mercredi 22 février 2017

QUELQUES MOTS POUR DEMARRER

Quatre débuts de textes sont proposés, à vous de poursuivre !
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IMPOSSIBLE DE ME SOUVENIR DE SON NOM...

Impossible de me souvenir de son nom
Je cherche tout au fond
Des images passent, des visages
Aucun que j’envisage
Pourtant, je le connais
Je dois faire un effort
De ma mémoire qui se tord
Les tréfonds embrumés
Là… oui… Je vais trouver
Un début… une éclaircie
Une initiale apparaît
Ça y est ! C’est lui !
Son nom éclate à la surface
Et je le crie à sa face !

Valérie

Impossible de me souvenir de son nom.... Pourtant, cette femme que je viens de croiser et qui m'a saluée, je la connais, j'en suis certaine. Son visage me dit quelque chose mais où l'ai-je déjà vue... Est-ce quelqu'un qui travaille dans la même société que moi et que j'aurais pu rencontrer dans un service ou un autre... L'ai-je déjà vue lors d'une sortie ou d'une manifestation quelconque? Rien à faire, aucun nom à mettre sur ce visage ne me revient. Un visage pourtant agréable, qui semble refléter la gentillesse, la douceur. Que c'est embêtant d'être ainsi écervelée ! Mais puisque cette femme me connaît apparemment, je serai donc amenée à la revoir, au hasard d'une rue. Oserai-je alors lui demander de m'éclairer en me disant où et comment nos chemins se sont croisés ? Comment va t-elle réagir, et surtout que va t-elle penser ? Que je suis en train de perdre la tête ? Je ne voudrais tout de même pas passer pour une sénile ! Se dira t-elle que je suis quelqu'un sans intérêt  puisque je ne me souviens pas des gens qui m'ont témoigné un peu d'attention ?  Me le fera t-elle comprendre par une remarque désobligeante ? Je ne sais que penser mais dans l'immédiat, la mémoire me jouant des tours, je me dis que le mieux est d'attendre la prochaine occasion, il sera temps alors d'aviser sur la conduite à tenir.

Paulette

Impossible de me souvenir de son nom :
-          Tu sais ce grand blond, aux cheveux bouclés, à la figure angélique. Il était toujours mal habillé, exprès pour faire enrager ses parents.
-          Oui, je vois de qui tu veux parler, mais je ne me souviens plus du nom de ce fameux numéro.
-          Il portait des pulls trop longs, des pantalons frippés…
-          Oui, je vois bien de quel élève tu parles. Il avait même eu l’idée de couper son jean et de l’effranger, un pantalon neuf que venait de lui acheter sa mère !
-          Oui, je me rappelle de cet épisode, mais le nom de l’auteur de ce chef-d’œuvre, décidément, non !

Christiane

" Impossible de me souvenir de son nom", me dit Denise, la collègue d'anglais, à l'accueil : "Tire-moi d'embarras ". En effet, s'avançait vers elle une mère d'élève assez remontée par les résultats de sa progéniture, Denise avait peut-être oublié son planning ou mal géré son entrevue. Enfin, elle ne savait plus le patronyme de son interlocutrice.
Je m'avançais vers la visiteuse, partis à la manœuvre, la saluant, pour gagner du temps : elle se souvenait que j'avais eu sa fille une dizaine d'années auparavant, que la petite Dupont était mariée et mère de famille, que tout cela ne nous rajeunissait pas ...Denise eut de ce fait et de façon inespérée la réponse tant attendue pour éclairer sa lanterne.

Marie-Christine

Impossible de me souvenir de son nom. Un nom à coucher dehors ou à s’arracher les cheveux. Un nom imprononçable qui comprend tant de x, de y et de z que l’on jetterait facilement l’éponge.
Alors je rejoindrais presque Mme la ministre de l’Éducation qui souhaite révolutionner l’orthographe et en faciliter la prononciation au grand dam de Marine qui prône le grand retour du vrai français. Alors une question : S’agit-il de celui que l’on parlait au moyen-âge et pendant la guerre de cent ans ? Celui du siècle des lumières dont l’aura a passé aisément les siècles, la révolution et les occupations ? Ou encore celui que nos académiciens, qui reposent je l’espère pour l’éternité au sein de  l’un de nos plus beaux édifices sacralisant le savoir et la beauté de notre si belle langue : le français ?

Claudine

Impossible de se souvenir de son nom, j’enrage intérieurement et je m’en veux. Cette personne est venue vers moi. Elle me connait et je la connais et pourtant, impossible de retrouver son nom, même de la situer. Son visage me dit quelque chose. Où ai-je pu bien la voir ? Dans une réunion ou n’est-ce pas plutôt une vendeuse du magasin que je fréquente. Non, elle n’en a  pas l’allure. Ce serait plutôt chez mon amie Carole, lors de son anniversaire. Cette personne qui me parle, bien maquillée et parfumée,  est vêtue très élégamment comme si elle se rendait à une réception. Je ne la remets pas. Je ne peux pourtant lui demander son nom. Elle se vexerait sans doute. Mais pourquoi chez Carole ? Elle parait du quartier et Carole habite un peu loin. Voyons, réfléchissons tout en l’écoutant ! Madame continue à me parler de la pluie et du beau temps, des enfants de l’école d’en face qui sortent bruyamment, de mille et un petits riens qui ne mettent guère sur la piste. J’enrage mais ma mémoire me fait défaut jusqu’au moment où elle me dit au-revoir et à bientôt. Elle vient juste de tourner les talons et son nom me revient d’un seul coup. Mais bien sûr, je ne la connais pas énormément mais c’est la belle-mère du compagnon de ma petite fille. Comment ai-je fait pour ne pas la reconnaître ?...

Marie-Thérèse
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LES ENFANTS ATTENDAIENT PATIEMMENT...

Les enfants attendaient patiemment, assis les bras croisés à leurs bureaux, le visage sérieux, même les plus délurés se tenaient coïts. La maîtresse se tenait droite elle aussi avec un air grave pourtant sa nouvelle coiffure lui allait bien, elle paraissait plus jeune avec ses cheveux courts. Le directeur apparut grand et corpulent, il en imposait. Il ne se déplaçait jamais pour rien, il devait s’agir de quelque chose de grave. Il se raclât la gorge, croisât ses mains derrière son dos et prit une grande inspiration. Les enfants se jetaient des regards furtifs et interrogateurs, mais que s’était-il passé ? Le directeur commença par une longue diatribe sur le règlement intérieur et sur la responsabilité de ses actes et termina d’une voix féroce en regardant sa montre  « je donne une minute au coupable pour se dénoncer ». Pas un bruit dans la classe on aurait entendu une mouche voler, on devinait derrière les yeux ébahis et craintifs des enfants tout un tas de questionnements. «Il n’est pas question que je punisse l’ensemble de la classe» repris le directeur «ni ne souhaite obtenir la réponse par la délation». Toujours un lourd silence pesait dans le classe, tout à coup petit Pierre prenant son courage à deux mains se leva, les jambes flageolantes, le menton tremblant et les larmes aux bords des yeux « c’est moi monsieur ». « Mais qu’est-ce qui vous a pris jeune homme » « Je ne sais pas monsieur » bégayât t-il « une idée comme ça » il était rouge comme une pomme d’api et semblait avoir du mal à respirer.  « Je réglerai ça avec vous et vos parents dans mon bureau. Mais veuillez nous raconter comment vous vous y êtes pris » « Ben je mâchais mon chewing-gum depuis la récréation et il n’avait plus de goût, la maîtresse n’avait pas vu car j’arrêtais de mâcher quand elle regardait dans ma direction, quand l’heure de la sortie a sonné j’avais hâte de me débarrasser de lui mais j’étais coincé derrière la maîtresse qui tenait la porte ouverte alors… » « Alors quoi jeune homme ? » « Alors comme j’avais le chignon de la maîtresse devant les yeux » « Je ne vous entends plus jeune homme ». Petit Pierre répéta, les larmes dégoulinaient sur son visage et c’est dans un hoquet qu’il dit « J’ai posé le chewing-gum dessus ».

Fabienne 


Les enfants attendaient patiemment que leurs parents leurs donnent la permission de jouer dans le jardin. En effet, l’herbe et l’eau du lac voisin avaient gelé. Quelques cygnes décontenancés vaquaient sur ses berges à a recherche d’herbes et de graminées. On apercevait ça et là quelques flaques suintantes annonçant la fonte des glaces. Madeleine et Maryse jetaient un regard triste par la fenêtre. Leur mère prudente et bienveillante les avait mises en garde des dangers encourus. Elles attendaient la venue des beaux jours pour mettre un pied dehors.

Claudine 

Les enfants attendaient patiemment que le rideau se lève. Bien assis sur les bancs dans ce jardin des Tuileries, ils s’étaient entassés, le goûter à la main et ils regardaient fixant leurs yeux sur le frémissement de ce rideau que le vent faisait bouger. C’était pour bientôt. En attendant, certains se trémoussaient sur le banc tout en essayant d’être sages pour ne pas encourir la sanction. Privé de spectacle ! Les adultes étaient là debout, les surveillant et, comme eux, attendant patiemment le début de la séance. Tout près, un peintre avait posé son chevalet et reproduisait sur sa toile la  jolie palette de couleurs qu’offraient les teintes vives des vêtements portés par cette brochette de bambins. Enfin les trois coups retentirent, signal oh combien attendu ! Boum ! Boum ! Boum ! Un oh joyeux s’échappa de la bouche des enfants tandis qu’un ouf de soulagement s’exhalait de celle des adultes. Lentement, très lentement le rideau se leva et Guignol en personne vient saluer son auditoire : « Bonjour les enfants ! » Et tous de répondre, dans un déferlement de joie : « » Bonjour Monsieur Guignol ». Ils étaient soulagés. Le spectacle des marionnettes commençaient.

Marie-Thérèse

Les enfants attendaient patiemment, sagement assis dans le car où ils venaient de s'installer.  Aujourd'hui c'était la fête, pas de classe, l'école avait organisé une sortie à leur intention. Rien n'ayant été oublié, le car pouvait démarrer et conduire cette joyeuse bandes accompagnée de leurs institutrices au lieu prévu pour profiter de cette journée.
Le temps était beau, cette journée champêtre promettait d'être bonne. Après les diverses activités  de la matinée, il serait temps de s'installer pour le déjeuner. Chaque enfant avait pris soin d'apporter ce qui avait été  préparé par ses parents et ce genre de repas plaisait toujours aux enfants,  un repas adapté au pique-nique.
Nul doute qu'au moment du déjeuner, on verrait surgir des paquets de chips, des œufs durs, du jambon, peut-être du poulet froid, une salade de crudités préparée et soigneusement conservée dans un récipient hermétique, des fruits, sans oublier un morceau de pain et une bouteille d'eau. Quelques biscuits garnissaient également le sac à dos, ils serviraient pour le goûter et les petits creux. Le moment du déjeuner serait d'autant plus plaisant que les enfants s'échangeraient leur victuailles, chacun picorant dans le plat de son voisin.
En fin de journée, le car les ramènerait  à leur famille, un peu fatigués de leurs ébats et de leurs cris mais contents. Les vêtements propres du matin auraient souffert eux aussi mais qu'importe, les enfants garderaient en mémoire cette belle journée de liberté.

Paulette

"Les enfants attendaient impatiemment" : la classe dont j'étais le professeur principal, avait voulu me faire une blague sympathique.
À la fin de la récréation, je ne trouvais plus mes élèves sur leur rang : une classe entière, tout de même ! Je me dis que le professeur d'Eps les avait lâchés en retard ...finalement je passais au bureau de la CPE, la priant de téléphoner au gymnase. Rien à signaler de ce côté-là.
Je montais les trois étages, par acquit de conscience : tout était silencieux, j'étais perplexe, ennuyée... Quelles ne furent pas ma surprise et ma grande joie de voir mes élèves, au grand complet, rangés de façon impeccable, dans le silence le plus complet, devant leur classe : ils étaient montés de leur propre chef pour me faire cette surprise de taille : je n'aurais pas eu le cœur de les chapitrer, trop heureuse de les retrouver sains et saufs.

Marie-Christine


Les enfants attendaient patiemment… à peine quelques chuchotements ou parfois des rires étouffés. En fait, ils étaient très émus ces gamins, ils attendaient pour entrer à l’Élysée où le Président de la République allait les recevoir. Mais pourquoi ce privilège ? Depuis presque un mois, dans la cour, au réfectoire, ils se préparaient, on ne parlait plus que de ça. Les filles hésitaient entre jupe unie ou écossaise, les garçons, cravate claire ou bleu marine. La raison de cette cérémonie exceptionnelle : le petit Tony qui avait sauvé de la noyade un enfant de trois ou quatre ans qui s’enfonçait dans les eaux de la Seine. Tony, un élève de cette classe de CM2 qui marchait le long des quais, ayant assisté à la scène, s’était précipité dans l’eau tout habillé. Pour ce geste courageux, le Président de la République allait décorer Tony, en présence de ses parents et de toute la classe, de la Légion d’Honneur.

Christiane


Les enfants attendaient patiemment que l’heure de la récréation arrive. Ils s’évadaient en rêve pendant le cours de mathématiques et leurs yeux brillaient déjà de joie, car avec la neige qui était tombée en abondance toute la nuit et la matinée, ils savaient que les 20 minutes de liberté accordées seraient remplies de fabrication de bonhommes de neige, de bataille, de roulades et de glissades. Chacun avait déjà choisi ce qu’il ferait. Jeanne voulait faire une femme des neiges, Lucas lui se voyait faire un igloo, Marc et Yanis se mettraient en chef d’équipe pour faire un immense bonhomme de neige et Yacoub, Dolorès, Kévin, Marie, Karima, Gabin, Léa seraient leurs aides. Romain, Tristan, Erwan, Mamadou, Medhi feraient une bataille de boules de neige contre Rebecca, Margaux, Céline, Doris et Fati…
L’institutrice voyait bien que les esprits n’étaient pas aux calculs et que baignoire, robinet qui fuyait et temps de remplissage n’intéressaient personne. Alors, elle sonna la cloche de fin de cours et c’est une volée d’enfants criant et riant qui se leva pour sortir en courant… Eh oui, quelquefois, la récréation était plus longue que d’habitude quand j’étais enfant !

Valérie
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PIERRE APRES PIERRE, LE MUR S’ÉLEVAIT...

Pierre après pierre, le mur s’élevait dans ce quartier cossu et  tranquille, sous les yeux horrifiés de Jacques et Jean. Le terrain de jeu privilégié des petits enfants venait de disparaitre pour laisser place à cet horrible mur qui allait enfermer le quartier sur lui-même, pour se protéger disait-on. Qui vivaient donc derrière cette barricade ? Des gens misérables, mal vêtus, mal nourris. Etres crasseux pour la plupart du temps  dont la vue gênait le regard de ces habitants quelque peu nantis et comment auraient-ils pu être propres, eux qui n’avaient même pas un point d’eau et devaient descendre de l’autre côté de la colline pour aller la chercher à grands renfort de seaux ? Et puis ces gueux malingres laissaient bien trop souvent leurs enfants maladifs, jouer trop près des résidences. Ils ramenaient dont on ne sait où toutes sortes  objets hétéroclites.  Ces rebuts, ces vieilleries ne pouvaient qu’apporter des maladies. Il fallait donc bien s’en protéger ! Le mur construit, un nouvel immeuble s’élèverait à son tour. Un immeuble un peu aveugle car aucune ouverture ne donnerait sur la zone ! Les fenêtres donneraient sur les parterres fleuris donnant ainsi l’impression d’un paradis, pour quelques-uns seulement, bien sûr! Comme ce mur qui s’élevait, beaucoup d’autres se sont construits ou continuent de se construire de par le monde : ceux dont on parle et ceux que l’on ignore !

Marie-Thérèse

Pierre après pierre, le mur s’élevait.
-          Que va-t-on construire ici ? demanda Sophie à Hélène, deux étudiantes en droit qui empruntaient cette route pour se rendre à la faculté.
-          Je n’en sais rien du tout !
-          Peut-être es HLM, il y en a besoin partout.
-          Tu rêves ?! Si loin de tout, l’agglomération la plus proche est à plus de 15 km.
-          Ils créeront de nouvelles lignes d’autobus, les commerçants vont s’installer.
-          Non, je crois qu’ils envisagent plutôt de construire une prison.
-          Tu as peut-être raison, ce lieu désert semble tout à fait indiqué.
Mais ni l’une ni l’autre n’avait raison. Les ouvriers commençaient la construction d’un immense centre de recherche, entouré d’usines… Dans quelques années, tout sera prêt à fonctionner.

Christiane

Pierre après pierre, le mur s'élevait doucement et formait la base d'un assez grand bâtiment rectangulaire. Tout un symbole, le début d'une maison qui se construisait, celle dont ils avaient rêvée et qu'ils ne pensaient pas voir sortir de terre si tôt, la vie avait été plutôt clémente avec eux sur ce point.
A chaque fin de semaine, c'était devenu la promenade incontournable, ils venaient tous ensemble voir l'avancée du chantier. Ils connaissaient évidemment par cœur les plans, la disposition des pièces qu'ils habiteraient d'ici quelques mois. Tant et si bien qu'ils se prenaient à déjà y disposer leurs  meubles, ils se voyaient déjà vivre à l'intérieur en compagnie de leurs deux jeunes enfants. Et ils avaient encore plein de projets dans la tête. Plus tard, quand leurs finances se remettraient de la grosse dépense engagée pour ces travaux, ils changeraient leur mobilier, tout serait neuf ainsi et pour longtemps. Ils en parlaient, échangeaient leurs idées et partageaient les mêmes goûts. De leur côté, les enfants se réjouissaient aussi, qu'il serait bon de pouvoir jouer dans le grand jardin, leur vie en serait considérablement changée. Ils pourraient aussi inviter leurs  amis, la place ne manquerait plus. Que le temps leur semblait encore long pour en être là.
Voilà comment un simple mur peut être l'image même du bonheur.

Paulette

 " Pierre après pierre, le mur s'élevait ...
...au temps des bâtisseurs de cathédrales, tandis que le saint père et les membres du clergé répétaient inlassablement dans leurs prônes et homélies : "Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église".
Car, à Berlin, à la fin de la deuxième guerre mondiale, les Trümmerfraüen : les balayeuses de gravats, déblayaient les décombres, parmi elles, la princesse Irina Troubetzkoï, ramassait les pierres afin qu'elles soient réutilisées lors de la reconstruction de Berlin . Ayant absolument tout perdu, cette tâche fort ingrate lui permettait d'obtenir quelques rations supplémentaires de nourriture, de se sentir utile, de donner un sens à sa vie.
...il s'étendait sur une longueur de cent soixante et un kilomètres, dont quarante-cinq entre les deux parties de Berlin : il mesurait cinq mètres de haut, côté Est, il était peint d'un blanc uniforme et aseptique. Sa construction débuta dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Dans le secteur Ouest, des graffitis multicolores le recouvraient, formant la plus grande bande dessinée du monde .Ce mur de la honte séparant RFA et RDA tomba le 9 Novembre 1989....Ailleurs, un Président envisage d'ériger des murs aux frontières pour mettre fin aux flux migratoires, confiner les humains, réduire de façon drastique les libertés de tout un chacun...
...le mur du silence au sein des familles désunies, en conflit, dans l'indicible possibilité de communiquer mais en se jetant la pierre.
... en Chine, la grande muraille, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Marie-Christine

Pierre après pierre, le mur s’élevait jour après jour, nuit après nuit. Toujours plus loin du sol, séparant les familles et les mères patries. Et aux fortes têtes, aux invectives et revendications : les manifestants laissaient la place aux mèches blondes abondamment répandues sur un costume bleu profond, trépignant d’avoir remportées un tel chalenge. Seule au milieu d’un groupuscule de gardes du corps : une lueur inquiétante dans un iris clair aux reflets métalliques jubile et se félicite du succès remporté. Une véritable victoire avec brio et délectation sur les sacro-saintes libertés représentées par une statue dont le modèle féminin égyptien trône face au quartier des affaires de New-York. Jusqu’à présent, elle se narguait de défendre la démocratie, le respect des droits de l’homme et de la mixité multi ethnique.

Claudine
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IL SUFFISAIT D'UN RIEN POUR QUE SON HUMEUR VARIE DU TOUT AU TOUT...

Il suffisait d'un rien pour que son humeur varie du tout au tout et ceci ne facilitait pas la vie de son entourage. Qui peut se vanter de ne jamais être contrarié parce que les choses ne vont pas toujours comme on le voudrait. Mais voilà, certains sont philosophes et l'acceptent, d'autres non. Et elle était ainsi, elle s'énervait dès qu'un problème se mettait sur son chemin mais c'est un fait, on ne peut rien y changer, la vie est ainsi faite.
Quand un jour se passait sans embûche, que tout se déroulait comme elle l'avait prévu le matin en se levant, alors tout allait bien, elle souriait à tous, elle chantonnait même quelquefois. Et autour d'elle, tout le monde était de joyeuse humeur également, la vie leur semblait belle et sans nuage. Mais qu'un imprévu vienne se mettre en travers de son projet, alors c'était la colère, elle protestait, criait et finissait par se montrer insupportable. Dans ces moments-là, autour d'elle les mines devenaient sombres, personne n'avait plus envie de sourire, tous se taisaient. Le pire est que ce spectacle arrivait à la rendre encore plus colérique, de quel droit pouvait-on faire cette tête alors que c'est elle qui avait un problème ! Chaque jour on se demandait donc comment l'ambiance serait à la maison, on ne pouvait se détendre que quand on était assuré que c'était plutôt un jour positif.
La vie n'est pas toujours facile, il faut savoir composer avec, agir autrement c'est se gâcher la vie et celle des ceux qui vous entourent.

Paulette


"Il suffisait d'un rien pour que son humeur varie du tout au tout": Madeleine, était soupe au lait, ne supportait ni les odeurs de cuisine ni un grincement de couvert, cependant, dans son appartement dépourvu d'isolation phonique, elle tapait violemment, pendant des heures, sur ses quatre tambourins posés à même le sol, ou chantait des inepties. La plupart du temps, elle hésitait à sortir de chez elle, ou au contraire, claquait sa porte et dévalait l'escalier en courant, l'enfant dans ses bras, en lui débitant des tonnes sonores de "mon cœur».
Elle annulait ses rendez-vous sous des prétextes fallacieux, les remplaçait, se déclarait indisponibles ou indisposée, pour découvrir qu'elle était à nouveau ou encore libérable, au prix de grands efforts. Elle était la spécialiste des revirements, des tergiversations, la funambule de la volte- face, des valses hésitations, changeant d'avis comme de chemise, experte en manipulation et mythomanie.
Ses joies se signalaient par des ricanements d'une vulgarité puissante et consternante.

Marie-Christine

Il suffirait d’un rien pour que son humeur varie du tout au tout…Alors entre sourire doucereux devenant carnassier en une seconde transformé s’accompagnant d’une remarque aigre-douce, puis rapidement de sarcasmes durement jetés…Quand on arrive des feux de l’amour  dans le monde de Dallas…Et que l’on reconnaît le charmant JR, qui du haut de sa haute corpulence vous envoie valser dans des sagas au combien colportées par des médias sur adrénalinés…On est en droit de se poser des questions et de se demander si tout ce petit monde ne serait pas bipolaire ? S’agirait-il bientôt de faire le ménage et de la propreté ?

Claudine

Il suffisait d’un rien pour que son humeur varie du tout au tout. Une bande d’adolescentes sort d’une après-midi au cirque, heureuses et surexcitées : « Et les écuyères, et les acrobates, et le clown ! » Evelyne s’exclame qu’elles devraient aller plus souvent au cirque, et manifeste sa bonne humeur en chantant avec ses mies. Malheureusement l’heure de rentrer et de se séparer est arrivée. Sautant d’un pied sur l’autre et continuant de chantonner, Evelyne rentre chez elle. Toute joyeuse, elle s’installe à la table de la salle à manger pour tout raconter à sa mère et ses petites sœurs. Mais… elle manque s’assoit sur le chat couché sur la chaise. Et Evelyne s’emporte, crie après le chat, l’attrape par la peau du dos et le jette dehors, referme la porte avec fracas. Elle se tourne vers ses sœurs, furieuse : « Comment pouvez-vous supporter cet horrible animal ? Eh bien, puisque c’est comme ça je ne raconterai rien », crie-t-elle. Puis, elle monte s’enfermer dans sa chambre.

Christiane

Il suffisait d’un rien pour que son humeur varie du tout au tout. Quentin était lunatique et l’on n’y pouvait rien ! Depuis sa plus tendre enfance, il avait montré un caractère fantasque, capable de se rouler par terre en criant et de se relever en riant. Parfois dur au mal, il pouvait se cogner rudement et montrer un visage souriant et aussi bien, à peine s’égratigner, et se mettre à hurler comme saisi par une douleur insurmontable. Quentin, c’était l’imprévisible né. Ni les remontrances à la maison, ni les punitions à l’école n’avaient pu changer son tempérament. Et à dire vrai, il n’avait jamais fait beaucoup d’efforts pour se corriger ou essayer de se dominer. Non, il se laissait aller comme le vent qui passe. En grandissant, la situation ne s’était guère améliorée. Une contrariété pouvait le mettre dans une de ces rages folles où il jurait et tempêtait à en devenir rouge pivoine mais un gros ennui le laissait parfois de glace. Rien ni personne ne comprenait ses réactions. Les camarades d’école l’avaient redouté et il en était de même avec ses collègues de travail. Il se plaignait parfois de ne pas avoir d’amis. Mais qui pouvait longtemps supporter ses sautes d’humeur. Les inconnus le trouvaient charmants lors des premiers contacts mais ils ne tardaient pas à déchanter. Ce caractère changeant  rendait la vie impossible à son entourage et même dans ses meilleurs moments, peu nombreux étaient ceux qui acceptaient de collaborer avec lui car gare à eux, si le vent tournait….

Marie-Thérèse




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