samedi 20 décembre 2014

LE SON "OI"

Ecrire un texte - cohérent - comprenant le maximum de mots avec le son "oi".
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Grégoire est un petit garçon de trois ans. Quelle joie pour lui quand le soir arrive, que le ciel s’habille de noir et d’étoiles, installé dans son petit lit, quand sa maman prend un grand livre dans l’armoire, puis sort son doudou d’un tiroir et vient s’assoir  sur le lit près de lui.
De sa voix douce, livre ouvert sur un grand mouchoir posé sur ses jambes pour ne pas altérer la beauté de l’ouvrage, elle débute l’histoire qui se passe dans une ferme ravissante où les oiseaux, moineaux et roitelets, chantent tout le jour, picorent poires, pommes et graines, où les oies et les poules cherchent de petits vers, où la fermière donne à boire à certains, du foin ou du grain à d’autres, où le mois des moissons est un moment de fête pour tous les habitants et tous les voisins. Voilà un temps attendu avec espoir et joie par les enfants qui vont s’assoir par grappe sur le toit des tracteurs qui avancent doucement. La moissonneuse coupe les champs dans un nuage de poussière, ramasse le grain frais et laisse la paille. Avec les gerbes, les petits fabriquent des « cabanes » et là, ils peuvent jouer en toute tranquillité, manger des noix et noisettes et quelque fois, sous la moiteur et la chaleur, avoir des boissons fraîches…
Des moments heureux qui laissent coi et rêveur le petit Grégoire qui aime tant les animaux et cette vie à la ferme ! Ah, si seulement il avait le pouvoir de s’y transporter !
Mais voici que le voile du sommeil se pose sur les paupières de l’enfant, aucune angoisse ne viendra perturber son sommeil. Le pouvoir de l’histoire lui donnera des rêves enchantés. La nuit sera paisible pour ce petit garçon qui est un roi dans le cœur de sa maman…

Valérie
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Au Moyen-Âge
Sous la loi salique règnent sur notre territoire les Valois, rois de droit divin qui s’entourent de moines siégeant en auditoire.
Trois d’entre eux s’avèrent sans foi ni loi. Même s’il fait froid dans la moiteur du soir, ils s’évadent parfois du dortoir pour aller oisivement déambuler dans le noir au promenoir en se racontant des histoires où, libres comme des moineaux, on fait la foire dans la paroisse sitôt franchi l’octroi de la ville de Blois.
Défroqués, ils se trouvent tous trois en grand désarroi et, sans émoi, empruntent la voie du péché sous tous les toits, vivant en hors-la-loi mais restant courtois à l’égard de bourgeoises sans voile et au doux minois.
Se refusant à vivre en voyou, l’un des trois ex-moines trouve un emploi dans le cadre de tournois, au service d’un baron en pleine gloire, moissonnant les victoires. Un autre devient bonimenteur de foire, tandis que le troisième s’enferme dans sa tour d’ivoire.

Emmanuel
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C’est le mois de la moisson. Pour une fois, les trois joyeux lurons choisissent comme loisirs, d’aller à  la foire.  Ils prévoient de dénicher mais c’est aléatoire,  un racloir et un arrosoir sur le présentoir de Grégoire. Après le sens giratoire obligatoire, pourquoi ne le voient-ils pas ? Ils louvoient sur la voie étroite qui poudroie. François aperçoit, des voiles de soie sur un perchoir, tel un séchoir. C’est Grégoire qui s’est  éloigné provisoirement  sur le promontoire, près du beffroi pour se  prévaloir  d’un  grand territoire, pouvoir se mouvoir et accroitre ses avoirs.  Il dévoile  sur des toiles : Bassinoires et rôtissoires voisinant avec un dévidoir, une balançoire et même une pétoire. Dans une armoire sans tiroir, s’entrecroisent passoires et écumoires, poêles et bouilloires, grilloirs, entonnoirs et égouttoirs. Que d’accessoires bien nettoyés ! Hélas, pas d’espoir, pas d’arrosoir ! Quel déboire ! 
A côté, Godefroy choie les oisillons et les oiseaux mais pas les poissons et leurs nageoires. Il leur broie du grain et il emploie une vieille baignoire  comme abreuvoir, réservoir d’eau. Moineaux et roitelets boivent assoiffés.
Pour la troisième fois, Benoit appelle Antoine et l’empoigne. Ils revoient dans le voisinage près du square verdoyant, la paroi du laboratoire qui côtoie le prétoire où s’est déroulé, c’est la loi, le plaidoyer d’un voisin au loyer impayé.
Toutefois, ce soir, c’est la foire. Devant un auditoire pantois qui reste coi,  au son des hautbois, il s’y  déploie … Quoi ? Un convoi d’autrefois. Ouah ! C’est un exploit ! Des palefrois et un charroi, un roi qui vient s’asseoir et s’appuie sur l’accoudoir. Des demoiselles au beau minois se joignent à lui. Sautoir d’ivoire,  jupes chatoyantes ondoyant sur le sol, elles ploient sous le poids d’une croix. Sans s’émouvoir, le roi la reçoit puis les toise et les renvoie, d’un mot en patois du terroir. 
Waouh, waouh ! Un chien en tapinois,  se met à aboyer. Une oie pleine d’effroi tournoie dans les airs. François ne voit que trop tard  sa trajectoire et maladroit, heurte Eloi qui, sur le trottoir, un vrai butoir, choit de tout son long. Il a mal au doigt! Il saigne. Vite un  mouchoir ! Il va falloir le soigner !
Mais il va pleuvoir. Tous se redéployent sous le toit d’ardoise du conservatoire, autrefois manoir, un film, une histoire  comme en pochoir, des ombres chinoises de jaguar, de chamois et de sournois putois  puis  de quelques moines lisant des grimoires sur des écritoires. D’autres vont au parloir, voir des voyageurs de Samoa qui au réfectoire reçoivent des boudoirs et une boisson. Ils ont froid. Mais vouloir un foyer non rougeoyant mais flamboyant en été c’est illusoire, même incroyable !
C’est le soir, il fait noir. Alors, au-revoir !

