samedi 12 décembre 2015

LES PÉCHÉS CAPITAUX



Orgueil 
Avarice 
Luxure
Colère
Envie
Gourmandise
Paresse


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Colère

« -Tiens, prends ! »
Un regard noir. Son petit bout de nez a frémi. En un instant,  son visage se transforme : front plissé, sourcils froncés, une moue tord sa bouche, il baisse la tête, fait un demi- tour sur lui-même et croise ses mains dans le dos, esquisse quelques pas vers le mur. Il s’en approche et refait volte-face, les yeux fermés, les poings serrés, il revient et crie :
« -Non, non et non » tout en trépignant sur place.
Ayant manifesté sa colère, il s’en va vers le coin de la pièce et boude, la mâchoire crispée, les poings toujours serrés à s’en faire mal.
Le biscuit que lui tend sa mère ne lui plait pas. Ce  n’est pas ce qu’il désirait et il le clame haut et fort. Il ne se roulera pas par terre, en hurlant, comme il le faisait tout petit. Il ne pleurera pas.
Du haut de ses trois ans, il est trop grand pour ses démonstrations. Il boudera, seul dans son coin.
Lui parle-t-on ? Il  ne répondra pas ou alors, esquissant un poing en avant, il répètera en tapant des pieds : « non, non et non ! ».
Théo est coléreux et, à la moindre contrariété, il se fâche, boudant de longues heures dans le coin. Quand son esprit se sera apaisé et que son courroux aura disparu, alors il relèvera la tête, jettera du coin de l’œil, un regard vers ses parents et reviendra comme si de rien n’était, jouer ou se faire câliner.
En grandissant apprendra-t-il à dominer sa colère ou deviendra-t-il comme ce monsieur qui se croit insulté pour un oui ou pour un non et prend la mouche à tout moment ? Sous le coup de son émotion mal acceptée, il rougit puis blêmit et agonise son interlocuteur de grossièretés. Il brandit le poing et serait capable de se lancer dans une mauvaise rixe au point d’être blessé si, souvent des camarades de longue date ne l’en empêchaient. Pour des motifs futiles, dans de violentes bagarres, il a déjà reçu des coups. Il a maintenant le nez dévié comme celui d’un boxeur mais rien n’y fait. Il n’a pas appris à gérer les contrariétés et surtout à acquérir un peu le sens de l’humour. Il démarre au quart de tour et ne sait pas s’arrêter. Le ton monte, monte jusqu’à en perdre la voix. Il s’égosille et s’enroue. Il est la risée de son voisinage. Certains s’amusent du spectacle et le provoquent, sûrs du résultat. Ce n’est pourtant pas un grand gabarit, plutôt un gringalet teigneux et il s’attaque souvent à plus costaud que lui. Un vrai petit roquet devant un grand chien-loup. Et tant pis si pleuvent les coups !
Bien sûr, plus tard, il regrette, jure de se maitriser et de ne plus se mettre en colère mais en vain. 
Ses voisins ne lui parlent ni le saluent de peur de déclencher un mauvais quart d’heure. Et pourtant, il a bon cœur. Il ne ferait pas de mal à un animal et fait preuve de tendresse avec les enfants. D’eux, il est capable de tout accepter. Il est seulement très susceptible avec les adultes et ne sait pas se retenir. Cela lui vaut bien des déboires sur les chantiers où il travaille car, sous la colère, il ne prend pas toujours les bonnes décisions. Avec le temps, peut-être un jour s’amendera-t-il ?

Marie-Thérèse
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Chaque moment d'agressivité ou de violence
Ouvre la porte à des mots qu'on peut ensuite regretter,
Laissant ainsi peu de place au dialogue.
Ensemble il nous faut tous avancer,
Respecter l'autre est un devoir,
Evitons donc les sujets qui fâchent, restons calmes.

Paulette
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L'ENVIE

Au CP, une petite fille d’une famille modeste écoute la maîtresse demander à qui appartient un petit canif qui vient d’être trouvé. La petite fille, qui ne possède pas grand-chose, a vraiment envie de ce petit objet, alors elle lève le doigt et dit : « Il est à moi ! ».
Malheureusement, la vraie propriétaire finit par se manifester. Parmi ses camarades, je ne vous dis pas la honte de celle qui avait menti par envie de ce qui ne lui appartenait pas.

