son poème 


Vu que tu es plus blanche que le lis,
Qui t’a rougi ta lèvre vermeillette
D’un si beau teint ? Qui est-ce qui t’a mis
Sur ton beau sein cette couleur rougette ?

Qui t’a noirci les arcs de tes sourcils ?
Qui t’a bruni tes beaux yeux, ma maîtresse ?
Ô grand beauté remplie de soucis,
Ô grand beauté pleine de grand liesse !

Ô douce, belle, honnête cruauté,
Qui doucement me contraint de te suivre,
Ô fière, ingrate, et fâcheuse beauté,
Avecque toi je veux mourir et vivre.

Claudine
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Franck était au milieu du salon entrain de jouer du bilboquet. Il s’ennuyait,  sa mère triait des papiers et Françoise qu’il appelait bobonne était juchée sur l’escabeau et faisait les poussières des meubles en bois. Combien de fois avait-il rêvé de déboulonner l’escabeau…. « Bon » dit-il  « je vais aller me promener ». « N’oubliez pas votre boisson lui dit Françoise, et soyez à l’heure pour votre leçon de hautbois ». Il se rendit dans le cabinet pris la bouteille, la déboucha et en versa dans le bol, après avoir rebouché la bouteille il jeta le contenu du bol dans le lavabo. «C ‘est bon ». Il enfila ses bottines en faisant attention à bien tirer celle de son pied bot car sinon un bourrelet le blessait au niveau de la cheville. Puis il boutonna sa veste et parti en boitant. Il dévala cahincaha le sentier boueux qui menait au bois dans lequel il s’enfonça. Il tourna  plusieurs fois avant d’arriver au bosquet où se trouvait sa cabane, il était persuadé que même avec une boussole on ne pourrait la retrouver. Il y grimpa aisément à l’arbre et là souffla. Il sorti de sa poche le rabot qu’il avait subtilisé dans la boite à outils. Ainsi il raboterait les parties piquantes de son plancher. Il s’était déjà plusieurs fois fait des bobos. Il était fier de lui et de sa construction. Pour se récompenser il sorti la boite de gâteaux de sa cachette mais il ne restait dedans que des bonbons. Il fouilla dans sa poche mais ne trouva pas sa bourse, il l’avait laissée dans sa chambre. Il se contenta de se délecter des bonbons tout en admirant son ouvrage...

Fabienne 
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Les beaux jours sont revenus. Le beau ciel bleu nous invite aux diabolo- menthe avec nos bobines couvertes de  bobs.
L’hôtel du Beau Séjour nous accueille avec ses bouquets de fleurs.
Les bobos échangent leurs bobards pour faire les frimeurs exhibant leurs beaux atours mais leurs  baratins ne font naître que des rires forcés de ces êtres bourrés de complexes de supériorité.Il faut ouvrir les vestons avant que les boutons  ne sautent aux yeux de cette beauté qui passe nonchalamment. Elle vient de mettre du  baume sur le bobo du genou de son petit beau-frère. Son père est bottier et il traine son pied-bot depuis des années, boulevard Beaumarchais où les habitants viennent régulièrement lui acheter des bottes et des boutons de bottines dont le cuir vient de Bolivie. Ce matériel sert aussi à la confection des bodies, très prisés par divers clients, même Bozo, le clown en porte.

Mireille
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Oui, ce petit chimpanzé qui vole d’une branche à l’autre dans cette forêt équatoriale des bords du fleuve Congo, c’est bien un bonobo… il ne manque ni de beauté ni d’audace. M’a-t-il vue ? La façon cabotine dont il m’observe du coin de l’œil lui donne un petit air effronté à la Gavroche. Mais voilà que d’un bond, il se retrouve au milieu de ses congénères à faire le bonimenteur…

Bonobo, tu n’as vraiment rien d’un bobo parisien ; s’il t’arrivait d’échouer dans ce pays, même cabossé par la vie, tu relèverais encore ta caboche, arborant le flambeau de la liberté : d’un bond, t entrerais dans les serres tropicales du jardin des Plantes, un petit bonus et tu y passerais la nuit, au petit matin tu rejoindrais tes cousins parisiens à l’autre bout du jardin après être passé près du baudet solitaire et si triste. Tu prendrais vite ta décision : la première péniche venue descendant la Seine sera la bonne, tu te glisseras au fond de la cale, te faisant ainsi aussi petit qu’un ballon de baudruche dégonflé. Le voyage du retour sera long mais l’océan te reconduira au pays d’où tu viens, en remontant le fleuve Congo bordé de beaux massifs forestiers… Là, tu n’auras qu’à bondir hors de la cale ; le baume au cœur tu retrouveras la vie libre de ton enfance, auprès de tes congénères bonobos.

Françoise

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