samedi 20 octobre 2018

4 DEBUTS DE TEXTE

Ecrivez des textes qui prolongent les premières phrases suivantes : "La nouvelle la fit frissonner...", "Ils attendaient sur le bord de la route sous un soleil de plomb...", "Aussitôt aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent...", "C'était quelqu'un qui faisait des salades pour un rien..."
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 « Ils attendaient sur le bord de la route et sous un soleil de plomb, vêtus de leurs vêtements de ski qu’ils n’avaient pu enlever. L’avalanche s’était déclenchée et un glissement de terrain s’était produit. Ils  avaient dû se sauver aussi vite qu’ils avaient pu et embarqués sans plus réfléchir dans le premier camion qui avait accepté de les prendre avec une dizaine d’autres fuyards. C’était une bétaillère qui les avait secoués d’un bord sur l’autre et qui les avait plantés là sur le bord d’une route départementale avant de s’enfoncer dans un chemin étroit plein d’ornières, sans doute vers  une cour de ferme. La plupart des voyageurs s’étaient déjà éparpillés ou repartis vers une nouvelle destination, les plus courageux ou les plus téméraires s’éloignant à pied. Mais eux, étaient là, à attendre une voiture au chauffeur compatissant  ou un bus de ligne qui, peut-être, s’arrêterait.   Sur cette route déserte, aucune circulation ! Et le temps s’écoulant lentement sous ce soleil de plomb, leur donnait l’impression d’être dans un sauna.  Ils voulaient rejoindre au plus vite leur petit hôtel , là-bas dans la vallée pour se laver et se changer  mais rien ne se produisait … »

Marie-Thérèse
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C'était quelqu'un qui faisait des salades pour un rien : Noémie en tant que copropriétaire - bailleur, se présentait devant l'immeuble, escortée par son homme à tout faire, dûment munie d'un vaste cabas noir en toile cirée, contenant des dizaines de trousseaux de clés qu'elle essayait, infructueusement, en clabaudant que je lui vendais de fausses clés. Cette mise en scène avait pour but d'obtenir une copie de clé gratuitement.
Elle écrivait aussi que mon numéro de téléphone était faux alors que je n'en avais donné aucun.
La liste de ses bassesses serait interminable ...
Finalement, éviter cette bonne personne est le meilleur remède.

Marie-Christine
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Aussitôt, aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent. Ce mélange de senteurs la ramenait loin en arrière, au moment de son séjour à Marrakech précisément. Que de souvenirs  lui revinrent alors en mémoire, de l'impatience de voir arriver la date du départ, à la petite angoisse  ressentie le jour venu, en embarquant dans l'avion cette première fois. Mais une fois sur place, tout ça fut vite oublié, ses yeux n'étaient pas assez grands pour tout voir.
Pour occuper seul son temps libre et visiter, il était très facile de quitter l'hôtel et de marcher en direction de la médina où on arrivait sur la Place Djamaa el Fna. Une agitation perpétuelle y régnait, la musique surgissait de partout à la fois, du tambourin, de la flûte, mais aussi les klaxons en continuelle activité, auxquels s'ajoutaient le bruit des touristes qui y affluaient à toute heure du jour et de la nuit.
En journée, on y rencontrait les porteurs d'eau si reconnaissables à leur costume très coloré à dominance rouge, et à leur chapeau bordé de pompons ; là, un arracheur de dents faisait le spectacle, plus loin un charmeur de serpent attendait le client, son reptile lui entourant  les épaules. Il autorisait la photo en prêtant volontiers son animal si peu attirant, moyennant quelques dirhams cependant car rien n'était gratuit, tout devait se négocier, de la simple photo au chauffeur de taxi.
Le soir venu, la Place se transformait en de multiples lieux de restauration très pittoresques. Dans la nuit on ne voyait plus alors que les fumées blanches provenant des grillades, et les grandes bassines d'eau utilisées pour le nettoyage sommaire de la vaisselle entre deux clients, mieux valait arriver au premier service. Quoique...
Une fois la place traversée on entrait dans les souks où, de part et d'autre d'étroites ruelles se tenaient des échoppes serrées les unes contre les autres. Elles débordaient de marchandises que chacun  essayait de vendre aux passants, en les attirant à l'intérieur pour le simple plaisir des yeux. Là, on trouvait de belles gandouras brodées, ici les traditionnelles babouches en cuir, plus loin encore des épices qui offraient au regard des passants, une incroyable palette de couleurs. Les odeurs se mêlaient et embaumaient les abords, des couleurs très vives telles que le orange, le bleu, le jaune, le vert ou encore le rose se côtoyaient, quel spectacle c'était pour les yeux de quelqu'un qui découvrait ce pays.
Voilà un premier voyage qui fut pleinement réussi, le dépaysement y avait été au rendez-vous, ainsi qu'un chaud et beau soleil  qui se fit bien vite regretter dès le retour à Paris.

