samedi 3 juin 2017

LE SON "NA"

Ecrire un texte avec le maximum de mots comprenant le son "na"
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Dame nature est bien faite et ce n'est donc pas souvent qu'on peut voir un plant de cannabis pousser au milieu d'un massif de canas, c'était même inattendu. Naturellement, Nathalie et Bernadette qui trainassaient dans les parages, menacèrent d'aller narrer leur découverte peu banale au sénateur du coin.
Nathan, qui était natif de la région, les rejoignit et trouva le spectacle navrant. Quel nabot avait bien pu finaliser un tel projet en ces lieux inappropriés pour ce genre de plantation. Il reclait cependant à suivre ses amis dans la dénonciation, il se tâtonna, essaya de les canaliser mais rien n'y fit. Nathalie, telle une tornade, rebroussa chemin, suivie de près par Bernadette qui semblait transformée en tsunami, et tant pis pour l'unanimité qui ne régnait plus au sein du groupe. A leurs yeux, le coupable devait être sévèrement pénalisé, et c'est donc avec ténacité qu'elles parcourent le chemin inverse, le territoire national était pour elles en danger.
Arrivé à destination, le trio attendit, assis sur un canapé de couleur grenat se tenant à leur disposition.  Ils s'étaient peut-être  mis dans la panade en voulant naviguer dans des eaux qu'ils ne connaissaient pas, et Nathan se mis donc à rajuster nerveusement son bandana, pendant que Bernadette triturait sa natte. Nathalie, qui pour sa part se montrait plutôt lunatique, badina avec le chat des lieux qui passa. La pièce leur sembla d'un coup aussi étouffante que l'intérieur d'un sauna, ils étaient pourtant à présent en pleine inactivité. Qu'ils auraient alors voulu être loin, occupés à  faire n'importe quoi, comme planter des navets pour la confection d'un navarin, manger une banane ou de la tapenade, regarder des naïades qui nageaient en évitant des piranhas, bref vraiment n'importe quoi.
Quand ils furent introduits auprès du sénateur, celui-ci consultait un almanach, assis devant son ordinateur. D'une voix nasillarde il les questionna, tout en inhalant la fumée d'un cigare dont les volutes de fumée le nappaient de brouillard. Régulièrement, un cendrier de nacre en recevait les cendres, ils trouvèrent son attitude plutôt inhabituelle pour un homme de sa position.
Finalement, c'est Nathan qui démina la situation autant qu'il le put, en relatant l'histoire d'un cannabis que par erreur on amena en ces lieux plutôt faits pour le badinage.

Paulette
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Natacha Serena, aux longues nattes, sirotait un jus d'ananas sur son canapé. Elle téléphona à Nadège:
-"Salut Nad !...Tu n'as qu'à prévenir Nastasia pour les éliminatoires de natation. A tout à l'heure, rue de Grenade, mon canard"!
Les amies retrouvèrent aussi Johanna Bénadac, qui adorait le banana split :(son maillot boudina un jour dans les vestiaires aussi chauds qu'un sauna) tandis que Nastasia, nantie d'un corps longiligne se délectait de nagettes, cosses translucides cuites à la vapeur.
Direction la piscine olympique de Nantua ! Bernard Fanada, le coach et la maître-nageuse Irina Rakotonana, native du Montana, ne ménageaient pas leurs efforts, pour se propulser au nirvana.
Bernard imagina, après les épreuves régionales de hisser l'équipe féminine des nageuses en nationale. Il ne renâclait pas à la besogne.
-"C'est du nanan, assena-t-il, en nasillant. Ce n'est pas inabordable"!
Sa phrase resta inachevée : le chrono égrena les centièmes ; le sifflet retentit : les naïades venaient de battre leur propre record, avec panache. L'analyse du chef était inattaquable. Le manager au bandana ; arborant naguère une banane à la gomina, entonna l'hymne sportif du club de natation de Nantua. Il déboucha un nabuchodonosor, faisant la navette d'un bout à l'autre du bassin : on se serait cru aux noces de Cana. Fait peu banal, on porta les nageuses au pinacle. Le journal ne parlait que de l'équipe de natation de Nantua. Une équipe de super nanas !

