lundi 12 novembre 2018

ECRIRE AVEC LE SON "RA"

Ecrire un texte cohérent avec le maximum de mots contenant le son "ra"
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Le rat se carapata vite fait à la vue du buraliste arabe, armé d'une carabine qu'il n'envisagea même pas de lui arracher, pour ça le courage lui manquait et l'homme était trop baraqué. De plus, il n'avait guère envie de se prendre une rafale qui causerait de considérables ravages à sa modeste personne. Au fond de lui-même, il rageait de s'être amouraché de ces lieux,même si c'était loin d'être une aberration.
Il quitta donc la baraque ornée de géraniums de cet homme qui lui faisait barrage, et caracola pour se réfugier dans la caravane de ce conspirateur qui sentait fortement l'après-rasage ; il lui fallait bien choisir entre la peste et le choléra.
Celui qui n'avait pourtant rien d'un camarade s'était montré coopératif en oubliant de fermer la porte. Il découvrit un confort rarement égalé dans ce genre d'endroit, ce qui le laissa admiratif. Sur la table en marbre, de carrare peut-être, se trouvaient une carafe et une assiette en céramique garnie de caramels. Une bonne odeur d'arabica flottait dans l'air, preuve que les aérations ne devaient pas remplir leur rôle.
Un peu de désordre régnait toutefois, le beurre de baratte n'était pas rangé, ce qui pouvait
être tentant pour le chat angora endormi prés du radiateur. Soudain, dans ce lieu si calme qu'on aurait pu se croire dans un oratoire, il entendit le chant d'une chorale fusant du poste de radio, un vrai charabia pour notre rat. Dans la salle de bain, un pot de crème d'aloé véra trônait près d'un rasoir, un souvenir rapporté des Canaries sans doute.
Ne se sentant décidément pas à sa place, le rat décida d'utiliser le covoiturage afin de dénicher ailleurs quelque chose de comparable, une conjuration du mauvais sort s’imposait de façon rapide.

Paulette
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Demain, Raphael s’affairera avec courage. Il s’attaquera à l’arrachage des racines de chiendent embarrassant le passage qu’il éradiquera puis il élaguera et raccourcira le vieil érable rabougri sans le ratiboiser. Avec le râteau, il ramassera ses feuilles racornies de sa ramée raréfiée. Plus d’oiseaux, plus  de ramage ! Seule la radio diffusera  Maurane et Lara Fabian. A son départ Raphael reprendra sa carabine et ira non comme un dératé mais d’un pas rapide,  vers le marais chasser le rapace qu’il rabattra en sifflant. Harassé, il montera sur son rafiot mal raboté, rattaché au ponton de la rade, un vrai radeau avec sa rame à son côté. Ce n’est pas Bora-Bora mais son petit paradis. Dans le mirage de l’eau, Il ne verra pas de piranha mais apercevra peut-être un ou deux ragondins croquant les radicelles des aulnes ou caracolant à travers le pâturage Caracalla, le poulain râblé du haras « Murat ».
Deborah rendra  visite à Rachel avec Raoul, son garçonnet, qu’elle ramènera de l’école. A cause des racontars rapportés par Coralie qui les  rabâchait sans cesse, elles se sont fâchées. Mais taratata, c’est raté ! Deborah l’a rappelée ; elles se sont raccordées et rabibochées ; et finalement rapprochées. Rachel ne se sent plus rabaissée et ne râle plus ! Ensemble, elles rafistoleront un paravent dont Séraphin, le carabinier s’est débarrassé. Deborah lui racontera comment Raoul lui  a raflé le parapluie et raturé le mur avec un bout de rallonge. Il a aussi mis comme cirage de  la paraffine sur le sol.  Quelle raclée il a méritée !