Paulette
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La nouvelle la fit frissonner à tel point qu’elle en eut des nausées. La nuit fut rude et chargée de cauchemars pour Mathilde. Les draps froissés et la couette à terre pourrait en témoigner. Elle ne pouvait réprimer le tremblement de ses mains : tant l’émotion produite était profonde. Elle relisait à tête reposée ces quelques lignes bien rédigées qui transcrivaient pleinement l’état d’esprit d’une personne se sentant atteinte dans son intégrité. Que faire, Que dire qui ne soit pas mal interprété ? Attendre sans aucun doute de meilleurs jours et laisser passer de l’eau sous les ponts ou essayer de résoudre le mieux possible ce dilemme, disons cette incompréhension qui les liaient depuis un certain temps déjà ?

Claudine
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« Aussitôt, aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent l’immergeant d’une émotion qu’elle eut du mal à contenir. Les larmes lui en virent aux yeux. Elle s’arrêta un instant devant le portail avant de le pousser. Elle pénétra alors  dans le petit jardin tout bruissant sous le léger vent qui s’était levé. D’un seul coup elle fut submergée par cette odeur si pénétrante de résine chauffée au soleil se mêlant à celle des lauriers roses et des lilas. Leurs fleurs n’en finissaient pas de se faner comme si elles refusaient de disparaitre malgré la saison qui s’avançait. Elle percevait maintenant plus subtil celui des roses qui luttaient pour survivre dans ce décor laissé à l’abandon.  Du jardin voisin arrivait la senteur du gazon fraichement coupé et celle des fleurs blanches  du robinier. Ses narines palpitaient, excitées par tous ces parfums divers qui, comme dans un ballet, se fondaient et réapparaissaient au fur et à mesure de sa progression. De nouveau, elle interrompit sa lente marche pour humer l’air en pensant à ces étés de bonheur qu’elle avait vécus là.

Marie-Thérèse
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Ils attendaient sur le bord de la route et sous un soleil de plomb dans les Pyrénées, aux cols d'Aubisque Tourmalet et Aspin.
La foule attendait le passage de la caravane publicitaire du Tour de France, avec ses animateurs ; suivait le peloton et enfin la voiture balai.

Marie-Christine
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C’était quelqu’un qui faisait des salades pour rien
Quoique que l’on dise ou surtout que l’on ne dise pas, il fallait que cette personne rajoute son grain de sel : s’introduise dans la conversation, commentant et contredisant les avis des uns et des autres qui pouvaient se changer comme des chemises au gré des opportunités. Il tenait sur ses positions même si elles s’avéraient au final fausses ou plus d’actualité. Installé face à une salade, divinement relevée de sauce moutarde, de morceaux de poulets saupoudrés de cheddar…Les yeux se perdaient dans le dédale des feuilles de laitue cisaillées menu… et les estomacs satisfaits faisaient fi de tant de poudre de perlimpinpin. 

Claudine 
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La nouvelle la fit frissonner car elle était d’un tempérament timide et d’être choisie parmi tant de personnes qui lui semblaient beaucoup plus compétentes qu’elle, elle ne comprenait pas. Ses amies l’avaient entrainée dans ce club de théâtre qu’elles avaient fondé. Et aujourd’hui pour cette soirée un peu spéciale, Martine le lui avait demandé.  Présenter sur scène  le programme devant toute l’assemblée, annoncer au fur et à mesure, le titre du numéro qu’ils allaient jouer. En entendant cela, un long frisson lui avait parcouru le corps. Elle avait pâli puis rougi tant cela lui paraissait insurmontable. Elle allait sans aucun doute bredouiller et s’embrouiller. Vraiment, ce n’était pas possible. Elle ne s’en sentait pas capable. Devant son regard effaré et angoissé, Martine la réconforta d’un mot. «- Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas si terrible ! Dans l’assemblée, il n’y a que des personnes connues. Et puis pour toi, ce sera un bon exercice. -  Oui, peut-être, mais… murmura-t-elle. - Bon, j’ai ton accord, n‘est-ce pas »  ajouta  Martine en tournant les talons et en s’éloignant. Elle n’osa pas la rappeler pour se dédire.

