vendredi 18 mai 2018

LE PARIS DES PARISIENS

J'aime plus que tout monter au sommet de l'Arc de Triomphe : la vue panoramique de la capitale y est imprenable : au loin le regard se porte du fort de Romainville chargé d'histoire jusqu'à Nanterre. En baissant les yeux, je détaille les grandes avenues, la Place de l'Etoile et ses branches.
Une fois par mois, avec les Randopanameurs de la Fédération française de randonnée, nous parcourons 7kms.5 dans Paris, chaque fois avec un thème différent.
J'adore tous les endroits où la Nature est épargnée : la Mouzaïa, ses allées pentues, avec ses 250 pavillons pimpants noyés dans les glycines, les chèvrefeuilles, sur d'anciennes carrières de gypse, transporté en Amérique pour édifier la Maison Blanche : aussi ce lieu est-il surnommé le " Quartier d'Amérique "
Je descends le Bassin verdoyant de la Villette, longe la Géode, la Cité des Sciences, le canal de l'Ourcq. Je vais parfois à la Cité de la Musique écouter des concerts, non loin de la fontaine des Lions de Nubie. Je passe du temps à Belleville, Ménilmontant, jusqu'aux Buttes Chaumont et son écrin de verdure.
Je ne me lasse pas de Montmartre, avec ses volées d'escaliers, de pavés usés, des guinguettes et cabarets, des moulins où l'on broyait le gypse des carrières, le Moulin de la galette qui inspira Renoir, le Moulin rouge fréquenté par Toulouse –Lautrec. Je passe devant la Cité Véron où Boris Vian et Jacques Prévert partageaient une terrasse donnant sur le Moulin Rouge .Je passe devant la Maison rose, rendue    célèbre par Utrillo, la Place Dalida, les deux mille ceps de la vigne de Montmartre, dont les premières vendanges eurent lieu en 1934 sous le parrainage de Fernandel et de Mistinguett, sans oublier Le lapin agile, du nom du caricaturiste André Gill, qui réalisa une enseigne représentant un lapin habillé d'une écharpe rouge, bondissant de la casserole.
Je me repose dans le square Jehan -Rictus, avec sa collection de charmilles et de roses anciennes et surtout je médite devant le MUR DES JE T'AIME manuscrits en 280 langues.
Je recherche aussi les lieux où vécurent les écrivains : on en trouve dans tous les arrondissements de la capitale : Oscar Wilde mourut Rue des Beaux -Arts, à l'hôtel d'Alsace, Chateaubriand écrivit le dernier chapitre des Mémoires d'Outre -Tombe, Rue du Bac ; Sacha Guitry résidait dans un hôtel particulier sur le Champ-de-Mars, Rainer Maria Rilke, ami et secrétaire particulier de Rodin vécut dans l'hôtel Biron aux fastueux jardins.
De passage vers l'Arsenal, je m'arrête devant la statue d'Arthur Rimbaud nommée :
L'homme aux semelles devant, variante de L'homme aux semelles de vent, tandis que je peux lire sur un mur de la Rue Férou le texte intégral du Bateau ivre.
Je vais volontiers à Saint Germain des Prés, avec une pensée pour Sartre et Beauvoir, fidèles des Deux magots et du Café de flore.
J'ai bien sûr visité la maison de Hugo, Place des Vosges, à l'architecture caractéristique.
Je ne me lasse jamais du Parc Montsouris, de son parc à l'anglaise, de ses massifs vallonnés, de son lac artificiel. Ainsi mes préférences vont aus espaces verts et aux maisons d'écrivains. je suis plongée dans mes pensées, en songeant que des millions de disparus, célèbres ou anonymes, ont foulé tous ces lieux avant moi.

Marie-Christine
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Oserai-je dire que je n'aime pas la Tour Eiffel...
J''ai  bien sûr eu l'occasion d'y monter avec des amies quand j'étais jeune, la vue sur Paris est bien sûr imprenable mais en vieillissant, j'ai eu de moins en moins d'attirance pour ce monument.
Je  trouve que cet enchevêtrement de métal n'est pas des plus gracieux mais je suppose que sa construction sur  une telle hauteur devait être une prouesse à l'époque, c'est sans doute ce qui lui a valu une telle renommée
Pour ma part je préfère nettement les bâtiments plus classiques qu'on peut voir aux alentours, comme le Trocadéro ou les Invalides, et bien d'autres encore, le quartier  n'en manque pas.