Marie-Thérèse
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Un beau matin, Ratafia, rat des champs, reçut un courrier de Ratatouille, rat des villes, son cousin. Sur l’enveloppe étaient indiqué son nom et son adresse à Ramatuelle. Il s’agissait d’une longue lettre faite de plusieurs paragraphes et sans aucune rature. Son cousin racontait d’abord son travail très prenant, en effet il tenait une boutique qui vendait des objets hétéroclites. Dans sa vitrine on pouvait voir des parasols et des paratonnerres, des paraboles, des parachutes et des paravents. Il s’agissait d’occasions dont nombreuses  étaient déjà rafistolées. Ensuite il abordait le chapitre santé, il souffrait de la rate aussi son praticien, Ratmédoc, lui avait prescrit deux cuillères rases, matin et soir, d’une préparation à base de céleri-rave et de radis et de se mettre un peu au vert  pour se ragaillardir, il lui demandait donc de l’accueillir quelques temps. Ratafia sentit aussitôt ses poils se dresser dès la racine au souvenir des bons moments passés à se faire des charades. Il décida donc de faire du propre où il logeait, c'est-à-dire dans sa caravane. Il s’empara du râteau posé sur le râtelier et ratissa devant chez lui. Il ramassa tout ce qui traînait, empilant les objets en une pyramide branlante. Puis il passa l’aspirateur sur la moquette. Puis il chercha ce qu’il pourrait lui donner à manger, pas radin, il ouvrit son réfrigérateur. En entrée il y aura des arachides, pour le plat, un ragoût ou bien une raclette, du fromage râpé et en dessert un appétissant opéra. Heureusement qu’il ne respectait pas le ramadan. Le menu préparé il se sentit tout raplapla et il pensa que ce petit séjour allait certainement ranimer leurs relations devenues distantes.  Avant de se reposer il décida de ressortir ses raquettes de tennis du garage. Puis il s’assit au bord du ravin qui longeait son terrain, il avait pris sa radio et se laissa emporter ravi par la musique. 

Fabienne 
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Raoul Rateau et Raphaël Rabot, respectivement natifs de Rabat -les trois - Seigneurs et de Ramatuelle étaient camarades depuis leurs études à Arras. Ravis de se revoir, Raphaël invita son ami à Rabastens, lui présenta son épouse Barbara, au sourire radieux, les phalanges ornées de carats hors de prix, en tenue d'apparat, ravissante dans son caraco chamarré en ratine, à l'ample jupe à ramages. Le mascara soulignait son regard : Raoul admira cette beauté rare, lui lançant des regards voraces.
Ils racontaient leur vie devant un carafon en baccarat rempli rasibus de ratafia ; les rasades furent suivies de raviers de radis, de betteraves à l'huile d'arachide, d'un ragoût roboratif, d'un râble de lapin, de raviolis, de ramequins de crème au caramel à la bigarade avec des crêpes de sarrasin.
Les rations étaient copieuses, les libations aussi. Ils vidèrent le réfrigérateur, et passèrent à l'arabica.
Raoul avait ramené des rahat-loukoum et du raki de Rabat : il pérora, se remémora le temps passé à Bora Bora, les rémoras et barracudas pires que le choléra. Il narra ensuite l'échec de son rabibochage avec la conductrice de la chorale, la faillite de son magasin d'outils aratoires, le jour où la vulnérable Radegonde Miramont se claquemura dans la cave pour échapper aux sarabandes des rats scélérats, à leurs razzias, tandis qu'elle barattait le beurre comme une dératée, taratata : elle n'avait jamais eu la baraka.
Raphaël ratissait parmi les financiers rapaces. Il se rappela l'été sur la Riviera chez ses parents, avec Barbara, puis montra à Raoul la cylindrée racée remisée au garage, ce qui accapara l'attention.
Chacun délira à qui mieux-mieux : entre commérages, ragots, l'entourage ne fut point épargné, jusqu'à la mémorable râclée quand ils pillaient les mirabelliers de Radicotte -Radivert qui tira maintes fois à la carabine chargée de gros sel.
Barbara la virago prisait si peu les rabâchages et les propos peu raffinés de Raoul qu'elle tarabiscota, la rage au coeur, Raphaël et asticota Raoul car ses charades la mirent raplapla.
La partie de rami achevée, Raoul, harassé, titubant, marchant au radar, sous l'effet de la bombance, des libations, ramassa son parapluie en râlant, se rabattant sur l'espoir de jours meilleurs : direction la caravane !
Dans quel rafiot ramait-il, lui le rat des champs ? Il faillit enjamber le parapet : rira bien qui rira le dernier, et cetera !

