vendredi 22 mars 2019

LE SON "PI"

Ecrire un texte qui comporte le maximum de mots contenant le son "pi"
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Accroupie derrière le mur crépi de la maison, Pierrette taille sans s'apitoyer la base de son aubépine en évitant les épines et en profitant du ciel limpide. Des papillons volent de fleur en fleur tandis qu'autour d'elle, pies et pigeons sans picage picorent le riz pilaf qu'elle leur a jeté pour ne pas le gaspiller. Une pitance qu'ils semblent apprécier et qui tombe à-pic pour ces pique-assiettes qui s’empiffrent sans pitié, devant les piafs qui les regardent dépités. Tant pis, ces derniers trouveront bien quelques épis de blé à picoter dans un champ qu'ils iront piller.
Le temps passe, Pierrette transpire, le soleil lui brûle l'épiderme, son cœur palpite et une aspirine serait la bienvenue, il serait dommage de finir cette journée à l'hôpital. Mais aujourd'hui Pierrette est inspirée, elle refuse de capituler, il est capital pour elle de terminer son ouvrage.
C'est alors que surgit Pia, sa copine intrépide et cupide, atteinte de myopie, Cupidon n'est pas prêt de frapper chez elle. Vu l'heure, Pierrette pense aller chez l'épicier afin de  préparer un repas qui, sans être insipide, devra néanmoins être pauvre en lipides, ainsi que l'exige cette chipie qui vit dans la crainte de devoir un jour passer une coloscopie.
A moins d'aller chez Picard se dit soudain Pierrette, elle aurait alors le choix entre une pizza ou des scampis pimentés pour elle-même, et cuire du poisson épicé en papillote accompagné de champignons ou d'épinards pour l'impitoyable Pia. Sans lui demander son opinion, en boisson elle lui proposera un pichet d'eau, pour elle ce sera plutôt du Pineau. Voilà un menu qui ne lui fera pas dilapider son salaire du mois, Pierrette opine du chef et retient donc cette idée pour laquelle il n'y a pas lieu de pinailler.
Le chapitre jardinage est clos, il lui reste l'épisode du repas à supporter, la pilule est dure avaler. Pourtant Pierrette sent qu'elle s'assoupirait volontiers, elle a hâte d'être à ce soir et de se coucher dans sa chemise en pilou.

Paulette
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Rapides comme des  pirates, droits comme des picadors, piaillant prêts à piller un galion nommé Picador. Sans s’apitoyer sur la mine dépitée des pigeons dont ils viennent d’aspirer sans picole excessive le pinard en pintes répétitives.Piloter ainsi un vaisseau aurait du piment si la picrate n’avait pas tournée au vinaigre.
En une belle pirouette, les voici en vue de la Picardie pittoresque. Leur chef Pilou descendant d’une famille Picarde se livrant depuis des décennies à des pillages en règle sans expier pour autant ses piètres et pitoyables rapines sort souvent le pistolet et les pistoles.
Aucun répit ! Impitoyable ! Pire que tout : la situation empire. Inutile de pinailler. La tempête se lève. Semblables à d’énormes aspirateurs : des vagues ont bien failli aspirer en une aspiration la frégate. Ce n’est pas du pipo. Paimpol et ses paimpolaises sont encore loin. L’aspirant capitaine Pitter picolo, pitre à ses heures : à la pilosité et à la férocité  impitoyable piquant comme du piment pilé tel un pit-bull est natif de Pittsburg. : retient sa respiration et transpire à grosses gouttes. La situation est empirique. Comme une tour de Pise : l’embarcation pas plus grosse qu’une pirogue tangue, pivote. Pas le moment de conspirer l’équipage récupéré du Pygmalion : dernier vaisseau pris d’assaut compile ses dernières chances avec concupiscence de sortir vivant de ce voyage. Leurs guenilles sont en piteux état zébrés par les éclairs. Même s’ils ne peuvent pas se piffer,  plutôt que de passer au pilori pour désaffection, habituellement bavards comme des pies : aucune pitrerie…ni pitance à l’horizon. Quelques pignons de pain, des épis de blé, des pommes de pins trouvés dans des pinèdes norvégiennes…Ils en picorent à foison : rouges comme des pivoines aux pistils dorés. Les pistaches, la soupe au pistou du pays du pithiviers seront pour plus tard. Epique : quand les pieds piétinent enfin la terre ferme.