Et donc, quand je devais sortir avec quelqu'un de passage à Paris, vous aurez deviné que ce n'est certes pas là que je le conduisais. Sauf s'il insistait. Toutefois, je sais que ce monument est devenu le symbole même de Paris pour les touristes, à ce titre je le respecte donc.
Il est un quartier où j'ai toujours eu du plaisir à aller me promener en famille aux beaux jours, c'est celui de Montmartre. J'aimais cette ambiance un peu festive et bohème qu'il y régnait , ainsi que les artistes installés sur la Place ombragée du Tertre, les uns occupés à peindre une toile, les autres à dessiner des portraits qu'ils vendaient. D'autres encore circulaient et« croquaient » le profil des passants à l'aide d'un papier et d'une paire de ciseaux, tant d'habileté et de rapidité me laissaient admirative.
C'était un endroit à part pour moi, il a gardé son esprit de petit village, on avait parfois l'impression d'être à la campagne au détour de certaines rues.  Et d'ailleurs, même si  le vin est sans doute de piètre qualité, n'y fait-on pas encore les vendanges  ?
Les églises ne m'attirent pas particulièrement mais c'est toujours avec plaisir que je me suis rendue à Notre-Dame. Pas spécialement pour en voir l'intérieur mais plutôt pour grimper en haut de ses tours et, à cette occasion, regarder le Bourdon, cette cloche si célèbre.
L'ascension n'est pas une mince affaire, l'escalier est  raide, les marches sont nombreuses et très étroites, on s'y croise d'un bout à l'autre de la montée dans un équilibre instable, entre ceux qui montent et ceux qui redescendent. Mais une fois qu'on est parvenu au sommet, quel beau panorama nous avons sur Paris, c'est bien d'ici que j'aimais voir Paris.
A Notre-Dame, je suis souvent venue accompagnée, voilà un endroit que j'aimais bien faire visiter.
En juin de chaque année,  les « lézards de la Bièvre », des artistes, nous invitent dans le secteur de la Butte aux Cailles, au cours d' ateliers portes ouvertes.
Une amie m'y a emmenée en 2015 et  j'ai donc découvert l'intérieur de ces artistes qui nous recevaient fort aimablement. C'est ainsi que j'ai bu pour la première fois un verre d'eau provenant de la source située à proximité. Ce même jour, j'ai surtout fait   connaissance avec un coin de ce quartier dont j'ignorais l'existence : « la petite Russie ». 
Au cours de ma visite,  j'ai appris que ces maisons avaient été construites par une compagnie de taxis qui y logeait ses chauffeurs, la plupart des Russes ayant fui leur pays en 1917, d'où le nom donné par la suite à ce quartier. 
Cet endroit ne se visite malheureusement pas, j'ai donc eu beaucoup de chance de m'y promener à cette occasion. Plus au nord se trouve aussi la petite Alsace, autre quartier de maisons typiques mais c'est une toute autre histoire.
Quelquefois il ne faut vraiment  pas aller bien loin de chez soi pour découvrir des  endroits très pittoresques.

Paulette
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Un des quartiers de Paris qui m’a le plus marqué est le 3ème arrondissement, pas du côté du Musée Beaubourg, mais plutôt  tout près de la Place de la République. C’est là que j’ai débarqué en famille. Mes enfants étaient tout jeunes alors. J’ai aimé l’ensemble de ces rues où s’élèvent encore aujourd’hui, des immeubles anciens aux longues façades un peu grisâtres de poussière accumulée par les années. Certaines rues sont plus étroites et avaient, à l’époque, un cachet particulier avec les devantures de petites boutiques repeintes de couleur bleu azur ou électrique, vert émeraude ou Véronèse voire carmin. Toutes ses teintes avaient pali au fil des ans et bien souvent disparaissaient en partie sous un voile de crasse que la pollution ambiante collait. J’aimais aussi leur nom évocateur ou aux sonorités
chantantes : Rue du Temple, Rue Vertbois, rue Volta   et ce petit passage qui séparait la Rue Notre-Dame de Nazareth de la Rue Meslay  répondant au nom du Pont aux biches, nom charmant quand on sait qu’il enjambait de fait les égouts. Sa particularité est d’être constituée d’une partie plate suivie d’un escalier d’une quarantaine de marches pour déboucher sous un immeuble tout près de l’école maternelle. Nous les  montions chaque matin où mon fils allait retrouver Iris, sa maitresse. Dès les beaux jours, filer jusqu’au bout de la rue et retrouver le Square le Square Chautemps pour s’y promener après avoir admiré les bâtiments extérieurs du Conservatoire National des Arts et Métiers et revenir par le square  du Général Morin, la rue Vaucanson et la rue Montgolfier, ou partir en sens inverse vers la  rue Béranger - rue des quatre fils et la Rue Charlot. Mais aussi rue de Bretagne où se trouvait une partie extérieure du marché des Enfants Rouges. Là, bien sûr s’étalaient les primeurs, artichauts, choux-fleurs, poireaux et autres … Venaient-ils de cette région ? Peut-être mais son nom vient d’un projet urbanistique d’Henri IV qui voulait construire la Place
de France et donner à chaque rue un nom de Province.