Marie-Christine
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Au ras des pâquerettes, un ramoneur râblé  nommé Ramone, rabougri et racorni, mal rasé sur un visage raviné caché en partie par des rajouts accrochés à ses rares cheveux… Il vit de rapines, de rackets et de rasades de ratafia ; rapporteur de ragots, menteur comme un arracheur de dents… rasta rapiat, radin de surcroît, ayant raté sa vie, râleur-né, il essaye de raccrocher les wagons. Il possède un ratier et un raton-laveur qu’il a nommé Ramina et Raspoutine qu’il gratifie de coups de râpe et de râteau. Jamais rassasiés, ils rappliquent devant leur ravier rempli à ras bord que leur langue arase rapidement sans aucun ravissement en raturant le sol de leurs griffes et en rabattant les oreilles de Ramona, la jeune voisine de Ramone en des râles et des « rha » véhéments pour obtenir du rabiot. Heureusement le ramoneur rate souvent son coup et se met la rate au court bouillon en râpant ses fonds de culotte ras du bitume et rapiécés dans un sacré ramdam le long du parapet de sa cheminée qui a besoin d’être ramonée en dansant un rap qui dérape… Patatras. Il se met à râler, de quoi rameuter tous les rats du quartier non desiderata. Il lui faudra encore raccommoder, ravauder et rafistoler ses hardes. Il fait la razzia dans les Emmaüs et resto du cœur des environs et tout rasséréné, s’occupe à rassembler morceaux de raclette, de ragoût de rat musqué, de betteraves, de chou rave, de ratatouille qu’il ratiboise au passage. Il décide d’en rapporter dans son rade. Toutefois il ne mange pas de ralouf. Il ravale goulûment son rata quand son râtelier raccordé à des ratiches tarabiscotées raclant ses gencives ravivent et raniment la douleur. Il rase alors les murs en évitant de racoler une surveillance rapprochée : ça le ramène à la réalité. Force est de dire qu’il sent le rance. Pas rassurant tout ça, ni ravi le rastaquouère. Surtout quand il faut contourner le ravin qui mène à Ramatuelle où Rachel son ex-compagne avec qui il n’est toujours pas rabiboché, lui a raccourci les vivres ; il désirait ranimer la flamme, mais elle l’a raturé de sa vie sans s’embarrasser d’embrassades ragoutantes. Oui : rayé ! Elle a raccroché le tablier ! A croire qu’on l’a marabouté ! Le temps l’a rattrapé, c’est ça de ramener sa poire à mauvais escient. Harassé, raplapla… Il a cessé de se raconter des histoires. Depuis, il rame comme un dératé ! Mais il est de la race des raptors et des rapaces. Ou un vrai ratel ! Il n’arrive pas à ravaler son amour propre ratiboisé. Lui, le roi du ratage, il rage. Oui une rage abrasive rarement rapportée. De quoi faire un bon ravalement de façade. Il finit par rabattre sa capuche. Plus tard il rapportera ses raquettes. Ras le bol ! Après tout, c’est une racaille ! L’automne rapplique, les jours raccourcissent et ne ramènent pas le beau temps. Mais dans la ramure d’un pin parasol tout rabougri aux racines rasant le sol, il trouve Ratus, un célèbre lexique de CP en caractère gras traduit en arabe capable d’éradiquer son manque d’érudition… euh, d’éducation. Celui-ci embrase alors ses pupilles. Il s’y attelle à l’arrache… Courage ! Hourra ! Advienne que pourra ! la culture n’est pas si pourrave, pardi ! « Faut arrêter le radotage, mon cher Watson ! » lui aurait dit son ami Rabbi Jacob avec ses favoris à rallonge, tout en croquant du pain rassis. Que de racontars, aurait-il rajouté. Le racisme, c’est pour les autres. Toi, tu es un rasta qui se la raconte !

Claudine

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