dimanche 3 mars 2019

18 MOTS IMPOSES

Logorallye géant !

Ecrivez un texte contenant obligatoirement les 18 mots suivants : 

Escargot – Ventilateur -  Obéir  - Méditation – HLM  - Communiante – Épuiser – Brume – Dé à coudre – Science-Fiction  - Débroussailler – Mystérieux – Vin de  Loire – Grand’mère – Bijou – siffler – à tout jamais – Panorama 
...................................................
Un petit escargot, que sa grand-mère appelait « bijou », sifflait du vin de Loire dans un dé à coudre devant un panorama inoubliable à tout jamais. Devant lui, une communiante, plongée en pleine méditation, apparaissait dans la brume, elle semblait épuisée. Elle avait passé la matinée à débroussailler le terrain jouxtant son HLM. Près d’eux s’agitait un ventilateur paraissant comme obéir à un mystérieux chef d’orchestre. Le tout formait un vrai spectacle de science-fiction !

Fabienne
..................................................
Albéric, le petit nain, n’avait pas vraiment les pieds sur terre mais il vivait dans le monde mystérieux du futur, autrement dit, dans celui de la science-fiction. De son HLM modulable qui n’obéissait pas aux lois de la gravitation,  il s’envolait  dans un ciel de plomb. D’un tir de son canon miniature, dessiné sur un bijou de sa grand’mère,  il déchirait la brume. Manœuvrant un ventilateur en guise de guidon, il découvrait alors un ample panorama de vignes où la procession des communiantes en pleine méditation,  formaient au sol, comme un immense escargot. Sur une autre parcelle, des bûcherons, martiens peut-être, avec leur salopette verte, s’épuisaient à débroussailler avec des faucilles électroniques un flanc de coteau.  De son dé à coudre, il jeta sur eux, les quelques gouttes d’un vin de Loire qu’il avait sifflé la veille. Et le paysage disparut à tout jamais.

Marie-Thérèse
..........................................................
Dans le salon de son HLM, Pascal s'apprête à se livrer à la méditation ; sa semaine de travail l'a épuisé, il recherche donc un bon moyen de se détendre.
Il s'est assis confortablement et ses yeux fixent un court instant une photo posée sur le buffet face à lui, celle de sa fille en communiante. Il laisse ensuite son regard glisser vers la fenêtre située juste à côté et constate que le panorama devant lui est encore noyé par la brume du matin. Ce temps le laisse songeur, ce n'est certes pas encore le moment de ressortir le ventilateur se dit-il.
Il se concentre d'avantage et obéit à son corps qui se relâche doucement. Son esprit est très loin à présent et vagabonde au gré d'images furtives qui surgissent. Ainsi Pascal voit-il apparaître celle de sa grand-mère, le col de son chemisier orné d'un mystérieux bijou qu'il ne lui connaissait pas. Elle tient à la main un verre contenant un vin qui lui semble léger, sans doute un vin de Loire. Mais alors se dit-il, si elle déguste un rafraîchissement, que fait-elle avec le doigt coiffé d'un dé à coudre ? Pascal retrouve ses esprits et ces différentes visions saugrenues lui laissent à penser qu'il nageait en plein roman de science-fiction, on dirait que le but a été atteint aujourd'hui, son esprit s'était bel et bien égaré.
C'est le moment que Pascal choisit pour mettre un terme à cette séance, il délaisse à tout jamais ces apparitions. Son corps et son esprit sont à présent reposés, il est temps pour lui de retrouver son ami Sylvain. Celui-ci vient de faire l'acquisition d'une petite maison et Pascal lui a promis de l'aider à débroussailler le terrain.
Il s'en va donc, l'idée de passer du temps avec son ami le réjouit, et chemin faisant, il se met à siffler joyeusement. Il marche d'un bon pas et soudain devant son pied, il aperçoit un escargot se traînant péniblement pour atteindre l'herbe du bas côté. Le gastéropode peut s'estimer heureux, Pascal étant de bonne humeur, pour cette fois il sera épargné.

Paulette
..............................................