Comme beaucoup de quartiers de Paris, c’est pour celui qui aime l’histoire, un condensé des siècles qui y ont laissé leurs marques.
J’ai aussi habité dans le haut du 20°arrondissement à une époque où sur le Boulevard de Belleville se déroulait un marché de tout autre nature car c’était le domaine des magrébins et de ma fenêtre de la rue du Pressoir, on pouvait voir les femmes aux vêtements colorés, entendre leurs you-you stridents tout au long de la matinée. Et lorsque l’on descendait dans la rue, les narines se mettaient immédiatement à palpiter sous les effluves les plus variées, senteurs âcres ou parfumées selon les étals traversés. J’ai beaucoup aimé ce quartier très animé aux nombreux petits commerces et cafés – restaurants dont l’odeur vous invitait à venir vous restaurer de mets souvent typiques de ces pays. Les pas de porte étaient ouverts et les gens s’interpelaient souvent sans pour autant quitter leur boutique.
C’était alors des échanges de conversation aux tons rauques et dont on ne comprenait pas forcément grand-chose car à Belleville, le français n’était pas la langue dominante. Mais on y  sentait une chaleur humaine qui a bien disparu de nos jours. C’était le village dans la ville !
  
Marie-Thérèse
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J’ai habité plus de 20 ans dans une rue qui donnait sur la bien-nommée rue du repos qui longe une partie du cimetière du Père Lachaise. Je n’ai pas d’attirance particulière pour les cimetières mais celui-ci est unique. C’est un grand parc avec de vieilles essences d’arbre, des sentiers pavés, des bancs de pierre pour reprendre sa respiration ou simplement goûter de la tranquillité de l’endroit. J’y ai révisé mon bac et mon concours à l’école de sage-femme.
En partant de l’entrée principale vers la droite en direction du mur des fédérés, on arrive à la tombe de Jim Morrison en suivant des flèches une quantité incroyable de bougies. J’ai entendu dire que depuis elle avait été protégée. De ce côté les arbres sont si forts que leurs racines a réussi à faire incliner les pierres tombales. Après le columbarium, on peut trouver plusieurs tombes de gens connus telle celle d’Edith Piaf à côté de Théo Sarapo, en redescendant vers le centre on arrive à la sépulture d’Allan Kardec, il parait qu’en posant la main sur son épaule gauche le bronze chauffe et que l’on peut entrer en communication avec lui. Pas très loin il y a le buste d’une jeune femme en pierre, ses lèvres sont entr’ouvertes, en s’approchant on entend un murmure qui sort de sa bouche, ce n’est qu’un nid de guêpes qui s’est installé dans sa tête. Il y a aussi le gisant d’un certain Lenoir dont le pantalon est si bien fourni à un certain endroit que le bronze y est tout patiné.
J’ai beaucoup aimé me promener seule ou accompagnée dans ce cimetière qui n’a jamais fait monter de tristesse en moi.

Fabienne
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Besoin de soleil. Besoin de lumière. Besoin d’eau. Un fleuve ? Des canaux ? Un lac ? Un étang ?  Un ruisseau ? Un cours d’eau ? Oui au parc Monceau. Entre ses chênes et ses roseaux (comme dans la fable de M. la Fontaine. Entre deux trilles d’oiseaux, deux pas de danse, un quatrain et un rondeau.