Marie-Thérèse
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Voici une histoire d’un territoire de banlieue. Sur mon balcon, entre les plantes, dans le rougeoiement d’un soleil du soir, j’aperçois une toile d’araignée ; cette dernière déploie ses fils de soie en un voile où bientôt une proie de prendra. Dans la moiteur d’une nuit noire maintenant arrivée, un chien aboie ! Faut-il s’en émouvoir ?
Ses aboiements plaintifs réveillent ses congénères. Voici un voisin canin qui s’octroie le droit de se joindre au concert.
Ces voix insolites nous éloignent de la rumeur habituelle des voitures.

Josiane
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Magloire se préparait pour partir à la foire du village. Victoire, sa femme, avait revêtu sa jolie robe de moire lilas. Elle demanda à son mari en se regardant dans le miroir de vérifier le fermoir de son magnifique sautoir. Ensuite s‘étant exécuté, il se dirigea vers l’armoire pour chercher sa cravate noire dans le tiroir mais il ne trouva qu’un grimoire. Il alluma une bougie en forme de poire qui se trouvait sur le bougeoir de Crystal. Il mit dans sa poche un mouchoir et ayant retrouvé sa cravate, le couple s’apprêta à partir mais en s’attardant un instant devant la volière dans laquelle les oiseaux sifflaient gaîment en sautant du plongeoir dans la baignoire dans laquelle ils s’ébattaient.
Il y avait de la joie dans l’air. Ce soir, le couple partit plein d’entrain en pensant à la fête au bon cidre qu’ils allaient boire en écoutant les flonflons du bal qui les feraient danser, enlacés tendrement.

Mireille
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Ce soir, les étoiles scintillent dans le ciel bien noir où un croissant de lune semble nous dire « au revoir ».
Avant de traverser en voiture un petit bois de résineux, nous respirons un peu l’air imprégné de cette odeur suave. Nous avançons lentement sous le toit sombre offert par la nature.
À la sortie du bois, nous nous trouvons près de la place du village où doit se dérouler une veillée de noël en plein air. Des guirlandes aux ampoules multicolores relient les maisons aux  branches des arbres et les arbres entre eux. Beaucoup de villageois des environs sont là. « Bonsoir, mon vieil Eloi, comment vas-tu ? » « Et toi Benoît ? Depuis la dernière foire où nous nous sommes croisés »
Les femmes de leur côté témoignent de leur joie en exhibant leur toilette neuve pour l’occasion. En effet c’est la première fois que le nouveau curé chargé de vingt-trois clochers a eu l’idée d’organiser une fête commune pour la veillée de noël. Nous sommes en Poitou et il ne fait pas froid, alors pourquoi ne pas installer une crèche vivante dehors.
Une étroite cabane de planches a été adossée contre le mur de l’église. Une véritable étable y est installée. Rien n’y manque : paille, foin, instruments aratoires, sans oublier la mangeoire dissimulant sous la paille des bouilloires pleines d’eau chaude. Tout est prêt sauf la chorale d’enfants animatrice… Ah, les voici ! Bergers et bergères jouant de la flûte et du pipeau. Ils sont accompagnés soit d’un mouton, d’une brebis, d’un chien et même d’une oie. Les animaux se couchent aux pieds de leurs maîtres. Juste derrière eux, avance lentement un homme aux cheveux poivre et sel, il guide un petit âne boiteux et une vache aux poils roux. Il les installe de chaque côté de la mangeoire, alors que la chorale entonne « Entre le bœuf et l’âne gris ».
Voilà qui paraît, toute recueillie, Marie vêtue d’une tunique  de toile blanche couverte d’un long voile bleu. Elle porte dans ses bras son cher petit roi emmailloté de langes. Quoiqu’elle fasse Joseph est là, près d’elle, pour la soutenir. Une jeune fille s’incline avec foi devant la mangeoire et y dépose son précieux fardeau. Les cloches sonnent à toute volée tandis que la foule chante « Il est né le divin Enfant » pendant que par poignées voltigent les confettis.
On se pousse, on se bouscule pour entrer dans l’église beaucoup trop petite pour contenir cette cohue. Ma foi, pour une fois on restera dehors et on chantera la paix, la joie en se serrant les coudes.