Marie-Thérèse
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La nouvelle la fit frissonner: elle avait été invitée au Théâtre de la Ville par ses amis chinois, pour voir Les trois moines ; c'était le 12 Novembre 2015. Le lendemain eut lieu la tuerie du Bataclan ! Rétrospectivement, elle pensa que les terroristes auraient pu aussi massacrer les groupes scolaires assistant à la représentation de la pièce : du 10 au 14 Novembre 2015, le théâtre accueillait tous les jours cinq cents élèves !  

Marie-Christine 
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Ils attendaient sur le bord de la route sous un soleil de plomb dans une tenue assez dénudée que l’on pourrait considérer comme « ollé ollé ». C’était sur l’autoroute du sud : en direction de l’Espagne et aucune brise bienvenue ne permettait de rafraichir l’air sec chargé en poussière. En hiver, le blond et le brun auraient joué des castagnettes, mais ils avaient le vent en poupe et un routier les pris en stop. C’était leur jour de chance : il allait en direction de la Castille. Quelque peu désappointé mais néanmoins confiant, le routier un peu surpris de les voir habillé de bric et de broc leur demanda à brûle-pourpoint le pourquoi d’un tel attifement ?  Entre démangeaisons causées par les graminées leurs formant une jupette et des explications semblant quelque peu naïves et peu crédibles à première vue, nos deux compères caméras au poing et sac sur le dos lui laissèrent en prime un trèfle à quatre fleurs trouvé quelque temps plus tôt agrafé sur une fleur en papier faite par leurs doigts agiles et leur imagination galopante.

Claudine
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« C’était quelqu’un qui faisait des salades pour un rien… au point que plus personne ne voulait l’inviter ou même plus simplement la fréquenter. S’immisçait-elle dans un groupe qu’immédiatement Jennie semait la zizanie,  racontant toujours des sornettes et répandant de faux bruits sur les absents du moment. Elle ne donnait jamais la vérité mais intelligente et rusée, elle la travestissait souvent, manipulant les personnes jusqu’au moment où ces dernières se rendaient compte de la triste réalité.  Il lui semblait impossible de vivre en bonne convivialité et c’était pour elle un véritable plaisir de voir la mine déconfite de son vis-à-vis quand, avec art, elle distillait une rumeur, généralement choisie pour blesser.  Vérité vraie ou fausse, peu importe. Elle était persuadée de dominer son monde et de le mettre à sa botte. Mais son sourire mielleux pouvait se transformer en une grimace hideuse comme si elle souffrait d’un mal incurable. Elle était, disait-elle, victime de  racontars voire de mauvaises actions. Avait-elle perdu son stylo ou sa clef ? Sûr que Baptiste lui avait dérobé ! « On  sait bien qu’il chaparde facilement,  susurrait-elle d’un air mauvais ». Et d’accuser à tort et à travers pour se faire plaindre.  En fait, elle ne faisait qu’éloigner les gens qui la connaissant et la redoutait.

Marie-Thérèse
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Aussitôt, aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent…au point de créer un embouteillage dans leurs méninges. Jasmine, Nolveen et Aurore  étaient alors submergés par des émotions diverses.  Entre pâleurs, rougissements, frémissement des papilles gustatives et des pupilles, éternuements… : l’extase frappait au niveau de leur épithélium olfactif. Impossible de décrire  le plaisir de l’instant présent. Toute la beauté et les senteurs de la terre aride et de la garrigue marocaine défilaient devant les yeux de Jasmine en un  thé à la menthe aux parfums envoutants comme le jasmin. Incapables de contenir plus longtemps leurs sentiments, Nolveen  et Aurore respiraient à plein poumon cet iode venu du plus loin de leur océan natal, cette Bretagne qui les avait emportées d’une bouffée dans une bourrée festive et expressive.

Claudine
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Aussitôt, aux odeurs et parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent : elle sentit un parfum de violette ; écolière, elle en faisait des bouquets, un peu plus tard elle en vit sur une couronne mortuaire ; à l'âge adulte elle remarquait les bagues surmontées d'une améthyste, supposée symboliser la sagesse, enfin elle se mit à dessiner des violettes qui ont une humble expression humaine. Ah! les violettes de Toulouse qui se déclinent aussi en confiserie !

Marie-Christine
 

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