Il suffirait de suivre les quais de la Seine qui nous mène au canal St Martin vers le Canal de l’Ourcq. Que d’histoires…Avec le Palais de Justice et  le quai des Orfèvres qui migrent dans le 17ème aux Batignolles dans un immeuble hyper moderne et complètement blindé occultant totalement le regard des passants de ses vitres comme le tribunal de Bobigny. Un volet se tourne. Des musées un jour s’ouvriront pour notre plus grand bonheur ressuscitant des siècles d’histoires et j’imagine toute une filmographie : de la justice au pénitencier.
De là à glisser vers les anciens HALLES DE LA VILLETTE : ouverture béante comme ceux de la cité sur notre passé où grouillait la vie et les rats aussi. Aujourd’hui démolis...Toute une page de notre histoire est tournée. Espaces magiques transformés en Parc et considéré comme le plus grand sur le plan européen. Il accueille en ses dédales nombres de musiciens, acteurs, artistes, mimes, clowns et autres artistes internationaux en des spectacles divers en extérieur et sous les voutes du « palais ». On y écoute des musiques de tous les pays et de tous nos pores : on s’imprègne et on se régénère de cette multiculture effervescente.
Un quartier qui accueille en son sein le canal de l’Ourcq (dont une station de métro porte le nom) qui plagie sur ses berges « Paris Plage » et son sable visité par nombre de touristes et de riverains. On y pratique pour le loisir et la détente différents sports aquatiques comme du canoë kayac, de l’aviron, de la barque. On s’y restaure aussi dans des guinguettes comme à Joinville le Pont et à CHARENTON.
J’aime ce vert profond qui va du vert canard au vert marron et s’abrite sous l’ombrage des saules pleureurs dont le feuillage recouvre par endroit de petites criques où se garent de frêles embarcations. J’aime écouter le bruissement des feuilles et le chant des peupliers sur ses berges dont les racines viennent puiser profondément la vie dans les eaux dormantes de ce petit paradis.
Puis à la recherche de douces effluves nous nous laisserons  guider vers un petit bijou au combien romantique : les Buttes CHAUMONT. Entre falaises abrupts, cascades et torrents : des marches nous mènent vers un pavillon. Il s’agit du Belvédère. Ne manquent que l’ombrelle pour faire de l’ombre aux demoiselles chantant la ritournelle, chapeautée de lin, de paille en des couvre-chefs fleuris de fleurs fraîches. Ceux-ci laissaient dépasser des anglaises comme Eugénie Grandet glissant sur de délicates épaules sur le petit col de dentelle bien ajusté comme leur mantille, leurs mains et leurs bras gantés. Elles  montaient en tenant le revers de la mousseline et du taffetas du bout des doigts au bras de leur prétendant ou d’un monsieur de haut rang.
Nous passons le père Lachaise où il est de bon ou mauvais ton de dire que «qu’il n’y aurait que dans les cimetières que personne n’est indispensable et ne laisserait un souvenir inoubliable ?!! »…A part exception bien évidemment comme certains musiciens dont Chopin et autre journaliste qui par sa plastique n’aurait pas connu la renommée lustrée et au combien éclatante…de son vivant ?!
Nous arrivons vers la Seine et ses quais de Bercy, de la Bastille à l’emplacement de son ancienne prison à son Opéra près de la rue de la Roquette connue pour son ancienne prison et ses passages romantiques, son « Baladjo » où on dansait le tango et la Java renommé le Gibus près de son quai de plaisance où les Auvergnats « les Bougnats » quand « le samedi soir après le turbin, l’ouvrier parisien » s’amusaient dans les bars du coin. Nous resterons un peu près de belles embarcations à voile ou à moteur pour le prestige ou en habitation avec ou sans attache : abonnés à l’année ou pour un été ?                                                                        Et nous continurons notre petit  voyage ni vers la gare de Lyon et son horloge, ni vers la Nation mais pour trouver le petit péché mignon des touristes que l’on croise au quartier latin et sur le boulevard St Michel avec ses nombreux boutiques, ses restaurants, tavernes, bars à bière et salons de thé.
Beaucoup de visiteurs se réservent la vedette en se faisant photographier pour éterniser leur voyage sur papier glacé…Oui comme les bateaux mouches qui n’ont de cesse de se croiser sous les ponts parisiens vers l’ile de la cité. Joli ilot qui un jour était le joyau de notre parc automobile. Entre deux bras de Seine, une jolie scène avec des amoureux qui s’embrassent sur un banc public et attachent plus loin sur le pont des arts un cadenas aux couleurs de leur amour. On ressent encore  la chaleur de leurs étreintes au pont des soupirs jusqu’au pont Mirabeau où coule toujours la Seine. Et on apprécie le repas gastronomique servi avec beaucoup d’égards par des serveurs tirés à quatre épingles dans un décor soigné d’une péniche qui ronronne de bonheur rythmée ensuite par la voix du conférencier qui nous distille presque tous ses secrets.
Ca nous donne des frissons de passer devant la conciergerie, la tour Eiffel nommée aussi la grande dame de fer et de prendre de la hauteur en gravissant ses marches pour aller déjeuner au restaurant en terrasse situé presque au sommet…J’aime me promener à ses alentours du coté du Trocadéro, du musée de l’homme et du Grand Palais. Puis de remonter les champs Elysées en faisant du lèche-vitrine chez Witton…et de goûter des yeux les macarons de chez L’Adurée. J’aime les boutiques de Noel avec ses pains d’épice au miel et je crois bien que les commerçants vont  frôler l’apoplexie à l’idée que l’emplacement de leur gagne pain leurs serait interdit? Démontée comme la grande roue qui a fait des milliers d’émules. En espérant qu’à la Porte Dorée il n’en soit pas de même. Alors merci aux trois jours de gratuité.
 Et de revenir vers les contreforts de Notre Dame, ses arcs et ses flèches, ses personnages mythologiques, ses Saints, ses cloches et son clocher, son orgue, ses concerts et son parvis. Celui d’Esméralda et de Quasimodo évidemment avec Anthony Quinn.  
Et quand viennent les fêtes chrétiennes et traditionnelles face à l’hôtel-Dieu s’élève un immense sapin illuminé de mille feux, une crèche et  des animations. C’est merveilleux de féérie.
Ca nous rappelle un autre parvis : celui de Beaubourg avec ses cracheurs de feu, ses funambules, ses clowns et ses intermittents du spectacle, son quartier de l’horloge et ses facéties. Le centre George Pompidou et de son musée d’ART Moderne où j’ai découvert Fernand Léger, Kandinsky,(Picasso ayant son musée dans le marais) et bien d’autres aussi…Avec un regard de découverte. Il ne manque ni d’originalité, ni de ce coté burlesque et ubuesque que j’apprécie. Distrayant et ludique, plein de charme tel est le Panam d’hier et d’aujourd’hui.
De Maurice Chevalier avec son coté « titi parisien » en passant par la môme Piaf, Charles Trenet et bien d’autres poètes et chansonniers : chacun apportant verve et couleurs. Et dans des quartiers dit populaires comme le 19ème, 20ème : à Ménilmontant (Mesnilmuch) et au bas de la rue de Belleville (où est née Edith Piaf)… Là : son marché a cédé ses boubous et ses djellabas colorées fleurissent à la gare du Nord, au métro Blanche, à Barbès chez Tati devenu FABBIO LUCCI, Stalingrad, Jaurès, à la place d’Aligre aussi…Et on ne trouverait plus de graines de couscous, ni de légumes du soleil mais des commerces asiatiques. Paris évolue selon les vagues d’immigration. Paris est une immense plaque cosmopolite d’importation et d’exportation. On s’y ressource aussi. On y vit. Dans une fourchette de prix qui va du quitte au double selon son quartier et son style de vie. De jour comme de nuit. Un peu comme les papillons et les colverts au Parc Montsouris entre deux coulées de verdure. On en rit.
Les colverts migrent en hiver  sur différents points d’eau. Et de mares en étangs se »marrent »  bruyamment à la saison des amours. Impétueux et facétieux : ils n’ont de cesse de se perdre en perpétuelles disputes et l’objet de leur tumulte étant les canes. Et en de réelles figures acrobatiques ventrales ils effectuent de aquaplaning sur le vert métallisé de l’onde clapotante  qui reflète irisée un air de printemps. Un air chantant.
 « PARIS JE T’AIME…je t’aime, je t’aime » 

Claudine


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