samedi 16 février 2019

UN DEBUT ET UNE FIN

Ecrire des textes avec un début et une fin imposés


Pour lui  rien ne valait…  la situation ne pourrait que s’améliorer.
Ils s’étaient arrêtés  en chemin… pas de quoi faire une insomnie !
Le hall d’entrée n’était pas très accueillant… il avait suffi d’un regard.
La tablette de chocolat n’avait pas encore été entamée … elle était vraiment prête à tout.
Elle avait perdu sa bague de fiançailles … les dunes s’étendaient à perte de vue.
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Elle avait perdu sa bague de fiançailles. Que dirait Bruno ? Elle mit tout sens dessus dessous, dans une grand état de désespérance et de rage. Bouleversée, elle essayait de se remémorer les lieux parcourus. toujours rien ! Dans son cauchemar, elle se dirigea vers l'océan pour en finir... les dunes s'étendaient à perte de vue.

M.-C.

Elle avait perdu sa bague de fiançailles et elle en était fort ulcérée et meurtrie. Ce n’était pas un simple bijou de pacotille mais une magnifique bague qui avait de la valeur  et lui venait de sa future belle famille. Qu’allait penser son fiancé en ne la voyant plus à son doigt ?  C’est vrai qu’elle était trop large. Elle était tombée sans doute. Elle ne la retirait guère mais parfois avant de se coucher. Elle avait cherché sur la table de nuit où elle était censée l’avoir posée, dans les trois petits tiroirs et même derrière le meuble, puis dans toutes les pièces de la maison.  Elle les avait même soigneusement re-balayée mais rien… La bague ne réapparaissait pas. Elle se savait plus que faire. Alors, elle s’assit près de la fenêtre pour réfléchir et regarder le paysage … Les dunes s’étendaient à perte de vue.

M.-T.

Elle avait perdu sa bague de fiançailles et se lamentait, rien de plus terrible ne pouvait lui arriver. Carole tenait tellement à cette bague que Romain lui avait offerte en gage de leur amour partagé. Carole se disait que jamais il ne lui pardonnerait sa négligence, que lui avait-il pris aussi de se mettre à fourrager dans le sable tout en lézardant au soleil.  C'était vraiment dramatique car elle comprenait que jamais elle ne pourrait la retrouver dans cet endroit où les dunes s'étendaient à perte de vue.

P.
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La tablette de chocolat n’avait pas encore été entamée, elle était posée sur la nappe de la table du salon, déshabillée de sa couverture de papier aluminium. Sa couleur et son épaisseur laissaient augurer d’un chocolat de qualité, d’au moins 70% de chocolat noir. Rien qu’à la regarder la salive lui venait à la bouche, elle se remémorait le soin qu’elle avait pris à la choisir dans cette boutique où tout était fait pour affoler ses sens. Des chocolats de tous parfums et de toutes formes, en tablette ou au détail ornaient l’un des murs, sur l’autre du café à moudre de toutes origines et en face de la porte des boites de thé métalliques très colorées. Le mélange des fragrances la faisait voyager et comblait son cerveau de suaves saveurs. Elle était prête à la déguster, toutes les conditions étaient maintenant remplies, elle était seule dans son salon, une douce musique classique sortait des baffles, le ciel dehors avait beau être plombé et la pluie menacer, elle se sentait bien dans son petit chez elle……Quand tout à coup la sonnette bruyante de la porte d’entrée retentit, elle se crispa aussitôt, elle n’attendait personne et n’avait pas envie d’être dérangée dans son rituel. Elle ne répondit pas à la sonnette et resta là sans bouger. Un second coup de sonnette plus appuyé que le premier retentit à nouveau. Elle glissa sur ses chaussons vers la porte d’entrée en retenant son souffle, regarda par le judas mais ne distingua pas quel était le perturbateur qui venait donc ainsi à l’improviste pour lui gâcher son plaisir. Elle tendit délicatement le bras jusqu’à l’interrupteur pour éteindre la lumière et que sa présence ne soit pas trahie par elle, elle regarda de nouveau par le judas et vit de l’autre côté de la porte que la personne avait l’oreille posée contre elle. Elle sentit la panique l’envahir et n’osait plus ni inspirer, ni expirer. Elle resta là, figée pendant un moment qui lui parut durer une éternité, de toute façon elle ne pouvait plus ouvrir sa porte et prendre un air dégagé en disant bonjour. Elle entendit des pieds racler son paillasson et des pas se diriger vers les escaliers, elle poussa alors un profond soupir. Maintenant elle allait enfin pouvoir se régaler, son café serait alors à bonne température pour déguster son chocolat. Elle prit alors conscience que pour savourer son chocolat elle était vraiment prête à tout !

F. 

