samedi 22 décembre 2018

NOEL, J'AIME... J'AIME PAS

À Noël, je n'aime pas quand les enfants pauvres, doublement humiliés, regardent le Noël des riches méprisants. À Noël, j'aime quand nos cœurs joyeux chantent à l'unisson, aussi bien qu'une chorale. À Noël, j'aime la soirée chez ma fille : nous n'avons pas besoin de parler pour nous comprendre : l'harmonie règne. À Noël, j'aimais voir fumer les cheminées : les gens se chauffaient . À Noël, j'aimais quand mon grand-père m'offrait un petit jésus en sucre, dans un sabot en chocolat À Noël, j'aimais quand je tisonnais, assise au coin du feu, quand la maisonnée était calme. À Noël, j'aimais, dans le hameau enseveli sous la neige, voir voleter rouges gorges, merles et bouvreuils sur les branches du pommier.
À Noël, j'aime que les enfants hospitalisés reçoivent des jouets neufs, avec une belle empathie. À Noël, j'aime l'absence de conflits : extérieurs, familiaux, personnels... A Noël, j'aime voir briller les yeux des petits, devant le sapin féérique. À Noël, je n'aime pas le tapage des haut-parleurs des centres commerciaux déversant des chants religieux... À Noël, je n'aime pas la surabondance d' "amis " inconnus sur les réseaux sociaux : avenue de la solitude de la curiosité, de motivations inavouées. À Noël, j'aime regarder le jardin sous la neige, écouter le pépiement des moineaux dans les buissons.

Marie-Christine
.......................................................
Que c’est triste Gentilly sans guirlande, sans enseigne lumineuse et sans chichis…
Gentilly au mois de décembre, sous la pluie…
Des trottoirs du blanc sale au gris
Sous les parapluies
Que c’est froid toutes ces rues qui habituellement rient
Décorées de bleu et de doré
Et la joie de Noel est partie
Elle nous a quittés la nuit
Et quand reviendront les décorations, les contes, les rires et les chansons ?
Celles de mon enfance, celle de ma famille, sous le sapin, les cadeaux, les bonbons…
Quand dégusterons-nous le merveilleux et souverain chapon
Que nous concoctait ma mère à la maison ?
Aujourd’hui, un superbe sapin brille deus ses feux, ses guirlandes électriques sans bougies
Dans l’immense hall d’un institut de sondage : Ipsos qui ne risque pas de tomber dans l’oubli
De sa  belle prestance, il attire le regard et avec égard le retient de ses boules dorées, à l’abri,
Le vert puissant de ses ramures porte chacune en ses pointes étoiles, losanges bien fournis.
Gageons que les périodes de fêtes de 2019 seront plus attrayantes et plus jolies
Espérons que la trêve hivernale marquera d’une pierre rouge les esprits
Prions que bonheur, joie, espoir, grâce et beauté en seront épris. Essayons de profiter pleinement du temps qui passe : de la vie.

Claudine
....................................................
Noël est surtout la fête des enfants. Sans leur présence, Noël est un peu triste.
Je n’aimais pas décorer le sapin car j’étais maladroite. Je craignais toujours de faire tomber les boules de verre multicolore  et de les casser mais j’aimais peindre en doré les coquilles de noix et les étoiles ou les envelopper dans du papier argenté.
Petite, J’aimais beaucoup Noel car ce soir-là nous jouions une représentation de la crèche devant des amis réunis mais je n’aimais pas quand l’un de nous modifier soudainement le texte et nous faisait tromper.
J’aimais beaucoup Noel petite quand emmitouflés à cause du froid, nous sortions dans la nuit pour aller à l’Eglise et entendre chanter le « Minuit Chrétien » par un père de famille à la voix de ténor mais je n’aimais pas devoir ensuite y rester tranquille trouvant l’office trop long à mon goût.
J’aimais aller près de la crèche et voir l’ange bouger la tête quand on lui donner une pièce, par contre, je n’aimais pas que maman me refuse d’allumer ma bougie toute seule pour la mettre devant la multitude de santons.
J’aimais le retour à la maison où nous attendaient un chocolat bien chaud et des craquelins qui nous venaient tout droit du Nord mais je n’aimais pas aller me coucher en attendant que le Père Noël descende dans la cheminée.
Et quand la sonnette nous tirait du sommeil, j’aimais me précipiter pour découvrir mes cadeaux au pied du sapin mais je n’aimais pas devoir attendre que mes frère et sœurs soient réunis pour le faire.
Je n’aimais pas beaucoup la longueur du repas de Noël malgré toutes les bonnes choses que nous mangions car il fallait rester bien sage à table et les jambes me démangeaient.
Par contre j’aimais le moment où, au dessert, une main cachée sous la table tirait les petits lots déposés à l’avance dans une corbeille. Parfois, je n’aimais pas celui que je recevais en cadeau : bonbons pas à mon goût ou bricole que ne me disait rien.
J’aimais beaucoup les décorations de la table mais aussi le moment merveilleux où maman faisait flamber le plum-pudding que nous dégustions ensuite avec délices. Parfois, des personnes présentes n’aimaient pas son goût trop fort et bien épicé.
J’ai beaucoup aimé la fête de Noël avec mes enfants, puis mes petits-enfants et maintenant, je regrette de ne pas pouvoir la fêter avec mes arrière-petits enfants.