Au pays de la vallée et du Vin de Loire : Les grands-mères savent cuisiner  les escargots farcis accompagnés d'un verre et non d'un dé à coudre de muscadet, de Saumur-rois et ou de vin de Touraine...Le Bon louis a du siéger en bonne place sur la table de Bizet qui ne vivait pas en HLM mais dans une demeure surmontant les brumes de ce fleuve aux rives inondables. Il bénéficiait d'un magnifique panorama de sa loggia l'amenant à la méditation et à la création de son œuvre : Carmen. Derrière les vitres : il a dû épuiser ses dernières forces et ressources face à l'indifférence caractérisée d'une femme non aimante et du manque de reconnaissance d'un public inconquis. Leurs critiques réprobatrices consistaient à siffler un travail de toute beauté. Ensuite : Les critiques acerbes mêlées d'incompréhension et d’intolérance ont portées leurs fruits. Dénigrement, campagne de diffamation faisaient leur travail de sape... Bizet a failli sombrer dans l'oubli à tout jamais. Carmen est pourtant un vrai bijou actuellement. un opéra adulé et reconnu par tous. Mais à l'époque : l'auteur compositeur bousculait les principes et les mœurs : précurseur d'une œuvre au final mystérieuse, sulfureuse et inconcevable pour ses contemporains mélomanes néanmoins non visionnaire. Nous pourrions éventuellement comparer cette avancée à l'épopée d'un roman de science fiction. Un questionnement orienté. Fallait-il débroussailler la version originale au risque de lui ôter toute sa portée dramatique? Fallait-il obéir aux critères et concepts de l'époque pour se noyer dans la ronde du conventionnalisme? Bizet à choisi de ne pas s'y conformé et de ne pas obéir aux instances qui le conspuaient. Son œuvre continue de se jouer dans les salles les plus fringantes de la Scala de Milan  jusque dans les églises où des communiantes viennent donner leurs vœux. Nul besoin alors de ventilateur, ni de sels pour ranimer les âmes sensibles souffrant de pudibonderie.

Claudine
..............................................
Denise, au volant de sa 2CV, au ventilateur en baisse de régime, se rendait en province, le jour-même de l’opération escargot des chauffeurs routiers.
Ce fut donc par cette journée caniculaire qu'elle se gara devant le HLM où résidait sa grand-mère Marceline. Denise ne lui avait pas toujours obéi, du temps où elle lui ordonnait de débroussailler les haies envahissant le potager de sa maisonnette, sur le plateau du Larzac, non loin de Sainte Eulalie de Cernon au panorama grandiose
L'adolescente d'alors préférait se plonger dans la lecture des romans mystérieux de science-fiction, tout en écoutant siffler les merles et autres passereaux.
L'aïeule lui narra par le menu ses souvenirs de jeunesse, sa photo de communiante trônait sur le présentoir du salon : Marceline avait reçu pour ce grand jour, un nécessaire de couture, avec un dé à coudre en ivoire, une chaîne et une médaille en or, bijoux de prix. Cette évocation plongea Marceline dans une méditation qui s'enfonçait dans la brume des temps révolus.
Après quelques jours de vacances, ayant épuisé tous les sujets, anciens et actuels, Denise repartit vers la banlieue parisienne, à bord de sa torpédo, emportant quelques bouteilles de vin de Loire et en gravant à tout jamais ces moments exceptionnels passés auprès de son aïeule.


Marie-Christine
.....................................................
Dans la brume du matin, un cantonnier obéissant aux ordres, s’en fut débroussailler un layon de forêt qui jouxtait un magnifique panorama. Cette tâche l’épuisait et ce n’était pas pour lui de la science-fiction mais bien la réalité. Sur le chemin du retour, il ramassa quelques escargots puis rentra dans son H.L.M. Une photo de communiante en pleine méditation trônait sur une étagère de la salle. Sa robe s’ornait d’un mystérieux bijou.  Il plongea à l’intérieur du buffet pour prendre un bon vin de Loire qu’il déboucha mais n’en siffla que la valeur de quelques dés à coudre en présence de sa grand’mère qui se rafraichissait près du ventilateur.  Il alluma la télévision et tomba sur le film : « A tout jamais, Cendrillon ».

Marie-Thérèse

Aucun commentaire: