samedi 6 avril 2019

UN DÉBUT ET UNE FIN IMPOSES


Écrire des textes à partir des débuts et fins ci-dessous :

On n’y voyait goutte … Sa période de chômage touchait à sa fin.
Il fallait qu’elle se change les idées … Ils ne prononcèrent plus un mot.
La neige recouvrait déjà les cimes… Heureusement, il avait une pile de livres à lire.
L’ascenseur était de nouveau en panne… Les rêves parfois deviennent réalité.
C’était jour de lessive … Elle lui communiqua ses coordonnées, sans grand espoir.
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On n’y voyait goutte … Sa période de chômage touchait à sa fin.

On y voyait goutte… Il fallait faire des économies de bout de chandelle ; l’électricité avait été coupée, le gaz aussi. Ernest tirait le diable par la queue. Malgré ses démarches à Pôle Emploi, il ne trouvait rien ; il allait être radié : sa période de chômage touchait à sa fin.

M.-C.

On n'y voyait goutte, le brouillard s'était encore épaissi depuis ce matin. Le soleil parviendrait-il enfin à percer aujourd'hui, il désespérait de le revoir un jour. Que ces jours maussades lui semblaient tristes, son moral était au plus bas. Mais tes vite il se sermonna, nous ne sommes qu'en Mars se dit-il, il fallait donc faire preuve d'un peu de patience, les beaux jours n'étaient plus loin. D'ailleurs, sa vie elle-même ne s'illuminait-elle pas ? En effet, après de nombreuses recherches il venait enfin de trouver un emploi, sa période de chômage touchait à sa fin.
P.


On y voyait goutte… le ciel, couleur de plomb, pesait comme une chape très lourde à porter. Il emportait avec lui un lourd secret… A vrai dire, fallait-il parler de kidnapping ou simplement d’une éclipse momentanée ? Un vol de taille : celui du soleil levant… du soleil couchant. Fabrice rêvassant sous la couette, se projetait en avant. Sa période de chômage touchait à sa fin.

Cl.

On n’y voyait goutte dans cette nuit noire et sans étoiles. Il marchait rapidement dans ce chemin étroit dont il sentait toutes les pierres sous ces chaussures mais son cœur était joyeux. Niché dans un vallon, un grand établissement recherchait un veilleur de nuit.  C’était un peu loin de la ville. Bien que  sans trop d’espoir, il s’y était rendu. Il était sans travail  depuis si longtemps déjà ! Une si longue période inactive n’était pas en sa faveur et ne révélait pas cette rage qui l’habitait pour reprendre un emploi. De plus,  il avait déjà reçu tant de refus. Sans argent pour prendre le bus, il n’avait pas hésité à faire toute cette route à pied pour se présenter. Il fut reçu par un homme froid et distant, ce qui le rendait un peu gauche et le décourageait. Mais, au cours de l’entretien,  le recruteur s’était rendu compte qu’ils étaient originaires de la même région, et du coup, le dialogue était devenu plus facile. Peut-être l’avait-il écouté d’une oreille plus attentive. Toujours est-il qu’il s’était  laissé convaincre et lui avait donné son accord. Il commencerait dès le premier jour du mois suivant. Et pour la première fois, tout c’était bien passé. Sa période de chômage touchait à sa fin.
M.-T.
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Il fallait qu’elle se change les idées … Ils ne prononcèrent plus un mot.

Il fallait qu’elle se change les idées… elle n’en pouvait plus d’entendre ses parents se déchirer : elle ne pouvait les calmer ; elle sortit avec son frère aîné se réfugier dans une grange ; ils étaient tremblants ; ils ne prononcèrent plus un mot.
M.-C.

