dimanche 22 septembre 2013

L'EAU

Après avoir vu le film "La soif du monde" de Yann-Arthus Bertrand, échanges nourris et petits poèmes en hommage à l'eau si précieuse.

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Extrait de « Les mots de ma vie » de Bernard Pivot

Eau
Prenez trois voyelles, d’abord le e, puis le a, enfin le u, vous les liez dans cet ordre, et vous obtenez une quatrième voyelle : le o. magique ! Peut-être pas pour les étrangers qui apprennent le français et pour qui la prononciation de eau ne coule pas de source. Mais ils sont ensuite rassurés par notre logique lorsqu’ils constatent que le ruisseau, le chéneau, le caniveau, le seau, le bateau, le radeau, le maquereau, le carpeau, le château (d’eau) sont en conformité avec l’écriture de leur liquide essentiel.
Jusqu’au jour où ils s’aperçoivent, sans que ce soit la faute à Rousseau, que lavabo, cargo, canot, aviso, lamparo, Calypso ne bénéficient pas de l’eau courante.
En concluent-ils que le français va à vau-l’eau ?

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E, A, U ensemble,
Comme plaisante Bernard Pivot,
Se prononce comme O.

Cet O est repris
Pour désigner l’oxygène
En chimie de l’eau.

Est cataclysmique
Son excès ou son défaut
Ici ou là-bas.

À l’inverse, l’eau calme
Des lacs, étangs et bassins
Inspire le poète.

La sérénité
Qui s’en dégage alentour
Imprègne le passant.

Emmanuel

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La pluie tambourine
Sur le toit de calamine
Eau venue du ciel !

Dans un seau, au puits,
Hier, l’eau, j’allais tirer.
Durs efforts fournis.


Robinet ouvert,
L’eau fraîche a éclaboussé
Bras et visage.

L’eau court dans les près
Arrose les cultures,
Donne vie aux plantes.

L’eau pure, c’est la vie !
Tous ne la possèdent pas.
Ne gaspillons pas !

Marie-Thérèse

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La Bièvre à Gentilly - Doisneau

Où coules-tu ma Bièvre ?
Discrète et silencieuse,
Tu te caches sous terre.

L’aqueduc antique
Véhicule l’eau  pour tous
Des regards en ville.

La Bièvre à deux bras,
Entre les joncs et les herbes,
Se la coule douce.

La pluie dans les yeux
Des étoiles dans le cerveau
Les pieds dans la boue.

Il pleut des cordes
Pluies diluviennes ! Sortir ?
Sous le parapluie.

Ours blancs dérivants
Sur des morceaux de banquise
La planète se réchauffe.

Ruisseaux, affluents,
De torrents en rivières,
Grand fleuve vers la mer

Noir et insalubre
Le Gange aux eaux polluées
Les croyants s’y lavent

Que d'insectes
Pondent dans l'eau polluée
Malaria, choléra !

Au début du siècle
Les stations de cures thermales
Affichaient complet !

Pauvre Malienne,
Tu bois de l'eau insalubre
Inimaginable !

Vagues phénoménales,
Tsunami et déluge : sous l'eau
Que de vies perdues

Ton regard s'éclaire...
Tu vois surgir de l'eau pure...
Miracle du forage !

Du fleuve détourné,
De l'eau pour alimenter...
Princesses et Palais.

Des déserts de luxe
Volent l'eau aux déshérités
La loi de l'argent.

Symphonie des eaux,
Musicalement Le Nôtre,
Ô Versailles mythique.

Bienheureux nantis,
Inconscients de leur bonheur,
Gâchent l'eau tous les jours.

Tu laisses couler l'eau,
Hier, tu la tirais au puits...
Pense à la planète.

Le robinet fuit
Une flaque sous la baignoire
Un dégât des eaux !

Cerises marinées
Pure eau-de-vie alambiquée
Sacré tord-boyaux

Claudine

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