samedi 5 juillet 2014

ENFANTS SOLDATS

Des acrostiches pour une cause
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Ecœurement de voir que les adultes envoient à l’abattoir des enfants
Nourris et pris en charge par leurs régiments
Famille et copains : plus de nouvelles.
Abrutis par les drogues ou l'alcool
Nombre d'entre eux ont été enlevés à leur milieu
Tendresse et amour à jamais perdus
Sortis à peine des couches et des boubous de leur mère

Solitaires et déjà endurcis ou ensemble à tout prix
Ombre au tableau : pas d'instruction ni d'éducation
La ligne maîtresse étant de tuer et de massacrer
Dédaignant la déclaration des droits de l'homme
Assassinant à tour de bras, le doigt sur la gâchette
Tirer étant leur leitmotiv et leur préoccupation
Seul et unique but dans leur vie massacrée.

Claudine
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Enfants avec des armes dont on vole l’enfance
Nés dans le mauvais pays, au mauvais endroit
Farandole, rires et jeux, leur sont inconnus au milieu de cette guerre
Armes rimant avec larmes, que de tristesse !
Nos enfants jouent à la guerre mais connaissent-ils les enfants-soldats ?
Triste sort pour l’avenir de ces enfants sans joie que des combats morbides
Soldats qui sont loin de leurs frères en plomb qui font la joie des garçons

Si jeunes avec des fusils si lourds
Ouvrez vos yeux et vos oreilles, vous les responsables !
Les manipulateurs qui usent de ces jeunesses détruites
Dormir encore, le pouvez-vous ? Devant cette enfance qu’on assassine
Attention à ce que la colère des dieux ne vienne vous frapper
Tous ces enfants au regard triste qui ne demandent qu’à rire
Souvenez-vous du nouveau-né qui vous tend les bras avec confiance, il a le droit de vivre ses jeunes années avant de devenir un homme qui décidera de son avenir.

Mireille
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Enrôlés de force, ou engagés de votre plein gré,
Non pour vous amuser mais seulement pour survivre,
Familles dispersées ou bien exterminées,
A quoi sert la guerre que l’on vous fait mener ?
Nulle réponse ne vous sera donnée,
Tels de petits esclaves, vous êtes condamnés
Sur le champ des factions, vous êtes immolés.

Sourires tristes et regards apeurés,
Obligés de tenir coûte que coûte
Le fusil chargé, au moindre bruit, prêts à tirer
Dans la ville assiégée comme dans la forêt.
Africains, asiatiques ou latino-américains,
Tous, enfants, vous luttez contre votre propre mort
Sacrifiés à des mythes qui vous sont étrangers.

Marie-Thérèse
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Embaucher des enfants pour en faire des tueurs
Ne saurait être justifié pour aucune cause
Faute de pouvoir empêcher un tel crime
Alors que des combats se poursuivent
Ne rien faire serait inadmissible
Tuer des enfants ou être tué par eux
Semble demeurer la seule alternative

Scout : néologisme d’origine anglaise visant des enfants soldats
Opérant en Afrique du Sud sous les ordres du Général Baden-Powell
Lors d’une guerre contre les colons Boers venus de Hollande
D’où le port d’un uniforme éventuellement galonné et décoré
Appliqué de nos jours à de paisibles garçons
Traduisant en français le mot scout par éclaireur
Sans la moindre connotation militaire

Emmanuel
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Encore un peu de temps et ils pourront tirer
Ne pensez pas qu’ils jouent comme dans une cour de récréation
Fariboles que tout cela !
À tuer on les exerce tous les jours
Nullement à faire semblant
Tout ennemi abattu est une glorieuse victoire
Seulement une tristesse infinie se lit dans leurs yeux

Songent-ils à ce qu’ils font
Oh, certainement pas
Leur seul désir serait de vivre comme ceux de leur âge
D’être libres, de rire, de jouer, de danser
À mesure que le temps passe
Tout espoir de retrouver une vie normale s’estompe
Seul l’espoir de pouvoir s’évader de cet enfer subsiste peut-être encore

Christiane
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Égarés sur le chemin de la guerre
Niés dans l’innocence de l’âge
Faibles enfants transformés en martiaux guerriers
Abusés, abimés, déguisés en adultes
Néanmoins vous avez survécu à l’horreur et que deviendrez-vous ? Oublierez-vous ?
Témoins d’atrocités votre vie sera-t-elle teintée de regrets ?
Sacrifiés pour qui ? Par qui ?

Soldats juvéniles armés par des irresponsables
Obéissants, serviles, qui porte la responsabilité de ces faits ?
Les petits chefs, prédateurs sans scrupules, assoiffés de pouvoir
Drame, fatalité d’être nés là
Adultes, donneurs d’ordre, vous êtes coupables
Tous autant que vous êtes
Surtout ne pas pardonner à ceux qui abaissent l’Homme

Josiane
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En ces contrées déshéritées où règnent disette, conflits armés,
Numéros sans valeur de ce monde déshumanisé,
Fourmis, vous êtes enlevés à votre tribu, pour être incorporés
A des groupes armés, de force ou même de gré.
Nés pour servir de plantons, de porteurs ou même de guerriers
Talonnés par la peur et la brutalité de ces combats meurtriers,
Soldats, tirez, tirez encore pour ne pas être tués !

Souvent maltraités, sans famille, sans défense,
Objets obéissants jusqu’à l’épuisement,
Les lendemains heureux ne sont guère pour vous,
Dans ce monde d’adultes qui s’affronte sans merci.
Amenés à combattre, cette guerre n’est pas un jeu.
Tuer et se venger, dès votre plus jeune âge,
Soldats, vous êtes ! Vivre comme un enfant vous ne pourrez jamais !

Marie-Thérèse
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Entièrement pris en charge par la machine guerrière
Numérotés et immatriculés
Fratricides autorisés
Abnégation et obéissance requises
Nommés à un échelon supérieur s'ils ne sont pas transformés en chair à canon
Tétanisés nullement devant l'adversaire et l'adversité
Sollicitent la guerre et n’ont aucun conscience de son absurdité

Somnambulisme et vision d'horreur pour les plus sensibles
Obnubilés par la présence sur eux d'une ou de plusieurs armes visibles
Lâchés immédiatement dans l'enfer des combats
Dramatique challenge dans un esprit enfantin
Accroître ainsi leurs doutes ou leur agressivité
Tenter de les réhabiliter au moment opportun
Sage décision, mais le désirent-ils ?

Claudine
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En regardant ces photos
Nul ne songerait que ce sont des gamins
Frimousses méchantes et renfrognées
Allure agressive et non puérile
Non, ce ne sont plus des enfants
Tant ils ont été endoctrinés ou formés à la lutte
Seulement leurs yeux tristes ou apeurés révèlent leur détresse

Sortis de l’école à l’âge ou les autres y entrent
Offerts malgré eux à des éducateurs « spécialisés »
La guerre est le seul but de leur jeune existence
De diplôme point n’est besoin pour cela
À la cause à défendre, au but à atteindre
Tout le reste n’est rien, sinon tuer l’ennemi
Sans le savoir, hélas ! ce sont eux qu’ils assassinent

Christiane

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