Il fallait qu'elle se change les idées car le film qu'ils venaient de voir était tout sauf gai. Quelle idée avait-elle eu de choisir ce titre aujourd'hui, pour proposer une séance au cinéma en guise de sortie. Si son conjoint ne lui faisait aucun reproche, elle nota néanmoins qu'il n'avait pas non plus la mine très réjouie. Qu'importe se dit-elle, nous allons marcher jusqu'à la côte et terminer cette belle journée en sirotant un café en bord de mer, nous oublierons vite tout ça. Une fois installés en terrasse, tous deux trouvèrent en effet le temps bien agréable. Droit devant eux à l'horizon, le soleil se couchait en enflammant une dernière fois le ciel ; ils le regardaient descendre doucement dans cette vaste étendue d'eau où il semblait se diluer. Médusés devant la beauté de ce spectacle, ils ne  prononcèrent plus un mot.
P.

Il fallait qu’elle se change les idées  après l’échec qu’elle venait de subir et qui l’obsédait. Aussi cherchait-il toutes les occasions de la distraire pour lui faire oublier sa déconvenue. Certes, son orientation s’en trouvait bouleversée mais d’autres possibilités s’offriraient à elles. Il n’en doutait point. Il suffisait seulement qu’elle commençât par cesser de ruminer et qu’elle regardât vers d’autres horizons.  En attendant ce moment, Il pensa que le mieux était de lui proposer d’aller au cinéma. Ce qu’elle accepta. Bien assis dans leur fauteuil, ils échangèrent encore quelques paroles. Quand le  film  débuta,  alors Ils ne prononcèrent plus un mot.
M.-T.


Il fallait qu’elle se change les idées. Elle se leva, fit une toilette minutieuse, se vêtit de ses plus beaux atours puis s’en alla à l’office de tourisme. Sans gros pécule et surtout sans moyen de locomotion, les choix proposés étaient restreints et ne correspondaient pas à ses besoins. La réalité se faisait rudement sentir. Se rendre au musée gratuit jusqu’à fin mars avec deux petits monstres plein de vie : c’était comme lâcher une mobylette à plein régime dans un centre-ville. Il ne restait que le seul grand espace vert déjà visité des milliers de fois. Et chercher la gratuité et la variété des plaisirs peut –des fois, souvent – conduire à des voies sans issue. Face au manque de diversité et au mutisme avéré u personnel, ils ne prononcèrent plus un mot.

Cl.
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La neige recouvrait déjà les cimes… Heureusement, il avait une pile de livres à lire.


La neige recouvrait déjà les cimes. On ne reconnaissait plus le paysage. Le toit de bardeau disparaissait sous un manteau de cristaux brillant au soleil comme du mica. Aucun bruit. Comme assourdit et au ralenti : les sabots d’un chevreuil grattant ici et là afin de chercher sa pitance ne dérangeait nullement les quelques écureuils aux déambulations si rapides et furtives. Trop absorbés par leur quête pour rassembler un maximum de glands et de graines pour assurer leur subsistance. Une seule idée fixe : celle de rester en vie lors d’un hivernage qui s’annonçait déjà rude. Derrière la fenêtre humectée de buée, Amarante admirait le spectacle de ce blanc immaculé. Elle aussi avait fait son écureuil : son grenier regorgeait de céréales. La température extérieure permettait de garder les aliments carnés au frais. La pêche et la chasse garantissaient son approvisionnement quotidien. Et par temps de grande bourrasque, heureusement il y avait une pile de livres à lire.

Cl.

La neige recouvrait déjà les cimes des arbres dépouillés par le vent violent de cet automne. Cette année-là, l’hiver était précoce et maintenant les routes étaient gelées. Il avait déjà commencé son ravitaillement car il savait qu’avec sa patte folle, il ne se risquerait  plus à sortir de son chalet avant plusieurs semaines mais même s’il n’avait pas fait le plein, il avait de quoi survivre. Et Il lui était encore possible d’admirer le paysage blanchi par les flocons qui recommençaient à tomber. Bientôt, la brume aidant, il ne verrait plus rien de l’extérieur. Mais il ne s’angoisserait ni ne s’ennuierait car heureusement, il avait une pile de livres à lire.
M.-T.
                        
La neige recouvrait déjà les cimes, il se dit que leur séjour commençait plutôt mal. Certes, il était venu pour trouver la neige mais il voulait surtout que ses enfants profitent au maximum du lieu et qu'ils puissent faire de la luge, c'est ce qu'ils réclamaient depuis leur départ. Pour sa part, il estimait que la couche au sol était largement suffisante,  si la neige ne cessait pas de tomber, les enfants ne pourraient guère s'éterniser au dehors, au risque de se retrouver vite trempés. Mais il ne fallait pas désespérer, ils venaient d'arriver, il fallait laisser passer cette première nuit et croire en demain. En attendant, pour passer la soirée il avait tout prévu heureusement, il avait une pile de livres à lire.
P.


La neige recouvrait déjà les cimes des massifs pyrénéens. Ursule s’était retirée dans son chalet pendant les vacances de Toussaint avec d’amples provisions de nourriture et de bois de chauffage. Il n’y avait pas de télévision. Heureusement, il y avait une pile de livres à lire.

M.-C.
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L’ascenseur était de nouveau en panne… Les rêves parfois deviennent réalité.

L'ascenseur était à nouveau en panne, cela faisait longtemps ! Franchement, ces pannes à répétition devenaient insupportables. Encore une fois elle allait se dévouer pour aller le signaler au gardien, faute de quoi on pouvait toujours attendre, les autres locataires ne semblant pas gênés de cette situation. Elle prit donc son courage à deux mains et descendit à la loge, redoutant par avance l'entrevue avec le personnage au caractère plutôt revêche. Aussi, quelle ne fut pas sa surprise quand elle entra et qu'elle se trouva face à un homme charmant et tout attentionné ; il assurait le remplacement du gardien habituel lui apprit-il, en guise de présentation. Elle n'allait certes pas le regretter et se pinça le bras pour se convaincre que finalement, les rêves parfois deviennent réalité.
P.


L’ascenseur était de nouveau en panne : ce n’était ni la première ni la dernière fois ! Pour un peu, Desdémone en aurait pris son parti. Elle si courageuse, vaillante, ne rechignait pas face à quelques escaliers à descendre ou à monter. Mais il fallait avuer qu’une fois chargée, tirant et poussant une poussette à moitié pleine… elle se retrouvait vite en nage une fois ses cinq étages gravis ; et la notice explicative collée dans l’ascenseur en disfonctionnement ne lui mettait pas vraiment du baume au cœur. C’est ainsi qu’elle constitua une association de défense des locataires afin d’accélérer les lenteurs administratives et encourager la venue des ascensoristes afin d’effectuer les réparations le plus rapidement possibles. Et effectivement : ce moyen de recours utilisant l’union qui forme la force a fonctionné. Quelques temps plus tard, l’ascenseur était réparé. Les rêves deviennent parfois réalité.

Cl.


L’ascenseur était de nouveau en panne : c’était rageant de rester cloitré au cinquante-sixième étage. Elle repassait des films de gangsters, mais elle pestait et rêvait de sortir, de s’évader de sa tour. Elle ignorait que la police avait bloqué l’ascenseur et toutes les issues de sa tour, à la recherche de dangereux individus. Elle avait échappé à la fusillade qui s’ensuivit, puis l’ascenseur fut remis en marche… les rêves deviennent parfois réalité.

M.-C.

L’ascenseur était de nouveau en panne et il le savait, il n’était pas prêt d’être réparé ! La société immobilière se lassait de tous ces dysfonctionnements dont elle rendait responsables les locataires. Cela  n’arrangeait pas sa situation. Avec ses difficultés pour marcher, son essoufflement permanent et les provisions à porter, atteindre le dixième étage relevait de la gageure. Il lui faudrait bien malgré lui,  demander l’aide de ses voisins. Et voilà que le courrier qu’il venait de lui monter, lui apporta une réelle surprise. Depuis tant de mois déjà qu’il avait sa demande, il recevait enfin une réponse positive Une proposition de logement et de surcroit dans le même quartier : Un petit deux-pièces en rez-de chaussée avec un jardinet. Il n’y croyait pas et pourtant c’était vrai.  Les rêves parfois deviennent réalité.
M.-T.
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C’était jour de lessive … Elle lui communiqua ses coordonnées, sans grand espoir.

C’était jour de lessive ! Et de grande lessive de surcroit : draps, serviettes, torchons, tout y passait. Y compris les couvertures et les rideaux. C’était la grande lessive de printemps sous un soleil radieux ! Et pour la circonstance, elle s’était vêtue d’un corsage décoloré et d’un pantalon fort usé. Elle  avait mis le linge à tremper dans de grands bacs installés sur la pelouse.  Y  plongeant les bras, à tour de rôle, elle saisissait chaque pièce pour les frotter et les secouer, puis les rincer et les étendre sur l’herbe. Et alors qu’elle était encore penchée sur la bassine, les bras dans l’eau, Teddy arriva sans prévenir, juste derrière son dos. Elle ne pensait pas qu’il viendrait si rapidement et ne s’était pas préparée à cette rencontre dans une position aussi peu conventionnelle. Elle s’en désola mais se releva, s’essuya les bras et après avoir échangé quelques paroles, elle lui communiqua ses coordonnées, sans grand espoir.
M.-T.

C'était jour de lessive, une corvée à laquelle elle devait absolument se consacrer avant son retour de vacances prévu pour demain. Elle mit donc la machine en fonction mais bientôt celle-ci émit un son bizarre avant de s'arrêter. Ce contretemps la mit en panique, c'était bien le moment. Que pouvait-il bien se passer, elle avait pourtant respecté toutes les consignes d'utilisation indiquées par le propriétaire.
Le jeune homme qui occupait le chalet voisin l'aperçut en détresse et lui proposa son aide, ce qu’elle s'empressa d'accepter. Il eut vite fait de trouver la cause de l'incident, elle avait un peu trop chargé la machine, rien de grave heureusement. Après des remerciements et quelques mots échangés avec son sauveur, elle lui communiqua ses coordonnées, sans grand espoir.
P.


C’était jour de lessive… Au hameau, chez Denise, la lessive de printemps se déroulait sur plusieurs jours. Dans un immense cuvier en bois, près de l’âtre, étaient disposés plus de douze draps, sans compter les torchons, le tout recouvert d’un épais molleton sur lequel on déversait les cendres de bois et les cristaux de soude arrosés de grands chaudrons d’eau bouillante. L’eau qui s’écoulait par la bonde du cuvier était recueilli pour bouillir à nouveau. Les opérations duraient trois jours. Denise avait sollicité Josette pour l’aider : personne en vue… on disposait les draps sur la table pour les savonner, les brosser puis on sortait le linge à la fontaine pour le tordre, le frapper avec le battoir, le rincer à plusieurs reprises. Enfin, on le transportait pour l’étendre sur des haies d’aubépine : tut était d’une blancheur immaculée. Toujours pas de Josette à l’horizon. Elle lui communiqua ses coordonnées, sans grand espoir.

M.-C.

C’était jour de lessive : Francine en voyait trente-six couleurs. Elle était dans le pétrin : une montagne de linge sale l’attendait dans la salle de bain. Pas encore aussi haute qu’un terril mais presque. Le blanc était gris. Anthracite ? Il fallait séparer les couleurs du restant. La serviette d’un rouge ardent relâchait déjà ses pigments en maculant au passage l’émail de la baignoire. Une idée jaillit. Appeler à l’aide. Mais qui pouvait mettre la main à la pâte ? Une ex lavandière qu’elle avait rencontré lors d’un voyage près d’un lavoir : elle lui communiqua ses coordonnées, sans grand espoir.

Cl.

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