Claudine
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Pierre Piquemal enseignait dans un pensionnat à St Pierre de Piroscopie. Il décorait sa classe pilote avec des posters de pommes d’api, de piranhas, wapitis, okapis, tulipiers, pourpiers, ^pivoines, topinambours, piverts, pythons, piafs, pirates échappés aux pieuvres, pyramides pillées, lépidoptères, piérides du chou, pigeons voyageurs, champignons, et ses non moindres pyrogravures du Palais Pitti.
Quand ses protégés aussi stupides que déités se rendaient au piquet en soupirant, tant pis pour eux, ils devaient rédiger une description ordonnée des images exposées dans cette vaste pièce, le tout dans un style épistolaire parfait : style lapidaire exclu. Les copies s’entassaient sur le bureau, sans répit. Cette méthode empirique valait un empire, une vraie pépite.
Pierre, ancien aspirant pilotin, puis pigiste, venait de Picardie, amateur de pisciculture, d’apiculture, de piano, de piccolo, il passait ses vacances au pied de la dune du Pilat. Ce maître était friand de soupières de riz pilaf, de pissaladière, de saupiquet pimenté de pili pili et de salpicon d’épinards, arrosés d’un pichet de picrate : quelle piquette ! avec pour finir, le pithiviers et le pousse rapière capiteux, bonheur des papilles.
Ses pupilles venaient de loin : de Pierrefitte, Pierrefonds, Pignerol, Pibrac, Pigalle, des Alpilles et même du  Pirée et de l’Epire.
En classe, le maître ronronnait et tournait comme une toupie, à en avoir la pépie : il fallait grappiller les connaissances, se forger des opinions sans gaspiller son temps, tout en surveillant la germination des légumineuses dans les récipients en Pyrex, posés sous le tableau. Cas épineux : vient le jour de l’inspection. Quel guêpier ! Le fonctionnaire venait de la capitale par le rapide. Pierre troqua ses piteux habits de pilou rapiécés contre la queue de pie et le nœud papillon.
Le désopilant élève Pépino Fillipini n’irait pas au pilori en clopinant ; monsieur Pierrick Turlupinat, aux cheveux sépia fit son entrée. Le cours fut limpide : on eût entendu un pizzicato. Comme les élèves ne pipaient mot, l’inspecteur désigna le pignouf de service, le sempiternel pipelet aux airs de conspirateur : Pierrot Toupinat, faisait le pitre, tapi derrière le pupitre, expert en pichenettes : le potache, en dépit des apparences, connaissait  sur le bout des doigts Robert le Pieux, les pics pyrénéens, les oies du Capitole, le roman picaresque, pi = 3.1416 et les pictogrammes. Le maître pilotait sans cesse ses champions : Pierrette Pitache et Pepito Piganiol furent intarissables sur Pie VII, le capitalisme, l’élevage de carpillons et le général Pichegru. L’inspecteur opinait du chef devant tant de pittoresque érudition. Il pirouetta, portant le pionnier pédagogique au pinacle. Ce grand fonctionnaire pouvait partir respirer le bon air des vacances, aux tropiques et aux Philippines, au pied du Pinatubo.

Marie-Christine
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A Lempire en Picardie, les oiseaux piaillent et piaulent, les piérides volent sur les choux, le jour. La nuit, les pipistrelles s’envolent des pignons. Plutôt hippie, Pierre, le pileux, atteint de myopie, n’a pas de piscine. Dans sa maison en pisé bien crépie avec du pigment ocre, il a accroché sur des pitons, des photos de Pompidou, d’une pirogue sur papyrus et d’un Picasso. Il a mis un tapis sur le sol et une tapisserie au mur. Pas de piqûres pour cet apiculteur mais des palpitations et des picotements quand, faute de perspicacité, il n’a pas senti le piège. Sous de mauvais auspices, ce jour-là, il s’était assoupi contre un pylône. Des pillards impitoyables et impies, malgré les piquets, les aubépines et autres épineux peu propices à une intrusion, l’ont pillé et ont déguerpi, aussi rapides que des torpilles, le laissant sans picaillon, ni piastre, ni roupie, pire que des pickpockets ! Une vraie rapine ! Épique ! Mais ce n’était pas une utopie ! Une pilule dure à avaler. Tant-pis ! Il n’a pas pimé pour autant ni ne s’est apitoyé sur son sort. Un gros soupir, quelques aspirines comme antipyrétique, unique  thérapie  et sans pinailler, il est devenu à ses heures, dépileur à la pisciculture. C’est un pis-aller car il a encore quelques lapines dans des clapiers qui clapissent à son approche. Pas un empire mais une survie.  Les pigeons, quant à eux, picorent sous le hangar les épis que le lampiste a empilés en pyramide. Il va sur la place car le chapiteau Pirandello est là. Picolo, le pisan, à la figure poupine, grand comme un pygmée, n’est pas un pignouf ni un picador ni même un pirate ; C’est un pitre, typique, au pyjama en pilou, piqué de pivoines et de papillons. Comme une toupie sur son pivot, il tourne autour du pilier, sur une seule jambe et d’une pirouette, se redresse puis, copie le cheval qui piaffe, respirant fortement enfin il aspire l’air et l’expire bruyamment, comme s’il pilotait une alpine trépidante avant que, flapi, il ne s’accroupisse et se tapisse sous une pile de serpillières. Attentif, près de son papi, Pierrick, ne pipe mot. C’est alors que sur la piste,  arrive Pepito, le pianiste, avec son sempiternel piano à bretelle. Son képi de capitaine coiffe une pittoresque tenue pyrénéenne couleur sépia. Il apporte aussi un pichet en pyrex rempli de génépi pour picoler et calmer sa pépie dans un moment de répit. Picolo d’une pichenette lui  envoie sur le pif, une tête piriforme qui dégoupillée, éclate et crépite : des graines, des pignes et des étincelles tombent à pic. « Youpi ! » crie le public
Leur numéro terminé, leurs papilles aiguisées, ils pique-niquent sous la pinède, derrière le tipi de Pierre. Avec son opinel, Picolo coupe la pissaladière, puis s’empiffre de riz pilaf et de pibales épicées de pili-pili, ce piment, encore piquant quand il passe dans le pylore. Et capital pour lui : une douce pitaya mais Pepito préfère un bol de tapioca, des scampi avec la piperade de Saupiquet et des champignons. Sulpice, le vieux tripier, fume sa pipe et opine du chef quand, sur ses genoux, Pierrette, une vraie papivore, cite des animaux : le pivert  de nos bois, le vampire, le piranha et le python des tropiques, l’okapi et le wapiti…

Marie-Thérèse

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