La tablette de chocolat n’avait pas encore été entamée mais sa maman connaissant la gourmandise de sa fille, l’avait posée sur l’étagère la plus haute du placard à provisions. Léa, l’avait vu faire et elle mourait d’envie de la croquer. Comment faire ?  alors qu’elle était tout là-haut ! Elle attendit patiemment que sa mère descendit à l’étage inférieur pour s’occuper de la lessive. Du  haut de ses cinq ans, elle regardait le  placard mais la tablette de chocolat paraissait bien inaccessible. En grimpant, elle y arriverait surement, se dit-elle ! Elle alla chercher sa petite chaise d’enfant mais bien vite, elle se rendit compte que cela ne ferait pas l’affaire. Elle traina  alors une chaise de la cuisine et entreprit de monter à nouveau. Comme un petit chat, elle monta sans trop de difficulté mais elle n’atteignait pas pour autant la poignée de la porte qui lui en  aurait donné l’accès. Alors, elle mit sa petite chaise sur la grande et se remit à grimper comme un petit singe. Une fois en haut de son échafaudage, elle tendit le bras et s’étira encore et encore pour atteindre la poignée car elle était vraiment prête à tout.

M.-T.

La tablette de chocolat n'avait pas encore été entamée... Josiane savait que cette friandise était réservée au goûter de sa soeur : la mettre sous clef, ne pas y toucher ? Josiane suivait un régime drastique. Elle pouvait sortir acheter une tablette... impossible ! Elle alla à la piscine, fit une longue marche, pour éloigner le démon de la tentation. Elle était prête à tout.

M.-C.

La tablette de chocolat n'avait pas encore été entamée, Colette en était bien contrariée. Depuis quelques jours elle se sentait du vague à l'âme et ne dit-on pas que le chocolat est un bon remède dans ces cas-là. Son amie Chantal lui avait permis de séjourner dans ce petit appartement mais cela ne l'autorisait tout de même pas à dévaliser le contenu des placards de la cuisine. Mais Chantal se rappelait-elle vraiment ce qu'elle avait laissé derrière elle dans ce petit pied à terre qu'elle utilisait quand elle était de passage ici ? Martine n'y tenant plus se risqua à prendre ce chocolat, à l'occasion elle trouverait bien le moyen de le remplacer, dès demain elle allait s'en occuper, c'était promis. Pour retrouver un peu de joie de vivre ce soir, elle était vraiment prête à tout.

P.
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Pour lui  rien ne valait cet effort qu’elle faisait chaque jour pour réussir dans le cirque. Elle qui n’était qu’une citadine ! Pourtant, elle continuait à y croire.  Cela faisait déjà plusieurs années qu’elle s’exerçait pour devenir écuyère. Elle réussissait déjà à se tenir debout sur sa monture sans tomber trop souvent mais elle visait toujours plus haut. Faire un saut périlleux et retomber sur la croupe de son cheval, réaliser d’autres exercices de voltige lui demandaient des répétitions incessantes. Lui, ne cessait de la démoraliser en lui répétant à tout bout de champ qu’elle avait commencé trop tard, qu’elle n’y arriverait jamais. Il fallait laisser cela aux enfants de la balle qui étaient projetés dans ce monde dès leur enfance. Pourtant elle n’était pas d’accord avec lui et malgré les chutes,  elle s’entêtait. Elle continuait à s’exercer et  avait l’impression de mieux réussir chaque jour. Ce n’était pas lui qui allait la convaincre de renoncer à son projet car, elle en était persuadée, la situation ne pourrait que s’améliorer.

M.-T. 

Pour lui rien ne valait la vie à la campagne, il avait connu tellement de déboires en ville. Pour Rodolphe il y avait trop de bruit, trop de gens qui se côtoyaient sans se connaître et sans se parler, il rêvait d'autre chose. Mais une opportunité s'était présentée à lui, à la faveur d'un nouvel emploi pour lequel il devait accepter de quitter Paris. Rodolphe n'avait pas hésité un seul instant, pour lui il était évident qu'en province, la situation ne pourrait que s'améliorer.

P.

Pour lui rien ne valait la livraison de deux barriques de vin, dont il absorbait dix litres par jour... l'histoire ne se termina pas comme dans La soupe aux choux de René Fallet ! Il tomba de Charybde en Scylla, sa famille sombra dans le dénuement et subit de mauvais traitements. Sa fille le fit hospitaliser : sa cure dura six mois. René devint abstinent et ne replongea jamais dans l'addiction : la situation ne pouvait que s'améliorer !

