samedi 29 octobre 2016

DEFINITIONS IMAGINAIRES 13

Inventer un sens et une définition à ces mots peu usités de la langue française :
alizarine, conopée, dorimène, flanconade, heurette, karabé, miquelot, naissain, naqueter, panader, poquer, saxatile, tendelle
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ALIZARINE : Gelée d’alize, fruit rouge délicat et aigrelet de l’alisier. À la saveur alizarine /
Fleur de la famille des azalées / Déformation de l’expression « allez tsarine » utilisée par le peuple / N. f. d’origine arabe Insecte à l’abdomen de couleur  noire qui apparait à La limite du désert maghrébin annonçant la pluie bienfaisante comme une douce musique qui tambourine. D’où l’expression « joyeuse comme une alizarine » pour une jeune fille apportant de bonnes nouvelles. / Pierre précieuse d'une couleur jaune orangé. / n. f. d’origine Touareg qui définit un vent léger et chaud dans les zones sub-sahariennes

Véritable définition : n.f. principe colorant que la chimie retire de la garance, en lui faisant subir divers traitements

CONOPÉE : n. m. donné à un ouvrage écrit par deux ou plusieurs personnes. L’encyclopédie fut un conopée du XVIII° siècle / Siège qui de par sa forme est destiné à meubler l'angle d'une pièce. / n. f. désignant une petite bourse en cuir, portée par les femmes préhistoriques, dans laquelle elles gardaient leurs herbes médicinales. / Il s’agit de l’épopée des conopes, urnes funéraires des pharaons et autres dignitaires (dont je me délecte à la télévision, dans mon canapé) / Procédé de préservation des statues d’église / chant rythmé et gai à l’opposé de la mélopée

Véritable définition : n.m. voile qui enveloppe le tabernacle d’un autel

DORIMÈNE : n. m. insecte africain de la famille des cloportes, il peut mesurer jusqu’à quinze centimètres, il se loge dans les troncs morts et se nourrit de bois / Prénom féminin donné affectueusement par les mères provençales berçant leurs petites filles  / Insecte nuisible sévissant dans les cultures maraîchères. / Surnom donné aux servantes dans les maisons bourgeoises au 17ème siècle

Véritable définition : n.m. œillet panaché pourpre sur fond blanc

samedi 22 octobre 2016

UN MERVEILLEUX CADEAU

Elle y pensait souvent dans le secret de son cœur mais elle n’en parlait jamais. Elle savait bien que l’on ne pouvait lui en donner. Même si, comme un vent léger passe sur la surface de la mer, la ridant, il arrivait qu’un membre de la famille l’évoquât rapidement, jamais personne ne s’y attardait. Elle apparaissait et disparaissait aussitôt tel un éclair fulgurant mais sans consistance. Lucie avait vite compris qu’il ne servait à rien de poser des questions, les réponses étaient brèves et vagues  lui laissant peu d’espoir. Elles étaient inutiles ! Depuis longtemps déjà, elle n’ignorait pas qu’on ne pourrait lui donner satisfaction. Peut-être un jour, pensait-elle, si je peux me déplacer, si je peux aller là-bas dans la montagne approcher ceux qui l’on connut, sans doute arriverai-je à en savoir  davantage et peut-être en obtenir ? Car ce qu’elle voulait savoir, c’était apprendre à la connaitre à travers des récits, lui redonner vie bien qu’elle ne l’eut jamais vue, retrouver le lien qui l’unissait à elle, en bref, remonter le temps.
Et ce beau jour arriva. Est-ce un jour de chance ou bien sa bonne étoile ? Une rencontre fortuite, une conversation sur la généalogie, elle fait allusion à cette aïeule méconnue dont elle voudrait tant découvrir l’existence ! Et elle est  bientôt emmenée chez  une personne  âgée,  lointaine cousine qui, enchantée de cette visite si inattendue, ne tarde pas à lui sortir les albums de famille lui montrant les quelques photos anciennes qu’elle possède.  Ses grand-tantes, ses grands oncles  lui permettent déjà de renouer un lien avec celle qu’elle recherche tant mais de sa grand’mère, rien, pas de photos. C’est à regret qu’elles se quittent, Lucie poursuivant sa quête auprès d’autres membres, glanant par ci par là de nombreux détails. Elle va même jusqu’à son village natal et y voit la maison ancestrale habitée par ses descendants.  Elle revient heureuse au bercail. Cependant, un regret persiste. Sans photo, elle ne peut réellement visualiser son aïeule, seulement l’imaginer ! 
Quelques semaines plus tard, après son retour,  son portable sonne. Que  voit-elle apparaître sur l’écran,