Christiane
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Près du petit bois dans sa niche, du dortoir et du boudoir dans un vieux Manoir, Grégoire le "wawa" dans le noir, aboie. Il est aux aboies ! Aurait-il repéré une proie cet animal sans foi ni loi  à la toison de poils poisseux? Malgré l'éloignement, cet aboiement  comme une voix perçante traverse les parois,  jette l'effroi et résonne lugubre comme un pressentiment mettant son environnement en émoi. Le maître des lieux qui faisait la loi appelé "St Eloi" cité ainsi paradoxalement avec son manque de foi notoire ne disait jamais au revoir à personne. De son encensoir, le moine entouré de ses ouailles, quittant le parloir, lui avait donné l'extrême onction selon le  bon vouloir  de cet incroyant impénitent. Le pouvoir de l’ecclésiastique croyant en sa bonne étoile,  à joué sur les dernières volontés du mourant qui pourtant décriait et parlait de la maison de dieu lieu pourtant où il faut croire «comme d'un mouroir d’idées" ! Dans une belle trajectoire,  un peu comme une balançoire, l'abbé  Issoire, décrit un mouvement ample de sa main moite. Les bavards du coin avertis depuis peu par les aboiements de ce braillard de WAWA : « Le Briard », hurle à la mort ! Voisins, voisines, shootés au kawa, se pressent par pure curiosité, mais faute d'entrevoir la dépouille mortelle ne semblant pas s’émouvoir plus que cela. Issoire  en reste coi ! La petite troupe  semble se mouvoir vers la sacristie où repose le corps. Mais faute de le voir, et ne de même pas l’apercevoir de façon même dérisoire, ils restent dans le couloir dans le noir. Ils font un signe de croix sur leur poitrine,  ils ne savent quoi croire. Sans blasphémer : « c’est quoi ce foutoir ! Nous avons la poisse. Il faut garder la foi ! Nous avons fait notre devoir » S’exclame Renoir. Inutile de mettre du poivre sur le « feu mon seigneur » !  Ils raconteront l'histoire, en la gardant dans leur mémoire. Allez savoir ? Sur le chemin caillouteux, un oisillon tombé de son perchoir, un petit roitelet voulant certainement atteindre la mangeoire, croyant certainement en sa belle étoile, piaille ses déboires sur une branche basse dans un noisetier de teinte brou de noix dont les futures noisettes commencent à enfler. Renoir, l’installe près de l’abreuvoir, là où tous les oiseaux viennent y  boire et y choir pour faire un brin de toilette, chassant ainsi les oiseaux sur leurs balançoires en bois de noisetiers. Le chemin serpente jusqu'à un verger où de grands noyers qui donnent de belles noix qui iront dans le grand séchoir.  Dans la moiteur de leurs haleines liées dans une belle journée d’automne. Ils  s'épanouissent sur le domaine du feu "seigneur à la noix". Charmant sobriquet donné comme un avaloir par les villageois, certainement pour le prévaloir. Ce petit chef se prenant pour un roi et de plus marchant de guingois, les toisaient d'une façon narquoise au détour d'un chemin, quand il les croisait. Son regard pesait de tout son poids plus particulièrement sur Edouard, l'un d'entre eux qui dormait comme un loir, enserrant de son bras dans son sommeil une poêle lui servant d'accoudoir. Côtoyant le chemin creux, en arrivant au village, on entrevoit le lavoir. L’hiver  venu, avec les grands froids, il faut rompre la glace. Du fond des chaumières, sous les toits d'ardoise et de lauses, les poêlons sur le poêle mène bon train et l'odeur du foie de canard, pur produit du terroir, fleure bon arrivant chez les voisins par la fenêtre aux croisillons ouverts. Devant les portes un écritoire où est inscrit : "Vient donc me tenir le crachoir, ici y'a de la joie !  Je te ferai gouter de ma poire ! " Sous entendu que ce sont de "bonnes poires" en somme ces villageois ! Et évidemment ! Il y a du beau monde sur le trottoir, près du saloir et de ‘abreuvoir…euh du dessoûlloir !  En état d’ébriété avancé, sitôt rentrés chez eux en louvoyant et gouailleurs, ils s’écroulent  dans leur baignoire  respective les jours de grandes foires ayant évité de peu la grande armoire. Mais Histoire de garder la tête haute, face au miroir du placard,  la coiffure en pétard et l’œil furibard, ils font peine à voir : un mouchoir sur la bouche et l’œil au beurre noir en pochoir! Comment ne pas décevoir leur femme une fois de plus qui serait en mesure de se moquer…de leur poire et de leur rappeler à leurs poivrots de mari qu’ »il n’est pas ben de trop boire pour la gloire au point de plus rien voir! »

Claudine



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