M.-C.
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Ils s'étaient arrêtés en chemin pour faire les provisions indispensables pour le repas du soir car Jacques ne savait pas ce qu'ils trouveraient une fois sur place et si les commerces seraient ouverts, mieux valait donc être prudent. Et puis c'était le début des vacances, rien ne les pressait, cet arrêt leur permettait de commencer à découvrir la région. Jacques devait quand même surveiller l'heure car leur hôte les attendait pour 17 h, c'était convenu. Mariette était moins sereine, elle n'arrêtait pas de presser Jacques qui commençait à s'en exaspérer car il ne comprenait pas sa nervosité. Tout de même se disait-il, si jamais ils dépassaient un peu l'heure prévue pour leur arrivée, ils s'excuseraient voilà tout et pour lui cette nuit, pas de quoi faire une insomnie !

P.

Ils s’étaient arrêtés  en chemin car il faisait très chaud et la pente était raide. L’herbe était déjà loin et dans ce désert pierreux, les cailloux roulaient sous leurs souliers cloutés. Ils suaient à grosses gouttes sous l’effort d’autant qu’ils étaient chargés. N’avaient-ils pas prévu d’aller camper en haut de ce sommet pas encore enneigé en ce mois de septembre ? En apercevant une petite plateforme creusée dans la paroi rocheuse, ils avaient eu envie de  se reposer quelques minutes.  Mais cette pause leur avait coupé les jambes et  maintenant, il leur était encore plus dur de repartir, de grimper à nouveau. Ils tardèrent un peu. Le soleil radieux s’était voilé et de gros nuages gris roulaient dans  le ciel, n’annonçant rien de bon.  Il n’était plus temps de revenir sur leurs pas. Heureusement, ils apercevaient un chalet perché un peu plus haut. Et c’est d’un pas aussi rapide qu’ils le pouvaient qu’ils achevèrent le parcours. Au moment où ils allaient l’atteindre, le tonnerre gronda et le ciel se déchira pour laisser tomber une averse. Ils n’étaient qu’à quelques pas et c’est trempés qu’ils entrèrent dans le logis. Ils n’étaient pas parvenus au sommet mais  pas de quoi faire une insomnie !

M.-T.

Ils s'étaient arrêtés en chemin : Marc et Nathalie avaient rencontré à Cabourg de vieilles connaissances. ils prolongèrent la baignade puis allèrent au restaurant pour fêter les retrouvailles. En faisant une dernière promenade, Nathalie s'aperçut qu'elle avait perdu sa montre de prix. Elle était dans tous ses états. Finalement, elle retrouva le bijou dans sa voiture : pas de quoi faire une insomnie !

M.-C.
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Le hall d'entrée n'était pas très accueillant, jamais  Martine n'avait vu un hôtel aussi froid et impersonnel. Les peintures n'étaient plus fraîches, la décoration n'était pas très recherchée et plus très récente non plus, elle aurait eu bien besoin d'être renouvelée. Pendant qu'elle attendait qu'on lui donne la clé de sa chambre à l'accueil, Martine se demandait ce qu’elle était bien venue faire ici, elle regrettait déjà son choix et ne voyait pas la suite de son séjour sous les meilleurs auspices. Le responsable de l'accueil arriva enfin et Martine fut de suite subjuguée. Quel bel homme dans un pareil endroit se dit-elle, aussitôt son cœur chavira, il avait suffi d'un regard.

P. 

Le hall d'entrée n'était pas très accueillant : les peintures jaunâtres s'écaillaient, plusieurs boîtes aux lettres avaient été vandalisées, une ampoule était grillée. Arnaud ne se découragea pas ; il tenait à rencontrer Nadège qui vint à sa rencontre. il fut ébloui tant par sa grâce que par sa beauté. Ce fut le coup de foudre. Il avait suffi d'un regard.

M.-C.

Le hall d’entrée n’était pas très accueillant, étroit et à demi-obscur, il cachait mal le manque d’entretien. La peinture des murs s’écaillait et le revêtement du sol laissait apparaitre, des dalles descellées ou absentes. Elle hésita à entrer plus avant, pensant que sans doute, elle s’était trompée d’adresse. Elle ressortit sur le trottoir et vérifia mais il ne pouvait y avoir d’erreur. Il lui avait donné le code et la porte de la rue s’était bien ouverte. Il n’y avait pas de doute. Il l’attendait. Elle entra donc de nouveau regardant ces murs lépreux et se dit que sans sa promesse, elle repartirait immédiatement. D’ascenseur, il n’y en avait point, elle était prévenue. Elle chercha l’escalier qui devait la conduire au troisième étage. Branlantes, les marches en bois se plaignirent sous son poids pourtant léger. C’est avec une certaine appréhension qu’elle parvint  jusqu’à sa porte. Elle sonna. Il ouvrit tout en grand et la lumière entra à flot sur le palier. Dès le seuil, par la grande baie de son petit deux-pièces, elle vit la ville qui s’étageait sur les pentes verdoyantes, illuminée par le soleil Elle fut éblouie par cette magnifique vision et en oublia la laideur de l’immeuble. Elle retrouva sa sérénité. Il avait suffi d’un regard.

M.-T.

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