dimanche 4 mars 2012

LE FROID


Après un hiver trop doux, une vague de froid nous prend par surprise. Prévue pour deux ou trois jours, elle dure la semaine, puis une autre...

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Il faisait froid en ce matin d’octobre en franchissant le grand paravent noir derrière lequel la mort venait de faucher la vie de l’être irremplaçable si cher à notre cœur.
Il faisait froid dans notre cœur en traversant le petit square où l’on se retrouvait le soir : que de promesses ! combien de baisers échanges ? qui se sont envolés au fil des années.
Il fait froid la nuit tombée, lorsque l’on revient, que l’on regarde les fenêtres non éclairées de cet appartement vide où plus personne ne vous attend, que la solitude, cette amie qui vous suit partout avec une grand tristesse.
Mireille
 
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"Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver"
Très belle chanson de Gilles Vigneaux,
Chanteur Canadien qui évoquait son Québec natal,
Qui nous l'a raconté par monts et par vaux,
Qui nous l'a rapporté, chez nous, ce froid hivernal
Sur le vieux continent, histoire de nous donner le moral !
Mais, pour nous, qui n'avons pas l'habitude des froids sibériens,
Avec des températures si basses, si longtemps, on n'est rien !
Des moins huit, des moins dix degrés.
Nous avons beau faire, nous sommes gelées !
Le vent et le froid nous transpercent le dos, c'est l'enfer...
Dans les journaux, tous les jours, des morts par le froid, c'est la misère !
Nous attendons la neige à zéro degré, mais elle se fait attendre.
Nos yeux nous piquent, nos narines frémissent, il nous faut nous détendre !
Emmitouflées dans notre manteau, une écharpe et un bonnet jusqu'au nez,
Avance ma fille, marche, dans cette solitude, là-bas, tu prendras un café !

Il fait un froid canard aujourd'hui, j'ai bien lu le journal, il recommandait de boire chaud !
Il faut bien manger aussi, ne pas hésiter à ingérer des sucres lents, des aliments sucrés !
On nous conseillait aussi de multiplier les couches de vêtements, enfilés les uns sur les autres, alterner le coton et les tissus laineux, rien que de la fibre naturelle, jusqu'à ressembler à des bibendums Michelin bien gonflés !
Seules les jeunes filles, voulant certainement garder leur élégance et leur sex-appeal, d'un léger blouson de similicuir, apparaissent en mini-jupes et bottines, tremblant à l'unisson,
N'osant avouer pour rien au monde qu'elles envieraient presque nos bons pulls, sweats à capuches et gilets polaires,
Comment peuvent-elles passer l'hiver, dans un simple jean slim ou un leggings dans leurs boots, là...mystère !?

Le matin, il ne faut pas avoir le moral dans les chaussettes...
Même s'il en existe actuellement des modèles chauds pour les coquettes !
Quand on écoute la météo et ces froids extraordinaires,

 Pour s'extraire de la couette bien chaude, pour affronter dehors le froid polaire,
Il en faut du courage, de la stimulation et de la témérité !
Le soir venu, le froid redouble d'intensité et au combien il est difficile de lutter.
La fatigue pesant lourdement dans les jambes engourdies et les articulations endolories,

Pour braver ce froid de canard, il faut un moral d'acier ! Je fais le plein de vitamines C,
Des agrumes, des oranges, du pamplemousse, du citron et du miel dans du thé bien sucré.
La vie continue, il faut de l'activité, du nerf, et surtout la santé...
Il fait trop chaud dans les bâtiments publics, les restaurants, et les cafés.
Il fait un froid glacial qui vous enveloppe, vous pénètre dehors dès que vous sortez.
Gare à vous, si vous stationnez trop longtemps sous la pluie et dans le vent !
Si vous avez oubliez de bien vous couvrir les extrémités, la tête, les pieds et mettre des gants.
Vous risquez une bonne rhino-pharyngite, voir une bronchite. Gare aux changements climatiques !

Alors, alors, la neige, je l'aime bien à la télé !
Quand notre jeune sportive française avec son joli bonnet,
Celui du chocolat Suchard avec la belle vache mauve ou du chocolat Nestlé ...
Elle est trop belle quand elle sourit...
Notre petite championne,
C'est une vraie lionne !
Quand elle descend tout schuss les pentes et décroche sa médaille,
Elle se bat, elle rivalise avec la géante allemande et sur le podium, elle la dépasse.
Chapeau ! Franchement, elle a bien slalomé
Notre petite et jeune médaillée.
C'est son record qu'elle surpasse !
Les sports d'hiver ont le droit à mon respect !

Claudine

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Le froid est mordant
Pour les pauvres gens.
Dans leurs abris précaires
Ils ne peuvent rien faire
Car la bise cruelle par la moindre ouverture
Fait sentir sa morsure.
Mais si se nourrir, se réchauffer
N’est pas l’unique souci de la journée,
On peut s’extasier sur la beauté
De la neige fraîchement tombée
Sur ces magnifiques sapins
Ou sur les minuscules traces laissées
Par des oiseaux ou des lapins
Cherchant frénétiquement leur déjeuner.
Le froid, la neige, sont amis pour les enfants.
Se lancer des boules de neige, c’est si amusant !
Faire de longues glissades en traineau
Puis pour se réchauffer une crêpe, un chocolat chaud.
C’est aussi de gracieuses volutes
Sur la patinoire.
Les descentes vertigineuses en évitant les chutes
Sur les impressionnantes pistes noires.
Et pour ceux dont c’est le métier
Le froid, la neige sont importants
Restaurateurs, moniteurs attendent les clients.
Skier, consommer, dépenser leur argent
Voilà ce qu’ils attendent des vacanciers
Car sans cet apport, c’est certain
Ils seront les pauvres de demain.
N’oublions pas les jardiniers
Pour qui le froid est un allié
Car son action élimine
Les larves bien cachées
Qui du jardin sont la ruine.

Colette
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Dans la douceur, l’hiver a commencé. Brusquement le grand froid est arrivé, apportant avec lui : neige, glaçons, verglas. Personne ne s’y attendait vraiment.
Ah ! Si la neige était parchemin, tu écrirais ton histoire dans la froideur du petit matin. Le corps engourdi de sommeil, mais aussi et surtout encore lourd des fatigues de la veille. Au rythme de tes pas en longues traces sur les pavés ou le macadam qui mènent à tes usines, tes bureaux, tes magasins, tes salles de classe ou de conférence.
Si la neige était parchemin, elle écrirait l’histoire de tes fils, sortis tout droit de la nuit pour s’engouffrer à moitié endormis dans les couloirs du métro, dévoreurs de lumière, qui le soir les vomissent dans le noir revenu : lourds de fatigue, cols relevés, le souffle à peine visible sous de grosses écharpes.
Si la neige était parchemin, j’y lirais la vie de tes filles, inscrivant de leurs pas furtifs et mesurés le quotidien chaque jour répété des allées et venues que nécessitent les humbles tâches ménagères.
Si la neige était parchemin, j’y lirais les danses, les rondes, les sauts, les glissades et les fameuses bataille de tes boules dans l’insouciance et la désinvolture de petits d’hommes pas encore mûrs. Peut-être qu’un poète, en passant, un beau jour d’hiver, arrêterait ce temps toujours si joyeux.
Si la neige était parchemin, on y lirait en lettres de toutes les couleurs l’histoire des tes fils qui ont cru, ne serait-ce que l’espace d’un printemps, à ces simples mots : bonheur, joie, liberté.

Christiane

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Vague de froid à Paris en ce janvier 2012. Vague de froid en France. Donc gel, neige mais quand même du soleil et un beau ciel bleu.
Pour Plaine-Joux, face au Mont-Blanc à 1300 mètres d’altitude, le froid et la  neige, c’est le bonheur.
Aujourd’hui, fête des lutins, vêtus de rouge avec un grand bonnet pointu, ils vont évoluer à skis dans toute la station et sur les chemins avoisinants pendant toute la journée. Lancé de ballons, musique et clowns, quelle fête !
Les lutins se mêlent aux vacanciers, des skieurs continuent à glisser dans leurs tenues colorées, c’est un vrai festival.
Plus loin, la route blanche s’ouvre à nous, la neige crisse sous nos pas, nos pas bien vite effacés par de nouveaux flocons. Après quelques virages, c’est l’éblouissement, le soleil lance des flèches d’or au travers des arbres, plus loin les sapins ploient sous le poids de la poudre blanche.
Retour à la station, la fête bat son plein, c’est un spectacle sans cesse en mouvement.
Des chalets-restaurants s’échappent l’odeur du vin chaud à la cannelle et à l’orange, le parfum du lard grillé et du fromage, de la tartiflette et de la fondue savoyarde. Là aussi, c’est la fête.
Mais le temps passe, le soleil descend dans la vallée, lutins et visiteurs s’en vont comme à regret, le calme revient sur la station.
Demain, au levé, le Mont-Blanc sera rose, le soleil reprendra possession de ce domaine de blancheur et de pureté.

Monique



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