samedi 15 octobre 2016

TATOUAGES

"Tatouages" est le thème du jour. Ecrivez un court texte ou des acrostiches.
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Tous les styles de dessin sont possibles,

Ainsi que l'emploi de multiples couleurs.
Tracés fleuris, géométriques ou lettres,
Orneront ainsi l'endroit du corps choisi.
Un bras, une jambe, un dos ou encore un cou,
Arboreront ainsi fièrement l'œuvre réalisée.
Gardez-vous de succomber trop vite au tatouage,
Etre tatoué à vie demande beaucoup de réflexion.

Paulette


T’avoir dans la peau                                              
A tout jamais sur mon dos                       
Tes traits fidèles et fins                                         
Oserai-je                                                                
Un jour enfin                                                         
Au vu et au su de chacun                         
Graver tes traits et ton prénom                
Epineuse est la question  

  
Trahi par la société
Armé je fus arrêté
Trois points me suis fait graver
Ornement significatif qui
Une fois fait demeure
A jamais déçu de la vie
Grave est ma peine
Et grand mon écœurement

Fabienne


Te tatouerais-tu ? Si je me tatouai moi ?

ÉTÉ INDIEN

L’été indien s’impose comme le paysage parfait dans l’espace et dans le temps, à travers le regard des anciens avec ce noir profond comme des abimes sans fond, ces tresses hérissées de plumes d’aigle et autres oiseaux colorés. Dans cette grande galerie blanche, tranche la teinte basanée de cette  peau burinée sous le soleil des plaines blondes. Le Dernier des Mohicans, les Apaches sympathisant avec les cheyennes et les comanches, s’exposent derrière des vitrines, immobiles et fiers comme Artaban. Ils trônent dans des cadres sentant la naphtaline.
Ces premiers habitants, il y a bien longtemps, parcouraient des milliers de kilomètres, des Amériques vers le Canada. Sédentarisés maintenant et parqués dans des réserves se voulant naturelles, on les appelle des amérindiens. Ils sont ombres et sentinelles.
Et dans l’éclat de cet iris sombre, brilleraient toujours cette clarté clairvoyante et ce respect à l’environnement ?
Entre mythe et mysticisme : la musique, ode à la Joie ? mélopée lancinante des tam-tams, m’interpelle et une transe saisit mon corps et m’emporte loin, si loin… vers le croassement des corneilles, le martèlement des sabots des équidés et des bisons. Vraie transportation guidée par l’esprit des grands sages, dans  les émanations d’essences issues d’herbes odorantes.
Ils nous font face – assis en tailleur – vêtus d’étoffes chatoyantes et de peaux séchées, reflet de la vie et de l’enfer qu’ils

samedi 8 octobre 2016

UN PARFUM

Un parfum est une "madeleine de Proust"... Choisissez un parfum, chargé de positif ou de négatif ; écrivez sur ce qu'il vous inspire, émotions, souvenirs, réflexions...
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Écrire sur un parfum qui nous rappelle des souvenirs ou une odeur spéciale qui aurait marqué notre existence, cela tiendrait en deux ou trois lignes. C’est pourquoi, je vais en citer plusieurs qui sont restés dans ma mémoire :
Les fleurs de troène qui entouraient les marches qui menaient à la porte de mon escalier. J’en cueillais pour les déposer dans un petit verre à liqueur pour les humer encore, une fois rentrée chez moi.
Les lys majestueux dans leurs pures robes blanches au parfum enivrant, au bout de leurs longues tiges. Une année, au 15 août, le jour de ma fête, ils en avaient été déposés au pied de la vierge Marie, une grande quantité. J’avais aidé à remplir les vases, aussi on m’offrit un bouquet. J’étais joyeuse et fière.
La vaseline à la violette pour le soin des cheveux mélangée au parfum et de la savonnette Palmolive, et de crème : « Malaceine »  pour visage sont les odeurs qui me rappellent ma maman.
Les jardins fleuris des amies, parfumés de roses, d’iris, d’églantiers, de tulipes, de glycines et de seringat. Les amis sont partis loin de ce monde mais souvent les parfums me rappellent à leurs souvenirs : j’en suis attristée.
Les tabacs froids, les tabacs chauds, faut-il les supporter par amitié ? Puis moins désagréable, le tabac pour les pipes à l’odeur de pain d’épice dont le parfum parfois revient, déclenchant un sourire en pensant à l’absent dont le fantôme vient vous dire bonjour. On hume cette odeur de souvenirs lointains qu’on voulait oublier mais qui parfois revient.
Lorsque fatiguée, seule, nous rentrons dans notre maison vide, au 4ème étage, au deuxième, on s’arrête en sentant une bonne odeur de linge fraichement lavé où le « minidoux » est passé. Un étage au-dessus, c’est les bonnes odeurs du pot-au-feu et de gâteaux mélangées. On a envie d’ouvrier la porte, de revoir sa maman qui a tout préparé. On retrouve, par ces odeurs, un peu de notre enfance disparue.
Mais en ouvrant notre porte, c’est la solitude, noire et froide, qui nous attend. C’est à vous de préparer le repas en se disant que les voisins vont dire : «  Ça sent bon chez la voisine

lundi 3 octobre 2016

LIPOGRAMME EN "U"

Lipogramme : texte dans lequel on s'abstient de faire paraître une ou plusieurs lettres de l'alphabet.

Rédiger un texte où ne figurera nulle part la lettre "u". Vous en choisirez le thème ou écrirez sur l'été indien.
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Dans l’hôpital de sa ville, la maternité s’est fait connaître par ce fait divers. 
Le vingt-six avril, il fait bon, le soleil brille, dans les arbres les insectes vibrionnent gaiement, volant de corolle en corolle. Voilà, cette femme très spéciale en devenir d’être mère se présente à l’entrée. Le personnel la prend en charge avec son dossier. Oh, la, la, branle-bas de combat dans le service, cette maman attend des triplés ! En salle de travail, malgré l’anesthésie, la maman a très mal. Enfin, la troisième bébé montre son petit nez. Maintenant, le personnel se déconcentre. Les trois bébés, de jolies petites filles, sont dans les bras de maman. Mais, étonnamment les contractions redémarrent. Aïe, aïe, aïe, personne ne comprend ! Eh bien, la mère reprend le travail et le personnel n’en revient pas. On attendait l’arrivée de triplés : ils sont là ! Bon, vite, on reprend confiance et concentration et, bientôt, la paire de garçons fait son apparition. Faites le compte, les triplées s’additionnant à la paire de garçons, ils font le fait divers dont on parle en ville. Félicitations !

Colette
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Après le violent orage, le ciel s’éclaircit perdant son gris d’acier et s’habillant par endroits, soit de traces soit de masses cyan,  lavande voire saphir. Le soleil fit encore cette fois, son apparition. Dans le soir, le petit lac entièrement noir dans son enfoncement, brilla avec des reflets irisés d’orange et de jade, ondoyant comme la moire. Dans son voisinage, des arbres s’élevaient, l’ombrant de cette frondaison, cependant déjà parsemée en ce mois d’octobre. Ces cimes vert olive tâchées d’ocre et de vermillon, se balançaient dans son miroir créant l’impression de la forêt hantée. Des formes géantes se dandinaient. Le reste de vent faiblissait davantage. Son haleine les faisait grimacer, pinçant les lèvres et les tordant. Ces faces bizarres et