Josiane

Espérer un jour avoir ce qui est chez le voisin,
Ne vivre que pour arriver à ses fins,
Voilà la triste vie de quelqu'un,
Incapable de se contenter de ce qu'il a.
Envier est donc un bien vilain défaut.

Paulette
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PARESSE

S’opposent, à cet égard, les bien-pensants et les bon-vivants. Nul doute, Épicure se situe du côté de ces derniers, qualifiant les autres d’hypocrites. Peut-être inspira-t-il le slogan suivant : « Qu’il est doux de ne rien faire quand tout travaille autour de soi. »
Lors d’une rentrée scolaire, ce cynique slogan se voit affiché au tableau noir d’une classe. Bien entendu, le maître le fait promptement effacer, se livrant à un prêchi-prêcha sur les vertus du labeur. N’empêche, cette gaminerie fut largement appréciée.
Une proclamation de même nature, frisant la paresse, se propose de différer la tâche : « Ne jamais faire le jour même ce qui peut être avantageusement remis au lendemain »… et, pourquoi pas ? au surlendemain et ainsi de suite.
En vérité, est bien floue la frontière séparant la paresse (détestable) du repos (bienfaisant), d’où un enclin qui consisterait à attribuer à autrui le péché tout en se parant soi-même de la vertu.
Bref, tel Janus, l’inactivité présente deux faces.
Pour en revenir à la liste des péchés capitaux, elle semble tombée en désuétude ou, peut-être, persiste-t-elle encore à la confession ?

Emmanuel

Pouvoir passer une journée à ne rien faire,
Apporte à certains un sentiment de bien-être.
Rester inactif n'est pourtant pas conseillé,
Ensuite on pourrait avoir à en pâtir.
Si l'oisiveté peut paraître alléchante,
Seul le travail nous aidera à remplir l'assiette,
Et participera à notre épanouissement.

Paulette


Étalée de tout son long au bord de sa piscine, elle sirote une fraîche limonade. Elle sent sur sa peau l’agréable brûlure du soleil d’été et elle songe au temps qui passe, irrémédiable et sans pardon. Elle songe qu’elle aimerait rester ainsi toute sa vie, sans bouger, attentive à ne faire aucun mouvement pour ne pas troubler l’innocence du moment.
Rester toujours ainsi, ne rien faire, ne pas agir, seulement rêvasser, profiter de l’instant immobile et de la paresseuse lumière qui l’englobe toute entière. En fait, tout est paresse et non point péché. Elle ne ressent aucun trouble à envisager sa vie ainsi, s’écoulant paisible et tranquille.
Sans travail, sans métier, sans occupation si ce n’est celle d’écouter sa propre respiration. Insensible aux critiques de ceux qui s’échinent à gagner leur vie. Elle préfère lire un livre,
admirer un tableau ou se laisser transporter par une belle musique. Elle ne travaille pas, elle paresse. Rien de blâmable dans tout cela. Elle écoute, elle sent. Quel mal y a-t-il à cela ?
La paresse est un défaut pour ceux qui  ne la connaissent pas, qui ne l’envisagent même pas, préoccupés, agités qu’ils sont, en perpétuel mouvement, visant un but ou plusieurs qu’ils n’atteindront jamais.

Elle n’est pas fatiguée, elle est vivante tout simplement. Au fond, ne rien faire est tout un art et donc, la paresse n’est pas un péché… sauf si on croit en Dieu.

Maria
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COLERE

Un grand bruit retentit dans la salle à manger, sans doute un coup de pied dans la porte. C’est son fils qui cherche quelque chose.
-          maman, où sont mes chaussures ? crie-t-il
-          Je ne sais pas, répond-elle
-          Aide-moi à les trouver !
Sa mère se lève péniblement comme tous les matins, encore engourdie. Néanmoins, elle mène son enquête.
-          Tu t’es déchaussé où, hier soir ? demande-t-elle
-          Dans l’entrée, répond-il
-          Alors, elles devraient s’y trouver !
-          Non, aide-moi, je vais être en retard !
Comme à l’habitude, quand il perd un objet, il vocifère, tourne, s’agite, renverse tout sur son passage. Les chaussures sont introuvables. Encore à moitié endormie, se mère cherche mollement dans les endroits probables, tandis que la panique s’empare d’elle peu à peu. Il va être en retard, c’est sûr.
-          Vite ! vite ! crie-t-il
Une poussée d’adrénaline l’envahit, ses joues s’empourprent, il bouscule violemment les chaises. Dans la tourmente, un verre oublié sur la table vole en éclats. Il cherche furieusement, partout. Les objets sont déplacés, malmenés. Son angoisse est à son paroxysme. Il n’en peut plus, il ne pourra pas sortir. Sa mère reste là, impuissante, au milieu de la pièce. Le vertige la prend. Son cœur palpite. Elle voudrait s’enfuir mais elle essaie de garder son calme, elle ne veut pas céder à la peur. C’est de la folie, pense-t-elle, de la folie !
-          Dépêche-toi maman, trouve, trouve !
Inutile de regarder la pendule : le temps passe… Subitement, comme un éclair, une idée lui traverse l’esprit. Elle se précipite vers le coin du salon et récupère les fameuses chaussures sous un meuble.
-          Les voilà, lui dit-elle, souriant légèrement.
Son fils les saisit, fébrilement, les chausse, hâtivement et part rouge de colère en claquant la porte.

Nadine


On dit que la colère est la force du faible, mais on en fait souvent les frais.
Je ne citerai que quelques exemples : une mère hurle sur les mauvais résultats scolaires de son enfant, sur tant de capacités gâchées, un père hurle sur sa fille et promet de ne plus la vêtir qu’avec des sacs de pommes de terre, un autre en présence de ses deux jeunes fils attend son épouse avec un fusil car il ne veut pas d’un nouvel enfant, un mari pointe son révolver sur sa femme qu’il soupçonne d’infidélité, un adolescent en mal de communication entretient une colère froide, un homme traîne sa femme d’une pièce à l’autre en lui promettant pis que pendre, une mégère hurle au téléphone des insanités pleines de délire, frustration, méchanceté pure…

Exemples qui sont malheureusement monnaie courante. Les conséquences de ces colères paroxystiques sont parfois irréversibles.

Marie-Christine
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L’ORGUEIL

Orienté constamment vers sa personne,
Rabrouant ceux qu'on juge sans intérêt,
Gardons-nous de ne pas trop en faire,
Unanimement nous serons condamnés.
Encaisser les brimades ne dure qu'un temps,
Il est illusoire de penser que tout est permis,
L'imbécilité peut et doit se corriger.

Paulette 

L’orgueil sonna le glas du jardin d’Eden. Adam et Eve partirent, le serpent perfide leur ayant fait miroiter un statut divin, en leur faisant découvrir l’arbre de la connaissance, du bien et du mal.
Plus près de nous, nous pouvons revisiter la monarchie absolue, où le souverain de droit divin s’identifie au Soleil.
Tous n’accèdent pas au trône suprême. Sur son lieu de travail, Aristide Jessuitout s’identifie au paon : il s’écoute, pétri de morgue, drapé de froideur, personne n’arrive à ses ergots.
Il est brillant, brillantissime. Il méprise, dénigre, ignore ses collègues insignifiants, transparents, indignes de respirer.
Aristide fait passer pour siennes des innovations mises en œuvre par autrui et en fait son miel aux yeux de supposés profanes.
Tout ce qu’il ignore n’existe pas, ainsi, il ne se trompera pas… c’est du moins ce qu’il croit.
Le paon fait sa cour dans les milieux argentés, s’impose par des procédés déloyaux.
Ce drôle d’oiseau se pavane, en jetant son inénarrable « Léon ! Léon ! », du haut de ses talonnettes.
Accourez, il va faire la roue. Pourvu qu’elle ne l’emporte pas ! Il va étaler ses multiples ocelles.
Tous les badauds font cercle mais la pauvre bête ignore que la moitié des spectateurs ne voit que le derrière de la sotte créature.
Du reste sa culture est médiocre et disparate, son orthographe défaillante.
Aux dernières nouvelles, l’inspecteur a minoré sa note.

Marie-Christine
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AVARICE

Avidement il veut toujours plus et ainsi,
Vaincre sa vie pour lui trop normalisée.
Ainsi peu importe les moyens d'y arriver,
Rabioter partout est toujours bon à prendre.
Il ignore ceux plus modestes qui l'entourent,
Chaque gain lui apporte un plaisir sans remord.
Et pourtant, savoir offrir peut procurer aussi bien du plaisir.

Paulette

L’avarice de nos jours n’est plus celle d’Harpagon, elle prend un autre visage : le maître est le profit. S’y usent les cœurs, les corps, mais qui en reçoit les fruits ? Une année de salaire, la paye d’un ouvrier liquidée pour une croisière de grand luxe par quelques PDG alors qu’en même temps on a un mal fou à vivre décemment, à joindre les deux bouts. Combien d’espoirs déçus ? Immense gaspillage qu’engendre cette avarice nouvelle. Tous ces jeunes à la rue, sacrifiés, au chômage, et les plus âgés que l’on rejette parce qu’ils ne sont plus assez rentables !
Étalée, l’abondance sous les regards avides : la voilà, l’insolence, la voilà l’avarice moderne !
Pour tous les ventres vides, la pub fait de jolies propositions qui te font tourner la tête. Gare à tes envies, ou tu crouleras sous les dettes !
Des milliards d’euros engloutis à fabriquer des bombes, pendant qu’à l’agonie, sont au bord de la tombe, sont au bord de l’abîme, rongés par le cancer, le sida, la famine, un peu partout sur terre des hommes de toutes langues, de toutes couleurs et de toutes croyances.
Oui, l’avarice ne consiste plus à cacher son argent dans une cassette mais à le faire fructifier toujours plus, à le placer dans des paradis fiscaux.
Si cet argent était réparti plus équitablement, tout serait merveilleux ; mais au fond du cœur de quelques hommes, l’avarice, le profit continuent sournoisement de s’installer et de détruire petit à petit l’équilibre du monde.
Cependant, ayons confiance. Pas à pas, tout doucement le monde se relèvera à nouveau de ses cendres.

Christiane
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LUXURE 

La luxure déploie un luxe de vices à fuir car on ne change pas les individus  et, le XVIIIème siècle n’a pas l’exclusivité du libertinage.
Dans les bois mais aussi en milieu urbain, se manifestent les voyeurs et se produisent els exhibitionnistes, tandis que les travestis de tous acabits tarifient ou non leurs prestations.
Leur fréquentation, même accidentelle, peut ruiner notre réputation et notre bourse.
Il ne faut pas les laisser pervertir les enfants par leurs paroles, écrits et démonstrations.
Tel écrivain use de termes inqualifiables à l’encontre des petites filles : il devrait s’autoriser à mettre un terme à ce genre de littérature avant d’y être contraint. Les dégâts peuvent être irréversibles.
Dans l’univers des adultes, évoluant dans la plus grande promiscuité, les familles sont souvent démunies ; on ne peut sacraliser la débauche.
Il est vrai que ces actes sont souvent tarifés et que le libertinage est un commerce spécialisé, juteux, ayant pignon sur rue.
Il convient cependant de ne pas faire passer le stupre pour de l’amour, le jour pour la nuit.

Marie-Christine
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GOURMANDISE

Par un bel après-midi d’été, une petite fille est seule à la maison : libre de faire ce qu’elle veut.
Elle se rend dans la sombre cuisine ; à l’intérieur d’un placard encore plus sombre, se trouve un pot de confiture qu’elle adore.
Alors, tranquillement armée d’une cuillère, elle plonge dans le pot. Elle se délecte à l’avance, mais sa félicité sera de courte durée.
Une douleur affreuse lui emporte la bouche. Dans le pot de confiture, une guêpe agonisante s’est retrouvée dans la cuillère puis dans sa bouche et lui a piqué le palais.
Débordée par la souffrance, elle rejoint sa sœur. Si la guêpe l’avait piqué dans la gorge, elle ne serait plus là pour raconter cette anecdote. La gourmandise est un vilain défaut, dit-on. Était-ce là la punition divine ?

Josiane


Grand peut être le plaisir à déguster de bonnes choses,
On oublie tout alors pour vivre ce court moment.
Un bon repas ou une friandise,
Rendent de suite nos yeux plus brillants.
Mais attention à ne pas trop répéter ces instants,
Avant qu'ils ne deviennent une vilaine habitude.
Néanmoins, si cela est considéré comme un péché,
De loin il n'est pas le plus coupable.
Il ne fait en effet aucun mal aux autres,
Seuls nous en assumons les éventuelles conséquences,
Et donc il faut le pratiquer avec modération.


Paulette


Parlez-moi d’amour et de gourmandise. Dites-moi des choses tendres et de bon aloi
Que de gourmandises pour les gourmandes et les gourmands, à ne croquer toutefois
Qu’avec parcimonie et délectation afin que demeure la joie :
Mais,  je vous en prie : attention à la crise de foie
Si l’on déroge en quelque façon cet habile stratagème que dame nature nous a laissé
Et si je m’en souviens notre digestion ne nous permet pas tellement d’excès…
Et dans le cas contraire, elle nous le ferait chèrement payer
En de multiples manifestations que nous sommes seuls à tester…
Alors s’il-vous-plaît le péché mignon, celui de la gourmandise,
Intéressait-il seulement les femmes et les enfants ? Que nenni :
Que d’hommes en ont fait les frais
Et se souviennent, amers et repentants, à la vue du pot vide de Nutella !
Et c’est au lit, oui ! Croyiez-moi !
Ce sont ces messieurs du plus jeune au plus âgé…
A l’ère contemporaine, profitent amplement
Des « bonnes choses » que la société de consommation
Met à leur disposition….
Se croyant certainement à l’abri de la crème noisette au chocolat
Sous la couette, stagnent presque de vie à trépas…
Maintenant un peu d’histoire et de pertinence…
Si le roi soleil, Louis XIV, s’était abstenu de manger sucré et gras,
De se resservir à chaque plat,
Il aurait pu éventuellement garder belle apparence
Et des dents en bon état ?
Peut-être aurait-il vécu encore plus longtemps
Sans cette gangrène qui la jambe lui emporta ?
S’agissait-il de diabète gras ?
Alors ? Et si je vous en offrais des cornes de gazelle
Vous en seriez certainement baba ?
Des friandises au caramel, à la vanille et au nougat ?
Vous ne diriez pas non ?
Entre les triangles à la pâte d’amande, les pattes d’Ours et les gaufres au chocolat…
Que je déguste en égoïste, un peu chaque jour chez moi…
Et les popcorns caramélisés que les enfants grappillent et éparpillent sur le tapis au cinéma.
Attractives et délicates : les crêpes et les galettes Bretonnes  si joliment dorées…
Que nous amènent gentiment mais sûrement Laurence,
Lors de nos séances, nous ne sommes pas penchés à outrance
Sur nos feuilles et nos stylos. Nous les dégustons ainsi avec délectation
Ou parfois, pêchant de gourmandise, nous les avalons d’un bond…
Avant qu’elles s’attristent au fond de l’assiette : toutes seules…
En piteux état et tristes à mourir ne demandant qu’une chose : qu’on les effeuille.
A chacun et chacune son stratagème. A chacun et chacune ses raisons et ses refus aussi.
Ses réminiscences et ses réticences. Chez certaines, c’est le diabète…
Pour d’autres, c’est une histoire de ligne
Et de régime.
Et si Dieu créa la femme, il créa l’homme et la gourmandise aussi
La pomme en est un indice et ce n’est pas le film : « La grande Bouffe »
Qui me contredira. Là où tous les excès sont mis en scène et ouf…
Qu’importe ce qui adviendra… C’est le plaisir du moment qui prime

Le prix de la vie importe peu à partir du moment où on meurt heureux.

Claudine



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