Marie-Christine
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Renato, ce nabot de napolitain, Après avoir mangé  du navarin aux navets que Shana mitonna, s’assis sur son canapé.  Tel un mainate au ton nasillard, ce lunatique nonagénaire narra  son scénario à  tout le voisinage. Il les berna et égrena ces souvenirs comme me le mentionna Adriana :
Jeune, il n’avait pas fait l’ENA mais grâce à un magnanime donateur, du nom de Nathanaël, il entra  à la naval  avec Jonas et Danael. Il sillonna les mers et navigua jusqu’au Canada puis canalisé par le fanal, il franchit le Panama et s’achemina vers le delta du Napo peuplé de piranhas.  Il s’étonna devant un anaconda naturalisé et s’il vit des singes, il ne vit pas de nasiques. Traversant le Pacifique, Ie ciel tonna. Il essuya une forte tornade. Elle fut suivie d’une bonace et le navire n’avança plus. Un marin chantonna sur le pont : « Paname, Paname, » puis taquina son ocarina, marmonna un anathème et condamna à la damnation tous les malfaisants. Un autre s’occupa du tournage de la dynamo qui fonctionna et le navire continua vers  Nagasaki puis sur l’Afrique. De loin il salua le Mindanao et son drapeau national puis le Yémen et Sanaa, sa capitale. A la Nativité, Il fit escale au Kenya. Il n’alla pas à Nairobi, trop dans les terres, mais plus tard, à Tananarive où il discerna au large, les nageoires des cétacés. Il contourna le cap et poursuivit sur la Namibie mais pas au Botswana ni au Burkina. Le navire l’amena à Accra au Ghana où les navigateurs chargèrent des bananes puis à Conakry où il domina les champs de cannabis. Sa pérégrination le ramena dans ses pénates à Naples.
A ce moment-là, Fiona ne se gêna pas et ricana, Nadine se moqua ouvertement de lui sans le ménager, elle prôna que cette narration qu’il imagina était inénarrable. Tous étaient unanimes. Il lisait les annales et rêvait. Il se prenait pour Nabuchodonosor à moins que ce ne soit pour Napoléon, il n’en était pas pour autant un nabab. Il avait déménagé dans le village de Rognonas, après sa  chute quand, journalier, lors d’une  journée automnale,  il mena la manade dans la sente  vicinale jusqu’au bornage. Il ne discerna pas un animal, aux naseaux fumants, qui ne finassa pas et tenace, s’échina contre lui. Comme dans un gymkhana, il fut arraché de Tornado, son canasson  car il était mal harnaché. Il n’assura pas, Il plana dans les airs et l’abominable bête sans aucun panache, le corna, dénaturant son anatomie. Un vrai carnage ! Il était dans la panade. Pour se remettre et éviter le sanatorium, le médecin le bichonna avec des sinapis,  lui ordonna de nager et de boire du quinquina. Naturellement, il se promena aussi, regardant sur des rives les anatidés et les ranâtres, ces bestioles matinées de mante mais il lorgna aussi sur  Anna, Mina, Naoma et Natacha  qui nageaient telles des naïades.
Devenu inapte, il abandonna son canasson et prit un canari. Il traina. Alors, comme les Danaïdes, on le confina dans un atelier de tannage où sous le patronage de Saint Antoine, il canna des chaises et natta des rideaux pour le cloisonnage de pièces.
Ainsi se finalisa la vie de Renato vivant près d’un naja  qui orna longtemps sa porte.

Marie-Thérèse
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Un napolitain analphabète se prenait pour un nabab il était de surcroît ignare et assez vénal mais personne n’osait trop le contrarier. Il se croyait original en mangeant des navets panés avec de l’ananas qu’il tartinait généreusement. Il parlait de façon nasale en prenant l’accent méridional, il se croyait ainsi séduisant et courait après toutes les nanas. De matière matinale il faisait sa gymnastique comme s’il était sur son yacht en agitant alternativement un petit fanal rouge tout en ouvrant grand ses narines. Autour de son cou un énorme collier de nacre comme une récompense de ses exploits naguère en natation. Il prenait tout le monde pour des naïfs. Son pantalon était toujours dans des teintes automnales et sentait fort la naphtaline, dans son dos une longue natte. Il se présentait comme un grand copain  des magnats de la presse et de canal plus, il nous semblait plutôt qu’il était analphabète. Il avait beau narrer ses aventures  tout cela nous semblait bien banal. Naturellement il n’existe pas et cela est bien mieux comme cela.

Fabienne 
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Nathan contemplait la nature au volant de sa voiture, en écoutant des chansons de naguère : la super Nana de la chanson par sa voix mélodieuse puis sous le nom de : Nana Mouskouri puis suivi de : «NA NA sur son ballon rouge, chanté par Marie Laforêt. Il s’arrêta sur une aire  de repos afin de se rafraîchir, avec ses compagnes : Nadia et Nathalie qui avaient apportées des sorbets à l’ananas. Le mainate dans sa cage chantait : « Il était un petit navire ». C’était un oiseau très attachant, aussi son maitre comptait le faire naturaliser à sa disparition. Il semblerait naturel sur son perchoir. Un enregistrement ferait entendre sa voix puissante, ce qui le rendrait éternellement parmi nous mais navré de sa vie envolée, comme pour le naja empaillé dans un coin du salon.
Nous avions repris la route, lorsqu’enfin une odeur iodée se fit humer. Nous arrivions au Port où le navire nous attendait. Les filles nattèrent leurs cheveux, firent un peu de ménage  dans leurs sacs. Un navigateur nous remit une brochure sur le programme de la soirée. Notre attention fut retenue par le menu : les langoustes à la nage sur un lit de navets. Les séances de sauna. Il y avait la projection d’un film mais c’était un navet qui parlait d’un nabot qui sortait de l’ENA et qui ne trouvait pas sa voie malgré ses études. Enfin nous allons naviguer sur un énorme bateau pour une croisière de rêve qui fabriquera des souvenirs, jusqu’à la fin de nos jours.

Mireille

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