Marie-Thérèse
...............................................
Que j'aime l'ambiance de Noël, de joie, de sourires sur les visages, cet émerveillement dans les yeux des petits et des grands. 
Mais je n'aime pas du tout la course faite pour trouver les cadeaux, les bousculades dans les magasins, l'exaspération et l'impatience aux caisses.
J'aime faire la décoration de la maison, du sapin, mettre les boules et les guirlandes, les petits sujets et arranger pour qu'un joli équilibre et une harmonie se fassent.
Mais que je n'aime pas quand les guirlandes électriques sont emmêlées, emberlificotées, que certaines diodes ne fonctionnent plus, que les crochets des boules s'accrochent à tout et n'importe quoi et que le chat vienne se faufiler, jouer, grimper dans le sapin savamment installé.
J'aime Noël pour toute la gourmandise autorisée, les sablés préparés en famille, les chocolats dégustés, les odeurs de cannelle, de pain d'épices. De tous ces biscuits faits avec les plus petits. 
J'aime pas les disputes pour un biscuit raté, un chocolat qui a été mangé par un et non par les autres, une recette, un plat, une idée culinaire que certains veulent faire et d'autres qui ne veulent que s'empiffrer. 
J'aime la magie de Noël pour voir les yeux écarquillés des enfants le matin lorsqu'ils découvrent les cadeaux au pied du sapin, les cris de joie, les embrassades.
Mais alors j'aime pas, mais pas du tout quand il faut faire tout le rangement et le ménage quand tout est fini et j'aime pas non plus toute l'attente d'une année pour le prochain Noël.

Valérie
.............................................
J’aimais l’atmosphère des fêtes de Noël, le regard pétillant de mes enfants devant le sapin, la bougie de l’avent que l’on allumait et éteignait jour après jour, les peintures blanches faites sur les vitres de la maison, un père Noël par ici, un bonhomme de neige par là. J’aimais trouver pour chacun, et nous étions nombreux dans ma belle-famille, le petit cadeau adapté. Une paire de chaussettes rigolotes pour l’un, une bande dessinée pour l’autre, un livre pour le troisième ou bien une écharpe colorée. Ce qui faisait la valeur du cadeau n’était pas financier mais le temps passé à le chercher, à l’empaqueter et à écrire le prénom sur le papier. C’était cela l’atmosphère de l’avant Noël qui ne commençait que quelques semaines avant le vingt-quatre décembre. Après il y avait, bien sur, le regard ravi de mes enfants devant l’amoncellement de cadeaux qu’il y avait sous le sapin. Nicolas, de six ans plus âgé que sa sœur, ne croyait plus au père Noël mais prenait plaisir à déballer ses cadeaux et à nous les montrer, de même qu’il avait aidé sa sœur à découper dans les publicités pour faire sa liste au père Noël. Nous avons toujours gâtés les enfants, Nico était fans de légos et de livres qu’il dévorait et Manon adorait les poupées et le maquillage alors que je me maquillais très peu. Voilà ce que j’aimais dans Noël. Mais le temps a déroulé son ruban, les enfants ont grandi et sont devenus des adultes. Je ne trouve plus la même appétence pour les fêtes. Je n’aime pas que l’on me force à fêter ce que j’adorais autrefois. Je n’ai pas non plus de petits enfants  à gâter. C’est pour moi un moment de l’année que je voudrais vite voir passer.   

Fabienne
........................................................
Il faut bien le dire, Noël est à mon point de vue une fête commerciale, un moment ou la coutume est d'échanger des cadeaux.
Pour ma part, Noël est une fête destinée avant tout aux jeunes enfants et comme tout le monde je pense, j'ai aimé cette période quand ma fille avait 3 ou 4 ans. Mais qui était le plus pressé de découvrir les cadeaux apportés par le père Noël ? Je me rappelle que nous avions hâte alors de voir sa réaction mais comme nous habitions en immeuble, point de cheminée pour y déposer devant tous les jouets. Il fallait donc faire preuve d’ingéniosité pour simuler le passage tant attendu par les enfants.
Je me souviens d’une année où tellement impatients, nous avions décidé que nous lui donnerions ses jouets le soir, au moment de l'apéritif, du champagne pour l'occasion. Après tout, la nuit est courte pour le père Noël qui ne peut être partout en même temps, il lui faut bien commencer sa tournée. Tout le monde était alors mis à contribution pour que rien ne se devine, la grand-mère occupait la petite-fille, les parents s'activaient. Ensuite nous retournions dans le séjour où se tenaient grand-mère et petite-fille, chacun prenait alors place tout naturellement pour lever son verre. Et à partir de ce moment, nous attendions que notre fille daigne quitter la pièce pour retourner dans son petit royaume, où tous les jouets avaient été déposés sur son lit par nos soins.
Quand je repense à cet épisode, j'en suis encore remuée, nous avions réussi à la surprendre bien au-delà de nos espérances. Je la vois encore revenir vers nous en nous indiquant du doigt la direction de sa chambre, incapable d'articuler un mot, les larmes aux yeux. L'émotion pour elle avait été grande, heureusement son bonheur le fut tout autant en découvrant les cadeaux du père Noël.

Paulette

Aucun commentaire: