dimanche 10 février 2019

JE NE PEUX PAS IMAGINER MA VIE SANS...

Je ne pourrai pas vivre sans les rires et les sourires de ma petite choupinette d'amour.

Suite à ses appels afin de me raconter sa journée et les événements importants qui l'ont ponctuée. Avec ses : "mamie...mamie..."dit d'un ton enchanté et bien rythmé. Nos petites conversations du jour, un peu chaque jour, se conjuguent au féminin pluriel au jour le jour : des yeux, du bout du nez, du bout de ses lèvres bien ourlées et de ses tresses à mes cheveux déliés sans jamais stresser. Que de connivences et d'affinités sans nous parler... Nos imitations d'animaux et son mimétisme charmant et enjoué joue sur mes cordes sensibles en réciprocité. Un rapprochement d'années en années dans la joie, les sons et les chansons. Un apprentissage de la vie plein d'amour et de partage. J'adore.

Claudine 
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Je ne peux pas imaginer ma vie sans contrastes, sans naviguer entre tout et son contraire. Lune et soleil, plein air et cocooning, mer et montagne, ombre et lumière, douceur et fermeté…à condition toutefois que les deux réunis emportent mon adhésion. Quant aux contradictions, elles ne me gênent pas : c’est plutôt stimulant, le sel de la vie. Ainsi quand je manie pinceaux, brosses et couleurs, je laisse à l’eau le soin des mélanges et des répulsions ; j’observe le résultat et décide d’intervenir ou pas. Pareillement, en cuisine, le sucré-salé a ma préférence. Chien et chat, lequel des deux choisir ? Ils sont si différents et parfois si proches. Je ne peux pas imaginer ma vie sans compagnie, sans échanges, dans la solitude… et pourtant, après un passage trépidant, quelle volupté, quel bonheur, de se retrouver au coin du feu, avec un bon livre. Et quelle chance de pouvoir le faire ! Mais est-ce un luxe égoïste de s’offrir ces « respirations » ? Je ne le crois pas, car s’y préparent peut-être les richesses de demain. Qui sait ? Suis-je le produit de mon pays et de ses habitants, de son histoire ? En partie, sûrement. Finistère eurasiatique ayant vue sur la mer, baigné par les effluves tempérées, petit mais varié à l’infini, comment ne pas aimer la subtilité de ses paysages contrastés, la diversité et la richesse des multiples rencontres qu’on peut y faire ? Pour moi, profiter de tout cela contribue au bonheur de vivre en liberté et dans la beauté.

Françoise
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-  Je ne peux pas imaginer ma vie sans lumière même blafarde. Vivre comme au fond d’une grotte dans le noir n’est pas sans conséquence sur le mental et dérègle l’horloge biologique. L’alternance du jour et de la nuit  nous fait apprécier l’un et l’autre.

-  Je ne peux pas imaginer ma vie sans air car alors, comment vivre sans respirer. Plus aucun organe vital ne peut fonctionner. Même pollué, l’air est un des éléments majeurs de la vie. Et ce n’est pas pour rien que l’on dit : « prendre de l’air fait du bien » et changer d’air encore bien davantage.

-  Je ne peux pas imaginer ma vie sans eau car là où elle disparait, la vie devient extrêmement difficile. La lutte pour les points d’eau engendre les guerres. Creuser des puits ou assécher des lacs ne sont pas sans conséquences pour les populations. Bien souvent, on  ne se rend pas compte de l’avantage que  nous avons d’avoir l’eau courante mais rien de tel qu’un séjour dans un pays où l’eau est rationnée pour en découvrir  la valeur.

-  Je ne peux pas  imaginer ma vie sans feu. Même si parfois il est ravageur, il est
avant tout source de chaleur. Comment imaginer vivre constamment dans le froid avec  des températures bien en dessous de zéro comme en Sibérie mais c’est autour du feu que ces populations se réchauffent ou autour du poêle dans leurs maisons. Le feu permet aussi de cuire la nourriture. Si aujourd’hui, il est apparemment remplacé par le gaz ou l’électricité, sa découverte a été à l’origine de toutes les grandes inventions pour la fabrication de tout ce qui fait aujourd’hui notre  confort.   

-  Je ne peux pas imaginer ma vie sans ces quatre éléments qui font la richesse de notre planète et permet à l’herbe de verdir, aux fleurs de s’épanouir, aux fruits de murir, aux oiseaux de voler et migrer, aux poissons de nager et de se reproduire  dans les océans ou  les rivières et aux humains de vivre.

-  Mais je ne peux surtout pas imaginer ma vie en solitaire sans aucun contact humain, sans voisins ou connaissances avec qui échanger ne serait-ce qu’un simple bonjour. Même si pour certains parfois, l’animal de compagnie remplace ce contact, il est la preuve que se parler et se rencontrer est aussi un élément important pour vivre en bonne santé. La convivialité tout comme ces quatre éléments m’est un bien essentiel pour me sentir heureuse.

-  Et je ne peux pas imaginer ma vie sans tout ce que j’ai reçu d’amour, de savoir et d’orientation que m’ont donnés mes parents, mes maîtres et mes amis. Sans cela, elle aurait été une autre vie mais elle n’aurait pas été la mienne.

Marie-Thérèse
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Je ne peux pas imaginer ma vie sans la marche : dans le quartier, en ville, en randonnée : le rythme est plus ou moins rapide, selon les occupations du moment. Cet exercice physique est bon pour le moral. A Paris, j'essaie de me représenter tous ceux qui anonymes ou célèbres ont foulé ces mêmes trottoirs, comme Hugo, aux abords de la Place des Vosges, G.de Nerval vers la Place du Châtelet où il connut une fin tragique et tant d'autres : les empreintes de leurs pas sont aussi immatérielles que réelles.
Je ne peux pas imaginer ma vie sans livres : pendant presque sept décennies, à l'école, à l'association, pour le travail, les loisirs, ils sont mes plus fidèles compagnons et ne m'ont jamais trahie ; ils me permettent de me construire, de m'évader, de me faire plaisir.

Je ne peux imaginer ma vie sans voir ma fille, mon bien le plus précieux depuis quatre décennies : nos rencontres sont des moments privilégiés : elle donne un sens à ma vie.

Je ne peux imaginer ma vie sans rencontrer des élèves : leur fraîcheur, leur spontanéité, leur réparties ont une fraîcheur que beaucoup d'adultes ont perdue.

Je ne peux imaginer ma vie sans le bricolage, la réparation des objets : des infiltrations gagnaient le mur du jardin, nuisant à son aspect et à sa solidité : j'ai rescellé une quarantaine  de tuiles sans difficulté ; de même j'aime l'élagage, avoir la satisfaction d'entretenir, de réparer, par nécessité mais aussi par goût. J'ai pris goût à ces humbles tâches en observant des travailleurs : je les remercie, présents ou disparus, pour ce qu'ils m'ont appris.

Je ne peux pas imaginer ma vie sans l'ordinateur : il permet de communiquer, de s'informer, d'écrire, même s'il est à consommer avec modération.

Je ne peux pas imaginer ma vie sans les associations : elles permettent d'aider, d'échanger, d'élargir les horizons, en créant un peu de tissu social dans un monde plus ou moins en perte de repères.
Je ne peux pas imaginer ma vie sans le chant et la musique : la chorale nous permet de chanter à l'unisson, pour le plaisir. La Cité de la Musique, Porte de Pantin est l’un de mes endroits préférés.

Marie-Christine
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Je ne pourrai pas vivre sans nature : flore et faune naturelle ou domestiquée car les plantes et les animaux font partie de la vie comme les enfants et petits-enfants font partie de moi. Tout cet écosystème m'amène sérénité et bien-être et je ne suis pas certaine que l'être humain ne soit pas tenté de ne pas s'enfermer psychiquement s'il se trouve écarté et loin de sources bénéfiques de petits bonheurs au quotidien.

Je ne pourrai pas vivre sans me rendre utile en des tâches non répétitives, enrichissantes et variées qui m'apporteraient énergie, réconfort, bien être et l'assurance d'être soutenue et aimée comme je le souhaite...Mais l'amour est enfant de Bohème comme dans l'opéra de Carmen de Bizet et ni maître ni maîtresse...

Claudine 
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Je ne peux pas imaginer ma vie sans mes enfants. Elle n’a de sens que par eux. Tous mes meilleurs souvenirs sont avec eux. Ils sont la chair de ma chair, mon oxygène. Je  ne pense pas être une mère poule, mais ne touchez pas à mes petits sinon il vous en cuira, la tigresse qui dort en moi se réveillera.

Je ne peux pas imaginer ma vie sans mon dictionnaire. Il est vieux, sa couverture est pleine de scotch mais il m’est encore aujourd’hui indispensable. J’y plonge souvent le nez pour retrouver le sens, chercher un synonyme ou l’orthographe d’un mot.  

Je ne peux imaginer ma vie sans le sucre. J’ai toujours été et suis encore gourmande. Je mange moins de bonbons en vieillissant mais je demeure un bec sucré. Les gâteaux pâtissiers aussi bien que les secs, le chocolat en tablette aussi bien que les chocolats fins. Je me rappelle à la sortie du lycée comment j’allais, à la fin des cours, dépenser mon argent de poche. Les roudoudous, cars en sac, fraises et nounours en guimauve ravissaient mes papilles aussi bien que les bonbons kréma ou lutti. Je me souviens qu’auprès de l’école primaire il y avait l’usine suchard et les odeurs de
chocolat qui flottait dans la cour de récréation.

Je ne peux pas imaginer ma vie sans l’atelier du vendredi après-midi. Les textes à produire sont des fois un vrai défi que je n’arrive pas à vaincre mais ces quelques heures partagées ensemble sont un véritable rayon de soleil pour moi. Évidemment j’y inclus les douceurs prises avec le café !  

Fabienne
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Je dois écrire pour vendredi et c'est donc tout naturellement que je me suis installée au clavier, devant l'ordinateur. Je me suis si bien habituée aux nouvelles technologies que c'est maintenant un réflexe, il ne me vient plus jamais à l'idée de prendre un papier et un stylo, ni même un dictionnaire. Ainsi, en limitant l'utilisation du papier au maximum, je me dis que je participe aussi un peu à la sauvegarde de nos forêts. D'ailleurs, ne constatons-nous pas que nous recevons de moins en moins de courrier postal ? Les factures et les divers décomptes et relevés sont devenus rares, sur papier nous ne recevons plus que le strict nécessaire.
Qui dit ordinateur, dit bien sûr Internet, jamais je ne pourrais imaginer vivre sans à présent, la moindre panne me contrarie au plus haut point, je me sens d'un coup privée de tout, encore plus seule et isolée, comme exclue. Internet est donc pour moi une belle invention, à nous toutefois de l'utiliser avec prudence.
En même temps, tout nous pousse à utiliser de plus en plus Internet, l’État lui-même dématérialise de plus en plus ses services. A quelques exceptions près, c'est ainsi qu'on doit à présent déclarer ses impôts et régler ses problèmes avec les administrations, on peut gérer ses comptes en ligne et faire bien d'autres choses encore, comme acheter, réserver un voyage ou des billets de train ou d'avion, la liste est infinie, c'est tellement plus rapide.
La seule chose qu'on pourrait reprocher à cette évolution, c'est que si  l’État dématérialise, il ne met rien en place à côté pour aider les personnes, âgées ou non, qui soit ne sont pas équipées, soit ne sont pas en capacité d'utiliser ces outils, à elles donc de se débrouiller car le monde avance toujours plus vite, et c'est irréversible. Les collectivités pourvoient heureusement à ce grand vide, en aidant ces personnes dans leurs démarches, ou en leur proposant des ateliers de formation.
Mais Internet ne sert pas qu'à l'exécution de taches administratives, pour ma part, il me permet de rester en contact avec des personnes que je vois peu ou plus du tout. De cette façon le lien n'est pas brisé, on échange toujours nos nouvelles, c'est aussi le moyen le plus rapide pour échanger des informations. Et pour moi, c'est également le meilleur des dictionnaires, celui qui répond à tout et qui est toujours actualisé.
Après l'ordinateur, ce sont les smartphones et les tablettes qui ont fait leur apparition, ce sont des outils plus facilement transportables, au quotidien ou en vacances par exemple. Moi qui ne suis pas une accroc du portable, je m'aperçois que je ne m'en passerais plus à présent, toujours dans le but de pouvoir recourir à Internet à tout moment, surtout qu'il existe maintenant de bons forfaits à des prix très intéressants. En effet, où qu'on soit, à la moindre interrogation, le smartphone est toujours à portée de main. Car Internet est partout, c'est ça qui est quand même formidable, et donc non, aujourd'hui je ne pourrais plus imaginer vivre sans.  

Paulette 
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Je ne pourrai pas vivre sans respect, sans amour, sans tendresse sans écoute et sans réciprocité. Et fréquenter sur le long terme des personnes indifférentes au sort d'autrui, dont l'égo et l'égocentrisme est au paroxysme, sans empathie ni altruisme. Situation angoissante qui m'excède et m'amène à me poser beaucoup de questions. Je cherche le Pourquoi du comment! Et tout ne se règle pas systématiquement par le dialogue et la communication. On ne peut forcer les systèmes de défense basés sur des modes éducatifs, de structure et d'organisation psychique des individus. Question d'affinités, d'écoute, de perceptibilité, de prise de conscience de ses propres valeurs, des points sensibles où on pêche aussi pour en faire des tremplins et des passerelles chargées de positivité. L'important est de trouver la compatibilité. Ensuite arrive la réflexion et le respect des valeurs d'autrui. Quant à la réciprocité? Une éventuelle remise en question mutuelle? Il faudrait trouver l'argumentation infaillible en toute occasion. Question de diplomatie, de pédagogie et de délicatesse pour trouver un terrain d'entente favorable et disponible... Il faut laisser le temps au temps. Et des fois, il faut se résoudre car il n'y a aucune possibilité de rentrer en contact. Il existe des personnalités psychorigides et cloisonnées malheureusement. Alors un seul let motif : "Aller vers les gens positifs" serait mon slogan et ma façon de voir l'avenir.

Claudine

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